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Avis pour l’ensemble de la série, lus jusqu’au dernier paru en date, le numéro 14 (« Le Maraudeur Noir ») :
Il y a très peu de faux pas dans cette collection, les notes vont de 3 à 5/5 suivant les opus. Mes notes sont souvent assez raccords avec les moyennes de la plateforme, il est donc assez aisé de voir les meilleures aventures.
D’une manière générale, les albums sont tous - sans exception - plaisants à lire, et plutôt agréables visuellement (les dessinateurs ne sont pas manchots).
Ce qui est agréable, pour qui a lu comme moi les nouvelles du Cimmérien, c’est que les adaptations sont très fidèles au matériau de base de Howard. Pas d’ajouts artificiels pour doper les scenarii, pas de superflu.
Sans surprise, les meilleurs albums sont issus des meilleures nouvelles, mais certains auteurs s’en sortent remarquablement avec des histoires dites « plus faibles ».
Les dossiers de quelques pages de M. Louinet sont un vrai plus pour cette collection, ses éclairages sont précieux pour remettre dans le contexte l’écriture de Howard et l’expliquer, la nuancer ou l’approfondir.
Cette collection est un indispensable des fans de Fantasy, de Howard, ou pour tout amoureux d’aventure, de baston et de dépaysement. De mon côté je suis tout ça à la fois, et j’espère que Glénat ira au bout de toutes les nouvelles.
Patrice Louinet, directeur de la collection et auteur des cahiers que l'on retrouve en fin d'album, souhaite vraiment que vous sachiez que cette histoire est complexe! Qu'elle renferme nombre de subtilités! Qu'elle s'inscrit comme suite d'"Au-delà de la rivière noire"! Et surtout, surtout, qu'elle est sûrement sous-estimée parce qu'elle ne contient pas de femmes à poil! C'est pour cela que l'histoire est géniale, mes amis! Pas de femmes à moitié nues! En plus, Conan s'efface par rapport aux autres personnages principaux!
Avez-vous bien compris? Cette histoire de CONAN est l'une des meilleures parce qu'elle ne ressemble pas à... CONAN!
Non, mais... Louinet a-t-il autant honte de Conan que ça? Lui, le grand spécialiste de Conan, semble avoir tellement honte du personnage et du magazine Weird Tales! Louinet me fait penser à ceux qui tentent désespérément de trouver un côté moderne, plus politiquement correct à de vieilles histoires, parce qu'autrement ils en ont honte. Sauf que, flash spécial, le sexe vend et vendra toujours. Si, si, même aujourd'hui.
Ceci étant dit, il est vrai que le scénario est assez intéressant et qu'il présente des relations interpersonnelles plus poussées qu'à l'habitude. Mais j'ai quand même eu l'impression de lire un livre à moitié terminé. La bête noire ne sert finalement pas à grand-chose, si ce n'est d'un point de vue psychologique pour expliquer le profil d'un personnage. Ça déçoit, n'en déplaise à Louinet. Le dessin de Masbou, que j'avais beaucoup aimé dans 'De Cape et de crocs', est ici assez repoussant quand on regarde les visages humains. J'espérais mieux. (Sans compter les fautes de "français", comme "cimmérien" écrit avec un seul 'm'...)
L'histoire en soi présente un intérêt certain, mais il est vrai que ça fait moins Conan que d'habitude. Ça ravira peut-être ceux qui ont honte du personnage créé dans les années 1930, mais pour les autres, vous risquez d'être déçus.
Une adaptation d'une nouvelle où Conan n'est pas au centre du récit, du moins pas en continu...
J'ai apprécié l'histoire et les différents personnages qui pimentent cet ouvrage.
Si vous aimez l'heroic Fantasy et Conan le barbare fuyez, fuyez cet album ! En effet, le scénario est bon mais l'auteur n'a pas su rendre la sauvagerie et la puissance du personnage. J'ai toujours en tête la série de Marvel et le fabuleux travail d'un John Buscema (et je ne parle pas des artistes philippins liés à The savage sword of Conan) et voir ce gâchis...
Revoilà ce brave et valeureux Conan le Cimmérien qu'on avait pas revu depuis un certain temps dans cette excellente collection qui lui est consacrée. Inutile de vous préciser que j'achète tous les tomes qui sortent de ce personnage mythique d'héroïc fantasy crée en 1932 par un certain Robert E. Howard. Nous voilà par conséquent au 14ème.
Conan est sur le territoires des Pictes. Il doit conduire des pirates à un trésor caché dans cette jungle luxuriante mais dangereuse. Le moindre faux pas ne pardonne pas surtout avec les Pictes qui surveillent.
On va retrouver l'excellent auteur « De Cape et de crocs » à savoir Jean-Luc Masbou pour la première fois dans cette collection. Il faut dire que le dessin n’est pas en reste. Ce graphisme semble inscrit dans une mise en scène au découpage évoquant une sorte de story-board d’un film hollywoodien qui se déroule devant vous mais sur papier.
En effet, la palette de tons utilisés donne une vraie force aux cases tout en créant une ambiance particulière. C'est sans doute l'effet de la couleur directe.
Pas mal d’ingrédients sont ici réunis pour un album assez captivant entre magie noire, trésor impliquant complot et trahison. C'est l'aventure avec un Conan très en forme et qui semble avoir de la répartie, loin de son image de barbare qu'on lui colle à la peau.
A noter que son look ressemble à s'y méprendre à celui de la série « Les nouvelles aventures de Conan ». On sait que c'est dans les vieux chaudrons que naissent généralement les meilleures histoires.
Le seul bémol que je vois est une trop longue introduction et des palabres sur la plage entre différentes factions pour mettre la main sur un fabuleux et légendaire trésor. Et puis Conan est majoritairement absent dans cette première partie du récit. Certes, il fera une entrée assez remarquable mais on voit bien qu'il n'est qu'un élément de cette histoire un peu différente de ce que j'ai pu lire dans cette collection qui lui est consacré.
Il y a toujours ce fameeux cahier nonus en fin d'album qui apporte une vraie plue-value afin de donner toutes les explicaitons sur le schéma d'écriture de cet écrivain. On se rend compte que la BD respecte bien les écrits de Howard tel que cela avait été publié dans le magazine américain de comics à savoir « Weird Tales » lancé en 1923.
Au final, c'est tout de même une bien belle expérience tant narrative que graphique même si ce n'est pas le meilleur album de la série.
Premier album de cette série des "Conan le Cimmérien" que je lis, et pour cause, je ne l'ai acheté que pour JL Masbou, que j'aime beaucoup.
