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Un album que j'ai bien aimé. On ne cherche pas à injecter de l'humour de force comme c'est souvent le cas dans Donjon (même si l'humour demeure présent, bien sûr), mais on suit une histoire tragique qui tire à sa fin.
Il y a une certaine sérénité qui survole l'album, entremêlée de violence habituelle pour la série. Le dessin d'Aude Picault est simple, mais il se démarque bien. Ça fait plaisir de revoir Andrée dans une histoire beaucoup plus intéressante que celle qui lui a été donnée dans le tome 16.
Un bon album Donjon, ça faisait longtemps.
A lire absolument pour celles et ceux qui lisent ou ont lu tous les donjons précédents. Parce que sinon vous pigerez pas grand chose.
Mais, moi, qui lit (et achète) tout j'ai pris mon pied. Tous mes personnages que j'aime avec une trame qui tient la route, qui conclue des narrations et en propose de nouvelles....ça plait au fan que je suis. Et les revoir dans une posture de vieillesse, nostalgique et à l'oraison des conclusions et réflexions de leurs propres histoires, c'est assez passionnant à lire.
Et au milieu des anciens, il y a Andrée, nouveau personnage régulier, qui possède tout du destin tragique alors qu'elle n'a rien demandé.
Certes, je suis passé à côté de la dessinatrice Aude Picaut. Elle est dans le thème des nonfiguratifs "Donjon". Et cette chaleur, ces couleurs vives, cette naïveté dans le trait offrent bien sur un point de vue inverse mais stimulante dans une histoire pourtant glauque, noire et profond ( comme l'entremêlement de destins tragiques) mais, hélas, je n'ai pas accroché....les gouts et les couleurs....
Donjon Monsters remplacerait Donjon Crépuscule ?
En tout cas, cet album fait la liaison avec certaines cordes scénaristiques en suspends...
Cet album nous lance sur une nouvelle épopée... certainement la dernière pour nos vieux héros.
Un "Donjon Monsters" avec une vraie originalité graphique et une vraie identité visuelle ! Le dessin minimaliste d'Aude Picault s'intègre en effet très bien à l'univers graphique de la série, tout en se démarquant de ses prédécesseurs.
Le scénario, pour qui ne maîtriserait pas parfaitement les arcanes du "Donjon", risque d'être un peu confus, tant il fait référence à de nombreux albums parus antérieurement (principalement ceux publiés depuis 2020 et la reprise de la série). Mais le plaisir de lecture est tout de même au rendez-vous car on retrouve ce qui fait l'ADN des "Donjon" : bagarres bourrines, action épique et humour bon enfant.
Pas indispensable pour les non-fans de la série, mais essentiel pour qui aimerait suivre la grande fresque "Donjon" dans sa globalité.
Hmmmm... Un album qui fait référence à plusieurs autres albums de la série, y compris le plus récent Donjon Zénith 9, qui lui-même faisait référence au Donjon Monsters 16. Mais il y a une multitude d'autres clins d’œil à d'anciens albums, alors saurez-vous suivre le fil?
C'est le genre d'album pour fans de la série que, normalement, j'aimerais beaucoup. Mais le scénario ne m'a pas accroché plus que ça. L'humour que l'on retrouve dans cet album est aussi moins mon style, dans l'ensemble. Je suis toujours content de retrouver Papsukal, mais il manquait un petit quelque chose ici. J'aime bien le dessin de Gatignol, par contre.
Notez que Donjon continue de "cacher" des messages, comme dans les formules magiques, par exemple. Page 4, le "Neerg Yad" est simplement "Green Day" à l'envers, et page 5 le "Egaun Cigam" encore juste "Nuage Magic" à l'envers. Il y en a sûrement d'autres.
Je ne sais pas si Guy Delisle garde un bon souvenir de sa collaboration avec Trondheim et Sfar, mais quel gâchis. Nous avons droit ici à l'un des pires albums de la série.
Le scénario déçoit. On aurait pu avoir droit à une histoire intelligente de poursuites juridiques et de combats administratifs, mais finalement à partir du moment où Andrée se retrouve chez les morts, tout l'intérêt de l'album s'envole. Ça devient trop standard, comme si les auteurs avaient manqué de bonnes idées.
Grosse déception.
Moins fan de la période crépuscule, c'est certainement pour cela que la note est sévère
Cependant, je n'ai pas trouvé le scénario de cet album très palpitant : effectivement cela donne des pistes pour la suite de la série mère mais je n'en ai pas été plus émerveillé que ça...
Ok je suis pas un fan de manga. J'ai pas réussir à finir "Akira" et encore moins les "One piece". Je sais, je suis un vieux con. Et bien malgré tout j'ai beaucoup aimé le dessin de Gatignol qui emprunte allégrement aux codes du manga, de son mouvement, de son minimalisme et de ses cadrages. Il y a un vrai cachet visuel dans cet opus, une vraie curiosité qui est loin de la charte des donjons. Ce n'est pas grave. c'est vivant.
C'est du coté du scénario que je n'ai pas tout compris. C'est foutraque, ça part dans tous les sens. Les pistes sont multiples. Mais c'est aussi scato, sanglant. Et puis il y a (je spoile attention!) le retour de Sonia, transformée et vivante. Mais elle est devenue une Augrha ( celle de Dark Krystal) toute méchante et toute déglinguée de la tête. Il y a peut être aussi le retour de Bonnie Mallory, en grosse mémére désenchanté. C'est quoi ce choix de rendre débile des personnages auxquels on a été tant attachés durant leurs périodes donjonesques? Sérieux, ça craint de mettre son l'héritage au pilori. Alors, il y aussi les spectres des frérots qui se pointent, Marvin et toute sa famille, Orlawdow en reconversion déprimant. Et l'œuvre fait évoluer l'univers du donjon de manière optimale.
Alors oui la lecture est mouvementée, violente, noire, blasée, désabusée. Et en cela les auteurs savent y faire en construisant des histoires décharnées telles que celle-là. Mais mon plaisir à lire n'a pas eu lieu: Trop de chemins, trop de sens unique, trop de scénettes allant dans tous les sens et qui n'apportent que peu dans la structure narrative. Papsukal tente toutes les démarches et aucune ne fonctionne.
je comprends que l'on puisse aimer ce type de mouvement, cette vivacité. Peut être est-ce la des codes du manga que les auteurs maitrisent pour construire un hommage véritable. Mais, perso, je n'ai pas été fan.
Un scénario très dense qui peut donner le tournis tant cet album est rattaché à une multitude d'autres tomes de la série. Difficile de tout saisir à la première lecture, mais si on arrive à capter les (nombreux) liens avec les autres épisodes de la série alors la lecture est un véritable régal.
D'autant que le dessin de Gatignol, à contre-courant de la charte graphique "Donjon" faisant la part belle au minimalisme, illustre de manière ultra-classe et avec une très grande lisibilité cette aventure mélangeant horreur, gore, sadisme, sordide, esprits possédés ... et humour décalé !
