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C'est un pur bonheur à lire, je l'ai dévoré comme les trois précédents. Je suis archi fan de cette série, et comme je n'ai pas lu le livre, c'est plus facile pour moi d'apprécier sans avoir à comparer avec le roman. En tout cas, bravo pour cette géniale adaptation ! J'attends la suite avec impatience. À conseiller, car cette histoire ne ressemble à rien de ce qu'on a l'habitude de voir en BD.
La Horde parvient enfin à Alticcio, cité aristocratique nichée au fond d’un gigantesque défilé rocheux, dans d’immenses tours en tuyaux d’orgue. C’est là que se trouve les écluses de la porte d’Urle, seul passage possible vers l’Extrême-Amont. A condition que l’exarque, le tout puissant seigneur des lieux, daigne les ouvrir…
Changement de décor radical !
Il est d’abord déstabilisant de voir la horde, habituée à des conditions de survie dantesque, se vautrer ainsi sur des coussins de soie et boire dans des verres en cristal à la cour d’Alticcio. Mais la rupture de style proposée par ce nouveau chapitre est bienvenue après la traversée un peu trop « bizarre » de la Flaque de Lapsane. La parenthèse d’Alticcio, riche en complots, manigances en tous genres et inégalités sociales, dynamise l’ensemble de l’histoire par sa parfaite scénarisation. Il y a moins d’action, forcément, mais les hordiers principaux (Sov, Caracole, Oroshi, Golgoth, Erg) gagnent énormément en épaisseur à cette occasion. Le rythme général peut éventuellement souffrir d’à-coups, mais il tient en haleine d’un bout à l’autre de l’album, avec l'émergence de nombreux enjeux. Et les 4 dernières pages, qui accélèrent brutalement la narration, font office de véritable rampe de lancement pour la prochaine destination, Norska.
Éric Heninnot laisse éclater son talent à travers un dessin varié, alternant entre personnages à la caractérisation impeccable, décors somptueux, et ambiances immersives. A noter que les couleurs de Gaëtan Georges sont magnifiques et contribuent beaucoup à la lisibilité et l’atmosphère de l’ensemble. D’ailleurs moi qui suis féru d’éditions noir et blanc, j’ai toujours délaissé celles de La horde du contrevent car sans la couleur, les planches sont trop brouillonnes à mon goût, en raison de l’omniprésence du vent (travail difficile très bien rendu par l’auteur).
La seule chose qui m’a fait lever un sourcil est la joute verbale, clé de voûte attendue du récit. Elle est brillante certes, mais sonne un peu comme une battle de rap. Je suis notamment perplexe sur le vocabulaire utilisé. Je pense à des mots comme « caravelle, cargo, carmélite, Carrare » désignant des objets, des personnes ou des lieux qui ne sont pas censés exister dans le monde de la Horde… Mais bon, admettons.
En conclusion, ce 4ème tome est indéniablement réussi. Il justifie le délai de parution et conforte « La horde du contrevent » comme une série de grande ampleur.
Toujours pas de tome 4, que se passe t'il ?, avez vous des informations sur ce sujet ? même chez DUPUIS c'est le silence Radio !
Magnifique, pourquoi le tome 4 n'est toujours pas paru ? que ce passe t'il, j'espère que l'éditeur n'arrête pas la série !
Avis valant pour les trois premiers tomes de la série :
Malgré un dessin de qualité, je n'ai pas réussi à rentrer dedans. Trop de charabia, d'incohérences ... Aucun des personnages n'est spécialement attachant et tous ont une personnalité aussi complexe que le calcul du produit d'une multiplication par zéro. Je ne sais pas ce que donne cette histoire en version roman, mais la BD ne m'a absolument pas donné envie de lire le bouquin, en plus de m'avoir profondément ennuyé (un comble pour un récit de SF !). Dommage, car l'univers est original et le pitch donnait vraiment envie.
Un album mieux maîtrisé que le premier avec plus d'action et un enjeu mieux expliqué et plus clair.
Les dessins sont superbes et le tout bien cadré avec toutefois quelques passages qui m'ont semblé confus.
Dans l'ensemble, j'ai passé un agréable moment et je commence à être embarqué par l'histoire qui prend un peu d'épaisseur.
Dans l'ensemble un album tout à fait correct.
J'avais lu le bouquin, il y a des années de ça. J'avais trouvé l'histoire sympathique mais j'avais été géné par le grand nombre de personnages et surtout par le style de l'auteur que je trouvais certes beau mais ampoulé et difficile à suivre. J'ai voulu tester la bd parce qu'au fond l'histoire est bonne et je pensais qu'elle pouvait très bien se prêter au format.
Dans l'ensemble c'est réussi, les dessins sont très beaux, les couleurs également et le format bd est, à mon avis, plus lisible que le roman. Les dialogues sont dans le style du roman, c'est, pour moi, parfois pénible mais bon ça passe. Juste un défaut, le texte est difficile à lire avec des lignes très fines, j'ai usé mes pauvres yeux à lire certains dialogues.
Je ne regrette toutefois pas l'achat et je vais donc continuer à suivre la série.
