Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
- de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".
- d'acquérir une licence BDGest.
En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.
Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.
Après la lecture de Watchmen et du premier Before Watchmen, j’ai poursuivi et terminé ma découverte de cet univers avec ce second volume de l’intégrale des BM.
Je dois dire que globalement j’ai un peu moins apprécié ce 2e recueil d’histoires que le premier.
Seule l’histoire du Spectre Soyeux m’a beaucoup plu, aussi bien graphiquement que scénaristiquement. Je suis une nouvelle fois étonné de voir les critiques négatives sur cette histoire, que je trouve vraiment bonne.
Le personnage du Spectre Soyeux me semble tout à fait correspondre à celui de la série-mère, de même que celui de sa mère (jeune fille douée mais étouffée par sa mère, sportive et intelligente mais impulsive et qui se cherche une personnalité… puisque sa mère l’a phagocytée toute son enfance).
Et j’ai trouvé qu’il y avait-là un vrai complément intéressant, au service de l’univers Watchmen
A l’inverse, je me suis ennuyé devant le récit sur Ozymandias, que mon libraire m’avait vendu comme très bon (ce que semble partager plusieurs lecteurs ici). J’ai eu du mal à la fois avec les dessins et la narration, ce qui m’a contraint à stopper la lecture au bout de 4 chapitres avant de reprendre plus tard.
Toutefois, je suis d’accord avec le fait que ce récit est également bien cohérent avec la série-mère et les caractéristiques du personnage d’Ozymandias que l’on y voit.
Le récit sur Moloch n’est pas superbement dessiné, mais il est très intéressant et apporte beaucoup d’éléments pour mieux comprendre le rôle de Moloch dans Watchmen, ainsi que celui joué par Ozymandias dans sa vie.
Le récit sur le Dr Manhattan est très original et fort bien dessiné, mais j’avoue ne pas avoir accroché. Déjà dans la série-mère j’avais eu du mal avec le chapitre 4, uniquement sur Manhattan. Après je reconnais être une bille en physique et passer complètement à côté des explications scientifiques, que je ne comprends tout simplement pas.
Enfin, le récit sur le Corsaire Sanglant est insipide, le scénario est brouillon et finalement assez vide, avec un sentiment de « tout ça pour ça ».
Dommage, car les graphismes sont intéressants mais la lourdeur du récitatif gâche beaucoup, et la faiblesse de la trame fait que la comparaison avec le récit de piraterie disséminé dans l’œuvre originale fait mal au Corsaire Sanglant.
Bilan des 2 intégrales : un vrai plaisir de lecture, des récits oscillant entre très bons (Minutemen, Comédien, Spectre soyeux), bons (Moloch, Hibou, Bill Dollar) et assez bons (Ozymandias, Dr Manhattan, Rorschach - même si les dessins sont exceptionnels).
Mais surtout ces histoires apportent toutes (sauf le Corsaire sanglant) un plus à la personnalité des héros voire même à l’histoire originelle, notamment pour le récit des Minutemen.
Comme quoi il veut mieux ne pas se fier aux critiques et se faire son propre jugement ;)
Après avoir découvert Watchmen il y a quelques semaines, j’ai voulu poursuivre dans l’univers avec Before Watchmen.
Et je dois dire que j’ai du mal à comprendre les critiques très dures que j’ai pu lire par endroits…
Certes l’œuvre d’origine n’est pas égalée, mais c’était bien logique.
Ensuite, l’œuvre originale n’est pas dépossédée : Before WM n’est qu’un assemblage de courts récits donnant un plus sur les héros de l’histoire initiale. Pas de quoi crier au scandale : le récit originel n’est pas détruit ou rendu caduque par ces prequels.
Enfin, les récits en eux-mêmes sont plutôt sympathiques même si bien inégaux. Mais au final, les 4 récits et le One Shot sur Bill Dollar sont tous très plaisants à lire.
Il n’y a aucune purge, et si les scenarii sont moyens (sauf celui sur les Minutemen, qui est excellent), les graphismes sont plutôt bons voire excellents (quel talent ce Bermejo, le récit sur Rorschach est d’un réalisme dingue).