Un conseil donc aux non-habitués de la série : surtout ne pas commencer la saga "Donjon" par ce tome, au risque de ne rien comprendre ! Les fans, par contre : bonne lecture ... et bon amusement pour retrouver tous les liens entre ce "Donjon Monsters" et d'autres albums de la saga, antérieurs ou postérieurs !
Un album plutôt bon... pour les 3/4 du livre. J'ai trouvé la fin (le combat avec le démon) trop ridicule pour être prise au sérieux. Je sais que ça peut paraître ironique parce que c'est Donjon, et que l'album est empreint de comédie, mais quand même. Ça gâche un peu tout ce que l'album avait mis en place jusque-là. Sinon, on a droit à une histoire simple mais agréable, avec des textes assez drôles et un superbe dessin de Juanungo. Dans l'ensemble, j'ai plutôt aimé.
Je trouve cet album (encore) trop léger...
Certes les personnages sont attachants et d'accord, il y a un crossover avec d'autres tomes de l'univers Donjon, mais rien de bien intéressant pour moi dans cet opus.
Bof, bof, bof...
Une aventure peu intéressante qui n'apporte rien à cette excellente saga. Certainement un des moins bons "Monsters".
Guy Delisle aux crayons! Cela fait causer et cela donne envie. Auteur certes majeur de notre 9ème art et génie de la narration (ces albums sont justes topissimes), il se sert de la structure narrative en BD pour construire des histoires et il le fait incroyablement. Mais il n'est pas à mes yeux un dessinateur, un illustrateur. Ici, il fait le job. Son visuel est en adéquation totale avec l'univers Donjon mais sans habileté particulière. Il ne se moque pas de nous et il est fidèle aux lecteurs de "Donjon". Et il a du bien s'amuser à faire cet album.
Question scénario, c'est la boulimie! Tant de choses et tant de situations!
Alors il y a de vrais réussites. Les personnages tout d'abord sont toujours aussi bien brossés. La maitresse d'école tout particulièrement. La drôlerie administrative également. Et Delisle, il est vrai, donne du panache à tout cela. Andrée, le personnage principal est une petite bonhomme de femme qui est tellement attachante. Suivre son histoire est un vrai plaisir en soi.
Alors, il y a de l'indigeste comme ce final qui conclut tout en deux planches comme si les auteurs avaient 4 heures pour rendre une copie et n'ont plus vu l'heure passé. Curieux et frustrant. Comme ce voyage dans le temps qui nous donne l'espoir à découvrir des nouveautés dans notre donjon préféré. Et beh non. Rien. Que dalle. Parce que toujours, ça va trop vite dès qu'apparait le coffre des esprits. 20 ans dans un claquement de doigts. Par contre le début de l'album (Nécroville) est un réussite totale d'intensité dramatique, de tendresse, de liens entre personnages jusqu'à une description sociologique formidable de la ville.
Joan et Lewis vous aviez un train à prendre, c'est ça?
Avec la participation en "guest-star" de Guy Delisle, ce seizième "Donjon Monsters" s'avère être une jolie petite réussite. Une nouvelle héroïne inattendue, des personnages attachants (Andrée, l'avocat Eustache Ravin, la maîtresse d'école et les fantômes), de multiples rebondissements farfelus, beaucoup d'humour évidemment ... la lecture passe hyper bien.
Ajoutez à cela le dessin faussement naïf de Guy Delisle, à la fois très plaisant et très efficace, bien dans les codes graphiques minimalistes de la série (tout en gardant sa propre identité), et vous obtenez un chouette "Donjon Monsters".
A noter que l'album est inclus dans une improbable tétralogie (!) avec trois autres albums de la série (DZ9, DZ10 et DA+10001), ce qui en fait au final un tome très important en terme de background.
Cet album ne peut être lu qu'avec "Armageddon" et " la carte majeure. En effet, ces trois tomes racontent la fin du monde ( l'Armageddon) au travers de trois personnages et tous sont interconnectés, construisant ainsi une narration complexe mais ludique.
De cette expérience a trois albums, c'est celui-ci le plus réussi car le plus noir et le moins drôle. Sfar et Trondheim construisent ici un magnifique Herbert. Ses doutes, ses angoisses et sa transformation sont ici merveilleusement narré. Les auteurs prennent le temps de nous raconter le grand Khan. il n'était que le némésis lointain durant un grand nombre d'albums qui narrent le crépuscule. Ici, on l'aborde avec toute la complexité d'un gentil qui est devenu très méchant. Son parcours mais aussi la réflexion politique d'une aire tyrannique qui pourrait changer de main est formidablement décrit.
Biensur il y a les interconnexions avec les autres albums qui donnent beaucoup de plaisir de lecture mais, contrairement, aux deux autres albums qui ne narrent en définitive que deux périples distincts, ici on suit une transformation tout en conservant le cynisme, le savoir faire politique d'un Herbart désabusé par le monde qui l'entoure et par ses actes propres en tant que grand Khan, autant génocidaire que nécessaire selon lui.
Raconter les affres d'un tyran sanguinaire que l'on a tant aimé avant, voila le propos principal de cet opus bougrement intelligent dans ses partis pris.
Pour couronner le tout, le dessin de blanquet ne minaude pas dans le trash et le violent. Au diapason d'u trait gras et boursouflé d'agressivité, il sert parfaitement le propos à la fois naïf animalier et coléreux, frénétiques du personnage.
Un sans faute.
Cet album ne peut être lu qu'avec "Armageddon" et " le noir seigneur". En effet, ces trois tomes racontent la fin du monde ( l'Armageddon) au travers de trois personnages et tous sont interconnectés, construisant ainsi une narration complexe mais ludique.
Car Sfar et Trondheim ont la possibilité de construire des narrations multiples sur une même période tant l'univers Donjon est complexe, multiple et tant le nombre de tome est pharamineux. Enjoy donc car le principe est absolument savoureux.
Ici nous suivons le parcours de Marvin le rouge dans sa quête d'une carte. Tour à tour idiot du village et grand guerrier, le personnage oscille entre plusieurs comportements tout à fait immature. C'est étonnant voire parfois ridicule construisant par là toujours les ressorts drolatiques de l'album. Mais ces divers changements ne facilitent pas la narration. Dommage.
Il n'en reste pas moins de pur moment de doubles lectures savoureuses tel que ces moines qui attendaient la fin du monde dans le silence et la chasteté. Oui, leurs récompenses à cet ascétisme apparaissent ( les femmes et la terre de miel) mais la réalité altère la prophétie ce qui engendre de vrais moments très drôles tout en y instillant de vrais réflexions sur l'après religiosité. Nos moines ne sont pas préparés, se comportent comme des adolescents alors qu'ils ont construit toute une vie de philosophie.