Les commentaires ci-dessous me semblent largement exagérés, la déception peut-être, mais je reconnais des petits soucis de dessin, dans les visages notamment, qui peuvent être assez différents d'une vignette à l'autre. Pour le reste, c'est du Masbou pur jus avec ce bel encrage qui donne du relief aux personnage et de somptueux décors. J'aime beaucoup le travail sur la couleur aussi, on reconnait là le style de l'auteur et il s'agit de l'un des aspects qui me font apprécier son oeuvre.
Par contre l'histoire ne m'a pas transcendé et j'ai trouvé Conan franchement antipathique. Est-ce volontaire ? Je l'ignore vu que je connais mal le matériau d'origine, mais on est loin du personnage joué par Schwartzy dans les films. D'ailleurs son visage me fait plutôt penser à Joe l'indien dans le dessin animé "Tom Sawyer" ^^
En conclusion je dirais que l'album possède un intérêt surtout pour les completistes de Masbou ou, le cas échéant, de la série des "Conan le Cimmérien" ; Les autres peuvent largement passer leur chemin.
je l'avais commandé sans le voir et Clairement le pire tome de la série, dessins vraiment ,vraiment horrible ..non la , on touche le fond !! je n'aime pas dire du mal du travail d'un artiste...mais la non...!!
Le responsable chez Glénat n'aurait jamais du distribuer cela a moins de vouloir arrêté la série..ce que je vais faire moi de mon coté ,désolé !
Pire album de la serie. Mauvais dessin, lettrage negligent, couleurs criantes, infantilisation du recit... dommage, j'attendais bien mieux de la part de Masbou. C'est tout aussi vrai que la nouvelle est la plus experimentale de toutes, et la pire ecrite par Howard.
Aussi d'accord avec bd.otaku. On dit en fin d'album que c'est l'histoire de Conan la plus érotique qui soit... mais toute la BD est censurée! Toute la nudité est camouflée! Pouhahaha. Du puritanisme moderne, c'est exactement ce que c'est.
Ce qui est d'autant plus sidérant, c'est que les cahiers bonus en fin d'album ne cessent de nous répéter que les couvertures de Weird Tales montraient des femmes légèrement vêtues, à la limite de ce que les censeurs de l'époque permettaient. Ahh, la censure des années 1930, c'est très très vilain. Mais là, grâce à bd.otaku, on apprend que... la couverture même de cet album a elle-même été censurée! Ahhhh, mais la censure de 2019, c'est mieux, bien sûr. Dans les années 1930, c'était pour les mauvaises raisons! Aujourd'hui, c'est pour les bonnes raisons! Hahaha... c'est à mourir de rire tellement l'ironie est frappante. La boucle est bouclée! On est revenus presque 100 ans en arrière!
Sinon, le dessin est agréable, mais si cette nouvelle est censée être la meilleure de Conan, cette adaptation en bande dessinée est très loin de l'être. Le tome 3, "Au-delà de la rivière Noire", par exemple, lui est bien supérieur. Ça demeure toutefois assez agréable à lire.
Un excellent album de Conan, tant dans sa réalisation, superbes dessins et couleurs, le tout dans un cadre très dynamique. Tant également dans son histoire sombre et sobre tout en ayant son lot d'aventures sanglantes, que du bon en résumé.
Premier album d'une série consacrée au personnage iconique d'Howard, cette bd est une très bonne entrée en matière. On y retrouve le souffle épique des nouvelles de cet auteur, une histoire haletante, des personnages et des dialogues très bien construits.
Si vous aimez le pulp (des récits populaires des années 30 et 40 basés sur des nouvelles de sf, de fantastique, de fantasy, d'aventure etc.), les récits de Conan sont faits pour vous.
Le genre a des codes qui sont naturellement parfois vieillots mais Howard est l'un des auteurs de ce genre qui est sortit du lot par une qualité d'écriture indéniable et qui a réussit à dépasser ces codes pour donner du souffle à ses récits (même si on devine ça et là les désirs de son éditeur pour répondre aux goûts des lecteurs de son époque).
Les dessins sont tout à fait corrects et la colorisation est bonne.
Un petit bémol tout à fait accessoire mais je m'imaginais Argos dans le style grec ou byzantin et pas vraiment dans le style arabe que je voyais plus approprié pour Shem mais bon, je chipote.
Adaptation d'un Conan érotique souhaité par Howard pour des questions éditoriales : cela donne une histoire avec des femmes légèrement vêtues ainsi qu'une scène "mythique" de la torture au fouet.
Le scénario se résume à l'exploration de la cité perdue de Xuthal au milieu du désert où une ancienne civilisation dégénère dans les voluptés du Lotus Noir, sous la menace de leur Dieu Thog, sorte de poulpe hommage à Lovecraft.
C'est un titre que l'on attendait depuis un certain temps. On sait que Xuthal la Crépusculaire est l'un des plus lovecraftien récit d'Howard.
Le style graphique de cette BD est assez perturbant. Ce n'est pas le meilleur de la série, loin s'en faut. Le décors est celui d'un grand désert de sable que j'ai trouvé plutôt bien retranscrit pour entrer dans l'ambiance de cette cité mystérieuse.
Beaucoup de lecteurs craignaient la patte de Christophe Bec en sa qualité de scénariste. Il baigne dans une BD jugé trop facile en surfant sur certaines vagues. Il est quand même l'auteur de 120 BD différentes. Pour beaucoup, ce n'est pas un synonyme de qualité. J'ai pour ma part un avis beaucoup moins tranché sur la question.
Il y a une évolution tout à fait intéressante dans ce tome sur l'image de la femme. Au début, c'est une femme apeurée à la beauté sauvage mais qui va gagner petit à petit le respect de notre grand guerrier en s'affirmant davantage. Elle va d'ailleurs se transformer en véritable guerrière ce qui n'est pas pour lui déplaire.
Une foie encore, la critique de la civilisation est omniprésente. C'est un thème récurrent chez l'auteur originel à savoir Robert E. Howard.
Il y a effectivement plusieurs niveau de lecture dont l'un tourne vers un érotisme caché et non avoué.
Au final, on n'est pas dans le meilleur tome de la série à cause de l'aspect graphique et de quelques facilités scénaristiques. C'est tout de même une lecture assez passionnante à lire pour peu qu'on aime Conan le Cimmérien.
Le dessin est sublime, ce qui, pour moi, correspond au premier impératif d'une bonne BD.
