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Une BD intéressante, de Richard Guérineau et adaptée du roman éponyme de Jean Teulé, sur la rapide décrépitude du roi Charles IX de Valois-Angoulême (1560-1574).
Si vous ne connaissez pas ce roi, c’est celui des guerres de religion en France (1562-1598) et du massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572) au triste bilan (30 000 morts). Il y a d’ailleurs toujours des débats entre les historiens pour savoir qui a eu la responsabilité politique de ce massacre, responsabilité probablement partagée à plusieurs...
Si je n’avais aucune envie de lire le roman (j'ai beaucoup de mal avec les déformations de l'Histoire), je me suis tout de même lancé dans cette BD, qui fut plaisante à lire. J’ai apprécié les variations de styles bédéesques, comme un écho à l’aliénation du roi, ainsi que les références au monde de la BD (notamment Johan et Pirlouit, Voyage au Bout du Monde... et même Lucky Luke).
Heureusement, il y a beaucoup de second degré, de l’humour même parfois, ce qui permet de passer outre les dialogues anachroniques et le côté Games of Thrones du début (dans ce genre, les deux premiers cycles des 5 Terres resteront une référence). Certes, la BD se transforme peu à peu en une caricature du règne de Charles IX (Charly !?), mais le portrait physique et psychologique du roi reste brossé avec profondeur (quoique au fond, comment savoir ce qu’il pensait ?).
On retrouve ainsi les principaux traits du roi et de son règne : complots (si le corps du roi fut autopsié, c’est que l’on crût qu’il eut été empoisonné), prépondérance de sa mère Catherine de Médicis (une femme à mettre dans les manuels scolaires, pas que pour de bonnes raisons...), mauvaise opinion du peuple après le massacre, fragilité de l’État (en particulier lors de sa jeunesse et à cause de problèmes de succession récurrents...), rapports avec sa reine (dont le rôle se limite à donner naissance à un héritier mâle, sans succès) et à sa maîtresse (dont le rôle se limite à donner du plaisir au roi, avec succès), la chasse, la poésie, la mode, le premier janvier, les poissons d’avril, le muguet, la tuberculose...
L’ouvrage a même quelques qualités didactiques, quand il s’agit d’expliquer les différences du protestantisme avec le catholicisme (culte des saints, sacrements, reliques...) par exemple.
A lire, si l’on est amateur d’Histoire et surtout de BD.
Certes, il avait un bon fond… mais quand même ! Charly 9, ce jeune roi qui a sombré dans la folie après avoir ordonné le massacre de la Saint-Barthélemy, n’aurait pas dû régner. Il n’était pas du tout fait pour ça ! Drôle, grave et truculent, cet album offre un super bon moment de lecture. Les premières pages avec tous les efforts faits par son entourage pour convaincre Charles IX de signer l’ordre de massacrer les Huguenots sont dramatiquement drôles et le désespoir croissant du roi le rend attachant. Le drame qui se joue ensuite transpire le sang qui semble s’écouler des images sans pouvoir s’arrêter. Juste sur les enjeux historiques des guerres de religions et de succession au pouvoir, Guérineau nous livre la clef de tous ces drames avec une Catherine de Médicis déterminée et odieuse. Les textes sont très bons, les injures… un régal et les dessins en plans larges ou serrés sont parfaits pour porter le récit. A recommander sans l’ombre d’un doute !
Je me suis toujours un peu méfié des récits qui réhabilitent de méchantes figures de l’Histoire. C’est un peu comme si on tentait de redonner une version plus positive de l’action d’Hitler ou de Staline. Pour autant, les historiens actuels s’accordent à dire que le roi Charles IX a été totalement manipulé par sa mère éprise de pouvoir à savoir la fameuse Catherine de Médicis.