Mais à part cela, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. La faute principalement à notre protagoniste principal qui est trop changeant. On aimerait tant assister au passage de Marvin rouge à la vie d'adulte. malgré tout, le plaisir reste total. car ce tome se lit avec les deux autres cités plus haut et l'expérience de ce moment suivi par trois protagonistes est absolument réjouissant dans les interconnexions. Peu importe les quelques lacunes par ci par là. C'est l'expérience globale qui donne le plaisir pur de lecture.
Le scénario se veut ludique, léger et drôle. Il tient à merveille ses promesses.
Le dessin d'Andréas est reconnaissable entre mille. la structure de ses cases ainsi que le trait si atypique du génial artiste notamment. Malgré tout, ce génie sert le propos et dessine sans déparasiter la bible graphique de l'univers graphique. Et c'est en cela que l'on sait qu'un artiste est grand. Il ne tire pas la couverture à lui et demeure un artisan qui sait intégrer tout un univers déjà fort étoffé. Bravo à lui d'avoir été si humble.
Une véritable claque!
L'un des opus les plus aboutis de la série et, peut être même, un chef d'œuvre à part entière de tout le 9ème art.
Ici, la narration est à l'estampe. Un texte narratif colle à l'illustration tout comme les premières Bd de 1840. Mais contrairement à "Crève cœur (à oublier)" et "Réveille toi et meurs" ( une tuerie visuelle), il n'y aucune bulle de dialogue. La liberté est donc à 100 pour 100 totale pour Bezian qui construit des illustrations absolument superbes en collant au sentiment du texte.
Car le texte, monologue intérieur d'un soldat animal, est reptilien.. Il narre l'existence d'un être résigné dans la simplicité intellectuelle la plus totale, la plus abscond.. Et pour que la vie est un sens tout de même, on suit ce personnage avec ses valeurs bancales, sa profession de foi idiote, sa raison d'être sans réflexion. Bien que pour lui, tout fait sens: De son éducation, à ses superstitions, de ses valeurs approximatives de soldats jusqu'à son destin mortifère. Car même au final de l'album, il n'aura aucune réaction de refus de sa condition. Sa résilience est totale, sa bêtise crasse aussi, sa violence surtout.
Car les deux frères ne sont pas sympathiques. On suit le parcours de véritables anti-héros, de méchants féroces, de violents personnages et qui aiment la violence et le sang. Deux reptiliens qui pensent comme des reptiliens. Pas de réflexions, que des reflexes. Et des reflexes violent puisqu'ils ne connaissent que cela.
Le dessin de Bezian transmet le mortifère, la violence, la bêtise mais aussi cette résilience qui leurs collent à la peau. Des hachures millimétrées, des ombres anarchiques. Des ambiances toujours grises, glauques, boueuses ou caniculaires....toujours mortifères et oniriques. Avec un travail de décor architectural qui frôle le superbe de perfection en arrière plan avec des ruines qui nous prouvent pourtant le superbe d'avant.
Les sensations de lecture sont toutes cela à chaque case visionnée, à chaque phrase lue. On quitte alors au mot "fin" avec une âpreté dans la bouche, par ces destins tragiques et pourtant tant mérités.
Une œuvre rare de génie.
Tout comme "Crève cœur" et "Des soldats d'honneur", Sfar et Trondheim font la part belle à l'illustrateur. Tout comme Rodolphe Töpffer, les scénaristes construisent leurs narrations sous forme d'estampes sur laquelle est intégrée un texte souvent lyrique dans sa conception, non dans son fond.
Ainsi donc l'artiste dessinateur peut laisser pleinement court à son trait puissant, à sa vision graphique. On dirait que Sfar et Trondheim sont des fans de ses auteurs puisque ce choix ne permet plus un scénario haletant, bourré de péripéties et de drôleries, de mouvements. Mais, si le dessinateur, aux talents atypiques, est au diapason de cette chance fabuleuse, alors le plaisir de lecture est avant tout visuel. Carlos Nine dans "crève cœur" n'aura rien compris et rendra une copie paresseuse...
Alors que David B. nous en met plein la vue!
Car entre le cadrage, la couleur et surtout l'ancrage David B m'émerveille dans sa précision millimétrique pour que chaque case soit d'une harmonie rare en même temps que hors du temps. Ce sont de multiples peintures, estampes, illustrations que nous offrent le singulier artiste. Un vrai bonheur!
Car, oui, pour que se déchaine la virtuosité de l'artiste, le scénario pâlit un peu de lenteur même si le plaisir de lire une bonne histoire reste entier. Car il y a aussi des fulgurances dans la narration. Retrouver Alexandra et Hyacinthe de la sorte, personnages principaux, est aussi renversant que le final de l'album est singulier et saisissant. Cela implique tout de même qu'ils ont été enterré dans la même tombe. Rencontrer Marvin et Herbert et comprendre les raisons qui les poussent à se battre comme à s'aimer. Et on revoit Isis et son fils, Gilberto, Horous ( qui n'est plus spectre contrairement dans "Du Ramdam chez les brasseurs") Les pièces du puzzle continuent tranquillement à se positionner, tout en nous faisant poser autant de questions.
Mais l'histoire est avant tout une histoire de bataille. Gargantuesque, gigantesque. C'est ça le cœur du thème de l'album. Ses estampes qui l'illustrent, proches de l''art naïf est homérique, superbe.
Plein la vue!
Une œuvre rare d'âpreté et sublime de violence crue, nauséeuse à la lecture. Et il est rare d'avoir ce genre de ressenti dans une lecture d'héroïque fantasy, un ressenti méticuleusement scénarisé et dessiné par les auteurs. Et c'est en cela que c'est du grand art. Peut être l'un des plus réussis de la saga Donjon.
Killofer est incroyable dans le cadrage qui mélange le haut du bas, la gauche de la droite. Il illustre à la perfection une civilisation marine qui, dans l'eau, n'a plus de points cardinaux, ni lignes de fuite, avec des mouvements spatiaux qui utilisent toutes les dimensions. De plus, sa précision architecturale est incroyable de finesse, sa violence sanguine est répugnante. Ce monde aquatique est un violence ou l'on se nourrit avec ses œufs, ou le racisme est partout légitime et nourricier, et ou la résilience est totale. Chaque cadrage, chaque personnage, chaque mouvement illustrent à la perfection tous les thèmes de l'histoire.
Et le scénario est extraordinaire. haletant et violent, on suit une jeune poisson qui d'adolescence deviendra guerrière boursouflée de colère. La dernière case de l'album est d'un onirisme extraordinaire en la comparant à la première. Biensur il y des éléments de l'univers Donjon qui alimentent la saga lorsque l'on quitte l'eau. Herbert fait peur. Sa domination est totale.