Les couleurs rendent l'ambiance de cette histoire de manière tout à fait saisissante.
Le scénario ? C'est Conan... On aime ou on n'aime pas, c'est très personnel. J’ai bien aimé cet épisode assez largement érotique. Ça change des grandes bastons et des magiciens…
Bref, cet opus n°13 est une des plus belles réussites de la série chez Glénat !
Cet album est effectivement un des meilleurs opus de la série.
Magnifiquement dessiné. Le récit n'est pas en reste ... crépusculaire, dense.
Bravo!
Bon travail de Blondel et Sécher pour cette adaptation du roman "L'Heure du Dragon".
Les dessins sont excellents même si je trouve que Conan ressemble beaucoup à Jason Momoa ;).
Un album réussi !
Super album ! Beaucoup de travail sur les illustrations qui sont magnifiques ! Un des meilleurs album de la série
Un épisode tout à fait plaisant à lire, les auteurs que je ne connaissais que de nom m'ont agréablement surpris, pour moi l'un des tous meilleurs opus de la série.
Le petit dossier de Patrice Louinet à la fin est juste top pour éclaircir la création de l'oeuvre original.
L'intérêt que suscite les prochains épisodes est relancé.
Ce tome n°12 devait être à l'origine consacré à Xuthal la Crépusculaire. Pour une raison qui m'échappe, voici venu l'heure du dragon ce qui n'est pas pour me déplaire.
On va avoir droit à une magnifique histoire teinté de combat épique et de magie sur près de 82 pages. Conan va affronter l'un de ses plus farouche et mystérieux ennemi vieux de 3000 ans mais qui a été réveillé pour de sombres manigances de trônes par trois hommes dévorés par l'ambition.
Le monde va se réveiller dans la terreur la plus absolue. Conan aura fort à faire pour leur barrer la route. A noter qu'on va retrouver certains lieux exotiques qu'avaient autrefois parcouru notre héros quand il était plus jeune.
J'ai été subjugué par ces décors grandioses dignes de figurer dans cette collection consacré à Conan. Cela s'implique à merveille dans ce type de récit presque ésotérique sur fond de puissance des incantations. Le trait est véritablement sublime pour une aventure assez grandiose. C'est vraiment du bon travail autant sur le fond que sur la forme.
Au final, ce tome est une réussite par l'auteur d'Elric et le dessinateur du Méta-Baron. Bref, une très bonne surprise et je dirai presque un essentiel !
Je croyais embarquer pour un fabuleux voyage débordant d'aventures, épique et inquiétant, et je n'ai eu droit au final qu'à un petit tour très tranquille en bateau mouche.
La promesse d'une belle réussite était pourtant évidente en considérant le nom d'un scénariste capable de toucher au sublime avec "Holmes" par exemple (chez Futuropolis). Comment cette adaptation de Conan qui s'annonçait flamboyante a pu accoucher d'une souris bien trop terne et inoffensive à mon goût?
La réponse se trouve peut-être (pour une part) dans le dessin qui manque singulièrement de lustre pour une épopée cimmérienne. Non pas qu'il soit déplaisant; il pourra sûrement plaire suivant les goûts de chacun, mais je lui trouve une incapacité à illustrer avec fougue et à évoquer pleinement l'univers du personnage d'Howard qu'il se propose de mettre en scène. Les cadrages, les décors, les personnages eux mêmes manquent de l'ambition graphique nécessaire pour créer la tension et la démesure du récit ici conté, selon moi. Son travail sur "les frères Rubinstein" avec le même scénariste est davantage une réussite.
Pour revenir au scénario lui même, il m'a paru ne jamais parvenir à décoller, avec des personnages impossibles à aimer ou à craindre, traversant un récit au pouls bien trop sage et régulier.
Au final, c'est à contrecœur et après trois lectures successives afin de m'assurer que je n'étais pas passé à côté de l'album que je me suis résolu à rédiger cet avis.
C'est l'une des plus belle introduction de la série qui nous explique l'histoire d'un royaume à l'origine de la Stygie. C'est assez intéressant de voir comment les empires se forment et s'écroulent à travers l'histoire. Rien n'est immuable.
Par la suite, cela se transforme en un huit clos dans un magnifique palais où un meurtre a été commis. On se croirait presque dans un Agatha Christie mais version barbare. C'est au chef de la garde de résoudre ce mystère où il sera confronté à plusieurs théories.
Il y a un changement assez palpable dans la narration ce qui fait que cette nouvelle est totalement différente pour notre plus grand plaisir de découvrir toujours des versions qui créent la surprise.
La série est sans doute dans son ensemble comme la meilleure du moment. Ce n’était pas un pari gagné d'avance car l’hétérogénéité nuit souvent à la qualité d'une œuvre mais ce n'est pas le cas en l'espèce, bien au contraire !
Pour autant, j'ai trouvé la fin un peu confuse même si le dénouement était attendu car il y a bien un dieu dans le sarcophage.
Encore une fois, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle après deux tomes un peu en dessous de ce qu'on pouvait attendre. C'est juste le titre qui ne colle pas trop. En lieu et place de maison, il faudrait sans doute parler d'un grand et mystérieux palais.
Par ailleurs, on ne sait pas trop dans quelle ville cité-état se situe cette nouvelle. C'est un peu dommage par rapport à la topologie des lieux dessiné par l'auteur et qui est affiché dans chacun des tomes.
Il est question de luttes rivales pour le pouvoir entre un aristocrate un peu politicien et un prêtre rouge. Chacun de ces personnages va se servir de Conan le mercenaire sans état d'âme pour accomplir de basses besognes afin d’asseoir son pouvoir.
Conan va se retrouver dans une position peu enviable face au personnage mystérieux de Thak qui apporte une touche fantastique. Mais comme dit, il s'en sortira. Cela se terminera dans le sang qui coulera.
Une mention spéciale pour le dessinateur Paolo Martinello qui a réussi à merveille à coller avec l'esprit et l'univers du Conan imaginé par Howard. Ce trait ultra réaliste a permis une immersion très facilement. Graphiquement, c'est magnifique !
C'est une histoire bien sombre mais je les aime ainsi. Du coup, je me dis vraiment que dans une comparaison avec Thorgal, un autre héros que j'aime bien, Conan apparaît comme plus sanglant et sans doute plus adulte.
Au final, on a droit à une version différente mais tout aussi intéressante de Conan. A découvrir pur tout bon amateur d'héroïc fantasy !
