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Les derniers avis postés sur les albums de la série

    Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.

    minot Le 11/06/2024 à 08:04:35

    Voilà, LES CAHIERS D'ESTHER, c'est fini ! Ce tome est dans la lignée des précédents : une succession d'anecdotes narrées par la jeune Esther, tantôt drôles, tantôt banales et sans grand intérêt. L'ensemble est illustré par un dessin hyper minimaliste mais suffisamment expressif pour que la lecture soit agréable (la marque de fabrique de Sattouf).

    A travers cette série, Riad Sattouf aura peint le portrait d'une certaine jeunesse française (citadine, féminine, issue de la classe moyenne) avec ses codes, ses questionnements, ses espoirs, ses joies, ses doutes et ses illusions, et mis en lumière les qualités et travers d'une partie de la société française des années 2010 - 2020. Si le premier tome ne m'avait pas tout à fait convaincu, j'avoue que j'ai de plus en plus apprécié le concept au fur et à mesure de l'avancée de la série.

    Bonne continuation à l'ami Sattouf et surtout bonne continuation à Esther ! Si à tout hasard elle lit ces lignes, qu'elle sache que j'ai pris un immense plaisir à lire ses réflexions et ses aventures du quotidien au cours de ces neuf dernières années. Ouech ! :-)

    Rocketeer Le 13/06/2023 à 15:15:52

    Déjà un classique de la BD, que l'on peut lire à tout âge. Très drôle, avec l'humour imparable de Riad. C'est le "Petit Nicolas" de notre époque, à n'en pas douter. Le fidèle héritier de Gosciny.

    bd.otaku Le 05/08/2020 à 10:34:31

    Le « Esther » nouveau est arrivé ! Avec une régularité de métronome (bousculée un tout petit peu à cause du confinement cette fois), dès que 52 pages ont été prépubliées dans « l’Obs », comme autant de semaines qui composent une année, paraissent les « cahiers d’Esther » de Riad Sattouf aux éditons Allary. Le dessinateur, qui s’appuie sur les histoires authentiques que lui raconte la fille d’un couple d’amis, a décidé de la suivre depuis ses 10 ans jusqu’à ses 18 ans. Il est donc parvenu à la moitié de l’aventure avec l’« Histoire de mes 14 ans » et, dans ce tome pivotal, la petite fille se transforme en jeune fille dont les mémoires ne sont pas si rangées que cela !

    Retour au collège

    Riad Sattouf est sans conteste un spécialiste ès ados ! Après « retour au collège », « la vie secrète de jeunes », en bande dessinée et « les Beaux gosses » au cinéma et tandis qu’il écrivait simultanément « l’Arabe du futur », ses souvenirs d’enfance autobiographiques, il a choisi de s’atteler au pendant féminin de ses jeunes héros. En effet, il avait l’impression d’avoir en tant qu’homme et en tant qu’auteur « bien expérimenté la fabrique des garçons, mais celle des filles (lui) était étrangère » et comme il n’avait jamais lu quelque chose sur ce qu’elles pensaient vraiment, il a décidé de le faire lui-même avec l’envie « d’aller dans un autre monde comme un voyage spatio-temporel ».

    Esther, contrairement aux personnages des séries précédentes de Sattouf, n’est pas du tout exclue et mal aimée. Elle fait partie des élèves « populaires » même si elle est scolarisée par dérogation dans un collège « de bourges » alors qu’elle n’en est pas une comme elle le rappelle dans l’incipit. Et, contrairement aux précédents albums des « Cahiers » qui se déroulaient souvent plus dans la sphère familiale qu’à l’école, ici, les parents et les frères de l’héroïne apparaissent beaucoup moins. De nombreuses planches ont pour cadre l’univers scolaire à Paris ou lors de voyages. On notera d’ailleurs que certaines aventures ont tendance à se poursuivre sur plusieurs pages, dans ce volume, comme l’épisode hilarant du voyage chez le correspondant espagnol qui ne manquera pas d’évoquer des souvenirs à beaucoup !