Mais l'œuvre peut être lu seule tant son intensité se suffit à elle même. Ce monde aquatique est un monde à part, et les auteurs ont construit ici un densité sociologique qui leurs permettent de raconter l'histoire de jeune femme qui vivra l'horreur avec un brio rare.
Cet opus est assurément l'un des plus réussis de la série mais également de tous le 9ème art de France.
Était-il fondamental d'écrire un tome entier sur la génèse du sortilège du "Poutpoutpapillon"? Clairement pas. Était-il nécessaire de le répéter plus que de raison qu'"on est pas des Poutpoutpapillon"? Non, ça non. Et pourquoi les Poutpoutpapilloneurs sont-ils aussi débiles ? Faire tout le contraire parce ce que c'est juste drôle ? Sérieux ! Car, en plus que cela ne soit pas drôle pour le lecteur non plus, cela n'a aucun sens!!! Les héros bêtes peuvent être, certes, savoureux mais l'excessivité devient insignifiant à un certain pourcentage. Et là on atteint des records!.
Certes, le propos sur le racisme fait mouche sans pédagogie ni manichéisme. Certes le personnage de Horous est véritablement tordant de drôlerie tant son désir de construire une sociabilité à son fils est prégnant alors que lui est un sociopathe notoire. Certes le professeur des écoles est, lui aussi, amusant dans sa déconnexion pédagogique sur la réalité. Et certes, le dessin, sans être foufou d'identité personnelle et bien délavé au mir laine pour les couleurs, possède une identité à lui tout en s'inscrivant dignement dans les chouettes illustrateur du Donjon.
Mais Le personnage secondaire, Pirzuine, que l'on suit dans cette histoire, la traverse sans réaction, ni émotion particulières. Et, si à la toute fin, elle devient femme forte en réaction à l'inefficacité des personnages masculins, c'est trop tard. On aura rien appris sur elle. Dommage.
J'ai décroché très vite de la lecture car la trame principale basée sur la bêtise abyssale de deux crétins pathologiques sur autant de planches m'a dépassé. Surtout que le personnage logiquement principal les suit sans dire mot. Scénaristiquement c'est gratuit et facile.
A vouloir mettre des baffes à des protagonistes parce qu'ils nous gâchent littéralement le plaisir de lire une bonne histoire, m'a fait tomber sans cesse l'album des mains.
Donjon Monsters permet de découvrir à chaque album un dessinateur différent puisque Sfar et Trondheim invitent ceux qu'ils aiment. C'est le vrai plus de la série. Parfois la détestation du dessin est totale, mais sur Monsters c'est infiniment rare. Car , me concernant, je trouve ce parti pris si intelligent que j'ôte de la lecture mes préférences et habitudes d'illustration pour découvrir l'univers d'autres, sans à priori premier. Après la lecture des trois premières planches de ce tome, j'ai commencé à aimer le travail de Yoann pour être totalement emballer à la fin. Son travail de coloriste qui prime sur celui du trait et cette fausse naïveté dans les personnages m'ont totalement séduit, marquant pour moi l'un des plus beaux donjons visuellement avec Blutch, Killofer, Bezian et Baudoin notamment.
Quand au scénario, lire une quête menée par Grogro est véritablement hilarant. De multiples scénettes construisent la quête d'un personnage bête comme ses pieds car son cerveau se situe uniquement dans son estomac (physiquement car les yeux est à la place d'un crane inexistant). Il n'a pas d'émotions que celui de manger, pas de réflexion que celui de se nourrir immédiatement, pas de sympathie aux autres que celui de les bouffer. Son art de la guerre est celui de l'avalement. Il est même d'un égoïsme crasse laissant tomber ses compagnons (dont il a voulu en manger un par appétit immédiate). Considérer que Grogro est un enfant serait inexact car les enfants peuvent avoir une certaine empathie et le besoin d'aller vers les autres. Non. Grogro est un ventre. Et cet album est hilarant au possible par une multiplicité de scénettes qui est d'une totale logique puisque le ventre est cerveau.
Et puis il y a Tonfa qui est extraordinaire englué dans ses valeurs chevaleresques et son phrasé tortueux qui est le symbole véritable de sa déconnexion au monde. Et puis il y Marvin le rouge drôlissime pour cette première apparition dans l'univers Donjon. Et puis il y a des lapins transformés ( un clin d'œil à Peyo et ses schtroumpfs noirs?). Et puis il y a même un cousin de Casimir.
Les scénettes se succèdent sans véritablement de liant entre elles, aux hasards, heureux ou non. Et comme un ventre ne peut réfléchir aux actions autres que celui de bouffer, Grogro est la plupart du temps la cause des péripéties. Tonfa suit sans jamais comprendre ce qui l'entoure, seulement en fantasmant ses valeurs chevaleresques sur sa réalité ( par contre c'est un sacré combattant). Et, en même temps, il ne peut y avoir de continuité entre les actions, ni de sens de trajectoires puis que l'histoire est celui d'un ventre?
Et, en même temps, le final apporte une évolution à ce ventre qui réfléchit. Car, grâce à cette quête foutraque, Ce ventre de Grogro saura faire autre chose que bouffer. Il saura désormais balayer. Et, à la dernière case, on voit ce personnage extrêmement satisfait et heureux de cette évolution extraordinaire: il sait faire désormais deux choses.
C'est vraiment drôle, tordant même parfois, réjouissant et frais. et visuellement très agréable. Et le parti pris, l'air de rien, fonctionne à merveille.
Les histoires de "Donjon Monsters" suivent l'existence de personnages secondaires. Dans cet opus, le personnage secondaire l'est tellement qu'il n'apparait seulement dans l'univers "Donjon" que sur la couverture de l'album " Hors des remparts" et sur une seule case du même album. Ce personnage, au départ de décor, au fil de l'histoire, deviendra l'héroïne nationale qui va transformer, de manière irrémédiable, les gènes fondamentaux de son peuple (peuple absolument raciste qui va accepter, grâce à ce personnage de décor, un autre peuple diamétralement opposé à lui).
Et franchement j'adore l'idée.
Bonnie Malone, le personnage principal, n'est tout de même pas une héroïne nationale auréolée de sainteté. Bien au contraire. Elle n'est certes point raciste mais tue sans état d'âme. Elle ne cherche pas à transformer sa société mais faire du profit. Elle ne veut pas être une sainte, elle tue tout ce qui bouge par reflexe ou par vengeance. Et c'est par ses besoins de voyage qui lui apportent la connaissance, elle ne le fait que parce qu'elle est ainsi. Différente. D'ailleurs dans ce parcours ou elle devient une égérie nationale, c'est par une incongruité bête qu'elle le devient. Un lapin rentre dans la roulotte du poisson ( rien que cette phrase prouve la folie du Donjon!) et mange une part de cake. Et il dira cette phrase légendaire " ça irait bien avec de la bière". Tout est dit dans le traitement cynique des auteurs sur les héros nationaux.