On reste dans le monde oriental dans une cité marchande située en plein désert et qui fut convoitée par deux puissances ennemies. Conan va suivre une femme un peu étrange qui va le mener un peu à la baguette. Fort heureusement, la conclusion sera pleine de surprise.
Il est question de cannibalisme et de puissances occultes sur un fond oriental et plutôt exotique. Comme à chaque fois, notre héros va s'en sortir et c'est sans doute pour cela qu'on l'aime bien. Le mal ne triomphera pas. L'espièglerie et la malice auront leur part.
Certes, on pourra reprocher qu'on ne retrouve pas à chaque fois le même Conan car il est différent dans chaque album. On découvre à chaque fois une autre facette de sa
personnalité beaucoup plus riche et complexe qu'on ne le croît.
La lecture demeure toujours aussi passionnante et divertissante. J'ai bien aimé le trait graphique de Guess qui arrive à donner beaucoup de consistance à cette épisode pourtant rempli de clichés. Le nudisme sera par exemple de la partie.
En conclusion,un album qui ne sera pas le meilleur de la série mais qui se laisse lire agréablement.
Le cadre de ce récit se passe dans une version orientale du monde de Conan. Il y a d'ailleurs des noms de pays très proche de la réalité comme l'Iran, l'Irak ou encore l'Afghanistan. Un peu d'originalité aurait sans doute mieux convenu.
Par ailleurs, j'ai trouvé le scénario assez alambiqué pour une fois avec du mal à suivre entre toutes ces trahisons. On ne sait plus très bien où on en est tant il y a une espèce de surcharge d'intrigues assez inhabituels. Je retiens surtout que la menace vient de ces fameux nécromanciens noirs de la montagne que doit combattre notre héros à la fin. La conclusion offrira d'ailleurs un peu plus de lisibilité.
Au niveau graphique, j'ai déjà vu mieux pour cette série car le trait est assez nerveux même si j'apprécie son dynamisme. Le découpage n'est pas non plus exempt de défauts.
Il faut dire que c'était presque un sans faute dans cette série qui sortait du lot. Là, je ne peux pas dire cela mais ce n'est pas déplaisant à la lecture pour autant si on aime les aventures de Conan. On se situe juste un cran en dessous car il y a une véritable saturation à tous les niveaux.
Pour autant, on retrouvera tout le charme de la furie guerrière de Conan, la belle princesse exotique enlevée et les inquiétants pouvoirs de ces sorciers. L'essentiel est sauf.
C'est l'une de nouvelles les plus connues d'Howard et classées parmi les meilleures du genre sinon son chef d’œuvre absolu. Autant dire que nos auteurs Régis Hautière et Didier Cassegrain qui reprennent cette adaptation étaient attendus au tournant.
Je trouve qu'ils s'en sortent pas trop mal avec ce récit qui s'avère assez passionnant. Cela démarre dans une jungle luxuriante mais peuplé par un dinosaure/dragon assez vorace. Cela peut faire un peu kitch mais pas dans le monde de Conan. Par ailleurs, il y aura toute l'exploration claustrophobique de ce palais d'inspiration aztèque qui révélera bien des surprises. Au final, on ne s'ennuiera pas avec toutes ces factions rivales et ces trahisons en série.
J'ai juste trouvé le dessin de Cassegrain un peu en dessous des précédents tomes mais c'est normal quand on change d'équipe à chaque tome. Il faut juste un peu s'habituer au trait et après cela part tout seul. C'est un graphisme en couleur directe qu'on aime ou qu'on aime pas trop.
Les clous rouges demeurent la nouvelle la plus passionnante au niveau du scénario qui demeure assez fluide. Par contre, je ne l'ai pas ressenti comme la plus sombre, la plus sanglante ou la plus impitoyable comme annoncé. C'est plutôt léger et plaisant. Comme dit, c'est une adaptation qui en vaut une autre et qui reste très convenable.
J'ose le dire, c'est pour moi l'un des meilleures de cette nouvelle collection consacrée à Conan le Cimmérien (ce qui n'est pas la même chose qu'un barbare).
Virginie Augustin (dessinatrice de la fameuse série Alim le tanneur) est une auteure complète qui livre une très belle prestation de l'adaptation de Conan. C'est toujours intéressant d'avoir une vision féminine de ce personnage mythique.
Conan devient le protecteur d'une jolie demoiselle en détresse qui a été obligée de s'évader de la compagnie du souverain d'un royaume auquel elle a été vendue malgré son statut de princesse d'Ophir. Bref, ils sont tout deux obligés de fuir les hyrkaniens qui ne leur veulent pas du bien. Ils vont se retrouver sur une étrange île dans une mer intérieure à la découverte de ruines et de statues assez étranges.
Il y aura beaucoup d'ennemis entre les hyrkaniens, les pirates, les statues de fer totalement horrifiantes ou encore le monstre à la King Kong qui rode sur l'île. Notre héros aura fort à faire.
Au niveau de ce que je n'ai pas apprécié : le fait de désigner des villes ou des endroits qui ne figurent pas sur la carte du monde de Conan qui nous est présenté à chaque volume. Par ailleurs, on n'en saura pas plus sur ces fameuses statues et ce visiteur venu de l'espace. J'aurais aimé avoir un peu plus d'explications. Malheureusement, c'est orienté sur l'action et l'aventure.
J'ai beaucoup aimé le graphisme qui donne des décors absolument magnifiques du marais, de la jungle, de l'île, des ruines. C'est un plaisir pour la lecture. Pour moi, il s'agit de la meilleure dessinatrice de la série tout entière. C'est dire !
En conclusion, encore une très belle aventure de Conan à découvrir.
Dans cette nouvelle, Conan est un roi bienveillant depuis une dizaine d'année. Il s'agit de l'Aquilonie dont il avait eu fort à faire contre les Pictes sur la rivière noire (voir tome 3).
Visiblement, il voulait prêter main forte au roi d'Ophir mais ce dernier allié à Koth lui a tendu un piège. Son armée est vaincu et Conan se retrouve prisonnier pendant qu'un noble local reprend les reins du pouvoir à l'aide de ces puissances extérieures félonnes. On se croirait un peu dans Game of Thrones.
Bref, c'est une facette et une situation que l'on ne connaissait pas chez Conan ce qui fait que ces nouvelles ne sont jamais répétitives. On a toujours plaisir à les découvrir.
Au scénario, nous avons tout de même l'excellent Luc Brunschwig qui réussit très bien cette adaptation en lui apportant sa touche personnelle. Un mot sur le dessin d'Etienne Leroux pour dire que j'ai également apprécié ces traits qui concourt à merveille avec ce récit épique. Bref, nous avons là une association efficace et le reste n'a que peu d'importance.