Au final on en apprend davantage sur les personnages qui nous ont plu avec Watchmen tout en plongeant dans les États-unis des années 1940 aux années 1970.
Un vrai plaisir, dont il serait dommage de se priver !
N° 7 de la série, c’est sans doute le Before Watchmen le plus contesté. Les fans ne reconnaissent plus Eddie Blake. Son passé ne correspond pas avec le personnage. Par ailleurs, cette histoire croisée avec celle des Kennedy a fait l’effet d’une bombe à mécontentement. Il est censé avoir tué indirectement ce président et non être son ami pleurant sa mort en compagnie de Morloch : on aura tout vu !
Il ne faut pas oublier que la série Before Watchmen a de nombreux détracteurs car Alan Moore n’a pas donné sa bénédiction pour ce projet. Or, avec ce titre, ils s’en sont donnés à cœur joie en relevant de nombreuses incohérences. On retrouve au scénario Brian Azzarello qui avait déjà déçu sur Rorschach. C’est un peu bis repetita. Une erreur de casting ? Il m’avait déjà tellement déçu avec « Hellblazer » ou « 100 Bullets ». On peut dire sans prendre de risque que je ne suis pas son fan.
Le dessin de cet opus est moins bon que dans les précédents tomes de la série. C’est un cran en dessous. Au niveau du scénario : idem. Comme quoi ! Ces histoires de guerre ou d’amitié avec les frères Kennedy sont assez mal reliées. On n’arrive pas à comprendre. Je dirai surtout qu’on ne comprend pas une relative humanité du comédien suivi plus tard d’actes de crimes contre l’humanité. Ce n’est pas cohérent. C’est décousu. Au final, c’est plutôt décevant à l’image du final qu’il faudra encore décortiquer.
Note Dessin : 2/5 – Note Scénario : 2.5/5 – Note Globale : 2.25/5
Watchmen devait être l’oeuvre unique n’appelant à aucune suite. Cependant, près de 30 ans après, voici before Watchmen qui est par définition une préquelle. C’est un phénomène à la mode depuis Star War ou plus récemment le Seigneur des anneaux. Le but n’était certainement pas d’égaler le cultissimme Watchmen mais de nous proposer de découvrir les secrets des Gardiens à travers les débuts des Minutemen, puis de ceux du Comédien, du Hibou ou encore du Spectre Soyeux…
J’ai été très agréablement surpris de découvrir l’envers du décor de ces Minutemen qui faisait figure de justiciers masqués dans les années 40 précédant les fameux Watchmen. On retrouve des personnages secondaires de l’œuvre originale mais également des nouveaux qui sont habilement exploités. L’esprit général de la série-mère est respecté. Bon point par conséquent.
Ce groupe réunit 8 membres d'abord apparus de façon isolée:
- Captain Metropolis (Nelson Gardner, formé chez les Marines et qui est l’initiateur de ce projet)
- le Juge Masqué (historiquement le premier justicier en costume).
- la Silhouette (la sulfureuse Ursula Zandt)
- le Spectre Soyeux (Sally Juspeczyk, plus connue sous le nom de Sally Jupiter, une starlette devenue redresseuse de torts)
- le Comédien (Edward Morgan Blake, le cadet de la bande)
- le Hibou (Hollis Mason, qui publiera ensuite ses Mémoires, dont on retrouve des extraits dans le roman graphique)
- l’homme-insecte (Byron Lewis qui sombrera plus tard dans l’alcoolisme et la dépression)
- Dollar Bill (un athlète vedette de l'université du Kansas employé comme super-héros maison par une banque nationale).
C’est une bonne idée également que de partir du livre de Hollis Mason (alias le Hibou I) pour exploiter un récit qui se tient. Sous le masque décrit par conséquent les conflits au sein de ce groupe soi-disant uni. Nous allons avoir droit à de réelles révélations ! Il y aura quelques passages difficiles notamment concernant les enfants victimes d’atrocités sans nom de la part d’un super-héros pédophile. On découvre également les exploits fabriqués afin de construire la légende de ces super-héros. En fait, ce sont des personnes qui courent après la notoriété et l’argent hormis quelques exceptions comme la silhouette ou l’homme-insecte.