Son parcours raconté dans cet opus est d'une grande violence, peu drôle et d'une grande noirceur. Le magnifique dessin de Quignon, tout d'ombres et de nocturnes, est en parfaite harmonie avec le propos difficile. Les ombres surtout apportent une épaisseur supplémentaire dans ces ténèbres car les villes aussi sont horribles (surtout poisson ville) comme les rapports filiales ou familiaux.
Et puis Jean-Michel réapparait ! Heureux de retrouver ce salopard absolue qui comme toujours s'en sort toujours comme une fleur.
J'ai adoré cet opus. Et j'en redemande car Je veux en savoir plus sur Bonnie Malone, sur pourquoi cette personnalité bipolaire et la suite de son destin avec son amie tueuse professionnelle.
Au delà de lire une aventure si haletante, débutant de manière si légère pour se clôturer avec une telle gravité (conclusion réellement palpitant, détonnant autant que dramatique), c'est ici par le dessin que l'on déconstruit les codes du genre et c'est franchement bien vu.
Je m'explique:
Keramidas a un trait si connoté Disney que lorsque celui-ci bascule dans un drame adulte, la lecture ouvre alors de nouvelles perspectives. C'est comme si on lisez une histoire dans les magasines mensuels "Mickey Parade" ou "Journal de Mickey" avec des morts, des instants psychologiques violents et des rebondissements graves. C'est tout le sel de cet opus, génial scénaristiquement. Proposé à Keramidas d'illustrer un Monster est un coup de maitre voire de génie.
Au delà de ces dessins frais, palpitant, généreux dans le mouvement, l'histoire suit le parcours de deux personnages qui cheminent leurs vies dans leurs valeurs respectives, chevillées aux corps. Il y a Guillaume de la Cour, méchant versatile et capitaliste, absolument génial qui suit les valeurs du profit maximal qui impose des situations grotesque et drôle autant que génocidaire et destructeur sans réfléchir aux conséquences de ses actes (ça c'est le méchant). Et il y a l'autre, le professeur Cormor qui va en faire tout autant mais qui y réfléchira sans cesse, doutant de ses choix pourtant obligatoires puisqu'il est formaté de la sorte, étant un automate.
Ici on suit deux personnages pas si différent que ça mais qui prennent des chemins et des conclusions aux antipodes. C'est là que réside le propos principal de ce tome. D'ailleurs, le grimoire qui aurait du être l'artefact autour duquel se construit l'histoire n'est que source de drôlerie et de blagues. La manière qu'ont les personnages de le récupérer est toujours imprévisible, hasardeuse voire stupide. Ici encore, les scénaristiques décortiquent les codes de la quête de l'objet qui fait l'histoire ( l'anneau des seigneurs de anneaux ou tous les artefacts magiques que doivent trouver les superhéros gentils avent les superhéros méchant dans le MCU).
Et c'est un régal de lecture.
Le parti pris des auteurs dans la série "Donjon Monsters" de faire venir des artistes au traits atypiques peuvent heurter les lecteurs. Moi même, j'ai décroché de l'album "Crève cœur" pour cela. Et ce parti pris casse gueule fera toujours des mécontents flagrants autant qu'il fera des aficionados sur le même tome. C'est tout ou rien.
Je suis de ceux qui sont exaltés pour "Le géant qui pleure" car j'ai adoré la violence des courbes, les aplats graves jusqu'au décors de JC Menu. Je trouve que cela va parfaitement avec l'univers Donjon et ce tome en particulier.
Car clairement celui-ci est déjanté, fou. Deux ingénieurs que l'on peut considérer comme sociopathes sont en quête hors des murs du Donjon. Et toutes leurs solutions, notamment pour se sortir de mauvaises situations, sont hilarantes de folie. Mais si nos héros antisociaux sont pétés du bulbe, les autres personnages le sont tout autant. ce qui rend savoureux tout l'album.
Evidemment, détourné les codes de la princesse enfermée dans une tour d'ivoire amène des situations hilarantes, des défis détonnant au machisme inversé, des moments de questionnement ubuesque. Et on rit pleinement.
Mais il y a aussi et comme toujours, de vrais moments dramatiques car un meurtre et un suicide se commettent tout de même dans cette histoire. Et ils n'ont rien de drôles. Comme si on ne pouvait se moquer impunément de la nature humaine sans retour morbide du bâton. et c'est pour cela que j'aime autant cet univers. Son cynisme tragi-comique.
Et même si je regrette la mort (trop) rapide d'un personnage Donjon qui aurait pu compter dans cet univers que j'aime tant et même si ce tome ne le construit guère, cet aparté est l'un de mes préférés tant ce n'importe nawak à l'extrême est rudement bien écrit....et si bien dessiné.
Après le nihilisme d'antipode moins et la poisse noire de Potron Minet ( si l'on suit le fil chronologique de lecture), voici que nous entrons dans les couleurs vives et la joyeuseté de Zenith. Cet album en est une introduction séduisante.
4 monstres gentils et puissants, naïfs et viandards sont en quête d'un paradis ou leurs différences au monde ne seraient plus jugés, ou ils pourront vivre avec d'autres comme eux. C'est un peu "Les vieux de la vieille" de Gilles Grangier en mode héroïque fantaisie animalier. et cet Eden est Donjon.
Bien sur, ils choisiront comme guide le pire d'entre eux : Guillaume de la Cour. Personnage incroyablement pleutre, mauvais, cynique mais qui s'en sort toujours grâce à son manque évident de valeurs humaines et d'ego. Un personnage absolument génial pour toute narration cynique et ironique. Et Guillaume ( Guy Delcourt? Sérieux!) va les conduire dans une quête commerciale d'arnaque en arnaque (qui prouvent leurs incapacités à s'adapter dans ce monde) véritablement drôle et truculente.
C'est à mourir de rire, pétillant. Chaque élément narratif qui construit l'univers Donjon ( le héros, l'épée du destin, les villages et monde que traversent cette équipe de bras cassé) permettent des ressorts drolatiques à leurs dépens pour la plupart du temps. Et parce que nous rions à leurs dépens que nous nous attachons vite à ses personnages touchants, à ses gentils monstres.
L'album se construit autour de la dramaturgie d'une quête. C'est une équipe avec un guide, Ils ont un but, des défis et des énigmes et tous ne sortiront pas vivant de ce périple. Mais bien sur, les auteurs décortiquent les codes pour extraire de l'absurde, du rigolo, du sautillant pour nos zygomatiques.
Le dessin de Mazan, coloré, éthéré avec espace et silence, est en harmonie avec le propos de l'histoire même s'il manque toutefois un peu de caractère.
Cette quête débute dans une auberge rouge pour se clôturer dans une auberge espagnole....et on trinque à rire avec nos monstres gentils.
Alors que le cycle Antipolis de potron Minet est une réussite totale grâce aux crayons de Blain, Blutch et Vermot-Desroches, alors que Joann Sfar et Trondheim ont été d'une inspiration géniale durant ce même cycle, voici l'album à oublier vite mais alors très très vite.
