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C'est peut-être principalement le dessin qui m'a accroché sur ce récit à la 1ère lecture.
J'ai quand même eu envie de relire et fouiller un peu plus le bric à brac visuel et scénaristique qui est la mémoire de ce personnage. L'ensemble est assez décousu et apparemment inégal, mais, comme la mémoire fragmentée de celui qui voyage dans la purge, comme un rève, il ne faut pas chercher de fil conducteur dans un 1er temps, les brumes se dissipent au fur et à mesure. Comme dans un rève aussi, les texture, traits, lumière changent au gré de l'instant. Certaines illustrations sont superbes et montrent la palette de Benjamin Flao, on retrouve pas mal d’inspiration de Moebius dans cet univers. Le scénario peut perturber, c'est un parti pris, mais au final j'ai beaucoup aimé. C'est un chouette road trip avec un clin d’œil rigolo sur la liberté des anges.
J ai adoré....tout : le dessin , le scénario.
Pour moi un des meilleurs albums de l' année .Le talent de Flao explose ici.
C est original et poétique mais il faut accepter de rentrer dans l' histoire pour apprécier même si le thème semble rebattu il est traité de manière intéressante .
J'avoue en avoir assez soupé de ces récits où un homme mort fait un voyage en compagnie de son ange gardien pour se remémorer ce qui la conduit dans cette situation navrante.
C'est un road-trip de l'au-delà dans le purgatoire. On va y rencontrer de multiples références à la bande dessinée comme par exemple Tintin et Milou.
Bref, je fais une overdose de ce type d’œuvre tellement commune et qui ne fait pas dans la subtilité mais le loufoque et l'imaginaire. Certes, il y a une fin plutôt étonnante si on arrive à tenir jusque là car cela part véritablement dans tous les sens.
Achille est perdu en plein désert avec un jerrican à la maison. Il ne sait pas vraiment ce qu'il fait là. Mais, très vite, son ange gardien va lui expliquer qu'il faut qu'il découvre les raisons de sa mort.
J'avoue avoir eu quelque peu de mal à accrocher avec ce scénario plutôt complexe. En effet, ce road trip de l'au-delà m'a laissée un sentiment étrange. Confusion, perplexité... Je ne saurai pas vraiment mettre les mots dessus mais ce n'était pas des plus agréable... Malgré ses allures policières, le scénario n'a donc pas su me séduire.
Achille campe un personnage principal vraiment étrange et en perdition. J'ai eu énormément de mal à le cerner et là aussi, il m'a mise plutôt mal à l'aise...
Rajoutez à cela une esthétique qui m'a moyennement séduite avec son dessin nerveux, un peu flou et ses couleurs fades, vous aurez compris que Essence n'a pas su créer chez moi le déclic que j'attendais.
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
Achille, mort dans un accident de voiture, erre dans les limbes avec un jerricane d’essence et une mignonne ange-gardienne à ses côtés... Cette traversée du Purgatoire, vaguement ironique, est assez déstabilisante. Fred Bernard a conçu un univers étrange et foisonnant mais largement bancal, sans fil conducteur clairement identifié. Malgré des scènes très réussies, il y a beaucoup de ruptures de rythme et de passages vraiment bizarres. Même le personnage principal a quelque chose de poreux qui rend ses motivations et ses émotions un peu floues. En le refermant j’ai eu l’impression que derrière ses intentions sans contour, "Essence" n’était en fait qu’une ode primaire à la bagnole.
Idem pour le dessin de Benjamin Flao (pourtant génialissime sur "Kililana song" ou "La ligne de fuite"), assez inégal sur cet album. Son trait trop caricatural ne m’a pas toujours convaincu mais il reste quand même impressionnant. Ses cases sont d’ailleurs constellées d’improbables hommages à la bande dessinées. On croit reconnaitre ici ou là un peu de Tintin, de Margerin, Druillet, Franquin ou d’autres… C’est sympa, certes, mais complètement hors contexte.
Au final, je suis perplexe et mitigé : c’est une belle BD aux qualités indéniables mais qui, comme son héros, rame et peine à trouver sa voie.
Très bel ouvrage au format atypique (carré) doté d’une illustration de couverture intrigante mais assez esthétique en peinture.