Before Watchmen n’apportera finalement pas grand-chose à l’œuvre originale et unique que constitue le monumental Watchmen. Cependant, c’est une lecture qui peut emmener les lecteurs à découvrir l’œuvre qui a révolutionné le regard sur les super héros. Bref, c’est un titre d’une rare maîtrise servi par un dessin de qualité.
Il faut dire que Minutemen montre la guerre des égo entre ces justiciers et que ce juge masqué avait une relation sadomasochiste avec le capitaine Métropolis. Sans compter que Bill Dollar était homophobe. On découvre véritablement la face cachée de ces personnages qui étaient assez secondaires dans l’œuvre phare. C’est intéressant que d’avoir cette approche sur les aspects sombres entre dépression, alcoolisme, sexualité et superficialité. Bref, un super-héros n’est pas forcément quelqu’un de bon.
J’ai été assez surpris du contraste entre un dessin assez cartoon et une œuvre plutôt sombre. Cependant, j’ai franchement bien aimé cette disposition qui est certes déstabilisante mais avec un charme fou.
Au final, Minutemen se révèle passionnant à souhait. C’est un premier titre qui augure que du meilleur pour la suite n’en déplaise à Alan Moore qui s’est désolidarisé de ce projet. En ce qui me concerne, il faut posséder la collection entière pour ceux qui ont réellement aimé Watchmen. Je retiens surtout un projet ambitieux allant plus loin que de combler les trous.
Note Dessin: 4.25/5 – Note Scénario: 4.25/5 – Note Globale: 4.25/5
Second volet de Before Watchmen, Compagnon regroupe en fait trois nouvelles bien distinctes et assez différentes.
La première est l’évocation de la vie du super-héros plutôt discret des Minutemen à savoir Bill Dollar. Ce dernier est un homme à la recherche de la gloire et qui va échouer pour se déguiser en mascotte d’une banque. Il devient un comédien car il tourne des clips vantant la protection de la banque contre les malfrats. C’est lui le défenseur des petits épargnants. C’est intéressant d’avoir un éclairage nouveau sur ce personnage qui ne joue aucun rôle dans Watchmen et que l’on aperçoit dans Minutemen sous un angle pas très favorable à savoir homophobe et intéressé comme une sorte de Nabila des temps moderne. Son portrait sera beaucoup plus nuancé. Sa fin tragique sera un peu différente de celle qui avait été montré dans Minutemen car il va tomber sous les coups de l’adversaire. Bref, en réalité, c’est l’histoire d’un gars sympa qui va accepter de se vendre et qui va payer le prix fort.
Le second récit va se concentrer sur un adversaire légendaire des Minutemen et par la suite des Watchmen à savoir le fameux Morloch tel un magicien du mal. Dans l’œuvre originale, on sait qu’il joue un rôle dans le fameux plan machiavélique de celui qui tire toutes les ficelles. On découvre là encore un gars qui n’était pas aussi méchant que cela mais dont les évènements l’ont poussé à le devenir pour finalement connaître une sorte de rédemption dans le repentir. On voit que les brimades et humiliations subies par ses camarades de classe à l’école ont eu une influence psychologique déterminante. Bref, cette évocation en deux chapitres permet de remplir un trou laissé dans l’œuvre originale. Aussi, il faut avoir impérativement l’avoir lu avant de s’attaquer à cette nouvelle afin d’en tenir les enjeux et les aboutissants.
La malédiction du corsaire sanglant fait écho à l’histoire de ce pirate raconté dans l’œuvre originale comme une espèce de mise en abyme. Cela traduisait une espèce d’allégorie sur le fait que le monde courrait à sa perte. On nous présente cela comme une métaphore de la série mais le lien ne sera pas chose aisée à réaliser. Du coup, ce récit fait tâche dans l’univers de Watchmen puisqu’il s’agit de découvrir l’univers des corsaires. Certes, la lecture sera fort plaisante mais cela n’apportera pas grand-chose. Je l’ai pris pour un interlude assez plaisant d’autant que le graphisme est magnifique.