    La vie secrète des jeunes

    Régulièrement, donc, celle qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui parle de ses chanteurs et acteurs préférés du moment (pas un seul survivant des tomes précédents !), de son quotidien, et lui raconte même des « secrets » qu’elle cache à ses parents comme ses premières soirées alcoolisées par exemple. Ceci est retranscrit par l’intermédiaire de la narration à la première personne dans les récitatifs avec un double destinataire : l’auteur et le lecteur. Ainsi, ce dernier a l’impression que tous ces secrets lui sont confiés. Elle nous révèle ainsi pourquoi les ados se promènent en T-shirt par -10°, disserte sur l’abyssale stupidité des garçons qui passent leurs journées à faire des blagues graveleuses ou des gestes obscènes en matant les filles et elle fait même l’amer constat que parfois cela perdure en observant le regard libidineux que pose sur elle le père d’une de ses copines. Celle qui n’est plus une petite fille fait cependant le constat paradoxal qu’elle se sent malgré tout attirée par eux !

    Elle commence également à s’intéresser davantage au monde extérieur. Dans les volumes précédents, elle était quelque peu autocentrée, ici, elle est choquée devant l’incendie de Notre-Dame ou la présence de SDF dans la rue ou bien elle s’interroge sur les vertus de la gentillesse et cherche à se tourner vers les autres en souriant par exemple à une handicapée. Elle effectue même un peu d’introspection en retrouvant Mitchell un garçon que sa classe harcelait en primaire et en éprouvant du remords. Quand elle s’insurge contre les injustices sociales (elle parle aussi du mouvement des gilets jaunes) ou l’absence de conscience écologique, elle se pose des questions naïves mais fondamentales qui mettent souvent en relief l’inertie et l’individualisme des adultes.

    L’épisode sur Mitchell n’est pas le seul qui revient sur le passé d’Esther. Elle se penche sur celle qu’elle fut et devient nostalgique de son enfance dans la planche intitulée « Une autre personne » en retrouvant son vieux journal intime électronique « Kidisecrets » dont il était question dans le tome 1 : « je me suis dit que c’est fou comme le temps passe et comment on change en se rendant compte de rien. La fille que j’étais à cette époque, c’est plus moi aujourd’hui. Elle est comme morte en fait. Et celle que je suis aujourd’hui, va-telle aussi disparaître ? Oui … ». Elle, qui vivait dans l’instant, prend conscience de sa finitude et même si la planche se finit sur une pirouette humoristique on ressent une certaine mélancolie, inédite jusqu’à présent.
    Enfin, pour la première fois on a une mise en doute de la réalité des anecdotes qui nous sont contées depuis cinq ans maintenant : on apprend qu’Esther ne nous avait pas tout dit ! Elle avait omis de nous parler de son doudou, par exemple, qu’elle désigne toujours par une périphrase embarrassée « le petit objet » ou bien de son premier IPhone qu’elle avait finalement obtenu de haute lutte. Ceci crée une faille : les lecteurs étaient persuadés de tout savoir de l’héroïne et ils s’aperçoivent rétrospectivement qu’elle avait tu, par pudeur ou par honte, des dimensions essentielles de son existence. Ceci leur rappelle qu’un filtre est aussi apposé sur les anecdotes par l’auteur dans une double énonciation.

    L’écriture dessinée

    Ainsi, Riad Sattouf indique subtilement qu’il ne se contente pas de retranscrire : il adapte et transforme comme l’indique immanquablement en fin de planche la mention « d’après une histoire vraie racontée par Esther A » et donne à l’anecdotique une portée nouvelle.
    Ce n’est pas un hasard si Riad Sattouf a illustré la couverture de l’édition 2020 du Petit Robert : il éprouve une véritable passion pour les mots qu’il nous fait partager. Le bédéiste adore retranscrire la langue parlée, le rythme, les expressions nouvelles, voire plus anciennes qui redeviennent à la mode, dans les longs textes qui émaillent « Les Cahiers ». Il retranscrit les mots d’enfants du petit Gaëtan amateur de « dessins allumés » mais il met surtout en lumière le langage « jeune » en en mimant « le phrasé » et les expressions dans sa double narration : les longs récitatifs qui laissent s’exprimer l’adolescente à la première personne et bien sûr les dialogues des phylactères. Ceci est savoureux pour le lecteur adulte qui se retrouve parfois en « terre inconnue ».