Pour amateurs du genre,...
c'est un peu confus et il est vraiment difficile d'avoir de l'attachement pour des personnages palots et sans âmes, excepté SOV, le scribe.
Le dessin est dynamique et beau, mais il est parfois ardu de distinguer les visages masculins du féminin, oups...
Mais le pire pour moi, ce sont les dialogues (qui portent le scénario, c'est dire si c'est important), trop familiers et beaucoup trop souvent inutilement vulgaires (un zéro pointé!!!!)
Dommage car le concept est vraiment intéressant, mais je n'ai pas du tout été enthousiasmé....
Je ne connaissais pas le roman d'origine, mais je me suis lancé dans cette série, séduit par l'originalité de l'intrigue et sa narration complexe qui permet plusieurs niveaux de lecture. Je prends à chaque tome un immense plaisir à découvrir les aventures hors norme de cette horde du contrevent. L'histoire est rude, et la psychologie des personnages est extrêmement riche. Le dessin est remarquable et très innovant. Je suis déjà impatient de la suite !
Je trouve ce troisième tome un poil décevant.
L'histoire patauge un peu et fait du sur place.
Au gré de la horde qui traverse la flaque de Lapsane et des péripéties qu'elle rencontre, il ne se passe pas grand chose.
Tout tourne autour de Callirhoé et de son bébé. Elle veut continuer la trace , puis elle ne veut plus, elle continue, elle arrête, elle avance, elle recule., elle y croit plus, puis elle y croit de nouveau, elle se sent bien, puis mal, puis de nouveau bien et encore mal ....
Bref ça n'est que ça du début à la fin.
Ca traine et ça m'ennuie.
De plus, tout le coté mystique et spirituel autour des Chrones m'a un peu perturbé.
Les 3 passages (le Corroyeur au début de l'album, puis le Siphon, et le Chrone de la tour vers la fin de l'album) m'ont laissé perplexe et dubitatif.
Bref, la Flasque de Lapsane a été une grosse épreuve à traverser pour la Horde et autant pour moi à le lire.
Heureusement que la série forme un tout qui pour l'instant est toujours très réussi.
La narration, la mise en scène, le découpage, l'ambiance, l'atmosphère... tout est solide, maitrisé et retranscrit parfaitement la fatigue, l'épuisement et la tension qui règne au sein de cette 34ème Horde du Contrevent.
Troisième tome, troisième ambiance :
La 34ème Horde du Contrevent s'obstine à "contrer en trace directe", malgré les risques, et commence à s'embourber dans la redoutable Flaque de Lapsane. Golgoth, son inflexible et terrifiant traceur, seul responsable de ce désastre annoncé, révèlera à cette occasion une personnalité des plus inquiétantes qui fragilisera comme jamais la cohésion de la horde...
Dans cette "Flaque de Lapsane", Éric Henninot s'attache principalement à l'action, sans autre enjeu que la survie. Ici, il n'est plus question des Fréoles ou des intrigues de L'Hordre. Le vent lui-même semble pratiquement absent du décor. Le récit n'en est que plus frontal, crépusculaire et rugueux, mais n'a pas la subtilité de "L'escadre frêle".
En revanche les tensions, les doutes, les peurs et les trahisons qui se tissent entre les personnages sont saisissants, hormis quelques redondances, et interpellent sur les forces et les failles de la nature humaine confrontée à l'hostilité des éléments.
Même si j'ai trouvé cet épisode d'une intensité inférieure aux autres, cette traversée garde quelque chose de titanesque qui maintient la Horde du Contrevent au niveau des grandes œuvres de la bande dessinée.
Lecture de ce second tome après l'immense déception qu'avait suscité le premier. On est dans la continuité avec une rigueur dans l'ennui qui confine au perfectionnisme, un ennui qui ne m'a pas lâché de la première à la dernière page. Je cherche encore ce qui vaut un tel succès à cette série.
L'histoire semble toujours aussi improbable. Les artifices du récit tiennent le matériau humain à mille lieux du moteur de celui-ci. Les évènements surviennent, les péripéties s'accumulent et l'on se contrefiche du sort des hommes et des femmes qui composent cette horde. Car les personnages tout en stéréotypes paraissent bien pâles. J'ai peiné à les distinguer pour la plupart durant ces deux premiers albums tant ils échouaient à me faire croire à leur existence dans le récit. Les décors ont davantage de présence, c'est dire!...
En fait, j'ai eu parfois l'impression de lire une transposition des feux de l'amour dans un cadre sf: on y jacte sans arrêt, les discussions interminables sur des sujets à l'intérêt limité se succédant comme les bornes kilométriques que l'on regarde distraitement le long de la route nationale des vacances.
Les avis dithyrambiques accumulés ici et ailleurs sauront convaincre les futurs lecteurs de cette série de ses immenses qualités. Pour ma part, j'ai surtout senti le contrevent de l'ennui souffler sur les planches de ces deux premiers albums. Je n'irai donc pas jusqu'en extrême amont pour connaitre le fin mot de l'histoire. Toutefois, bonne route à ceux qui ont été gagné par l'enchantement.
