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Une histoire forte sans concessions, très moderne dans son discours, qui nous invite à réfléchir à la condition féminine dans toutes ses composantes.
Le dessin et la mise en couleurs sont lumineux à l'instar du pays hôte du récit, la Bretagne de l'époque est sublimée dans sa rudesse et sa splendeur.
Merci aux auteurs pour ce voyage méditatif.
Voilà encore un album qui n’avait pas attiré mon regard… C’est la récente parution du tome 2 qui m’a décidé.. Quelle bonne idée ! Voilà une histoire originale, des personnages attachants, un scénario surprenant et un travail graphique délicat aux couleurs douces.
Le point de départ est ingénieux : une île bretonne désertée de ses mâles partis à la guerre…tous sauf un, Maël. Il sera donc le nouveau facteur, un rôle qui va changer sa vie. Je vais volontairement en dire le moins possible sur cette histoire, mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Surpris comme je l’ai été devant cette histoire légère et dramatique à la fois, agrémentée des paysages bretons balayés par les embruns.
Cet album se lit d’une traite, on regrette même de l’avoir fini si vite…. Je comprends mieux pourquoi ce tome 2 me faisait de l’œil !
26 août 1918. Cimetière de l’île.
Elles sont huit rassemblées devant la tombe de Maël, le facteur. Leur facteur. Le jeune homme au pied-bot qui a si bien su leur tenir compagnie durant les années de guerre alors que tous les hommes valides ont été appelés sous les drapeaux.
A sa manière, Maël avait su se montrer vaillant. Lui aussi.
La guerre va bientôt s’achever. Les hommes vont revenir. Enfin… Ceux qui auront survécu. Et encore ! Peut-on parler de survie quand on revient défiguré, la tête ravagée par les horreurs indicibles vécues à Verdun ou au Chemin des Dames ?
La nouvelle de ce prochain retour est loin de faire plaisir à toutes ces dames. Cinq ans, c’est long. Cinq années durant lesquelles elles ont fait tourner la « boutique » sans homme. Et maintenant que les mâles sont de retour, elles vont devoir rentrer dans le rang ?
Et puis, il y a LE secret ! Le secret ? Non ! Plutôt les secrets. C’est qu’elles en ont des choses à cacher ces mères, ces épouses, ces veuves, ces fiancées…
Critique :
Didier Quellat-Guillot avait rédigé un scénario extraordinaire dans « Facteur pour femmes ». Le tome 1. Il devait constituer une histoire complète, mais ne voilà-t-il pas que, subissant les pressions de son épouse, on ne plaindra jamais assez les hommes, il ajoute six ans plus tard un deuxième tome. Pourtant, tout était dit, non ? Pas vraiment… Comme son épouse le lui a signalé, c’est bien une idée de mec, une fois le héros disparu, point final ! « Ah ? Et que sont devenues toutes ces femmes ? »
Voilà le pauvre scénariste obligé de se replonger dans l’histoire de l’île pour suivre, pour l’essentiel, ces femmes qui, toutes, ont aimé Maël durant ces années de conflit. Elles ont plus d’un lourd secret à cacher. L’ennui, c’est qu’avec le temps, les langues se délient. Certaines sont prises de remords. Les enfants grandissent et se souviennent de certaines choses. Des photos, la passion du maire, témoignent… Le curé lui-même a laissé des guillemets autour du mot « accident », celui qui a conduit à la mort tragique de Maël…
Je suis encore tout secoué par ce scénario, magnifiquement mené avec des révélations en cascade, des péripéties qui se tiennent et une finale qui…
N’ayant pas trouvé la patte de Sébastien Morice, ni ses couleurs, j’ai, en feuilletant l’album, été envahi par la déception. C’est quoi ces couleurs sombres et majoritairement froides ? Et ces dessins qui n’ont pas la même légèreté de trait ? Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! … Heu… Eh bien, pas du tout ! Une fois les premières récriminations passées, je me suis fait au trait et aux couleurs de Manu Cassier. Je trouve qu’il a su trouver l’accent juste pour illustrer cette histoire de femmes, bien plus sombre que celle du tome 1.
Que vous soyez amateur de bande dessinée ou tout simplement amoureux de belles histoires, plongez-vous vite dans ces deux albums. Et s’il vous est encore possible de dénicher le coffret, sautez sur l’occasion !
28 juin 1914.
Une île au large des côtes de Bretagne.