    Comme le soulignent les pages de garde qui reprennent en mosaïque les couleurs utilisées dans la bd selon leur ordre d’apparition, la couleur a également un rôle essentiel chez Sattouf et sert de guide. Ses pages sont toujours en bichromie car il applique les préceptes de Johannes Itten qui attribue une valeur symbolique aux couleurs. Les planches des « Cahiers » avec leur graphisme ligne claire très épuré et les expressions un peu surjouées des personnages et souvent proches de la caricature sont donc très lisibles : il y a toujours une couleur principale et une secondaire qui souligne un moment un peu fort dans la page et crée une ambiance et une émotion chez le lecteur ; le bédéiste en joue tout particulièrement dans ce tome.

    Enfin il y a, pour la première fois dans ce cinquième volume, un jeu métalinguistique. Ainsi, dans la planche où Esther vient visiter l’expo consacrée à Riad Sattouf à la BPI un visiteur plus âgé s’insurge contre la grossièreté du langage de l’héroïne et met en doute la valeur documentaire et linguistique de l’œuvre de Sattouf en prenant à témoin Esther qui en éprouve un vertige presque pirandellien ! De même, lorsqu’elle interrompt une anecdote qu’elle est en train de raconter et en donne une nouvelle version en déclarant que toute la première partie de la planche n’était qu’un « délire de dessinateur », elle casse, par ce biais, l’effet de réel et invite le lecteur dans un gros plan face caméra hors gaufrier digne de « la nouvelle vague » à être suspicieux et à ne pas oublier la part fictionnelle du récit !

    « Les Cahiers d’Esther » sont un grand succès de librairie (650 000 exemplaires vendus des quatre premiers tomes) et trouve désormais du succès non seulement auprès des adultes mais aussi des adolescents qui s’amusent à les lire à rebours pour se rappeler comment ils étaient « avant ». Si Claire Bretécher publiait ses planches acérées sur les bobos des « frustrés » et l’adolescence ingrate d’« Agrippine » dans « le Nouvel Obs », Riad Sattouf creuse le sillon dans le même hebdomadaire rebaptisé « L’Obs » avec le même sens de l’humour (voire de la satire), de l’observation, de la précision et de la langue. Comme ses prestigieux aînés, « Les cahiers d’Esther » sont donc une bande dessinée qui fera date comme témoignage à la fois sensible et incisif sur notre époque avec peut-être, dans ce cinquième opus, une savoureuse dimension réflexive supplémentaire…

    Random- Le 21/01/2019 à 22:20:10

    Les préoccupations de la petite Esther, l'ambiance "cour de récré" et la vision enfantine des sujets actuels de société sont très bien retranscrits dans cet album. On sent toute la maîtrise de l'auteur qui, histoire après histoire, campe ses personnages. Malgré tout, la succession de mini-histoires en une page est un peu redondante et il manque un petit quelque chose pour que ce soit passionnant.

    minot Le 15/11/2018 à 18:00:30

    Difficile pour moi de juger la nouvelle série "tendance" de Riad Sattouf. Alors c'est sûr, elle retranscrit très bien le quotidien de notre époque et les préoccupations et réflexions des enfants d'aujourd'hui. "Encore heureux !" ai-je envie d'écrire, puisque la retranscription du quotidien de façon humoristique est le point fort de l'auteur. Donc rien de nouveau pour moi à ce niveau-là. C'est pourquoi j'avoue sans honte que la lecture de ces CAHIERS D'ESTHER m'a profondément ennuyé. Je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage, trop futile pour moi.
    Par contre, je me suis rendu compte lors de séances de dédicaces de l'auteur que de nombreux enfants (surtout des filles) étaient fans. Peut-être finalement qu'il faut juste laisser LES CAHIERS D'ESTHER aux enfants, et arrêter tout ce tapage autour de cette série en essayant de la faire passer pour un chef d'oeuvre de notre époque, ce qu'elle n'est pas ("Le Petit Nicolas contemporain" ai-je lu. Du grand délire !).