En effet, Charles IX n’avait qu’une dizaine d’année lorsqu’il est devenu roi. Il est mort sans doute empoisonné par sa mère à l’âge de 23 ans. Il restera comme celui qui a ordonné le massacre de la Saint-Barthélemy et qui a sombré par la suite dans la folie. La bd nous montre comment il a dû lâcher prise face à ses conseillers et la reine-mère pour prendre la plus terrible des décisions à savoir la mort de milliers d’innocents. Les arguments employés étaient fallacieux. Charles IX n’était pas fait pour devenir roi. Un autre n’aurait pas succombé aussi facilement. Il n’a été qu’un jouet alors qu’il était le roi de France. Certains ne sont pas faits pour diriger le pays et on le paye tôt ou tard…
J’ai beaucoup apprécié le traitement de cette bd historique pas comme les autres. Il y a un brin d’originalité dans la mise en scène. Visuellement, c’est très fort comme cette page noire pour signifier les événements de la Saint-Barthélemy. Les couleurs sont expressives notamment le rouge sang. Elles vont d’ailleurs accompagner l’intensité dramatique du récit.
Cette chronique historique d’un roi pas comme les autres restera dans les annales. On sait que l’auteur se penche déjà sur la suite à savoir le frère du roi Henri III qui va lui succéder. Or, ce Valois est également très spécial comme on peut déjà le voir. On verra également Henri de Navarre future Henri IV. En conclusion, un ouvrage parfaitement réalisé et qui apporte un nouvel éclairage.
Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 4.75/5 – Note Globale : 4.5/5
Les couvertures de Guerineau n'ont jamais été particulièrement bien inspirées, comme quoi on peut être un très grand dessinateur et pécher sur la couverture. L'image est du reste parlante même si, selon moi, pas forcément percutante. L'ouvrage est au format quasi-comics de l'excellente collection Mirages de Delcourt (que je vous recommande vivement d'explorer), papier épais. Pas de bonus particulier.
A 22 ans le jeune roi Charles IX, soumis à sa mère la redoutable Catherine de Medicis, ordonne les massacres de la Saint-Barthélémy, événement sans commune mesure dans l'histoire du royaume. Hanté par son acte, il finira son règne entre les poèmes de Ronsard et une gestion de la vie et de la mort immorale...
J'avais découvert Guérineau sur le Chant des Stryges, série sur les premiers cycles desquels il a fait montre d'un art du cadrage, du rythme et des encrages redoutables. Je dirais ensuite que sa finesse s'est usée, sans doute à l'usage d'une série très longue qui ne lui a que peu laissé le temps d'expérimenter d'autres univers. J'avais lu le très bon (et contemplatif) western Après la nuit ainsi que son XIII mystery très politique il y a quelques temps et espérait qu'il se produise sur des one-shot. Cela semble chose faite et maintenant que les Stryges le laissent en paix il ne semble aucunement lassé du dessin et enchaîne ce qui ressemble à une série sur les rois de France: Charles IX puis Henri III dans son récent Henriquet, l'homme-reine dont le personnage est issu du précédent. Étonnant aléa je lis cet ouvrage juste après la formidable adaptation de Jean Teulé (encore) Je, François Villon par Luigi Critone, où l'on retrouvait déjà la violence brute, l'indolence du personnage principal et une certaine expérimentation visuelle. Il semble que Jean Teulé ait inspiré le même genre de visions aux deux auteurs...
Ce qui marque dans cet album, c'est la très grande liberté d'un auteur qui s'assume comme tel et le sentiment que les contraintes de la série commerciale avec scénariste avait impliqué un besoin de grande respiration. On a toujours chez ce dessinateur un pessimisme noir sur l'humanité et une approche politique appuyée. Le point de départ, crime originel est la Saint-Barthélémy, qui entraîne une foule de réflexions en mode humour noir sur le pouvoir, la folie des guerres de religions et de monarchies consanguines, dégénérées et hors sol. La quatrième de couverture incite à la compréhension envers ce roi qui est néanmoins présenté comme un tyran, fou au milieu des fous. Pour illustrer cette désarticulation Guerineau alterne des planches assez classiques (et très belles), des expérimentations contrastées de rouge et de noir, des délires en mode Peyo,... Ce qui est perturbant ce ne sont pas les séquences en rupture graphique brutale mais l'alternance entre des planches encrées et d'autres bien moins travaillées sans que l'on comprenne bien pourquoi. Mais l'ensemble est particulièrement inspiré et sort tout à fait de l'ordinaire des albums BD.