Achille cherche de l’essence. De l’essence pour faire fonctionner la voiture. Il doit rouler pour retrouver la mémoire, assisté de son ange gardien. Achille est au Purgatoire et tout en découvrant les possibilités infinies que la pensée permet sur ce monde sans structure, il va devoir entamer une introspection pour quitter ce lieu et trouver la paix…
Ma première lecture d’un album de Benjamin Flao m’a plutôt conquis. J’aime pourtant les histoires qui ont un sens et les fantasmagories sans structure ont tendance à me perdre, même lorsqu’elles sont appuyées sur de belles visions graphiques. Ce n’était donc pas gagné tant nous entrons ici autant dans l’esprit d’Achille, pilote-mécanicien alcoolique à la vie cabossée, que dans celle des deux auteurs Bernard et Flao. Le projet est hautement graphique, vaguement expérimental, en tout cas très personnel pour Flao. Du format au découpage alternant pleines pages et découpage BD voir doubles pages fusionnant les cases en une seule comme sur cette délirante course aux 1001 modèles, l’illustrateur est ici en roue libre et se fait plaisir! L’univers imaginaire permet toutes les formes, toutes les narrations, toutes les temporalités et le duo parvient à partir dans tous les sens sans nous perdre et en nous intéressant à ce personnage moins sombre qu’il n’y paraît.
La forme est celle d’un road-movie avec ce duo du personnage principal et son ange gardien, vaguement sexy, très mystérieuse et qui le pousse sans cesse à se concentrer sur ses souvenirs, seule façon de quitter le purgatoire en purgeant le passif de sa mort que l’on devine lourde. A chaque arrêt Achille déambule dans des décors très post-modernes, aux vitraux colorés style années 60-70. L’univers visuels architectural est vraiment réussi et particulièrement original en parvenant à créer une ambiance que l’on imagine issue de la mémoire du mort. Dans un genre proche, le monsieur Mardi-gras de Liberg s’en tirait plus laborieusement, sans doute par une certaine monotonie graphique et un manque d’humour.
Si la linéarité des aventures d’Achille peut finir par lasser (le volume fait presque 200 pages), la variété visuelle accroche l’œil en nous montrant la palette des talents de Benjamin Flao qui se rapproche par moment d’un certain Jean Giraud dans une volonté d’épure. Et lorsque l’histoire s’accélère en revenant au réel, aux dernières heures d’Achille, nous révélant qui furent vraiment le pote et la fille dont on nous parle depuis le début, on passe directement la quatrième vitesse, en adoptant un style visuel du genre des Innomables, rapide, sombre, très efficace en matière de dynamisme, mais qui tranche violemment avec ce qui nous était offert jusqu’ici. La rupture était peut-être nécessaire à l’histoire, mais j’ai personnellement trouvé que c’était trop sec, trop différent…
Il reste que les deux auteurs nous proposent avec Essence une magnifique virée dans l’imaginaire artistique de Benjamin Flao, un exercice de style, une sorte de carnet de croquis scénarisé qui, si vous aimez les expérimentations et la patte de Flao, devrait vous combler. Un objet assez unique qui devrait être une pièce de choix dans votre bibliothèque.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/10/03/essence/
Essence est un bel ouvrage traitant d’un sujet intéressant et encore peu exploré. Les planches, le style et le dessin de Benjamin Flao sont assez inégales, ce qui est peut-être voulu pour dérouter le lecteur et brouiller les frontières entre réalité et imaginaire. La fin est très surprenante au 1er abord mais, après réflexion, pourquoi pas. Une agréable lecture.
Un très joli album dans une magnifique édition et qui traite d'un sujet original et peu commun: la vie après la mort.
Une idée très audacieuse, très bien développée avec un scénario solide et très efficace. Cet album me fait penser au film « Inception » dans lequel le monde du rêve est complétement déformé sans frontières, sans limites. Exactement comme dans Essence avec ce monde purgatoire ou les morts sont coincés.
Résultat, il en sort un récit déstabilisant et interrogatif dont la fin est surprenante.
Seuls points négatifs, les dessins de Benjamin Flao parfois "simplet" et bâclés (alors qu'au contraire certaines pages sont sublimes) et le prix très élevé de l'album.
Très joli, scénario original (le dénouement est un peu "fort de café"). Avec une telle idée, les auteurs auraient pu être plus ambitieux.
Pour les amateurs de belles bédés avec un scénario atypique.
Attention : prix élevé = 27 €.
Essence est un récit surprenant et très bien construit, une sorte de road movie après la mort où le héros, Achille accompagné de son ange gardien, une jeune femme mystérieuse de surcroit très jolie va tenter de sortir du no man’s land qu’il traverse en voiture et comprendre ce qui lui est arrivé.
Les 180 pages sont construites sur un scénario solide qui nous tient en haleine et illustrées par des planches superbes et agencées façon cinéma. Achille et son ange gardien nous conduisent vers un lieu incertain dans un parcours où s’entrechoquent des personnages improbables et des situations déstabilisantes le tout mêlé d’un humour un peu désabusé mais touchant. Leur périple s’achève dans un final inattendu à découvrir car très surprenant.
Les deux auteurs Fred Bernard et Benjamin Flao ont réussi une œuvre originale et personnelle magnifiquement éditée par Futuropolis.