    pokespagne Le 08/11/2017 à 16:00:21

    Au troisième volume, tout le monde doit désormais connaître le principe des Cahiers d'Esther : chaque semaine, Riad Sattouf se fait raconter une anecdote de sa vie quotidienne par la fille d'amis, et la transcrit en une page, qui est publiée dans "l'Obs". Une fois par an, les 52 pages sont compilées en un volume - joliment mis en couleurs et plutôt "raffiné", pour respecter le perfectionnisme de l'ami Sattouf. "Esther" (ce n'est pas son vrai nom, et il semble que la chasse s'organise, en particulier dans les collèges du 6ème arrondissement, pour identifier la véritable inspiratrice de cette BD en passe de devenir un véritable phénomène…) a désormais 12 ans : elle est entrée en 6ème, et, logiquement, a des préoccupations bien différentes de celles des deux tomes précédents. La naïveté enfantine qui faisait beaucoup de la drôlerie des "Cahiers d'Esther" s'efface peu à peu, et c'est maintenant sa belle, sa touchante innocence qui nous charme. Le matérialisme un peu déprimant de l'enfance, influencée par une société qui ne parle que de "choses" (et qui conférait aux livres de Sattouf une tonalité discrète de critique sociale) laisse la place à un idéalisme émouvant : alors qu'au début de ce troisième volume, Esther nous raconte combien (et pourquoi) elle aime Noël, quelques mois plus tard, consciente de l’existence « privilégiée » qui est la sienne, elle s'interroge sur la vie des collégiens handicapés ou sur l'exclusion des Roms...
    Mais la maturité n'est bien sûr - et heureusement - pas encore là, et c'est quand Esther nous raconte sa compréhension de la politique, à la faveur des élections américaines ou de la présidentielle en France, que Sattouf illustre le plus joliment l’état de la société française : en reprenant sans recul les avis parfois péremptoires de ses parents (de gauche), la petite Esther nous tend un miroir à peine déformant, où nos propres croyances, nos propres déclarations - sur Le Pen, sur Trump, sur les élections - nous paraissent finalement assez ridicules.
    Ce qui fascine vraiment dans le projet de Sattouf, et qui n'était peut-être pas prévu, puisque les Cahiers d’Esther auraient pu très bien devenir une nouvelle version de la Vie secrète des jeunes, c'est que l'évolution de la petite Esther vers la sensibilité et l'intelligence élève le travail de Sattouf, l’éloigne de l'ironie facile et de la critique tout azimut qui le caractérisent parfois. Et que les Cahiers d'Esther sont en train de devenir bien mieux qu'un portrait - aussi juste soit-il - de notre époque : une œuvre sensible, qui nous invite avant tout à la réflexion sur ce que nous sommes devenus, ce que nous avons gagné et ce que nous avons perdu depuis nos 12 ans.
    Reste maintenant à prier pour que l'adolescence, la terrible adolescence, ne vienne pas gâcher tout ça !

    Au Fil des Plumes Le 08/10/2017 à 16:27:51

    Ce que j'en pense:

    Esther, c'est un peu un classique de la BD pour moi. Je l'ai découvert à ses 10 ans et lorsque j'ai vu le tome sur ses 11 ans je me suis dit qu'il me le fallait absolument. Je me suis donc jetée dessus comme une perdue lorsque je l'ai trouvé à la médiathèque.

    Esther est drôle et rafraîchissante. On y découvre les anecdotes de la petite Esther. Sa version sur la vie et le quotidien, son regard sur le monde qui nous entoure sont uniques.

    J'ai trouvé l'ensemble toujours aussi drôle et j'adore Esther. Elle me fait un peu penser à mes élèves d'ailleurs.

    L'esthétique est typique de Riad Sattouf avec très peu de couleurs et des dessins simples mais efficaces. Un univers dans lequel je me sens bien et que j'apprécie particulièrement.

    Bref:

    J'aime Esther.