Au final, j’ai bien aimé ce volet même s’il n’est pas le meilleur de la série.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 3.5/5 – Note Globale : 3.75/5
Le concept de Before Watchmen commence véritablement avec ce troisième tome de la série. Il s’agit de se concentrer sur le passé d’un des personnages de l’histoire originale. Or, l’un des personnages les plus charismatiques est bien Rorschach qui emploie des méthodes violentes et radicales pour lutter contre le crime dans un genre nettoyage au karcher. Cet opus était très attendu par les fans. Or, globalement, il s’est révélé un peu décevant car il méritait mieux.
Il faut se souvenir que lorsqu’il meurt dans Watchmen, Rorschach balance cette phrase : pas de compromis ! C’est un personnage fascinant car il est lucide sur le monde (un peu comme le comédien mais dans un genre la vie est une farce). La narration use de la première personne comme dans son fameux journal de l’œuvre mère. Bref, le cahier des charges semble être respecté.
Pour autant, il est vrai qu’on en attendait plus de ce personnage stupéfiant. L’enquête dans le milieu du crime est certes intéressante et nous montre un personnage jouant au vrai justicier. On n’en saura pas plus sur son passé car tout avait été expliqué dans Watchmen. Bref, on le voit en loup solitaire de la grosse pomme dans une ambiance très seventies qui rappelle la fièvre du samedi soir.
Le dessin de Lee Bermajo est toujours un must pour les yeux. Rien de tel que de se soigner d’une belle conjonctivite. Le travail graphique est réellement excellent. C’est le gros point positif de cet opus.
Au final, c’est bien mais cela aurait pu être excellent. J’accorde tout de même les 4 étoiles en raison de la note globale (dessin + scénario).
Note Dessin : 4,5/5 – Note Scénario : 3/5 – Note globale : 3.75
Dans ce 4ème tome de la série Before Watchmen, on découvre la vie de Laurie Jupiter, la fille du premier spectre soyeux. Pendant la période du flower power, elle affronte un trafiquant de drogue sur fond de révolte avec sa mère qui souhaite lui imposer une certaine conduite. Voilà pour le cadre qui traduit une belle mise en lumière.
J’ai bien aimé son personnage à ce moment précis de sa vie où elle était encore belle, fraîche et marrante. Il faut dire que son personnage a beaucoup évolué pour finir aigri et blasé au bras d’un surhomme bleuté qui n’éprouve aucune émotion. En l’espèce, elle va s’enfuir avec un certain Greg, beau jeune homme et ils sont pris en stop par un couple sympa de hippies. C’est l’aventure dans toute son insouciance !
Graphiquement, c’est très beau avec une mention spéciale pour l’utilisation des couleurs qui va bien avec l’ambiance hippies. Scénaristiquement, ce n’est pas totalement convaincant pour diverses raisons. Cependant, on va réellement s’attacher aux personnages et c’est surtout leur interconnexion qui sera intéressante notamment la mère possessive, le comédien détestable et le premier hibou insipide. Je regrette également ce qu’il advient de la relation entre Laurie et Greg. Je trouve que ce dernier aurait pu se battre et ne pas renoncer aussi facilement. Ce personnage pourtant intéressant n’est-il qu’un faire-valoir ?
Un des meilleurs passages sera celui où le comédien intervient furtivement dans l’ombre pour orienter la direction de la vie de Laurie. On sait depuis Watchmen le lien qui les unit. On saura également comme une espèce de clin d’œil d’où vient le smiley des Watchmen qui sera par la suite tâché de sang.
On sait qu’il y a de fortes disparités dans cette nouvelle série « Before » car les plus attendus ont déçus (le comédien, Rohrschach) et les moins attendus (Dr Manhattan, Ozymandias) ont donné lieu à de belles réussites. Celle-ci est dans la juste moyenne. La lecture a été assez agréable dans un genre assez teenager-movie sur fond de power girl. C’est également assez cohérent dans sa construction. Bref, c’est plaisant et frais. Loin de la noirceur et de la profondeur de l’œuvre originelle ? Pas tant que cela.