D'abord le dessin. Nine, d'habitude incroyable dans ses espaces, son architecture et ses couleurs livre ici le minimum syndical. Ses estampes sont ici proche du "j'en ai rien à f...". Les personnages sont figés dans une posture toujours identiques ( Comment alexandra peut-elle rester si propre, ses cheveux si fluides en étant rester des semaines dans un cloaque?), ses décors ne sont que des formes grises et ses couleurs, la force originelle de l'artiste, sont sans aucune motivation. Certes, cet auteur est très atypique et son travail d'illustration est toujours proche de l'œuvre. Ici, rien.
Pourtant, il me semble que les scénaristes ont tout fait pour lui rendre la tache plus aisée. Car, pour moi, lire une histoire si décousue de deux scénaristes- orfèvres à l'accoutumée implique une raison et cette raison est celle-ci: permettre à Nine de construire confortablement ses dessins.
Certes, j'ai aimé que l'histoire prenne le temps sur la détention d'Alexandra dans l'égout-cachot comme j'ai trouvé pertinent et accrocheur émotionnellement le traitement du personnage de la souris prisonnière. Mais le reste...bon dieu...le reste que c'est étrangement mauvais! L'interview prétexte à un guet apens fait tellement "deus ex machina". Les 3 tentatives d'empoisonnement font chuter le rythme de lecture qui prend déjà tellement son temps en interview et en prison. Mais c'est La réaction de Hyacinthe vis à vis d'Alexandra lors de leur rencontre finale qui est le pire. Ayant tout fait pour la sauver jusqu'à séquestrer des dizaines de personnes, il la rejette car elle est rentrée chez lui ( maisonnée gigantesque) et qu'il est en famille? Sérieux ? Alors oui cela tente d'expliquer le meurtre d'Elise dont on ne sait quasiment rien. On l'a quitté folle excitée par Horous pour la retrouver mariée à Hyacinthe et si cynique à son endroit. A peine est-elle mariée qu'elle est morte. C'est dire le peu d'intérêt que le lecteur peut avoir sur son décès tant il y à d'incompréhension sur son sujet. Et, même, le personnage d'Alexandra qui est une surhumaine puisque elle n'est jamais exténuée malgré l'enfer, part folle et retourne dans le sensé comme qui rigole.
Question univers Donjon, on comprend comment Hyacinthe est devenu maitre des assassins et ça c'est bien.
Mais à part ça.....on oublie vite
Encore un opus dès plus réussi avec toutefois quelques regrets.
Le plaisir de voir Blutch dans l'univers Donjon d'abord. L'artiste construit des décors de la ville absolument somptueux de gothisme et de traits désordonnés construisant un tout harmonique architecturale. Les magnifiques cases ou la chemise de la nuit vole de toit en toit sont tout simplement superbes. Petit désidérata tout de même: les nuits de Blutch sont grises et non noires, les soirées trop colorées et cela entache la bible graphique de Potron minet. Du coté des personnages, les propositions du dessinateur sont magistrales. Horous est inquiétant. hyacinthe, tout en rondeur, est cynique.
Du coté du scénario, il y a un saut dans le temps qui ne permet pas d'entrer dans cette histoire policière pourtant haletante et à rebondissement, suite et fin de l'album de "la nuit du tombeur". Car Hyacinthe est marié et chef des assassins. Jean Michel est battu dans cette bataille entre lui et hyacinthe durant les 3 premiers tomes de Potron Minet. Il semblerait même que notre futur gardien soit désormais le chef de maison appartenant à son oncle. Tant de changement sans explication nous oblige à nous repositionner avant d'intégrer la narration qui apporte encore de nouvelles réponses à l'univers Donjon, tel que la mise au ban des magiciens.
Ce genre d'ellipse étonne. Et nos scénaristes aiment surprendre. Je ne suis pas contre d'ailleurs ces effets de saut dans le temps tant que l'histoire que je lis est surprenante. Et tel est le cas dans cet album sans temps mort ou le cynisme de hyacinthe est à maturité. Cet ellipse sert d'ailleurs le rythme de l'album, particulièrement drôle grâce au duo de Marvin enfant avec sa mère.
Car, oui, Marvin fait sa première apparition ici et c'est truculent. Il est le déclencheur de tous les rebondissements sans en comprendre les tenant et aboutissant comme un chien hilarant dans un jeu de quille.
Lorsque le personnage principal d'une histoire est habillement écrit, cela donne presque toujours un excellent moment. C'est le cas dans cet album, peut être l'un des meilleurs de la saga Monster chez Donjon.
Ici Horous est le personnage central. Tour à tour, naïf et pragmatique, calculateur froid et amoureux puceau, s'il possède la froideur du scientifique mortifère il est également digne de valeurs fraternelles comme de fidélité. Autour de lui donc se trame une intrigue magique et policière dont il est victime assez haletant et son caractère particulièrement bien définie par les scénaristes permettent des rebondissements dans l'histoire détonant, surprenant ainsi le lecteur tout le long de la lecture.
L'humour est toujours présent au dépend souvent de la difficulté pour Horous de s'insérer dans la vie sociale, lui qui est, il faut bien le dire, un sociopathe. Et c'est par les visicitudes du destin qu'il y parvient. C'est drôle, haut en couleur jusqu'à la bataille finale dans la morgue qui est parfaite de maitrise. L'étonnement d'une narration haletante et bourrée de rebondissement font de cet opus l'un des meilleurs de la série.
On peut considérer que le désir féminin est caricatural dans ce tome. Les personnages féminins ne sont que des midinettes assoiffés de plaisirs, prêtes à tout pour obtenir de jouir. Mais Sfar sait d'habitude habillement les dépeindre dans tous les autres albums comme des personnages fortes. alors on peut croire que leurs comportements est le résultat d'un sortilège.
De plus, Le DONJON continue petit à petit sa construction pour entrer dans son Zenith. Ici ce sont les raison pour lesquels les monstres apparaissent dans le monde. Et c'est amené de manière drôle et pertinente.
Et les 46 planches, en plus d'être magnifiquement écrites sont superbement dessinées. Vermot est au diapason dans l'univers de Blain qui a construit la bible graphique de Potron minet. Et, en plus, il y met sa patte plus perfectionniste dans les décors et les personnages. Et c'est un sans faute.
C'est surprenant car cette histoire secondaire d'un personnage secondaire est peut être l'un des meilleurs de la saga.
Bon. Dans une série de plus de 50 publications, il faut bien des albums préférés comme des honnis. Et celui-ci est clairement en compétition avec les derniers du classement.
Car, ici, rien ne va. Tout est en carton pate.
