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J’avais beaucoup aimé Le Pouvoir des innocents qui fut d’ailleurs une série que j’ai acquise au tout début pour constituer une collection de bande dessinée. Il faut dire que cette bd figurait dans les classements des meilleurs polars sur les sites consacrés au 9ème art. Bref, cela a été une de mes premières bd réellement adultes.
Une question se pose : la nécessité d’une suite était ‘elle franchement indispensable ? De mémoire, la série d’origine n’appelait pas vraiment à une continuation surtout au vu de la fin assez explosive. J’ai l’impression que l’auteur répond à une demande typiquement commerciale commandé par un éditeur. Et puis, même si c’était le cas, qu’importe si le produit répond à toutes les exigences de qualité !
Or, même des années après, on se replonge dans le bain de l’histoire de ce complot à visée politique. C’est bien écrit, bien agencé et ma foi, assez bien dessiné. Le talent est manifestement présent pour nous tenir en haleine. Je n’ai pas encore lu Les Enfants de Jessica qui marque le début d’une troisième période avant même que la seconde soit terminée. Là encore, quelque chose peut chiffonner et encore une fois, personnellement je n’ai rien contre une logique commerciale.
De toute façon, on dira que les lecteurs étaient en attente de savoir ce qu’il advient de l’innocent accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Il aurait fallu sans doute le faire plus tôt pour croire en la sincérité d’une telle démarche. Je dois bien avouer que le pari est plutôt réussi. La couverture par contre n’est pas très attirante. Ce titre m’a d’ailleurs totalement échappé lors de sa sortie. Voilà une séance de rattrapage assez salutaire.
La parution des trois cycles du Pouvoir des Innocents a été assez compliquée à suivre avec dès ce tome et le passage chez Futuropolis, la sortie des albums des cycles II et III en croisé. J’ai fait le choix de continuer chronologiquement avec donc ce début de cycle II dessiné par un très bon David Nouhaud. L’histoire débute quelques mois après la fin dramatique du premier cycle qui a vu l’élection de l’idéaliste Jessica Rupert à la mairie de New-York et l’incendie de la villa du boxeur Providence qui a traumatisé une grande partie de la population. Joshua Logan, en fuite avec sa femme est l’ennemi public numéro 1… jusqu’à ce qu’il se rende à la police pour dénoncer la conspiration des 508. Alors que tout l’édifice qui a permis l’élection de Rupert menace de s’effondrer l’avocat qui accepte de le défendre va mettre le nez dans un engrenage très dangereux… Avec le déroulé toujours aussi complexe de Brunschwig, cette suite nous place dans les meilleures conditions possible pour prolonger une intrigue qui s’annonce plus politique que jamais: le changement de dessinateur marque un saut graphique très appréciable. Le péché originel installé par le premier cycle laisse présager des réflexions profondes sur les buts du pouvoirs et les moyens mis en oeuvre et leurs justifications. Ce tome est une mise en bouche qui donne très envie de continuer cette très particulière saga.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/10/02/bd-et-vrac-12/
Le scénario est efficace, il nous tient en haleine... malgré certaines incohérences ; par exemple, comment est-ce possible qu'aucun élément corroborant les dires de Logan ne soit mis à jour ? Les identités usurpées de Ron Dougherty et Karen Eden par exemple ???
C'est un peu trop binaire, pour un scénario qui veut jouer dans la division "réaliste".
Le dessin par contre, je ne suis pas fan. Bien sûr, on ne va pas en vouloir au dessinateur de ne pas être celui du début de la série, il n'y peut rien... mais le bidouillage photoshop en BD, je déteste personnellement, et là il est 100% coupable ! On peut bien sûr s'inspirer de photos, mais ça doit s'arrêter là, et partir d'une case blanche.
Et la palme d'or est décernée : ... au Renault Traffic II de Domenico qu'on voit à maintes reprises dans un récit sensé se dérouler avant l'an 2000 ou en 2000. Anachronisme, mais pas que : ce véhicule n'a jamais été vendu aux USA. Voilà où mène la facilité Photoshop... Il aurait pu au moins trouver des photos de Dodge, GMC ou autre truc pur US ;)
Le second cycle de l'excellent "Le pouvoir des innocents" se conclue avec cet album de manière tout aussi magistrale que son prédécesseur. Les personnages déchirés et profondément touchants m'ont bouleversé et m'ont retourné une fois encore. Quant au scénario, il m'a scotché aux albums les uns après les autres.
Le dessin est également au diapason de l'intrigue grâce à une tonalité qui fructifie l'atmosphère délétère de la série.
Définitivement hors norme !
Excellent album pour terminer ce second cycle.
Le travail sur les personnages et le scénario est impeccable.
Les dessins et décors sont très bons.
L'histoire alliant intérêt d'Etat, politique, mafia, soi-disant lutte contre le terrorisme est parfaitement menée.
Du grand art.
Cette série est de grande qualité au niveau de l'ambiance des dessins et du scénario.
