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Après le volume 1 consacré à la vie de Mangaka d'Igort au Japon, le volume 2 consacré à un Japon plus traditionnel et contemplatif, sur les traces du poète Basho et avec le souvenir des derniers moments de Taniguchi Jiro, voici dans ce volume 3 le Japon des Assassins, des Monstres, et de la Cruauté sadique extrêmement esthétisée.
Voyage dans le Japon des Ukiyo-e versant sanglant.
Lecture parfois difficile, tant le portrait est sans concession, le plus "étrange" étant peut-être l'attitude d'Igort lui-même, qui se fait aussi japonais qu'un japonais pour montrer le même mélange d'empathie et de distanciation sur ce qui est le plus délicat et ce qui est le plus cruel ou violent.
Si on n'est pas prévenu, on peut éprouver un certain malaise. Il faut accepter de se mettre dans la peau de celui qui ne juge pas.
En ce sens, ce volume est peut-être le plus indispensable des trois (au moins à égalité avec le premier qui est une plongée dans le monde professionnel des mandakas et dans la société japonaise contemporaine), car il montre mieux que tout autre la complexité de la mentalité japonaise.
Sur le plan esthétiques c'est toujours somptueux.
Toute la beauté et la grâce de la culture japonaise contenue dans ces deux merveilleux albums.
Igor (dessinateur italien) a été recruté en 1991 (comme d’autres illustrateurs européens) par l’une des plus grandes maisons d’édition japonaise de manga. Passionné par la culture japonaise, il nous invite avec ce deuxième carnet de voyage si sensible et amoureux. Un objet d’art.
"Ce livre est une machine à remonter le temps. Il m'a permis de voyager pendant deux ans à reculons, à l'est de moi-même. de redécouvrir des lieux, de revivre des émotions." (Igort). Peu de lecteurs le savent : cela fait plus de 20 ans que le dessinateur italien s'intéresse au Japon (ayant travaillé pendant onze ans avec Kodansha, son éditeur japonais). Parfois contrarié, souvent surpris mais toujours émerveillé par les codes de ce pays à l'inestimable tradition du dessin, Igort à travers son voyage initiatique au pays du soleil levant, livre quelques clés de décryptage sur cette culture aussi déconcertante que fascinante. Grâce aux somptueuses planches de ces Cahiers japonais inspirés de ses notes, croquis, dessins, mais aussi de ses rencontres et collaborations, Igort invite à une fabuleuse et poétique découverte de la culture nippone : du suicide rituel de Mishima à la légende d'Abe Sada en passant par le cinéma de Kurosawa, le réalisme animé de Takahata, la magie féérique de Miyazaki ou la peinture absolue de Hokusai, ce voyage dans l'Empire des signes (cf. l'essai de Roland Barthes du même nom) est un superbe condensé de ce qui fait la richesse et le mystère du Japon d'Igort...
Difficile de rédiger le compte-rendu de cet album sans évoquer l'intention de l'auteur : "Je mentirais si je disais que tout a commencé de façon inattendue. Avant d'y poser les pieds pour la première fois au printemps 1991, je rêvais du Japon depuis 10 ans. C'est à dire que j'avais commencé à le dessiner de manière presque inconsciente dans les pages de ce qui allait devenir ma première BD : Goodbye Baobab. Ce que je cherche ? Cette question m'accompagne désormais depuis presque 25 ans. Progressivement, ce lieu mystérieux m'est entré dans la peau. Langueurs et nostalgie s'installant en moi m'ont même amené à y vivre pendant une courte période, dans les années 90. Ce livre raconte la poursuite d'un rêve et la découverte de cette évidence, à laquelle il faut se rendre, que les rêves, on ne peut pas les attraper." (p.7). Igort entend-il par là qu'au bout de 25 ans, il n'est pas encore parvenu à saisir l'essence profonde de l'esprit japonais ? Dans son dyptique Cahiers russes / Cahiers ukrainiens, on découvrait un Igort militant pour la cause des oubliés. Avec cet album, c'est à un Igort mélancolique que l'on a à faire. Brossant avec lyrisme un Japon torturé par ses propres démons, le dessinateur rend un brillant hommage à l'Empire des signes en racontant sa quête inassouvie...
"Le Japon était devenu pour moi l'écrin des désirs et surtout le paradis de tous les dessinateurs". Mais pas seulement aurais-je envie de dire. Et pour cause, si le point de départ de cet engouement d'Igort pour le Japon part de ce constat, son travail a ceci de magique qu'il brasse l'art japonais au sens large : on évoquait plus haut, le dessin (mangas, Ukiyo-e, film d'animations, le Geki-ga de Mizuki), le cinéma (Seijun Suzuki, Kitano), la poésie (l'art du Haiku de Basho), le bushido (code d'honneur des Samouraïs observé par Mishima)... Mais l'auteur aborde aussi le Kiku No Seku (fête du Chrysanthème), la tradition des Sumos, les secrets de l'Iki (code des Geishas basés sur séduction, énergie spirituelle et renoncement), le statut social des Burikamin (caste inférieure japonaise)... en alternant hommages oniriques et anecdotes de vie ou de travail... On découvre ainsi que la collaboration d'Igort avec l'éditeur Kodansha a donné naissance à Yuri, un personnage "sempaï" (mignon) adulé par la population locale. On part également à la rencontre de Miyazaki (Mon voisin Totoro), Tanaka San (Gon), Ozamu Tezuka (Astro le robot) qui ont durablement marqué le dessinateur. Et puis, Igort partage également toutes ces choses qui lui ont appris à évoluer dans l'empire des signes et qui font de ces cahiers, un trésor de lecture, un merveilleux voyage en somme...