Les personnages sont tous lissent autant que les comportements des automates. La bataille avec le mal absolu qui devait être dantesque est un pétard mouillé. Il y a tellement de rebondissement que c'est la tête à queue assurée dans la lecture. Et les ressorts ( du feu sacré qui ne sert à rien comme l'entité qui apparait comme par enchantement) sont des "deus ex machina" à répétitions.
Et, comme si tout cela ne suffisait pas, les dessins sont au diapason. Couleurs fades, aucune profondeur, les planches sont boursouflés de carrés, de ronds, de rectangles et de triangles pour tout mouvement et crayonné. Ces géométries en aplat constant ralentit le rythme de lecture alors que le scénario se veut rapide.
Je comprends ce choix de faire dans le naïf, comme les estampes du moyen Age dans les lignes de fuite, et le dessin d'apprentissage dans la géométrie. Nous sommes dans une genèse. Il est donc amusant de dessiner comme avant et comme au début. Mais cela ne fonctionne pas. Le parti pris est trop aux antipodes avec la série.
Et puis cette genèse est si décevante. Il y a certaines réponses en effet. Mais elles nous sont donnés rapidement et sans aucune pertinence. Certes, il y a de bons moments. Certes les repères fonctionnent parfois, mais cela ne suffit pas de surfer sur la nostalgie. C'est sans couleurs, ni relief. Sans savoir faire. Exactement comme le dessin.
Une génèse raté avec deux, trois bons moments.
Le dessin chaloupé de Juanungo est aussi esthétique qu'original, tout en étant pleinement dans "l'esprit Donjon". Et le scénario, qui met en vedette le personnage de Pirzuine, mêle efficacement événements épiques, action rocambolesque, personnages loufoques et humour crétin.
Une vraie bonne surprise, et un album tout à fait conforme à ce que l'on est en droit d'attendre d'un "Donjon Monsters".
Un bof pour moi. On est loin des meilleurs Monsters. L'histoire, quoiqu'intéressante à la base (exporter la bière de Zautamauxime), se révèle assez simple dans l'ensemble, sans grandes surprises. La fin est également trop facile et se termine de manière bien heureuse. Le dessin de Bastien Quignon est correct, ce n'est pas mon préféré.
Cet album est résolument adolescent, et pas adulte.
Sfar et Trondheim se font plaisir en créant le personnage de Bonnie véritable "ONVI" dans son village de lapins xénophobes de Zautamauxime.
Un album correct avec pas mal d'hémoglobine.
Je comprends les avis des déçus car il n'y a rien de nouveau et ce genre d'histoire peut être rééditée à l'infini...
On l'achète bien obligé pour compléter la série mais on sait que l'on n'y trouvera pas son compte; et cela rien qu'en voyant le dessin...L'histoire est insipide, le dessin approximatif, les personnages grossiers, on est loin de l'univers cohérent et vivant que l'on a aimé.
Je dirais une série à réserver désormais aux jeunes adolescents et plus du tout à un public adulte amateur de bd.
Un tome rafraîchissant avec une héroïne nouvelle-venue dans la série et une intrigue très éloignée de la trame narrative de la série principale, mais passionnante à suivre, pleine d'inattendus, de péripéties et de personnages attachants (le duo féminin Bonnie / Angy par exemple). Un album qui ne nous apprend pratiquement rien par rapport à l'intrigue principale de la série "Donjon Zénith" mais qui sert de prétexte à étendre l'univers de Terra Amata en présentant de nouveaux lieux et personnages ou en revisitant certains lieux connus de la saga sous un nouvel angle (Poissonville et Zautamauxime notamment).
Le dessin est assez chouette, très "donjonesque" (peut-être un peu trop) et sert bien le scénario. Pas le meilleur "Donjon Monsters" de la série, certes, mais un album agréable à lire et à relire.
Je crois qu'il est temps de siffler la fin de partie pour cette par ailleurs magnifique série... Sfar et Trondheim s'essouflent complétement, l'humour typique de ces deux auteurs n'est pas du tout au rendez-vous, l'histoire sans intérêt, facile, médiocre, je pense qu'ils ont dû la pondre sur un coin de table en trois petits quarts d'heure... et ça se ressent. Dans ce tome l'univers de Donjon est exploité et non pas approfondi ni élargi. C'est du réchauffé-refroidi, resservi, ça confine au fan-service et à l'exploitation de licence, une nouvelle confirmation de la perte de qualité de cette série, c'est bien dommage.
Le dessin de David B est-il généralement aimé? Je trouve que, par son caractère atypique, il se place dans la même sphère que Menu (Le géant qui pleure), Nine (Crève-cœur) ou Stanislas (Le grand animateur) des albums qui se démarquent par un dessin qui saute aux yeux. Dans tous les cas, il colle à l'histoire, surtout narrée, qui réveille notre personnage d'un profond sommeil...
Ce genre d'histoire, empreinte de nostalgie, m'a toujours plu. Notre héros, mort depuis qui sait combien de temps, tente de comprendre qui il est, et surtout de rester aux côtés de cet autre squelette aux grandes bottes à talons. Lentement, ils s'approcheront de la forteresse...
Par contre, je trouve que l'album nous laisse un peu sur notre faim. Il ne nous en apprend pas des tonnes. J'aurais aimé en apprendre plus. Une partie de ce qui est dit dans cet album a déjà été dite dans le Crépuscule 102. Et puisqu'il se situe au niveau 79, il semble minimiser l'impact du Crépuscule 102. Combien d'années se sont-elles écoulées entre les deux albums?
Dans tous les cas, un très bon album, mais il faut aimer le style.
Une vrai purge !
J'aime beaucoup cette série, c'est certainement pour cela que je suis aussi radical.
Rien d'intéressant dans cet épisode, excepté l'anecdote sur l'origine du nom du roi poussière.
Un album à oublier ! Beurk caca !
Ecoeurant et magnifique.
Une esthétique pointue et perverse, un scénar' qui ne l'est pas moins.
L'album qui a définitivement rangé Donjon au rayon adulte.
Un album absolument crucial, car il est situé à cette période charnière entre la fin de l'ère Zénith et le début de l'époque Crépuscule. On y apprend en effet notamment comment Marvin est devenu le Roi-Poussière et pourquoi Herbert a décidé d'accepter en lui toute la noirceur du monde, deux questions essentielles qui nous taraudaient quand même depuis le tout premier "Donjon Crépuscule" paru il y a plus de vingt ans !
Le dessin fascinant et atypique de David B. est parfait pour illustrer ce scénario morbide, émouvant et drôle à la fois, et achève de classer cet album parmi les indispensables de la série "Donjon Monsters".
Passé un premier tome un peu décevant, on retrouve avec plaisir les personnages de cette saga géante. La démarche de cette série est en effet différente des autres car elle ne se centre pas sur l'univers mais sur les personnages secondaires ou pas.