Conan qui n'est plus tout jeune va s'en sortir encore une fois mais grâce à l'aide d'un puissant sorcier. Le souffle de l'aventure nous emporte véritablement. Trahison et magie noire seront au rendez-vous pour notre plus grand plaisir de lecture.
Une enquête criminelle dans l'univers de Conan... Franchement çà manque de panache ! Très ennuyeux cet album...
Civiello, quant à lui, est désormais à ranger dans les illustrateurs pour enfants... On est bien loin de la Graine de Folie ou Korrigans.
C'est le Conan le plus érotique que j'ai pu lire jusqu'ici. A vrai dire, je ne m'y attendais pas et c'est tant mieux. On se souviendra longtemps après de cette fille du géant de sel.
On sait que Conan est un véritable guerrier un peu sauvage dans son genre. Il va se battre jusqu'au bout. Pour autant, parfois, il n'a pas que des guerriers en face de lui ! Il existe des menaces plus subtiles, plus charmantes et également plus sournoises. C'est la fille du géant de sel qui se dresse sur sa route au milieu d'un lac gelé.
Il la traite de sorcière mais il s'agit en fait d'une belle déesse qui sait ce qu'elle veut. Le désir devient à la fois violent et presque poétique.
J'ai bien aimé cette vision de Conan qui est assez inédite. L'auteur de la BD à savoir Robin Recht a pris le temps de raconter une histoire assez simple dans le déroulé. Il restitue une puissance du récit à faire frémir d'extase.
Graphiquement, il y a des effets de mise en scène absolument superbes et des planches de toute beauté. J'ai adoré car on ressent véritablement les battements de cœur de Conan. C'est du grand art incontestablement d'une splendeur inégalé. Le meilleur de la série consacré au cimmérien ! Bravo à l'auteur qui produit là un chef d’œuvre du genre !
Le visage de Conan change radicalement dans ce tome ce qui m'a obligé à un certain temps d'adaptation lors de ma lecture. La jungle est magnifiquement dessiné et on perçoit tous les dangers de cet univers foisonnant mais hostile.
J'ai bien aimé ce titre où il s'agit pour Conan de lutter contre un sorcier tribal et de protéger son jeune ami. Beaucoup de spécialistes considèrent ce récit original de l'auteur Howard comme l'un de ses meilleurs. Je n'irai pas jusque là personnellement mais cela n'empêche pas d'apprécier.
Le thème est celui de la colonisation et de ses dangers. Cette histoire nous rappelle qu'il n'est pas bon de coloniser des territoires qui ne nous appartiennent pas au départ. Certains colons devraient sans doute en prendre de la graine car cette problématique dépasse toutes les époques. Dans le cas qui nous occupe, la barbarie finit par triompher sur la civilisation et cela fait peur.
Il est clair que l'auteur faisait référence aux premiers colons venus dans l'Ouest sauvage où les indiens résistaient encore envers et contre tout. Une magnifique civilisation a disparu pour laisser place à une autre.
C'est également un récit sans concession qui rappelle que Conan n'est pas seulement un cimmérien mais également un barbare qui n'a pas hésité à tuer des enfants lors de batailles. Bref, ce n'est guère le héros sans reproches.
Pour le reste, c'est clair que c'est une bonne bd d'aventure qui rend hommage au travail de l'auteur. On prend plaisir à cette lecture qui reprends les vieux codes.
C'est vrai que cela fait bizarre de quitter Conan dans le premier tome et de le retrouver dans une tout autre situation. C'est voulu car chaque tome est véritablement indépendant avec son propre scénario. Après la jungle luxuriante, nous voilà dans les contrées semi-désertiques.
On le retrouve dans un royaume qui est menacé. Cependant, la princesse régente lui confie très facilement le commandement de ses armées afin de vaincre un sorcier maléfique qui vient la hanter toutes les nuits. A noter également une introduction fort bien réussie.
Le récit est fort simple dans on déroulé mais je suis quand même preneur. Je n'aime pas trop quand cela devient alambiqué. La réalisation est fort bien assuré avec un côté cinématographique jusque dans la mise en page et le graphisme. Les scènes de combat valent le coup d’œil. C'est vraiment un récit épique.
Graphiquement, c'est somptueux surtout au début avec ce mélange de pages en couleur juxtaposant des croquis sous forme d'esquisses en noir et blanc.
Bref, c'est un tome qui ne m'a pas laissé indifférent bien au contraire. Cela reste un très bel hommage au travail de Robert Howard rendu par des artistes français.
Il est franchement dommage que l'auteur de Conan à savoir Robert Ervin Howard soit mort à l'âge de seulement 30 ans après un suicide suite à la maladie mortelle de sa mère. Il a été l'un des pères fondateurs de l'héroïc fantasy avec J.R Tolkien. Il a crée ce personnage mythique en 1932 soit 4 ans à peine avant son décès.
Conan sera repris par la suite avec notamment le cinéma qui a lancé un certain Arnold Schwarzenegger mythique acteur des années 80. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort...
J'ai bien aimé cette nouvelle adaptation qui rend véritablement hommage au personnage. Il y a une véritable topologie des lieux dans cette ère nommée l'âge hyborien. Chaque tome sera repris par des auteurs différents pour former une histoire à part entière. La reine de la côte noire fut d'ailleurs la toute première dessinée par Robert Ervin Howard.
J'aurais aimé un personnage de Conan avec un peu plus de profondeur que la force physique brute mais bon, c'est comme cela qu'il fut perçu depuis la reprise par Lyon Sprague de Camp qui a vampirisé le travail de son prédécesseur. Quelque fois, la traduction d'un personnage peut prendre d'autres chemins.
Pour ce tome, on remarquera un excellent découpage et une mise en scène assez dynamique. J'ai beaucoup aimé également le graphisme qui modernise l'ensemble. Les décors notamment de cette cité perdue dans la jungle sont véritablement à couper le souffle.
Je retiendrais surtout la belle histoire d'amour entre Conan et la reine de la côte noire qui tient toutes ses promesses au sens propre comme au sens figuré.
Rien à redire sur l’histoire, le découpage est parfait. je suis un peu déçu par le coté graphique, trop brouillon, amha.
Les albums passent, les auteurs changent mais le plaisir restent le même.
Encore une excellente adaptation.
Le découpage de l'ouvrage entre les réflexions des différents protagonistes est très intéressant.