Un archiduc autrichien assassiné par un jeune étudiant serbe. En Bretagne, et sur une île de surcroît, personne n’en a rien à « kicker » ! Sarajevo ? Connais pas !
Les marins ont du thon à pêcher et les paysans voient que la moisson ne va pas tarder. Seul Félicien, l’instituteur, en lisant le journal, trouve qu’il y a là une sérieuse raison de se préoccuper. Plus vite qu’il ne s’y attendait, les gendarmes débarquent : mobilisation générale ! On sonne le tocsin. Tout le monde est rassemblé. Ordre à tous les hommes de 20 à 50 ans de rejoindre les dépôts pour être équipés et envoyés au front. Pour une fois, la France n’a pas oublié ses « finis terrae », ses terres du bout du monde. Certains hommes y voient une belle occasion de quitter l’île. Personne ne semble envier ce pauvre Maël. Il ne partira pas, lui ! A cause de son pied-bot, il est réformé. Encore un plaisir que le jeune homme ne connaîtra pas ! Il va continuer à vivre avec son veuf de père, brutal et alcoolique.
Très vite, un problème se pose : le facteur aussi a été appelé sous les drapeaux ! Impensable de vivre sans facteur, surtout que les nouvelles des soldats seront attendues avec impatience et qu’ils espéreront recevoir des lettres et des cartes de leurs proches. Le vieux maire a bien une idée : pourquoi ne pas confier la tâche au fils Gréhat ? Maël a un vélo et il sait lire et écrire ! A l’annonce de la nouvelle, le vieux malmène son fils car il prétend qu’il a besoin de lui pour les moissons. Il n’a pas le choix.
Maël est ravi de se voir confier cette tâche et attend tous les jours avec impatience le bateau venu du continent avec son courrier.
Les femmes se sentent bien seules depuis que tous les hommes sont partis. Beaucoup ne savent pas lire. Heureusement, le facteur est là pour leur faire la lecture et, au besoin, pour rédiger une lettre ou une carte. Peu à peu, il entre dans l’intimité de toutes ces femmes… D’autant plus qu’il n’hésite pas à ouvrir le courrier et à prendre connaissance des nouvelles… Il découvre comment se rendre indispensable…
Critique :
Sans les recommandations de mon libraire, je ne me serais pas attardé sur ce magnifique album. Un facteur pour femmes… Sur une île bretonne, en plus ! Non, mais…
Séduit par les dessins de Sébastien Morice et la finesse de son trait plein de douceur, j’ai craqué ! A défaut d’un bon scénario, je pourrais toujours me consoler avec les (très) jolies images de Morice. Et là… Grosse baffe ! Le scénario est admirablement construit… Il vire même au polar ! On s’attache à ce Maël qui, pour arriver à ses fins, coucher avec la plupart des femmes esseulées de l’île, ne va pas hésiter à se comporter comme une fripouille !
Une histoire très humaine… Où les personnages ne manqueront donc pas de défauts… Mais pas que !
Si vous avez la possibilité d’acheter le coffret comprenant les deux intégrales (4 tomes), n’hésitez pas : il est splendide et l’histoire en vaut la peine.
Un second tome qui tombe dans la facilité et parfaitement dispensable. Dessin et couleur sont un cran au dessous également. Ne retournez pas sur cet île, le second voyage est décevant. Bref je suis déçu =)
Il y a un peu plus de cinq ans « Facteur pour femmes » de Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice rencontrait un joli succès public et critique en narrant les aventures du jeune Maël, pied-bot et réformé, qui tandis que tous les hommes valides de son île étaient envoyés à la grande boucherie de 14, endossait le costume de facteur et réconfortait les femmes et fiancées esseulées moins en distribuant leur courrier qu’en donnant de sa personne…
Ce roman graphique était conçu comme un one-shot ; c’est donc avec une certaine surprise qu’on a appris la sortie d’un tome 2 d’autant que le dessinateur du projet initial avait laissé sa Bretagne pour se plonger dans l’adaptation de la « trilogie marseillaise » de Pagnol dont le premier diptyque – « Marius » - est déjà paru… Le facteur sonne toujours deux fois me direz-vous … mais que doit-on penser de ce nouvel opus, avec Manu Cassier aux pinceaux : s’agit-il d’une opération commerciale de la collection grand Angle des éditions Bamboo ou bien d’un approfondissement salutaire de cette tranche de vie bretonne ?