    Pour plus d'avis: http://aufildesplumesblog.wordpress.com

    pokespagne Le 02/07/2017 à 09:44:32

    Je m'apprêtais à parler de "saut qualitatif" entre le premier et le second tome des "Cahiers d'Esther", retranscription fidèle et appliquée par l'incontournable Riad Sattouf des "histoires" de la vie quotidienne d'une petite fille. Et puis j'ai réalisé que c'est surtout la plus grande maturité de la "narratrice" qui élève, d'une manière assez logique, ces "Histoires de mes 11 ans" bien au-dessus du volume précédent. Alors que sa compréhension profonde de la Vie s'enrichit, Esther - sans perdre encore cette douce naïveté qui fait sourire, parfois rire et qui toujours enchante - crée en nous beaucoup de plus de questionnements, et transforme "les Cahiers d'Esther" en un exercice salutaire d'introspection, en particulier bien entendu pour ceux qui essaient d'élever de jeunes enfants dans un monde qui semble toujours plus brutal et plus absurde. Si Sattouf évoque avec subtilité l'abomination des attentats islamistes (je pense à l'intelligence de sa pleine page sur le Vendredi 13 Novembre 2015), s'il s'appuie sur de jolies paroles d'enfants pour défendre notre incroyance ("Dieu, c'est le Père Noël des parents"), c'est quand même lorsque, un peu comme dans "la Vie Secrète des Jeunes", il pointe le délitement des comportements à coup de smartphones, de télé-réalité et autres obsessions contemporaines que Sattouf touche le plus juste. Et ce sans cette agressivité ou ce pessimisme excessifs qui plombent parfois ses livres (je pense par exemple au Tome 1 de "l'Arabe du Futur"...), puisque la parole (que l'on imagine) joliment logorrhéique d'Esther garde une douceur, une innocence qui transcendent systématiquement les "horreurs" dont elle est témoin. Bref, ces "Histoires de mes 11 ans" sont une formidable réussite.

    mesechappeeslivresques Le 15/09/2016 à 11:44:16

    J’ai découvert Riad Sattouf avec l’Arabe du futur que j’avais beaucoup aimé. C’est donc avec grand plaisir que j’ai lu cette BD et retrouvé les dessins de cet auteur que j’apprécie toujours autant.

    Dans ce livre, Esther, une parisienne de 10 ans nous livre dans ce journal intime illustré ses peurs, ses rêves et ses incompréhensions.

    Au fil des 52 histoires, Riad Sattouf dépeint avec justesse et beaucoup d’humour le monde des jeunes d’aujourd’hui dominé par le superficiel et la violence.

    Différents thèmes sont abordés comme le racisme, la politique, les attentats de Charlie Hebdo mais également des sujets moins sérieux comme les chanteuses préférées d’Esther, ses copines ou l’école qu’elle n’aime pas.

    Cette album est pour moi un coup de coeur et j’ai adoré partager le quotidien de cette fillette de 10 ans.

    pokespagne Le 11/02/2016 à 09:35:04

    A la rigueur, on aurait tendance à reprocher à Sattouf l'absence de prise de risque derrière ces "Cahiers d'Esther", tant notre nouvelle star de la BD joue ici sur ses points forts bien connus : son empathie avec les enfants, son sens aigu du ridicule, l'acuité de son regard sur la société. Sauf que l'on a suffisamment pointé - moi le premier - les zones troubles de "l'Arabe du Futur" pour ne pas faire maintenant preuve de mauvaise foi devant l'aspect consensuel de sa dernière œuvre ! Il est vrai que les premières pages font un peu peur, on se demande si on ne va pas se vautrer dans la sympathique banalité d'un "Titeuf, version Indie"... et puis, indiscutablement, plus on avance, plus quelque chose de fort se cristallise... pour en arriver aux dernières pages, pointant la cruauté profonde de l'enfance : des pages marquantes, qui nous feront refermer ce premier tome avec la satisfaction d'avoir passé de beaux moments (car indiscutablement vrais) en compagnie d'une petite fille de 10 ans attachante, telle qu'il en existe des milliers en France... Une petite fille pourtant unique, ou plutôt qui l'est devenu pour nous grâce à la tendresse du regard et du trait de Sattouf. Reconnaissons donc que, même si "les Cahiers d'Esther" ne sont pas (encore ?) un chef d’œuvre, ils réussissent à s'imposer comme un portrait honnête de l'enfance, et une chronique pertinente des tensions comme des bonheurs de la société française de 2016 : la vision "triviale" mais lucide du multiculturalisme français - une évidence qui ne pose aucun problème à la petite Esther... - est en particulier l'une des forces du livre. A suivre, bien sûr !

    MariannePut Le 26/01/2016 à 20:43:12

    L'histoire d'Esther, c'est l'enfance comme elle est avec un mariage dans la cour de récré qui dure une journée, avec des trahisons terribles et des amitiés à la vie à la mort, avec les garçons qui sont idiots parce que ce sont des garçons et la Reine des Neiges qui tourne en boucle parce que c'est comme ça, on s'y sent comme en vrai...