Cet avis ressemblera à mes précédent post sur cette série : j'adore ! Même si cet album (comme les autres) se lit très rapidement.
L'adaptation des nouvelles hyboriennes de Howard est une réussite.
Pourquoi 5/5 ? Vous savez qui sont les auteurs ? Brugeas et Toulhoat ! Comme Conan, ce sont deux seigneurs !!! Juste une merveille d’album !
Je sais, le dessin de Cassegrain, on aime ou on n’aime pas.
Et bien, pour ce volume de Conan, Cassegrain est top de chez top.
Une vraie réussite !!!
Conan ? Thème sympa. Mais avec Gess aux platines ? UNE PURE MERVEILLE. Ne comparez pas avec le reste de la série, lisez... savourez.. dégustez...
D'accord avec bd.otaku.
Le reproche principal que je ferais à cette nouvelle adaptation des clous rouges, c'est le manque de dramaturgie, de noirceur, de folie, d'érotisme, dans le rendu final.
Trop "Tao-Bang", pas assez "clous rouges".
Et pourquoi dis-je cela ?
Parce que j'ai eu la chance de lire l'adaptation de cette nouvelle de Howard par roy Thomas et barry Windsor-Smith. Et que cette version là dépotait méchamment plus que celle de Hautière-Vatine-Cassegrain.
Là, ça fait plus gentillet, plus dessin animé, moins sanglant.
Le début est très beau, avec ce combat contre le "monstre" de la forêt. Mais après, en entrant dans la cité maudite, le soufflet retombe, c'est pas assez noir.
Sans doute que le trait (et les couleurs) de Cassegrain ne convenaient pas à ce projet ?
C'est terrible, parce que Cassegrain dessine bien, mais je ne lui ai jamais trouvé un projet qui lui convienne vraiment.
Et je suis convaincu que robin Recht aurait su donner toute la noirceur nécessaire à cette histoire. Dommage pour ce rendez-vous manqué.
Une adaptation très sympa réalisé de main de maître par Gess.
Le scénario peut paraître incohérent et simpliste à certains moments : mais j'ai aimé.
Fidèle à la nouvelle d'Howard, autant que je m'en souvienne, cet album est agréable à lire, servi par une bonne intrigue (comme toutes les nouvelles de Conan) et des dessins tout à fait corrects.
Ce qui m'empêche de mieux apprécier cet album, c'est un découpage et des plans parfois un peu brouillons, il me semble, et un graphisme et des couleurs pas toujours à mon goût (c'est naturellement tout à fait subjectif).
Peut-être pour conclure aurait-il fallu une ou deux pages de plus à cet album pour mener un récit plus abouti, bien que ce dernier mérite tout à fait d'être dans une bibliothèque des inconditionnels de Conan le Cimmérien.
Rien de profond dans ce scénario, mais l’album se laisse lire. Nous avons deux histoires qui s’entrecroisent, celle des mangeurs d’hommes de Zamboula et celle de cette femme qui veut sauver son amoureux et manipule Conan. Mais comme dans les deux histoires parallèles la morale est la même « tel est pris qui croyait prendre », notre « gazelle » qui arpente les pages dans une nudité complète n’aura pas le dernier mot.
L’album prête à sourire plus d’une fois mais se laisse lire et regarder car les dessins de Gess sont très sympas.
Encore une bonne adaptation des aventures du Cimmérien.
Cette fois-ci Conan est à la tête d'une bande de pillards aux frontières du royaume de Yasmina.
Le barbare et la princesse, que tout oppose, vont lutter contre un mage puissant et se sortir de nombreuses péripéties.
A noter qu'Howard met en avant la personnalité de Yasmina dans son récit. C'est la première fois qu'une femme ne tombe pas dans les bras de Conan aux premiers regards et qu'elle soit autre chose qu'une potiche sans caractère.
Au vu de la note globale, je vois que le tome 8 n’a pas déçu. Ce qui n’est pas mon cas tellement je trouve le dessin confus parfois proche du gribouillis (je sais, je suis dur). Puis ce mélange dans certaines cases de codes « manga » m’insupporte. Impossible de rentrer dans l’histoire quand je n’apprécie pas le dessin.
Conan est à la poursuite de Valeria une flibustière de la Fraternité rouge pour le compte de Zarallo et des francs compagnons. Mais quand il retrouve la belle bretteuse il ne reste pas insensible à son charme et décide de ne pas remplir son contrat. Ensemble ils doivent faire face à un terrible dragon et se réfugient dans une cité en apparence abandonnée pour échapper aux congénères du monstre. Mais la cité est habitée : entre ses murs deux clans se livrent une guerre fratricide et Conan et Valeria vont se retrouver au cœur de leurs intrigues…
Cet opus, terminé il y a déjà plus de deux ans par ses auteurs, était très attendu de la part des aficionados des nouvelles de « Conan le Cimmérien ». En effet, « Les clous rouges » est considérée comme le chef d’œuvre de Robert E Howard. Cette longue nouvelle, extrêmement sombre, est la dernière nouvelle de l’auteur et paraîtra dans « Weird Tales » quelques jours après son suicide. Elle est marquée par une noirceur inégalée liée au contexte biographique dans lequel elle a été conçue. La santé de la mère d’Howard se dégrade, il doit faire face à de très nombreux frais médicaux, et se sent acculé financièrement. Au même moment, il découvre la trahison de sa petite amie Novalyne Price qui fréquente à son insu l’un de ses meilleurs amis avec qui il avait prévu de longue date un voyage au nouveau Mexique qu’il décidera malgré tout de ne pas annuler…
« Les clous rouges » portent l’empreinte cette double désillusion amicale et amoureuse mais également de la visite effectuée, lors du voyage néo mexicain, à Lincoln, théâtre de la « guerre sanglante du Comté de Lincoln » : un village dans la vallée, au milieu de montagnes et de grandes étendues désertiques, coupé du reste du monde dans lesquelles s’amplifièrent jusqu’à la tragédie, cinquante ans auparavant, des querelles de voisinage sans importance … Sous les oripeaux orientalo-aztèques du palais de Xuchotl on peut voir la résurgence de l’impression indélébile reçue par l’écrivain devant « ce village momifié » : « je n’ai jamais ressenti en aucun autre endroit les sensations bien particulières que Lincoln a provoquées en moi, au premier rang desquelles une sensation d’horreur ».