Didier Quella-Guyot, ancien professeur de Lettres et d’Histoire, excelle à présenter des facettes de la première guerre mondiale que l’on ne connaissait pas qu’il s’agisse du bombardement de la capitale de la Polynésie française par des navires du IIème Reich marquant l’arrivée incongrue de la Première Guerre mondiale dans les atolls du Pacifique dans « Papeete 1914 » ; des chiens de guerre dans « Monument amour » ou de la vie à l’arrière dans le premier tome de « Facteur pour femmes ». Il aime bien mêler l’Histoire à la petite histoire dans ses fictions solidement documentées et y ajouter une dose de polar. Après Simon Combaud dans Papeete, c’est un curé qui va se heurter au mutisme d’iliens et mener son enquête et c’est finalement Linette la fille de Solange et Maël qui va recueillir les confessions de Simone la voisine, et celles post-mortem de sa mère et de Tangi l’ancien maire sur l’assassinat de Maël et ce qui s’en suivit.
Le scénariste raconte dans la postface de ce tome 2 comment c’est grâce à sa femme que germa l’idée d’une suite. Elle lui demanda, en effet, ce qu’allaient devenir ces femmes après la guerre avec un secret pareil et il n’en fallut pas davantage pour relancer son imagination… Dans ce nouvel opus, il décide donc de s’intéresser non plus au « facteur pour femmes » mais « aux femmes du facteur ». Contrairement au premier volume qui baignait dans une atmosphère de légèreté et d’insouciance que certaines des protagonistes qualifieront même de « bon vieux temps » et qui s’appela provisoirement « Ah que la guerre était jolie » , ce deuxième tome est beaucoup plus pesant.
D’abord parce que ce monde d’après est paradoxalement bien plus âpre. « On l'a oublié mais après la guerre ce fut encore la guerre, celle des hommes qui voulaient reprendre leur place dans les champs, dans les usines, les administrations ... partout ! » (p19) et l’on voit ainsi développés des personnages qui n’étaient qu’esquissés dans le premier opus : Germaine, Servanne et Rose. La garde-champêtre choisit de porter des pantalons et de se déplacer à vélo provoquant l’ire des villageois, tandis que les deux autres jeunes femmes déterminées contrairement à ce que pourrait laisser penser leurs prénoms- ne se laissent pas faire dans la société patriarcale. Refusant d’être esclaves ou douces et dociles, elles se battent pour leur émancipation et leurs droits et signalent à la gent masculine qu’il s’agisse du contremaitre de la conserverie de Concarneau ou du fils de Gaud, le bien dénommé Conan qui a tout du barbare voire du c…ard, qu’elles peuvent fort bien se passer d’eux y compris au lit ! Cette thématique de l’émancipation féminine dans les années 20 reprend et approfondit sous forme fictionnelle ce que le scénariste avait déjà récemment développé dans sa biographie de l’aviatrice Hèlène Boucher.
Ensuite parce que comme Tahiti dans Papeete, 1914, la terre cévenole isolée par une inondation dans la bien nommée L’Île aux remords ou encore l’île d’Esclaves de l’île de Pâques (avec déjà Manu Cassier), tout ou presque se déroule sur l’île finistérienne. Même Rose ou Linette qui en étaient parties y reviennent. On a ainsi un huis-clos étouffant avec secrets à tiroir et révélations en cascade. Les non-dits et le pacte des iliennes vont détruire des vies. Là encore, Didier Quella-Guyot choisit de développer un personnage qu’on ne faisait qu’apercevoir dans le premier tome : celui de la gardienne du phare Nolwen. Il en brosse un portrait tout en délicatesse qui sert cette fois de ressort dramatique. Ses remords et ses regrets éveillent les soupçons du curé et mettent en danger la confrérie des « filles du vélo » tout en rappelant au lecteur l’horreur du crime commis.