Pour ma part, j’ai bien aimé malgré les différentes critiques qu’on pourrait faire car cette atmosphère est originale. Le thème est celui du passage à l’âge adulte avec ce gout immodéré de recherche de la liberté absolue. On connaît le résultat!
Note Dessin: 4.25/5 – Note Scénario: 4.25/5 – Note Globale : 4.25/5
Voici le 5ème opus de la série : Ozymandias alias l’homme le plus intelligent du monde. Ce personnage est le pivot de Watchmen bien qu’il n’apparait que très peu au début avec une vraie fausse piste pour le dédouaner. On va le retrouver dans un volume assez dense qui partira de son enfance à la mise en place de son plan. La dernière case est un enchainement direct avec l’œuvre-mère. Pas de doute : c’est un vrai préquel.
La moralité de ce personnage pourra se situer dans l’adage comme quoi la fin justifie les moyens. Je n’ai pas aimé ce personnage qui se débarrasse de ses proches afin d’accomplir méticuleusement son plan machiavélique. Je pense qu’il aurait pu faire l’impasse sur certains meurtres non justifiées sinon par une certaine forme de paranoïa. A noter qu’il n’est jamais présenté comme un monstre mais comme un stratège à la manière de son idole à savoir Alexandre le Grand.
Un débat a eu lieu à propos de ce personnage : est-il réellement gay ? Il est vrai que la sexualité des super-héros est toujours un sujet fascinant à moins d’être un peu refoulé. Certes, Ozy (pour les intimes) vend des figurines à son image de même que des parfums. D’ailleurs, le comédien le traite comme tel. Par ailleurs, il y aura un passage pour le moins équivoque où il s’initie au haschich et à d’autres choses. Mais qu’importe ses goûts en la matière car il est beau, intelligent et fort. Plein de qualité mais également des défauts.
On ne s’ennuiera pas en suivant le parcours de ce super-héros pas comme les autres. C’est d’abord un enfant prodigue qui refusera la facilité pour être un véritable self made men. Il emploiera à utiliser son argent avec des motivations fort convaincantes. Bref, cet opus a réussi son pari que de rendre ce personnage assez passionnant. On est loin de l’éphèbe arrogant et antipathique du film de Zack Snyder. Certes, il finira seul avec un animal de compagnie Bubastis : un mélange génétique de lynx et de puma avec d’immenses oreilles.
De l’avis un peu général, c’est l’un des opus les mieux réussi de la saga Before Watchmen. Il y a une réelle maîtrise du récit . Personnellement, j’ai un petit faible pour Minutemen et le Spectre soyeux. Cependant, j’admets que c’est du bon travail aussi bien au niveau du dessin très fluide que du scénario très intéressant.
Note Dessin: 4/5 – Note Scénario: 4/5 – Note Globale: 4/5
N° 6 de la série des Before, on sait que le Hibou est un super-héros les plus attachants car très gentil avec un bon fond. Son histoire d’amour avec Laurie avait ému le public autant que son engagement progressif en sortant de sa retraite. L’autre particularité est qu’ils sont deux personnes à avoir enfilé ce costume à savoir Hollis Mason (des Minutemen) et son successeur Daniel Dreinberg. En l’occurrence, on va surtout s’intéresser au second hibou.
Je peux dire que c’est l’un des titres les plus réussi de la saga Before Watchmen car on découvre un peu mieux ce personnage qui était apparu un peu fade et assez complexé dans l’œuvre originale. J’ai beaucoup aimé sa relation amicale avec Rorschach qui s’associe avec ce dernier ayant pour point commun une enfance malheureuse. Il y a également sa relation sentimentale avec une femme de la nuit surnommé la dame du crépuscule ou la reine du vice. Elle le mènera au doigt et à la braguette.
On retrouve pour la quatrième fois la même scène concernant la réunion provoquée par le capitaine Métropolis qui voulait former le groupe des vigilants. On sait que cela sera une tentative avortée du fait de la violente réaction du Comédien. Cela commence à faire réellement répétition.