Quelle affreuse déception à la lecture de ce premier tome. Je ne connaissais pas le roman dont cette bd propose l'adaptation.... et je n'ai pas l'envie de remédier à cette opportune lacune. Car le cadre du récit parait bien fragile et artificiel, l'intrigue bien chiche et les personnages bien stéréotypés et bien peu attachants. Autant dire que le sort de cette horde et des individus qui la composent m'a fait autant d'effet qu'un bol de chips proposé à un buffet gastronomique.
Ce premier tome passe le plus clair de son temps à exposer en long en large et en travers toutes les techniques utilisées par cette horde pour remonter le courant du vent et atteindre l'extrême-amont. A vrai dire on y entend à peu près rien. Mais quel est donc l'intérêt de détailler à ce point - et finalement si mal - les arcanes d'une profession imaginaire? pour ma part j'ai trouvé ça royalement barbant.
Et puis il y a ces textes aux velléités littéraires un peu trop forcées pour faire mouche, et ces dialogues tout droit sortis par instant d'un film de série z des années 90 (Je pense à Golgoth, celui qui mène la horde) et qui ne nous aide pas à croire un seul instant au personnage.
Bref, cette horde pouvait bien finir sa course au fond d'une ravine, je me contrefichais déjà de son destin au bout d'une vingtaine de pages.
Quant au dessin, il n'élève à aucun moment le sujet au delà de son aspect essentiellement anecdotique: les personnages paraissent falots, les cadrages passe partout et peu inspirés. Les décors quant à eux, de même que les couleurs, sont plutôt réussis.
En fait, le dessin se contente d'illustrer sans le sublimer ou lui donner un caractère graphique marquant un récit auquel les auteurs ne sont jamais parvenus à me faire croire et à m'intéresser. Et pourtant cette série m'attirait grandement. Voilà ce qui s'appelle une vraie grande déception.
well ... je dirais décevant. l'effort est la , certes, mais l'oeuvre initiale (le bouquin de Damasio) est trop large (incluant les liens philosophiques) : difficile a mettre dans une BD !
Mais les dessins, le rythme et les détails qui fourmillent sont au rendez-vous. Effectivement, j'ai préféré le livre, mais si vous ne l'avez pas lu, pourquoi pas
Je n'aime pas trop ces oeuvres qui jouissent d'un immense prestige et dont la lecture se révèle assez décevante. C'est tiré d'un roman de science-fiction à succès du début des années 2000. Certes, il faut entrer dans cet univers une une horde doit parcourir pendant toute l'espace d'une vie un point géographique éloigné pour lutter contre le vent. Je n'y suis pas parvenu malgré mes efforts de concentration.
Certes, il y aura bien une ou deux péripéties mais cela reste assez morne. L'intérêt se situe dans ce paysage apocalyptique victime des souffles du vent. En effet, ce dernier est presque un personnage à part entière avec sa capacité à devenir mortel pour les humains.
Il y a également la thématique du groupe ou de la horde où l'on se débarrasse des plus faibles pour toujours avancer vers l'inconnu. Je n'adhère guère à ces valeurs de la loi du plus fort et du plus chanceux. Pour le reste, je reconnais que l'imaginaire est bien présent et que cela peut plaire au public.
Très belle adaptation du fameux roman!
2 premiers tomes à la hauteur des attentes...
Belle itw de Eric Henninot pour ceux qui aime la série :
https://completementdesbulles.com/2020/04/19/la-horde-du-contrevent-adaptation-en-bd/
J'attendais avec inquétude le deuxième tome de cette série. il y a tellement de sorties décevantes et baclées en ce moment... ( je ne citerais personne pour ne pas vexer car la liste est longue ) mais là je suis totalement rassuré et enthousiaste.
cela faisait longtemps que je n'avais éprouvé autant de plaisir à lire une vraie BD.
. pour l instant on est parti vers une des meilleures séries des 10 dernières années. le travail de scénarisation est remarquable et le dessin très réussi .
j'apprécie aussi la colorisation très agréable .
absolument indispensable.!!!.
Dans ce second tome,Eric Henninot nous propose une intrigue qui se complexifie et prend plusieurs directions: la destinée de la 34ème horde est l'enjeu de luttes politiques entre les différentes factions du pouvoir. La horde menace à tous moments d'éclater sous l' intransigeance de son traceur et est menacée par la "poursuite" , une entitée militaire bien réelle!
Un scénario passionnant qui ne délaisse pas pour autant la profondeur psychologique des personnages principaux et nous renvoie aussi à des réflexions bien actuelles !
Le tout est mis en exergue par de superbes dessins qui immergent le lecteur dans les différents reliefs traversés par cette 34ème horde.Le vaisseau "le physalis" est magnifiquement représenté!Épique!
Ce second tome est encore meilleur que le premier. Il se complexifie et de nombreux rebondissements viennent l'agrémenter. Le passé et l'histoire des principaux personnages de la horde est développé plus en profondeur. Leurs caractères très différents s’affinent et se libèrent. La tension monte et la horde est à deux doigts de voler en éclats.