A la lecture de la description de la cité, totalement murée et artificielle, sans lumière du jour, sans rapport avec la nature, le lecteur ne manque pas d’éprouver un sentiment de claustrophobie. La vision de la société qui y évolue est d’une noirceur inégalée jusqu’alors : Howard y dresse le portrait d’une civilisation décadente où règnent trahison et folie et l’obsession du sexe. Il qualifiera lui-même cette histoire de Conan de « la plus sombre, la plus sanglante et la plus impitoyable de la série à ce jour ».
Or, dans l’album on ne retrouve pas ce rythme lent, angoissant. C’est un Conan à la sauce Tao Bang qui nous est présenté : 20 ans après l’équipe se reforme peu ou prou. On a de nouveau une belle pirate et de très beaux dessins. La technique en couleurs directes employée par Cassegrain fait merveille, les paysages de jungle et le dragon dinosaure sont superbes (le dessinateur avoue lui-même adorer tout ce qui est « organique »). Vatine est un storyboardeur renommé et un concepteur de décors dans l’animation et cela se voit également dans la présentation de la cité perdue ! Les dialogues d’Hautière sont savoureux dans la première partie : Conan a un sens de l’autodérision et de l’humour détonant : il apostrophe ainsi le dragon : « Viens un peu par ici gros lard » avant d’ajouter « j’ai toujours eu envie de m’offrir un sac en peau de lézard ». Nos auteurs ont le sens du découpage et du cadrage particulièrement dans les scènes d’action virevoltantes à souhait (Cassegrain a lui aussi commencé sa carrière dans l’animation et il a vraiment le sens du mouvement !) qui deviennent drôles à force d’être hyperboliques et de jouer sur les codes ! On a parfois l’impression de voir en images des passages d’ « Yvain le chevalier au lion » ! Comme dans « Yvain contre le géant Harpin » : ça tranche des biftecks dans les cuisses des adversaires. Le sang coule à flot mais de façon très série B au second degré (voir par exemple le plan moyen en contre plongée dans lequel Conan tranche un adversaire littéralement en deux)…
C’est léger, plaisant, mais on y perd le côté tragique et mythologique du texte originel (toute la tragédie de la cité perdue commence par le vol d’une femme comme dans la guerre de Troie). C’est peut- être dû au format : depuis le début de la série, les albums sont calibrés à 56 pages quoi qu’il advienne. « Les clous rouges » ont ainsi la même pagination que « la fille du géant du gel » qui est à l’origine une nouvelle de 7pages seulement. C’est beaucoup trop condensé, le rythme n’a pas le temps de s’installer, la tragédie des Tlazitlas est résumée à la hussarde et on s’y perd ! Les personnages n’ont plus ni profondeur ni ambiguïté et plus grave subissent une véritable édulcoration.
La couverture en est un bon exemple : elle constitue en effet, dans sa composition, sa palette chromatique et l’attitude du héros un vrai hommage à l’une des illustrations les plus célèbres de Conan par Frazetta. Or, quelle n’a pas été ma surprise de découvrir que l’illustration originale de couverture (exposée cet été chez Maghen) avait été censurée ! Les créatures alanguies au pied de Conan ont été dotées de petites culottes ! Howard déclarait au moment de sa rédaction « je pense que je vais mettre dans ce récit plus de sexe et de sang que dans n’importe quel récit de ma carrière ». Or, dans l’adaptation, on a le sang, mais pas le sexe ! Contrairement au « Chimères de fer dans la clarté lunaire » de Virginie Augustin qui dépeignait fort bien la tension érotique régnant entre Olivia et Conan, on n’a ici qu’une grosse allusion grivoise émanant de Conan au début de l’album mais pas d’approfondissement des liens entre les héros ni mention de l’attirance qu’éprouve Valeria pour ce dernier. On n’y retrouve pas non plus son côté sadique (quand elle torturait dans longuement et inutilement une servante dans la nouvelle) et encore moins ses relations saphiques avec Tascela (c’était l’intention du romancier qui écrivait: « j’aimerais savoir ce que vous pensez de ma façon de traiter le thème du lesbianisme » [dans les « clous rouges »] ) ! L’ensemble de l’album est étonnamment sage voire pudibond parce qu’il y a toujours un volute de fumée bien placé, ou un bijou qui font office de feuille de vigne ! Devant cette forme moderne de puritanisme, on pourra alors se demander à quel public est véritablement destinée la série… Ce flou dans le lectorat visé, ainsi que l’impossibilité de dépasser les 56 p ont desservi ce 7eme opus. Il reste très divertissant mais n’est pas le chef d’œuvre qu’on attendait. C’est dommage !
Dans les marécages d’Hyrkanie, Olivia tente d’échapper au cruel Shah Amurath qui la traque. C’est une princesse du royaume d’Ophir qui lui a été vendue comme esclave par son propre père parce qu’elle avait osé refuser un mariage arrangé. Elle s’est enfuie du palais du dictateur où elle a subi de nombreux sévices. Au moment où elle s’apprête à être reprise, Conan surgit. C’est le seul rescapé des Kozakis massacrés par ce même Shah Amurath. Le Cimmérien tue ce dernier et venge ainsi son peuple tout en sauvant Olivia. Elle décide de le suivre, malgré la crainte qu’il lui inspire, et ils naviguent sur la mer de Vilayet. Ils accostent sur une île accueillante au premier abord … au premier abord seulement …
Dans la postface réservée à la première édition, Patrice Louinet (le spécialiste mondial de Robert E Howard) nous apprend que cette nouvelle a été écrite dans un but alimentaire parce les revues telles Weird Tales où paraissaient les œuvres d’Howard ont été sévèrement touchées par la crise de 1929 et que, pour avoir une chance d’attirer le chaland, on avait intérêt à mettre en scène des personnages féminins aussi peu vêtus que le permettait la censure et magnifiquement illustrés en couverture des magazines par la nouvelle recrue du magazine pulp : Margaret Brundage.
Howard reprend donc « une recette » éprouvée : celle de la jeune donzelle en détresse sauvée par l’« Homme » (avec un H majuscule) ! Il ajoute, pour faire bonne mesure, trois dangers qui guettent le couple de héros : des pirates, des créatures surnaturelles et enfin un singe géant… On pourrait justement s’interroger sur la qualité de cette accumulation - très loin de faire l’unanimité chez les fans du nouvelliste - et se demander alors ce qui a bien pu motiver le choix de ce texte par Virginie Augustin pour son adaptation…
La réponse est assez simple en fait : Chimères de fer dans la clarté lunaire est un « concentré » de Conan. Or, l’autrice s’est elle-même portée candidate pour participer à la série « Conan le Cimmérien » chez Glénat. Elle voulait réaliser « un rêve de petite fille » parce qu’elle aimait l’héroic fantasy et avait été nourrie aux dessins animés « Conan » et aux illustrations du Cimmérien réalisées en leurs temps par Barry Windsor Smith, Buscema ou encore Frazetta. Dans ce sixième volume, elle œuvre pour la première fois (de la série et de son œuvre à elle !) seule aux commandes au scénario, au dessin et à la couleur. Et elle s’en tire haut la main !