J'ai beaucoup aimé le tome 8 sur Alexandra, tueuse et maîtresse de Hyacinthe qui est une véritable plongée dans l'horreur et la tristesse. Le tome 7 adoptait déjà un ton plus sombre en mettant de côté l'humour. Je trouve que tout cela enrichit encore plus cet univers passionnant.
On pourrait penser que l'unité graphique est un peu mise à mal par les différents dessinateurs qui se succèdent dont certains ont incontestablement leur style personnel. Cela ne me dérange pas plus que cela. C'est même une expérience graphique intéressante.
Donjon Monsters est à posséder si l'on est fan de l'univers atypique de Donjon. J'espère quand même qu'il ne va pas y avoir 300 tomes. Où vais-je ranger tout cela ?
Album indispensable (avec le tome 3) pour connaître la substantifique moelle de Donjon Crépuscule.
C'est ce qui est particulier avec cette série : certains albums sont des one-shot "anecdotiques" alors que d'autres albums devraient faire partie d'une des trois séries phares.
Donjon Monsters met en avant un personnage des séries Zénith, Potron-Minet ou Crépuscule.
Cet album est excellent car le background d'Horus gagne en profondeur et en noirceur : normal pour un nėcromant.
De plus, on en apprend toujours sur d'autres personnages, ici le formidable Zongo et très souvent sur la construction ou la vie du Donjon.
Un premier tome intéressant qui éclaire la série Zénith. Notamment avec un zoom sur le personnage Guillaume de la Cour que l'on adore détester ou plutôt on voudrait le voir crever.
Le livre qui clôt, d'une certaine manière, la trilogie consacrée à Vaucanson et aux automates, est une réussite.
Le professeur Cormor retrouve le grimoire du créateur des automates, Julien de Vaucanson (que l'on avait connu dans l'album 'Le grand animateur'), et une véritable course à la création de nouveaux automates est lancée. Le scénario se tient bien, l'humour est généralement drôle et, bien sûr, difficile de ne pas remarquer les dessins de Keramidas.
Son style très Disney est très agréable pour les yeux, même si on peut se demander s'il colle véritablement à l'univers Donjon. Quoi qu'il en soit, difficile de s'en plaindre!
Un album essentiel à la série.
Si vous êtes rendus ici dans la série, c'est que même si le chemin parcouru a été jonché de plus de questions que de réponses, vous avez persévéré en espérant un jour être illuminé. La mine d'or est ici!
Si l'album ne répond pas à tout, il répond à bien des questions que l'on avait. Des origines des automates au Mal absolu aux objets du destin à d'autres anciens porteurs de l'épée au Professeur Cormor à Vaucanson et jusqu'à l'Entité, c'est boum boum boum allez les informations on y va!
Le dessin de Stanislas est assez particulier et peu paraître assez fade, et même si ce n'est pas mon préféré, j'aime que le style se démarque sans cesse dans cette série. Sinon, l'histoire avance vite et sans temps morts.
Si on peut lui reprocher quelques détails, cet album mérite d'être lu par tout fan de la série.
Quel album! J'ai beaucoup hésité entre lui mettre 4 ou 5 étoiles, et comme le 4,5 n'est pas un choix que BDGest m'offre... j'y vais avec 4 pour quelques détails.
Mais waouh! Cette série ne cesse de surprendre! Je trouve que cet album rappelle un peu le 'Crève-cœur' de Nine, mais les dessins de Bézian sont exactement ce qu'auraient dû être ceux de Nine. Tourmentés mais clairs, sombres mais distincts, ils complémentent le récit à merveille.
De plus, on a un album 100 % narration, qui fait pratiquement penser à un roman. Quand on vous dit que la série Donjon ne cesse de muer et d'évoluer, cet album en est la preuve. C'est une histoire qui, ultimement, ne fait pas avancer grand-chose dans l'univers Donjon, mais qui n'a pas besoin de le faire non plus. Il sert surtout à démontrer le règne oppressant du Grand Khan et la pression qu'il exerçait sur ses sbires. Si les premiers Crépuscule présentaient les sacrifices du Grand Khan à la farce, ici, on ne rit plus du tout.
Je n'arrive pas à la même conclusion que l'utilisateur minot en disant que c'est "incontestablement le meilleur Monsters de la série" (cette distinction revient à 'Mon fils le tueur' selon moi), mais je suis d'accord pour dire que c'est un très grand album. Du grand art.
Les profondeurs est un album particulièrement troublant. Déjà que la série ne se gêne pas pour aborder des sujets assez sérieux, celui-ci met le paquet!
Sinon, l'histoire présentée ici est intéressante et montre à quel point le Grand Khan était craint de tous. Il est plaisant de revoir certains personnages seulement aperçus dans un album auparavant, comme Shiwomihz et Papsukal.
Unique dans son contenu.
Quel récit! Une histoire de vengeance et de cruauté très sombre, narrée par l'unique Alexandra, à la fois attachante et répugnante, mais l'assassin préféré de tous.
On ne fait pas dans la dentelle, ici - meurtres à foison, torture, viol - c'est l'histoire écrasante d'une vie qui n'a connu que le crime et la douleur. C'est aussi le récit d'un personnage dont on souhaitait connaître les motivations depuis longtemps et qui répond à ces questions.
D'accord, le style 'brouillon' de Carlos Nine l'est peut-être un peu TROP, mais il réussit tout de même à donner le ton à cet exposé particulier. À lire absolument si vous désirez connaître Alexandra.
"Si vous laissez le peuple choisir ses dirigeants, c'est le règne de l'approximation et de la démagogie... Le pouvoir doit aller à une élite, à des gens qui ont le bagage intellectuel et culturel pour faire de grandes choses..."
LE meilleur album de toute la série!
Véritable œuvre magistrale, cet album a tout pour plaire. Une intrigue bien ficelée, un rythme soutenu, des dialogues intelligents, un humour à la fois salé et réfléchi, un dessin efficace -- y a pas à dire, on ne s'ennuie jamais! Mieux, l'album ne cesse de surprendre! C'est un album qui atteint son pic dès la première page et qui ne relâche pas notre attention une seule seconde!
Si je ne pouvais emporter qu'un seul album de cette série sur une île déserte, ce serait celui-ci. Chef d’œuvre.
Un album qui manque un peu de constance. Plusieurs petites histoires semblent avoir été collées ensemble, et si parfois l'humour fait mouche, parfois il rate sa cible.
L'histoire met en lumière Grogro, qui doit aller chercher de la bière à Zautamauxime. Un nouvel allié entre en jeu, Tonfa, le lézard au parler grandiloquent. Nous en apprenons aussi un peu sur les origines de Marvin rouge.
Le dessin de Yoann qui rappelle le pastel et la peinture est très beau. L'un des points forts de la série Donjon, selon moi, est le dessin qui change parfois radicalement de style, et ici, comme dans l'album 'Le noir seigneur', c'est réussi.
En gros, pas mauvais, mais aurait pu être meilleur.