Et l'arrivée de l'escadre frêle ne va rien arranger...
Quel plaisir de découvrir les magnifiques planches d'Eric Henninot. Les personnages et leurs visages sont un peu plus travaillés et détaillés. Les décors se diversifient. J'ai un gros coup de cœur pour l'ensemble de la scène se déroulant de nuit. Elle est sublime dans son découpage mais surtout dans sa mise en couleur. D'ailleurs, c'est l'ensemble de l'album qui bénéficie d'une colorisation plus maîtrisée avec une palette beaucoup moins terne que son prédécesseur.
Avec ce second tome de l'adaptation de l'oeuvre d'Alain Damasio, l'auteur a su enrichir pleinement un univers déjà très complexe. On s'est très vite attaché à cette 34ème horde et comme elle, nous avons vraiment envie de poursuivre l'aventure jusqu'au bout.
Pour ce second volume on reprend le même format avec six planches de moins. Comme l’ensemble de l’album, Eric Henninot semble avoir eu conscience de na nécessité d’éclairer un peu sa série et la couverture est bien plus lumineuse, colorée, accrocheuse. La structure de la Horde est toujours présente en début d’ouvrage (les personnages), avec un résumé du tome précédent. A noter que l’intérieur de couverture varie à chaque tome, reprenant une case en format avant découpe (et ici très belle). L’édition grand-format NB est renouvelée comme pour le tome un.
Lorsque le navire amiral fréole plante soudainement ses ancres dans la prairie au milieu de la Horde, son univers est bouleversé: à la solitude succède la fête, le danger du vent fait place à celui des hommes et bientôt se profile sur leur route la Flaque de Lapsane, vaste étendue d’eau qu’aucune Horde n’a jamais traversée…
Lors de ma critique du tome un j’avais conscience de mon manque d’objectivité tant l’ouvrage source m’avait marqué, le seul fait d’adapter avec concentration le livre suffisait à me combler. Au risque de passer sous silence les qualités intrinsèques de cette série qui très discrètement commence à marcher sur les traces de ce qui est pour moi la saga majeure des dix dernières années, le Servitude de Bourgier et David. L’immense sérieux de l’écriture comme du dessin, le temps pris pour peaufiner chaque case, chaque rythme se ressent sur les deux séries qui donnent une profondeur globale que très peu de séries de BD ont. Je l’avais déjà dit, les personnages et leurs dialogues étaient la grande réussite de l’adaptation, même si le lecteur pouvait trouver austère cette succession d’échanges à couteau tiré. Si les bases (du roman…) restent les mêmes ce second opus monte franchement d’un cran en rectifiant cette sobriété, en rajoutant de l’action et une couverture dramatique très touchante en appuyant là où ça fait mal: le pourquoi du Contre, le pourquoi de vies passées à remonter à pied sans autre espoir de vie que de voir le bout du monde…[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/12/11/lescadre-frele/
C'est rare, mais TRES rare de mettre 5/5.
MAis là, quelle BD !!!
JE ne lirai les /le bouquins que lorsque la série sera terminée.
Un chef d'oeuvre, d'une rareté exceptionnelle depuis au moins dix ans !!
JE croise les doigts pour que les auteurs continuent dans cette voie et ne nous foutent pas en l'air cette BD d'exception !!
J'ai envie d'attendre qu'ele soit terminée pour tout lire, mais je n'ai pas résisté à lire et relire les T1 et ce T.2 ....
Ne connaissant pas l’œuvre originale, je n'attendais pas quelque chose de précis dans cette adaptation BD.Et, j'ai été conquis par le monde présenté par Eric Henninot.Par son graphisme, il nous transporte dans ce monde semi désertique balayé par un vent sempiternel contre laquelle doit lutter la horde pour survivre.L'auteur réussit la prouesse de retranscrire le vent à chaque page, le lecteur est lui aussi dans la horde.Ce premier tome nous fait découvrir les différents personnalités de la horde, ses codes et les dissensions qui la traversent.
Le lecteur entrevoit des dangers internes ou externes autre que le vent menaçant la progression de la horde... Vivement la lecture du tome 2 qui devrait nous en préciser les différentes natures...en tout cas ce premier tome est une vraie réussite.
Eric Henninot fait vraiment très fort en nous donnant une belle vision de l’œuvre d’Alain Damasio. Pas évident de mettre en images cet excellent roman que l’on peut trouver néanmoins alambiqué. Mais Henninot s’en sort avec brio et pour ceux que le roman aurait rebuté, ils peuvent se rattraper avec la BD qui sait extraire ce qui est important. Le deuxième volume comme le premier sont deux petits bijoux. Cependant, j’attends la fin de l’histoire afin de voir si rien d’important n’a été occulté.