Ainsi ce tome 2 permet un approfondissement psychologique des personnages. Dans le premier opus, les conquêtes de Maël formaient une jolie galerie dans l’éducation sentimentale du personnage mais ne possédaient pas de réelle épaisseur. Ici, elles se révèlent dans tous les sens du terme. On a reproché çà et là au style de Manu Cassier de n’être pas dans la lignée douce et solaire de celui de Morice. Il me semble au contraire que son trait anguleux et que ses femmes parfois très masculines conviennent parfaitement à l’atmosphère d’omerta ainsi qu’à la gravité du contexte historique. Ainsi, même si les cases sans contour et la palette de couleurs sont reprises et instaurent une homogénéité entre les deux volumes, la patte Cassier apparaît dès la couverture. Sur l’édition classique du tome 1, Sébastien Morice choisissait de ne pas montrer le facteur Maël ni la guerre mais plutôt les femmes dans leur cadre de vie : sous un ciel serein, on apercevait les eaux étales et bleutées, des oiseaux marins, quelques embarcations une jetée et un phare avec en premier plan une jolie bigoudène serrant sur son cœur une lettre tandis que d’autres à l’arrière-plan rentraient au village après avoir lavé et essoré leurs linges sur le littoral dans le style pictural de l’école de Pont-Aven. La nouvelle couverture reprend les mêmes éléments mais les réagencent différemment : on y voit plusieurs femmes jetant des regards inquiets en direction du large houleux sous une haute falaise au sommet duquel trône un phare allumé en plein jour et l‘on se demande alors ce que regardent ces femmes, pourquoi elles apparaissent en groupe avec leurs traits tirés et ce que représente symboliquement la lumière du phare. On passe ainsi de l’image folklorique du tome 1 à une version dotée de mystère insistant sur le côté naturaliste et policier du récit.
Ce tome 2 de « Facteur pour femmes » est donc une réussite et apporte un véritable « plus » au roman graphique de départ en brossant un saisissant portrait de la condition féminine d’après-guerre et en ajoutant son lot d’intrigues. Attention néanmoins : pour le savourer pleinement, même s’il est précisé partout que c’est une histoire indépendante, il est fortement recommandé d’avoir lu le premier !
La Première Guerre Mondiale est abordée dans cette bd mais sous un tout autre angle : celui des femmes qui restent toutes seules pendant que les hommes sont au combat à s'entre-tuer. Quand on vit sur une île isolée du contient, c'est encore plus difficile. Voilà que vient un facteur qui distribue le courrier mais pas que. Trahison conjugale et passion seront au programme.
J'ai aimé cette douceur du trait. L'île bretonne est fort bien dessinée avec ces couleurs pastels. La narration est parfaite avec deux temps. Il y a un peu de poésie pour décrire l'amour de toutes ces femmes. On s'enivre avec ce facteur qui prend une revanche sur la vie. Il y a toute une subtilité qui fait la grandeur de ce récit.
Une oeuvre que j'ai grandement appréciée car touchante. On se souviendra du jeune Mael qui souffre d'une difformité et de solitude dans un monde qui ne lui a pas fait de cadeau mise à part la guerre. En effet, celle-ci va procurer une opportunité sur la découverte de l'amour et des femmes. Une lecture à recommander à tous les bretons mais pas que.
Première guerre mondiale, les hommes sont partis au front sauf Maël qui a un pied-bot. Il se voit attribuer la tâche de facteur. Au fil du temps et des lettres, le jeune homme va apprendre à connaître ses femmes qui l'impressionnent. Très vite, certaines femmes feront de lui leur amant. Très vite, Maël va se sentir pousser des ailes et commettre des actes peu moraux afin de rester l'homme de la vie de ces dames.
Le scénario se focalise donc sur l'histoire de ce petit facteur. L'intrigue est maîtrisée et prenante. La dernière partie de la BD est une surprise. Je ne m'attendais vraiment pas à cela. Certes, il fallait s'en douter quelque peu mais j'avoue que je n'ai pas forcément apprécié. Je ne peux vous en dire trop sans spoiler donc je vais m'arrêter là en ce qui concerne l'intrigue.
La BD met également des personnages de femmes en avant. Ces dernières se retrouvent seules, devant accomplir les tâches de leurs hommes. Au départ esseulées, elles vont très vite s'organiser. J'ai aimé les différentes personnalités féminines mises en avant.
Au milieu de toutes ces femmes, il y a Maël. Moqué depuis sa jeunesse pour son handicap, il voit les regards féminins changer à son égard. Timide et maladroit, il est touchant au début de la BD. Mais, il prend très vite confiance en lui et son caractère change. le doux naïf devient un vil manipulateur. Il se transforme en un personnage antipathique. Son évolution est intéressante car il appelle autant la pitié que la haine.