Elle reprend les codes graphiques de ses prestigieux aînés en accentuant presque les stéréotypes : Conan a un physique parfois néanderthalien, une musculature hyperbolique et s’exprime souvent par simples onomatopées (« crom » !) ; la tenue d’Olivia, extrêmement vaporeuse et échancrée, ainsi que sa plastique savamment détaillée sous tous les angles… ne laisse ni l’homme, ni la bête, ni le lecteur indifférents !
Si elle sacrifie à ces codes graphiques, Virginie Augustin, rend pourtant ses héros plus complexes : Conan se comporte de façon beaucoup plus civilisée que le « raffiné » et déviant Shah Amurath ou que le père de la princesse qui a vendu sa fille : le plus barbare n’est donc pas celui qu’on pense … Comme dans « Alim le Tanneur » on a ainsi une mise en question de la notion de barbarie et de civilisation. La scène orgiaque au palais d’Amurath dans les tons rouges orangés fait écho au massacre des Kozakis dans ses tonalités. Ce choix de couleurs qui s’oppose aux verts de la jungle et aux noirs des passages fantastiques permet de dresser un parallèle : les femmes sont victimes au même titre que les combattants.
De même, l’autrice des féministes « Monsieur désire » et « 40 éléphants » ne se contente pas de faire de son héroïne une simple potiche. Olivia évolue puisque de secourue, au début du récit, elle devient celle qui sauve et qui choisit d’accompagner Conan dans ses aventures au dénouement. On pourra objecter que c’était déjà dans la nouvelle mais les relations entre les personnages semblent avoir été bien dépoussiérées ! En effet, le personnage le plus dénudé dans l’album est finalement …Conan lui-même ! Il est observé, dans un renversement de perspective, au bain par l’héroïne qui s’attarde « en caméra subjective » sur le fessier du Cimmérien ! Et c’est d’ailleurs par le jeu des regards dans des pages muettes, par les contre champs et par les changements de points de vue que l’autrice met à jour de façon très subtile la tension érotique régnant entre les deux protagonistes et une certaine égalité…
Enfin, Virginie Augustin est aussi une grande amatrice de Lovecraft avec qui Howard entretint une correspondance assidue. Elle réussit dans son album à transmettre, dans la partie fantastique, le même sentiment de malaise, d’angoisse et même de peur qu’on trouve chez l’auteur de « l’Appel de Cthulhu » grâce à un découpage innovant et rythmé avec des cases qui se chevauchent, se superposent, et des incrustations au sein de superbes pleines pages. Quand elle évoque les créatures maléfiques et le flashback de l’éphèbe divin, l’atmosphère onirique et délétère est rendue par une magnifique utilisation de la bichromie et des lumières ainsi que par des noirs qui envahissent la page.
On peut ainsi dire que l’adaptation de « Chimères de fer sous la clarté lunaire » n’est pas une simple œuvre de commande mais bien un hommage aux illustrateurs de l’enfance de Virginie Augustin et une revisitation du mythe qui fait d’une nouvelle mineure une œuvre plus complexe et personnelle. On regrettera simplement peut être un dénouement un peu précipité …
J'ai bien aimé les dessins, et contrairement à kurdy1207 j'ai apprécié le style de Conan.
J'ai trouvé cet album très sensuel (Howard souhaitait faire de sa nouvelle "Les clous rouges" une nouvelle très érotique).
Les post-faces de cette série apportent un plus non négligeable à la compréhension de l'histoire.
C'est une belle adaptation, je garderai un bon souvenir de Conan chez les Aztèques ;)
Autant le dessin de Didier Cassegrain seyait à la série « Piège sur Zarkass », autant il dénature Conan. Je trouve au personnage un côté grotesque qui ne me plait pas beaucoup. Sa part de sauvagerie parait complètement édulcorée le déconnectant de ce que je pense devoir être Conan le Cimmérien, barbare avant tout. Après, qu’importe le scénario et l’histoire si l’atmosphère n’y est pas.
Un petit peu déçu…
Comme tous les albums de la collection Conan le cimmerien l'ouvrage comporte en intérieurs de couverture une carte de l'Age Hyboréen ainsi qu'un cahier graphique de treize pages incluant une contextualisation de la rédaction des Clous rouges par Robert E. Howard et quelques illustrations hommages de différents illustrateurs... l'occasion de voir Olivier Vatine aux crayons avec toujours autant de classe! Je vais profiter de cet habituel paragraphe "éditions" pour aborder la question de la couverture: celle-ci est très jolie et totalement dans le thème frazzetien... si ce n'était l'étonnante pudeur qui a fait jouer au caleçonneur en ajoutant de petites culottes à l'illustration originale de Didier Cassegrain (en pied de cet article) exposée à la galerie Maghen. Je n'ai pas pu savoir si cela avait été imposé par Glénat ou proposé par l'auteur mais c'est assez incompréhensible quand on voit le reste de l'illustration avec les demoiselles très aérées, le côté sanglant de l'album et la relative sagesse de ces pages intérieures côté nudité. Ce n'est pas une affaire d’État mais pose question sur l'éventuelle influence de l'éditeur sur le contenu de l'album...
Quand on sait que la collection Conan le cimmérien est issue de nouvelles courtes et que l'univers du plus célèbre des barbare est marqué par l'esthétique plus que par la complexité des intrigues, on n'est pas très difficile quand au scénario, qui ici s'avère aussi basique et attendu que celui de la Fille du géant de gel. Pas vraiment de surprises mais plutôt de l'intérêt dans les relations du barbare avec les filles, à commencer par la très réussie Valéria, farouche combattante qui rappelle Tao Bang, la première héroïne croquée par le dessinateur des Nymphéas noirs il y a une éternité. [...]
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/09/25/les-clous-rouges
Je pense qu'il faut être fan de Conan pour apprécier cette série et d'autant plus cet album !
Le scénario et les dialogues sont simplistes.
C'est du Howard tout craché avec un côté ésotérique et onirique.
J'ai tout de même apprécié cet album, qui se lit cependant très vite.