Un très bon deuxième tome, qui nous plonge efficacement dans l'univers incroyable de la Horde. L'ambiance reste bien rendue, avec un récit qui se concentre plus sur les personnages, et moins sur l'univers et la violence de l'environnement qu'ils affrontent. Les dessins s'en ressentent légèrement, Henninot semblant plus à l'aise avec les planches de paysage - qui sont époustouflantes d'imagination et de réalisme - qu'avec les scènes d'intérieur. Qu'on se rassure, cela reste vraiment du très haut niveau. L'histoire m'a complètement absorbé d'un bout à l'autre, et les 68 pages permettent aux auteurs de donner au récit l'épaisseur et la complexité nécessaires.
En conclusion : une oeuvre puissante, riche, passionnante, qui vous transportera. A avoir dans sa bibliothèque, et si le troisieme tome confirme, cela deviendra pour moi une référence incontournable.
5/5
Très bon deuxième tome. Non seulement on reste dans l'ambiance du premier tome, mais l'histoire se précise tout en se complexifiant. On en apprend plus sur les personnages de la horde, qu'on connait mieux maintenant et sur le but final de la horde symbolisé par un passage réputé infranchissable. Le troisième tome promet lui aussi d'etre captivant ...
Alors que les Hordiers profitent d’une pause non prévue, un danger aux contours flous menace plus que jamais la cohésion du groupe, devenu l’épicentre de sombres enjeux.
La Horde pourrait-elle être instrumentalisée à ses dépens ? Mystère !..
Cette série m’intrigue et me fascine totalement par son étrangeté, la profondeur de son univers, l’intensité des personnages, et la folie sous-jacente dans laquelle elle baigne.
Un 2ème tome puissant, assez différent du 1er, qui confirme à mes yeux "La horde du contrevent" comme un chef d’œuvre en devenir.
Excellent ! Un deuxième tome toujours aussi prenant. Le dessin et les couleurs sont superbes (mais peut-être légèrement moins bons que sur le premier titre, je pinaille on est d'accord). Sans connaître le roman dont la BD s'inspire, je trouve cet univers passionnant et on a envie de savoir comment tout cela va aboutir ! Quel destin pour la horde ? Quel est le secret du vent au-delà de l'Extrême-Amont ? Quelques questions de logique subsistent pour le moment et j'attends d'en savoir plus...
Le premier tome nous jetait assez vite dans le quotidien sous tension de la Horde, violence que le graphisme parvenait merveilleusement à rendre.
Ici, les éléments se calment et la Horde s'accorde une pause salutaire. C'est l'occasion d'explorer plus encore les caractères de certains Hordiers et les luttes sous-jacentes dans ce groupe qui ne doit sa réussite qu'à son unité. Ce temps d’apaisement permet aussi de découvrir le contexte politique et sociétal de ce monde. L'unité n'est que de façade et ces dissensions pourraient bien s'avérer aussi dangereuse pour l'existence de la Horde que les éléments déchainés.
Porté par un dessin toujours aussi impressionnant et évocateur, ce récit étrange confirme ici tout son intérêt et sa qualité.
Une magnifique réussite, sur tous les plans. J'avais vraiment aimé le roman, et ai donc abordé cette adaptation avec prudence, voire méfiance. Et franchement, c'est impeccable, notamment car Henninot a su prendre ce qu'il fallait de distance et de liberté par rapport à l'original, tout en en respectant l'univers, le ton, l'intrigue.
Le résultat est enthousiasmant : ca se dévore de bout en bout, avec un graphisme classique et efficace, des trouvailles visuelles à toutes les pages, et un découpage impeccable.
Petite précision : nul besoin d'avoir lu l'oeuvre originale pour voyager avec cette Horde !
Une magnifique réussite.
5/5
Je n'ai pas lu l'œuvre original. Je ne suis donc pas influencé dans ma notation et dans mon ressenti. Et je dois dire que je suis complètement séduit par cet album. Tout est parfaitement maitrisé.
Le scénario est solide, bien construit, prenant, innovant. Tous les protagonistes sont bien identifiables avec chacun un caractère bien particulier (ce qui n'était pas évident vu leur nombre). La trame principale nous fait voyager au gré des vents, des rencontres et des événements qui l'animent et la font vivre. Nous sommes véritablement happés, non pas par le vent, mais par l’histoire qui nous emmène aux côtés de cette horde comme si l’on en faisait tout simplement parti…
Le dessin est lui aussi réussi. Il n'y a rien de plus compliqué de retranscrire le vent car c'est un élément que ne l’on voit pas. Mais l'auteur, par des jeux de couleurs, des formes, des traits, des points de vu.. y est arrivé. L'atmosphère lourde et pesante se ressent dès les premières pages. L'identité visuelle des personnages est très forte et particulièrement bien détaillée. On définit facilement et distinctement tous les protagonistes.
Le travail qu'à fourni Henninot est colossale mais porte ses fruits. La série prévue en 5 albums promet d'ores et déjà de devenir une référence.
Tout d'abord je tiens à préciser que je n'ai pas lu l'oeuvre original.
La préface de l'auteur est un bel hommage au travail d'Eric Henninot, qui s'est investit sans compter.
Adapter cette oeuvre a été pour lui un chemin de croix, il a dû avancer contre vents et marées, et cela se ressent, il y a mis ses tripes !!! Chapeau !!!