Le tout est servi par une esthétique sublime. J'ai apprécié les vignettes qui nous emplissent les yeux de beaux paysages. Les couleurs sont plutôt franches et tranchées et cela manque un peu de nuance de ce point de vue. En revanche, j'ai totalement adhéré au dessin. Le trait est précis et fin mettant l'accent sur les corps des personnages et leur mouvement. Tout au long de la lecture, le vent fait bouger les paysages et les robes, donnant l'impression au lecteur qu'il est véritablement sur cette île.
Superbe. Le dessin, les couleurs, l'histoire, originale. Petit bémol sur le contenu des lettres que l'Anastasie, la censure, devait encore plus maintenir dans le non-dit (c'est évoqué dans la bd). Mais franchement c'est pour pinailler car je me suis régalé.
J'ai d'abord été attiré par les couleurs rappelant l'univers de Mathurin Méheux, puis par l'iconographie bretonnante. le cadrage et le découpage des cases sont audacieux -voir le jeu des ombres des hommes tendus par la lecture de l'affiche de la mobilisation générale-. Quelles images!
La toile de fond est l'effort de guerre supporté par les femmes de cette île imaginaire, qui sans casque et sans munitions, ont aussi souffert de 1914 à 1918 (voir le film Les gardiennes). Cette évocation de la Grande Guerre est également faite de manière indirecte à travers la lecture des lettres des poilus.
Cette histoire de la revanche sur la vie du "petit" facteur est tout simplement une B.D. magnifique!
PAs d'avis sur cette BD qui est tout sauf ordinaire ???? Je parle des chroniqueurs !! Ils dorment ou quoi ??
Enfin une BD qui sort des sentiers battus, d'une finesse, d'une certaine poésie si rare (à par certain scénarii de Zidrou) et avec un dessin qui sort des formatages "PC" actuels !! Un must de chez must !!! Allez les gars, prenez votre plus belle plume et écrivez nous qlq chose même si c'est un peu tard... Vous chroniquez des BD débiles, alors que celle-ci mérite TOUTE votre attention !!!
Cela faisait un moment que je tournais autour de cet album. Et puis, je l'ai acheté dans sa version toilée, de très bonne qualité, comme savent le faire les éditions Bamboo.
Et puis ce one shot (j'arrête , le plus possible, de me lancer dans des séries interminables) est signé de Morice et Quella-Guyot, les auteurs d'un très original et remarquable "Papeete 1914" consacré, entre autre, à un épisode de la Grande Guerre.
Justement, nous replongeons ici , non dans les tranchées, mais dans cette période vécue sur une île bretonne, ressemblant étrangement à l'ïle de Houat (pour ceux qui connaissent)
A travers Maël, facteur ad hoc, nous découvrons le quotidien de cette île où tout les hommes sont partis combattre, tous sauf un, Maël qui saura à travers des astuces et des mensonges, réconforter ces femmes seules.
La grande qualité de cette histoire réside dans ce personnage de Maël, pour lequel, au fil de la lecture, nous éprouvons de moins en moins de sympathie; mais aussi dans le chapitre de conclusion, qui donne envie de relire l'ensemble sous un nouvel éclairage. C'est osé, malin et surtout très intelligent, cette conclusion.
Reste un autre point positif de l'album que j'avais, je crois déjà souligné lors du précédent diptyque, la qualité du dessin ...de véritables cartes postales parfois...un dessin magnifique doublé de couleurs fort réussies, cet album ne fait que ravir le breton, amateur de bd que je suis.
La guerre de 14 vue autrement..........lisez-le.
Une histoire joviale en clin d’œil revanchard dans laquelle s'invite également les turpitudes propres à l'âme humaine. Des dessins somptueux et lumineux tout en contraste avec les évènements dramatiques qui se jouent sur le front. Un bien bel album, très original qui vaut assurément le coup d'être lu.
Histoire très originale de la guerre de 14 vue d'une Ile de Bretagne, où les femmes après le chagrin du départ se sentent finalement libérées et responsables, et si la guerre était pour elles une parenthèse enchantée, où les besoins de la nature vont se reporter sur le petit facteur pied-bot finalement assez mignon. Mais les conventions de la vie sont cruelles et la fin nous le rappelle.
Très bonne histoire magnifiée par un magnifique dessin, que la BRETAGNE et ses femmes sont belles sous le crayon de MORICE. À ne pas manquer.
De magnifiques dessins et de jolies couleurs pour cet album atypique. L'histoire l'est tout autant. L'entrée en matière est surprenante et manque un peu de finesse, tant dans l'action que dans les dialogues mais cet album n'est pas pour autant inintéressant.