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(5/10: moyen)
Publié en 1988, "Néo Faust" constitue la dernière œuvre, inachevée, de Tezuka avant sa disparition.
Ce manga s'inspire du Faust de Goethe, ce personnage qui vend son âme au diable pour accéder à la vie éternelle. C'est un thème auquel Tezuka avait déjà consacré 2 mangas, et dont il aurait aimé produire un dessin animé.
Évidement, Néo Faust est l'occasion pour Tezuka, déjà âgé, d'aborder les thèmes de la vieillesse et de la peur de mourir ; mais on sent aussi l'auteur préoccupé par les biotechnologies, et plus précisément la prise de contrôle des sciences sur le vivant.
Tezuka situe son récit à la fin des années 1960, abordant des sujets peu fréquents :
- à Tokyo, les révoltes étudiantes de 1969 contre le système universitaire ; le mouvement d'opposition à la présence militaire des États-Unis.
- Tezuka nous rappelle comment la guerre du Vietnam a contribué au boum économique japonais, Okinawa et le reste de l'archipel servant alors de base-arrière logistique aux États-Unis.
Toutefois, Néo Faust n'est pas exempt de nombreux défauts. En particulier, Tezuka semble se perdre dans l'ampleur qu'il veut donner à son Faust.
Le manga se construit comme un récit cyclique, autour d'une boucle temporelle. Tezuka réussi mème à réutiliser certaines planches à l'identique 300 pages plus loin! Le défaut est qu'il donne au lecteur l'impression d'un récit qui tourne en rond, ralentit et s'éternise.
On reste assez perplexe en découvrant que les 400 premières planches ne constituent que la 1iere partie du récit! Malheureusement, Tezuka est mort avant de n'avoir pu dessiner guère plus qu'une vingtaine de planches de la 2nde partie. Le livre se termine donc par quelques ébauches de storyboard, et des notes d'intension.
Difficile d'imaginer quelles inventions Osamu Tezuka aurait pu déployer dans la 2nde partie pour redonner un rythme à cette histoire, et clore le récit avec maestria.
Dans son état actuel, ce manga laisse bien-sûr l'impression d'un récit laissé totalement en suspend. Et cause donc beaucoup de frustration pour le lecteur.
Néanmoins, on ne peut s’empêcher d'être attendri par cet Osamu âgé qui consacra ses toutes dernières forces à son manga, s'interrogeant sur ce qui lui reste à offrir à ses lecteurs.
Ainsi, au hasard des planches, cet caricature de journaliste, caché au milieu d'une double-page, qui lance sa diatribe à Tezuka: "Je suis critique de mangas et je dis Monsieur Tezuka, vous êtes has-been".