La meilleure des adaptations est la plus belle des trahisons, voilà l'idée d'Alain Damasio dans cette préface.
Il a absolument raison et il a su trouvé les mots !
Une superbe galerie de personnage, Henninot a su donner une identité visuelle a chacun, quel travail, une réussite, les dialogues sont très bien écrit, un souffle philosophique flotte dans ses lignes (sans être indigeste), quel ambiance !!!
On suit cette Horde dans les tumultes de leur mission, l'auteur a su faire passer les émotions (oui j'ai une une petite larme à l'oeil), on sent le vent, la poussière et la mort dans chaque case, mais l'espoir aussi, on lutte avec eux pour avancer coute que coute.
J'avais peur d'être déçu et finalement c'est l'une des plus belles surprises que j'ai pu lire.
Henninot clôt se tome de belle manière, on attend la suite mais l'on ne reste pas sur sa faim. Pour ça merci. Même si on en redemande. Prenez votre temps messieurs car l'attente que vous avez suscité est énorme !
4,7/5 pour ce 30ème avis que j'ai plaisir de vous partager.
N'ayant pas lu le roman, j'ai découvert La Horde du Contrevent avec cet album. Et je dois dire que celui-ci est une vraie réussite: malgré la richesse et la complexité de l'univers, l'auteur nous donne progressivement les clés pour comprendre l'objectif et les règles de fonctionnement de la horde. Au final, on se passionne pour ces aventuriers d'un autre temps... et on brûle de découvrir la suite.
Ils sont dix-neuf et forment la 34e horde du contrevent. Leur but, marcher contre le vent et atteindre l'Extrême-Amont, l'hypothétique bout du tunnel, de ce monde absurde. Eric Henninot adapte à merveille le chef-d’œuvre d'Alain Damasio. Les adaptations sont cohérentes et les dessins magnifiques.
n'ayant pas lu le roman, j'ai eu beaucoup de mal à mettre dans l'ambiance. Cette histoire pour le moins original arrive à nous accrocher jusqu'à la dernière page.
je trouve malgré tout que l'histoire est un peu compliqué à suivre, sauf peut être pour ceux qui ont lu le livre.
je ne suis pas très fan du coup de crayon pour les personnages.
mais je recommande la lecture de cette BD pour l'originalité de l'histoire.
L'édition simple (à grosse pagination!) comprend une préface joliment écrite de l'auteur du roman, Alain Damasio, ainsi qu'un cahier graphique en fin d'album. Pas d'information sur l'auteur (biblio etc), c'est toujours dommage. Il existe une édition N&B... plus chère comme de coutume, pratique que je ne comprend pas hormis pour faire payer les fans. Franchement, même si le dessin d'Henninot est très bon, je pense que la version couleur reste meilleure. La couverture est un peu terne à mon goût et aurait mérité quelque chose de plus énigmatique, de plus poétique.
Sur une terre balayée par des vents continus et puissants, depuis huit siècles la cité d'Aberlaas forme la Horde, équipe de spécialistes de différents arts destinés depuis l'enfance à remonter la "bande de contre" à destination de l'extrême-amont, la source des vents. Huit siècles que le but n'a pas été atteint. Mais cette trente-quatrième Horde est certaine d'être la dernière.
Quelle surprise cet automne lorsque j'ai appris la publication d'une adaptation BD de ce chef d'oeuvre qu'est la Horde du contrevent! J'avais découvert le bouquin lors du projet de film d'animation il y a quelques années (projet avorté après échec du financement participatif). J'adore la SF et plutôt en one-shot. De bons souvenirs de romans SF avec Bordage et surtout un pitch très alléchant. L'ouvrage a été dévoré et j'ai été comme beaucoup fasciné par l'inventivité, les dialogues percutants, la dramaturgie aux petits oignons et la maîtrise de la langue de l'auteur avec notamment ce duel de palindromes qui restera dans les mémoires... Bref, l'adaptation d'un livre adoré est toujours dangereuse pour un lecteur. J'étais très sceptique, n'ayant en outre pas une très bonne image des BD de Henninot. Comme je suis curieux et que j'adore néanmoins voir ce que d'autres font d'une oeuvre, j'ai lu la Horde version BD.
Et bien c'est absolument excellent! D'abord les dessins, pas extraordinaires, pas d'une originalité folle, mais dotés d'une personnalité, d'une finesse dans les traits des visages notamment, qui le mettent dans la moyenne supérieure de ce qui se fait. Le design ensuite, risqué dans le cadre d'une adaptation, est réussi, même si je chipoterais en disant que sur un monde de vents la logique voudrait que les tenues ne soient pas amples... mais c'est moins graphique. Mais la très grande force du dessinateur repose sur le travail... des vents! Si les paysages montrés sont a peu près ceux que l'on imagine, comment dessiner les vents? La grande inventivité de Henninot a été d'associer des courbes omniprésentes à des effets de souffles (comme dans les manga ou les traînées d'avions à réaction) et d’onomatopées. De l'ensemble ressort un sentiment de bruit omniprésent, de mouvement, celui que l'on ressent en pleine bourrasque. Les images sont saturées visuellement, ce qui donne une impression de plein. L'atmosphère si importante est pleinement rendue et c'est un tour de force. Parmi les petits regrets je trouve dommage de ne pas avoir plus représenté l'effort permanent, l'horizontalité des hordiers, ainsi que la séquence du Furvent. Henninot a choisi la même voie que le livre: ce n'est pas représentable, donc ellipse. C'est son choix, respectable, mais cela aurait été tellement beau...
