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Autant j’avais trouvé la première trilogie EXTRAORDINAIRE, autant les 2 albums venus sur le tard sont sans réel intérêt.
J’ai mis du temps à les trouver, surtout le 2e album, et la déception a été à la hauteur des attentes.
C’est agréable de revoir les héros, le trait et les ambiances, mais les scenarii sont proprement infâmes et décousus. Et en plus, je ne sais pas si c’est dû à des éditions françaises incomplètes, mais il n’y a pas de réelle fin.
Bref, à réserver aux complétistes de l’Eternaute en français. Sinon, la première trilogie demeure un incontournable de la BD mondiale, mais elle seule.
Recherche en noir et blanc pas du tout convaincante. Histoire d'un banal à pleurer avec des poncifs en veux tu en voilà. J'ai du mal à trouver un intérêt quelconque à ce travail, la dictature Argentine est un mauvais prétexte.
L'album de trop. Autant les trois premiers tomes, ceux de 1957 à 1959 sont passionnants, autant l'album 4 (et sa suite) sont ennuyeux.
Quelle claque ! Visuelle et scénaristique ! L’ambiance est incroyable, prenante, vivante presque. Les dessins sont d’une réalisme saisissant, au service d’une narration redoutable. Ça a plus de 60 ans et pas une ride…
L'Éternaute, navigateur de l'éternel, est condamné à parcourir le temps et l'espace à la recherche d'une cause perdue. Tout commence à la fin des années 60 lorsque Buenos Aires est victime d'une invasion extra-terrestre. Par simple contact, une neige assassine a soudainement décimé la plupart des habitants de la ville. Rares survivants de la subite attaque, Juan Salvo, sa femme et sa fille (Hélène et Martha) ainsi que deux de ses amis (Favalli et Lucas), mettent au point des combinaisons isolantes contre la neige mortelle pour fuir leur retraite devenue trop dangereuse... Publiée dans le magazine Gente en 1969, cette série imaginée par Hector Oesterheld et initialement illustrée par Francisco Solano Lopez, a été reprise par le scénariste en collaboration avec Alberto Breccia pour cette version. Censurée à l'époque suite aux mécontentements des lecteurs du magazine conservateur, cette seconde mouture de l'Éternaute (rééditée en France en 1993 par Les Humanoïdes Associés pour la présente édition) accentue le désaveu croissant d'Oesterheld pour la politique argentine d'alors...
Alberto Breccia ou l'explorateur graphique de l'épouvante
"La bande-dessinée n'a jamais eu pour vocation - aux yeux des éditeurs - d'être un média dérangeant. Avec Alberto Breccia, dont le clair-obscur produit sur notre œil l'effet d'une ingestion d'acide lysergique diethylamide, l'épouvante prend corps et, soutenue par un texte d'une efficacité non moins redoutable, annule soudain tous les repères d'une lecture convenue. La structure du récit entame, de la façon la plus traîtresse, ce parcours cauchemardesque au cours duquel le plus rétif d'entre nous perd son assurance." (p.11). Voilà un extrait jubilatoire de la préface de Jean Rivière qui devrait donner l'eau à la bouche à quelques amateurs. De la même façon que pour d'autres de ses œuvres comme Le cœur révélateur ou Dracula (dont je recommande également la lecture), le dessinateur argentin, en insatiable explorateur de l'art graphique, s'est approprié l'histoire en jouant avec les textures, en jonglant avec les techniques et en exploitant les contrastes de noir et blanc avec une maîtrise remarquable (notamment ses superbes peintures au couteau qui se prêtent particulièrement à l'ambiance apocalyptique de l'Éternaute). Et son art qui distille insidieusement le venin de la terreur, sert à merveille un scénario-cauchemar de science-fiction des plus vertigineux...
L'Éternaute, le récit d'une dystopie illustrée ?
Et puisque le succès de ce titre ne tient pas uniquement aux dessins de Breccia, soulignons également l'inquiétant scénario d'Oesterheld. Plus qu'une histoire de science-fiction, l'Éternaute augurait comme une sombre prémonition, l'imminence d'un désastre politique (qui devait causer deux décennies plus tard la disparition brutale du scénariste). Peut-on dès lors parler de l'Éternaute comme le récit d'une dystopie illustrée ? Peut-être que oui, peut-être que non. Toujours est-il qu'il marquera durablement son temps par sa modernité et son côté visionnaire... A (re)lire !
Récit angoissant, une neige mortelle tombe sur l'Argentine tuant tout ce qui est vivant, 4 survivants vont lutter. Histoire qui cache sous son aspect fantastique une allégorie de la lutte contre les dictatures d'Amérique du sud de l'époque à tel point qu'on apprend que la publication sous forme de feuilleton a été écourté sous prétexte de la non lisibilité du dessin de Breccia.
Effectivement le dessin est très sombre mais est bien raccord avec l'histoire qui n'est pas distrayante mais qui est un un témoignage très fort que l'oppression tel que peuvent la subir des citoyens moyens.
Un récit historique donc témoignage d'une époque qui aura du mal à séduire le grand public bien que les thèmes abordés soient éternels