Bonne suite au cycle I.
Le pouvoir des innocents, j'ai adoré le 1er cycle et j'ai longtemps eu de gros doute sur l'intérêt d'une suite. Puis à la lecture des avis et des critiques sur le net j'ai franchis le pas et acheté les 5 albums composant les cycles 2 et 3. Quelle excellente surprise j'ai eu, les dessins sont meilleurs que les 5 premiers tomes et le scénario est toujours aussi bon. Je recommande vivement cette suite et attend avec impatience la clôture du cycle 2. Bravo aux auteurs !
Il ne se passe pas grand-chose dans cet album. Je trouve que ce deuxième cycle, qui avait plutôt bien débuté, commence à patiner un peu ... après maintenant 3 tomes, on ne voit pas encore très bien ou l’histoire nous emmène. Le tome 4 est maintenant crucial pour maintenir la série au niveau du premier cycle !
Un album de transition mais qui reste d'une qualité irréprochable. Le scénario est béton comme toujours et je sais pas si c'est moi mais j'ai trouvé les dessins meilleurs que dans les deux premiers tomes du second cycle.
Lire une suite au 'pouvoir des innocents', quelques années à prés, est un pur bonheur. On retrouve instantanèment l'ambiance de cette histoire politique, trés bien menée, et dans le cas de cette suite trés bien dessinée...
Un grand moment, à ne pas manquer....
Après 9 ans d’attente, Luc Brunschwig et Laurent Hirn nous livrent, en l’espace de 3 mois, deux suites au "Pouvoir des Innocents".
"L’Enfer est ici" poursuit l’histoire 6 mois après le drame qui couta la vie à 508 personnes ! Mais avec Luc Brunschwig, les évidences ne sont pas de mise et derrière la quête de vérité de Joshua Logan, le lecteur se trouve confronté aux interrogations de Jessica de Ruppert et aux agissements de la mafia locale pour dissimuler certains évènements.
A travers l’arrestation de Joshua Logan et ses multiples rebondissements, Luc Brunschwig aborde – par petites touches successives - le fonctionnement de notre société. Il nous amène – à travers l’humanité de ses héros - à nous interroger sur les travers de nos comportements. La manipulation, l’honnêteté en politique, les lobbyings et ses dérives, l’extrémisme politique et sa récupération…. Autant de thèmes qui trouvent dans notre actualité quotidienne des échos pour le moins troublants. Il n’y a pas de prosélytisme chez Luc Brunschwig mais plutôt le souci de nous faire réfléchir à des thématiques qui semblent lui tenir à cœur ! Et ceci est fait en toute simplicité, sans effet de style mais avec les images justes et les cadrages adaptés. Sur ce dernier point, l’apport de Laurent Hirn est primordiale à l’album dans la mesure où son travail de mise en scène s’apparente étrangement à ce qu’il est possible de voir en salle ou à la TV : c’est propre, net, efficace et captivant !
Un bémol dans ce concert de louanges : le dessin pourtant plein de qualité de David Nouhaud qui se fond encore trop dans le graphisme des "Enfants de Jessica" … après l’avoir assimilé, il faut qu’il puisse s’en affranchir définitivement.
Quoiqu’il en soit un nouvel album puissant riche et équilibré… un bien bel album en fait !
Le scenario n'a rien envier à une superproduction americaine qui serait un blockbuster plutot tres réussi ce qui n'est pas toujours le cas. Le theme est interessant, le decoupage scenaristique dans l'air du temps, mais je reste un peu sur ma faim en me disant qu'il faut soit lire toute la serie en cours de création, je sais, mais surtout j'espere des surprises autres que de tres bons rebondissement, j'attends une vision encore plus carrée et neuve d'un systeme politique corrompu et connu de tous. Seuls les prochains albums permettront de le savoir.
La découverte de ce premier tome m'a procuré un superbe moment de lecture.
L'histoire commence très rapidement avec un Logan, que j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir, en cavale mais qui fatigué (de même que sa femme) et désireux de prouver son innocence, va se mettre en danger en se livrant à la police. On est donc vite dans le vif du sujet.
Luc Brunschwig va, à sa manière habituelle, construire la suite de l'histoire en nous faisant suivre et découvrir différents protagonistes, toujours en prenant le temps de nous les dévoiler un peu humainement. Cette humanité se juxtapose à la brutalité des évènements engendrés par l'arrestation de Logan. On commence à découvrir les rouages de la justice pour vite comprendre que cette "justice" risque d'en avoir juste le nom devant le pouvoir des médias, la manipulation des foules et les manoeuvres politiques. S'ajoute à ce contexte la montée de mouvements extrémistes de tous bords, pour former un cocktail de haine, de peur et de tensions qui risque d'exploser à tout moment.
Le dessin de David Nouhaud accompagne idéalement cette histoire, sans esbroufe, avec une belle capacité à rendre les ambiances et faire ressortir les émotions des personnages, bien aidé par des couleurs douces et discrètes.
Quel superbe travail!