Je tiens à préciser la remarque de Damasio dans la préface: une adaptation est personnelle et il est illusoire de chercher à retrouver un livre dans une BD ou un film. L'adaptation est autre chose. Ce que l'on doit rechercher c'est un plaisir, un cœur. Et ce cœur y est! Eric Henninot a réalisé l'ouvrage seul et son scénario est très bon. Le découpage et surtout les dialogues, centraux dans l'oeuvre, dans l'articulation entre les personnages, sont vraiment réussis. Les personnalités sont là, les échanges vifs, percutants, permettent de cerner la psychologie de chacun dans cette situation extrême, aberrante. La BD commence en prologue, à la fin de la formation des hordiers à Aberlaas, soit avant le roman. C'est bien car cela permet de mieux situer le contexte. De même la présentation en plan du monde des vents, du trajet et des lieux à parcourir facilite l'immersion dans cet univers. En revanche, (dans le tome 1 tout au moins) la particularité du texte original d'utiliser la ponctuation pour décrire les vents et les symboles représentant les personnages ont disparu au format BD. Ça ne touchera que les fans mais je trouve que cela aurait pu être utilisé facilement. De même (je chipote) dans cet univers horizontal et avec un matériau si exceptionnel, pourquoi ne pas avoir opté pour des planches horizontales? Ce n'est pas le format classique de la BD mais d'autres expériences plus extrêmes ont déjà vu le jour en BD, à commencer par les destructions et retournements chers à Olivier Ledroit. Tout ça pour dire qu'un brin de folie aurait pu réhausser encore cette excellente BD.
Je tiens à finir en m'adressant à ceux, majoritaires qui n'ont pas lu le roman. D'abord pour dire que la BD ne le nécessite pas, elle est excellente toute seule, comme tome unique et comme démarrage de série (que j'imagine en 5 ou 6 parties au regard de la progression du tome 1 et de l'intrigue globale). Fans de SF ou novices (voir réticents), lisez la car il s'agit d'abord d'une aventure humaine, de relations au sein d'un groupe, de membres ayant chacun son univers, sa philosophie, sa morale (tiens du coup ça me rappelle une autre "expédition", celle de l'Endurance, chroniquée ici). Le but est illusoire, impossible, alors pourquoi passent-ils leur vie entière à remonter cette terre? Chacun pour des raisons qui lui sont propres, à la fois unité et partie d'un organe appelé la Horde. Il n'y a pas a proprement parler de fantastique dans la Horde et la seule part SF est celle de se situer sur un autre monde.
Laissez-vous porter par l'image, le son, par les mots. Un auteur totalement impliqué dans son projet ne laisse généralement personne de marbre. Surtout que le tome 2 devrait présenter ma séquence préférée du livre: le navire fréole.
A lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/01/31/la-horde-du-contrevent
Chapeau bas, Monsieur Henninot, pour cette transposition en BD du merveilleux roman d’Alain Damasio.
J’ai d’abord voulu m’attaquer au roman avant de me lancer dans la BD et avoue avoir lutté contre le « furoman » avec ma horde de neurones. Et le combat a été rude ! Quelle complexité dans cette écriture où l’on doit s’adapter sous peine de succomber et de tout envoyer valdinguer.
Le premier quart du roman met à rude épreuve vos nerfs tant il faut se forcer à ne pas abandonner. J’ai failli demander grâce devant tous ces mots inventés ! Un mélange de plusieurs mots en donnant un seul ! Il faut que le cerveau s’adapte mais une fois ce tour de force réussi cela devient magique (merci quand même à Éric Henninot de ne pas avoir sombré dans cette folie qui aurait coulé d’entrée la BD).
Alors évidemment je n’ai pas retrouvé exactement ce que j’ai lu mais qui pourrait raconter cette histoire sans s’emmêler. Il s’agit ici de la transposition d’Éric Henninot, de sa compréhension du roman, de sa vision des évènements.
Les personnages ne sont pas tous comme je les avais imaginés mais c’est une réussite totale. Golgoth est fantastique et j’attends avec impatience la joute oratoire de palindromes avec Caracole qui est certainement le personnage le plus attachant du roman. Comment l’auteur va-t-il représenter la tour d’Aer et le passage absolument sublime où la horde traverse en plusieurs mois un océan parsemé d’îles et d’embûches ? Plusieurs autres passages sont attendus avec délectation.
Combien de volumes pour transformer l’écrit en images ? J’espère qu’il y en aura encore au moins quatre ou cinq pour ne pas être déçu. Pour le moment ce n’est que du bonheur. Mille fois bravo !
Une lecture plutôt marquante car très originale, bien écrite et bien illustrée.