Sur le plan du scénario, Guérineau se cale dans les pas de Dumas et la Reine Margot, ou de son adaptation magistrale par Patrice Chéreau au cinéma. Ainsi de l'hypothèse d'une Catherine de Medicis castratrice avec un roi terrorisé à l'idée de perdre son amour, ainsi surtout de l'idée d'un empoisonnement du roi par sa mère elle-même, scénario développé par Dumas mais ne reposant que sur de faibles supputations historiques. Nous sommes donc bien dans un objet immaginaire, fantasmé et réapproprié par un auteur. Le point de départ est cette séquence terrible en huis clos, ce tribunal où pour la seule fois le roi nous paraît humain. Après quoi il nous sera présenté comme un adolescent attardé, fuyant sa responsabilité en des jeux tantôt mortels, tantôt cruels, mais toujours violents.
BD inattendue pour moi, Charly 9 me donne très envie de lire la suite Henriquet et probablement les futurs one shot d'un illustrateur décidément très élégant et qui désormais loin des projecteurs rivalise avec la coqueluche du moment, un certain Ralph Meyer.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/09/14/charly-9
C'est vraiment excellent.
On découvre le faible Charles IX qui est très réaliste. On meurt de rire et pourtant à le fin on est vraiment triste. Mais ça donne une mauvaise image de Catherine de Médicis, qui avait pourtant tenté la réconciliation des catholiques et des protestants, sans succès. Mais c'est une bd tellement géniale qu'on excuse ce petit arrangement avec l'histoire. Tout est tellement crédible, noir, psychotique et grossier. Tout en étant drôle et triste. Bravo aux auteurs !
Passionnant de bout en bout.
Je ne connais pas le livre dont est tiré ce roman/fiction dessiné, plutôt moyennement apprécié semble-t-il.
Ma lecture de la BD sur passionnante, de bout en bout. Très bien dessinée, magnifiquement mise en scène, on suit les péripéties de ce roi maudit, qui a enchaîné erreur sur erreur durant toute sa courte vie. Les routes de l'enfer sont pavées de bonnes intentions, comme on dit...
De l'humour (pas mal), de la noirceur (beaucoup) et un livre au final qu'on a envie de relire aussitôt fermé. Vraiment superbe.
Charly 9 est l’adaptation d’un roman de Jean Teulé sur la courte vie, mais non moins passionnante de Charles 9. Entre récit historique et invention littéraire, on suit le parcours d’un jeune homme devenu roi contre sa volonté, et qui, hanté par "son" massacre de la Saint Barthélémy, sombra dans une folie sanguinaire. Richard Guerineau a pris le parti de rendre le lecteur à chaque page un peu plus proche de ce jeune homme fuyant, haï par sa cour et ses sujets. Malgré les anecdotes cruelles et les choix absurdes qui l’accablent, Charly se révèle être un jeune homme attachant.
Guerineau s’amuse avec brio avec les références anachroniques et les légendes fondées ou imaginaires. Il a néanmoins réussi à traduire de manière très fluide l’évolution du personnage ; la folie qui gagne son esprit, la maladie qui détruit son corps… jusqu’à ce qu’il meure à la tête d’un royaume exsangue et déchiré par les guerres de religion.
C’est piquant et captivant !
http://bdsulli.wordpress.com/
Si j'avais pu résumer mon avis en un mot celà j'aurais choisi : jubilatoire ! ... Cette BD me semble indispensable pour les amoureux d'une époque sombre de l'Histoire de France, où l'on croise la reine Margot et les poisons ''Médicissiens". Que le Pouvoir est destructeur ! ...
Magnifique album qui se dévore. On voit le roi sombrer peu à peu dans une folie irrémédiable. De jolis clins d'oeils qui permettent une "respiration" dans cette époque si trouble et sombre.
CHARLY 9....Une grande claque.
Une adaptation très réussie du roman de Jean Teulé.
Le graphisme et les couleurs collent au scénario.Et quel scénario.
Déjà sur les bancs de l'école, je me souviens du massacre de la St Barthélémy et du dégoût de cette époque. Au nom de quel dieu pouvait-on agir de la sorte. La folie des hommes n'a aucun égal.
450 ans après, quoi dire de plus. Les époques changent mais l'Homme, lui ne retient rien de son passé.
Au top 10 des mes BD préférées
Attention BD de l'année !!! Intelligente, drôle, instructive, et servie par une remarquable mise en images, vraiment un beau cadeau, merci MM Guérineau et Teulé !