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Vives est un malade mental qui a un problème (personnel ?) avec la pédophilie.
Ce livre devrait être interdit.
La collection « bd cul » des requins marteaux reste assez inégale, il faut l’avouer. Pour ma part, j’avais, dans les 16 autres titres proposés, seulement craqué pour le jubilatoire « La bibite à bon Dieu » de Bouzard et surtout pour l’irrévérencieux « les melons de la colère » de Bastien Vivès.
Bastien Vivès nous offre une nouvelle fois une palette de son talent dans cette collection avec « la décharge mentale », véritable réponse à « la charge mentale » d’Emma, une bd qui avait eu les honneurs de l’Express et de l’Obs, dès sa parution. Mais, en l’espèce, cela m’étonnerait que ces mêmes hebdomadaires consacrent un seul article à la nouvelle création de Bastien Vivès, qui ne s’était jamais caché vouloir s'essayer dans l’illustration de bd dites pour adultes.
Bien sûr, on ne peut s’empêcher de comparer ce dernier opus avec « les melons de la colère », et niveau dessin, on peut sans hésiter affirmer que Vivès a encore réalisé de sacrés progrès en nous offrant, ici, des personnages plus réalistes…. avec des yeux ! Sinon, je ne peux que souligner que son penchant pour les grosses poitrines (surtout avec la très séduisante Isabelle, même si elle ne dévoile sa poitrine que vers la fin) est, pour le lecteur que je suis, assez jubilatoire.
Côté scénario, Vivès nous offre une histoire assez folle, qui pourrait flirter avec les romans d’Esparbec (d’ailleurs Isabelle n’est-elle pas pharmacienne, à la base ?). Nous faisons connaissance avec une famille complètement déjantée qui m’a fait un peu penser au roman assez sulfureux d’Anne Serre « Petite table, sois mise ! », où Roger, le père de famille, entraine son ami d’enfance, Michel, dans sa vie intime faite de surprises.
C’est osé (jetez juste un œil à la couverture!), à contre-courant de toute morale mais aussi très drôle et surtout très bien dessiné.
J’ai trouvé cette fable familiale encore plus forte et plus transgressive que « les melons de la colère »
A réserver à un public très averti, il va sans dire.