Nous sommes ici dans un monde où, sans cesse, soufflent le vent et qui a peu de points communs avec le nôtre. On retrouve dans ce monde trois tribus principales (ou trois castes) et nous suivons les membres d’une horde qui remonte le territoire à contrevent pour en trouver la source et pour éclaircir les mystères de ce monde. Depuis la cérémonie de départ jusqu’au moment où se déroule l’action du livre, le rythme est effréné. L’urgence et la hâte sont très bien retranscrites, tout comme le vent et ses effets. Le lecteur perçoit ainsi toute l’importance de la cohérence du groupe. Les personnages sont plus forts et plus marquants les uns que les autres car cette aventure ne laisse pas de place aux faibles caractères ou aux éclopés. Il faut avancer ! Golgoth vous le dira...
Pour illustrer ce très bon scénario, l’auteur fait appel à lui-même. Les personnages sont bien illustrés, leurs visages marqués par les vents. Les costumes et les décors sont tout aussi bien traités. On décèle un gros travail de recherche dans l'adaptation du livre. La gamme de couleur est bien choisie.
Ce 1er album montre l’énorme travail d’Eric Henninot et forme la base d’une série en 5 où 6 épisodes. À n’en point douter, cette adaptation BD, si elle garde ce niveau de qualité, va devenir un must dans les années à venir.
À titre personnel, je trouve qu’il manque un petit quelque chose à cette histoire. En effet, l’ambiance est assez froide. Tant celle qui lie les personnages que l’atmosphère générale. C’est mon seul regret.
Un chouette dessin, une histoire à la fois très (trop) dense et où il ne se passe finalement pas grand chose (trop d'éléments restant mystérieux). Je l'ai lu, je l'ai dans l'ensemble apprécié, mais pas au point de l'acheter. En revanche, ce premier tome m'a donné envie de lire le roman originel.
Avant tout, je dois préciser que je n'ai jamais lu le roman éponyme d'Alain Damasio mais à la lecture de ce premier opus, je me suis empressé de l'acquérir. C'est dire si cette bande dessinée a vraiment été une révélation pour moi.
Le dessin d'Eric Henninot avait déjà attiré mon attention avec son précédent album "Fils du Soleil", mais là, je trouve le travail du dessinateur encore un cran au dessus.(D'ailleurs, j'ai l'impression de retrouver dans les visages, le style de Matthieu Lauffray dans "Prophet", sur lequel Eric Henninot avait collaboré-tome 4-)
Pour s'en convaincre, il faut se lancer dans la lecture de la version noir & blanc de cet album, qui rend parfaitement hommage au style d'Eric Henninot. Même dépourvue de couleur, on sent les rafales de vent sur les pages et l'auteur donne vie à ce qui pouvait rester opaque pour le lecteur du roman comme "le port" ou encore "les chrones"
Étrangement, alors que tout se déroule dans de grands espaces, on a l'impression d'assister à un huis clos, à une confrontation entre les personnages formant la horde sur près de 80 pages.
En tout cas, je m'étais juré d'arrêter l'achat de nouvelles séries, en privilégiant les one-shot, promesse en l'air avec cet achat du tome 1, que je recommande vivement.
Les 3 pages d'Alain Damasio m'ont éblouies. Je ne connaissais pas ce roman. Cette BD ne m'a pas convaincu mais la qualité que j'y ai ressentie, a mis dans mon cœur une graine, qui j'espère fera qu'un jour pas trop lointain, je lise le roman. temps, mesdames et messieurs, le temps...
J'attends déjà avec impatience la suite. J'espère qu'elle aura un peu plus de pep.
Le premier plat est magnifique tout simplement. Le thème doit forcément êtres très difficile à transposer en images. Toutefois le travail y est, les textes sont intelligents, ça bouge bien, ce n'est pas monotone et j'ai eu un beau ressenti du travail créatif des auteurs. Je leur dis bravo, j'ai passé un agréable moment.
Je le confesse, je ne connaissais pas le roman…Ce qui a fait de "La horde du contrevent" une découverte totale pour moi et non des moindres ! Je n’avais encore jamais mis 5 étoiles à un premier tome de série ; c’est fait, car cet album m’a subjugué.
Le travail d’Éric Henninot est formidable à tous points de vue. Un chef d’œuvre d’âpreté, d’abnégation, d’absurde et de courage : Sur des terres ravagées par les vents, une poignée d’hommes survit, confinée au sein de la "horde" qu’elle constitue, agrégat de corps formant une entité propre - presque un exosquelette - vouée à la désolation. Qu’un seul s'en écarte et la horde se disloque, pulvérisée par des flux démentiels. Cette fragile carapace humaine, conçue pour laisser le moins de prise possible aux souffles (comme au temps qu’elle traverse années après années), s’enfonce chaque jour un peu plus vers un hypothétique Ailleurs, au prix d’efforts surhumains. Elle n’a d’autre but que d’être, avancer et mourir.
Malgré les décors et l’action uniques, le rythme est haletant, la poésie puissante et le dessin est absolument remarquable. Immanquable !