Je regrette également le fait qu’il y a une absence totale de volatiles ou de quelque chose qui rappellerait l’ornithologie. Ce n’est qu’un petit détail mais cela aurait apporter de la crédibilité dans la cohérence de l’œuvre. A noter que Laurie Jupiter possède bien un oiseau en cage dans sa chambre. Je chipote bien sûr.
On a également assez reproché à ce titre de faire la part trop belle au personnage de Rorschach qui joue d’ailleurs un meilleur rôle que dans son propre one shot. C’est dire ! Il y a du vrai mais il faut le voir comme une imbrication dans la mesure où ces deux personnages vont souvent collaborer ensemble. Dans Watchmen, le Hibou n’hésitera pas à faire sortir de prison son compagnon. D’où il fallait bien expliquer les prémices de cette relation.
Outre ces défauts, ce tome a énormément de qualité à commencer par une excellente toile de fond qui rappelle le bouleversement politique et social des années 60 et 70. Puis, il y a surtout ce traumatisme lié à l’enfance et à la violence sexuelle du père envers la mère. On arrivera mieux à cerner ce personnage qui semble si enfermé. On verra également l’origine du désaccord entre le Hibou et Rorschach qui n’ont pas les mêmes méthodes pour venir à bout du crime.
J’ai également trouvé les dessins assez agréables avec une prestation assez correcte et une colorisation adaptée. Bref, nous avons là le plus humain de ces super-héros et pour notre plus grand plaisir.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4,5/5 – Note Globale : 4.25/5
Dernier tome de la série, on va terminer véritablement en apothéose sur une note assez positive puisque ce volet est plutôt réussi de l’avis général.
Le personnage du Dr Manhattan est l’un des plus intéressants malgré sa froideur. Jon Osterman, fils d’horloger, est devenu un scientifique spécialisé dans le domaine du nucléaire. Mais un accident dans une chambre d’essai de canon à particules l’a métamorphosé à jamais. Devenu le Dr Manhattan, il est désormais l’égal d’un dieu ce qui le rend dangereux dans l’équilibre des forces entre les deux superbes-puissances USA et URSS.
J’ai bien aimé ce tome car il est basé sur une construction assez audacieuse avec des trouvailles plutôt extraordinaire. Cela étonne. Le personnage est très bien cerné. Certes, il y a les délires de physiques quantiques mais cela s’insère assez bien.
Au final, chacune des séries de Before Watchmen a été plaisante à lire car cela a apporté son lot de mystère et d’intrigue sans compter une lecture assez plaisante. Je pense qu’il ne faut pas faire l’impasse sur l’uin de ces titres et acquérir toute la collection. D’ailleurs, l’ensemble des dos de la bd forme une espèce de fresque intitulée Before Watchmen du plus bel effet dans une bibliothèque.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4,5/5 – Note Globale : 4.25/5
Huitième et dernier volume de la série des préquels Before Watchmen, cette fois-ci consacré au personnage le plus emblématique de la série originale : le Dr. Manhattan. Et pour résumer mon avis, le récit ici proposé par J.M. Straczynski a beau être le dernier de la frise, il est de très loin le meilleur des huit tomes (Before Watchmen: Dr. Manhattan, #1-4).
Il y a plusieurs raisons à cela et la première d’entre-elles tient au personnage de base. Si l’on se contrefout par exemple de Spectre Soyeux – de la mère comme de la fille –, on aime au contraire Rorschach ou Ozymandias et on adore généralement le Dr. Manhattan. Il est dès lors plus facile d’écrire une bonne histoire quand son personnage principal est le plus intéressant et emblématique de Watchmen. Les passables préquels de personnages aussi ennuyeux que Moloch ou le Hibou, tous deux également scénarisés par J.M. Straczynski, le démontrent parfaitement.
Il y a ensuite la tonalité du récit. Le personnage se rapprochant plus du dieu que du super-héros, son histoire est racontée en parfait accord avec son statut : c’est-à-dire de manière intelligente, contemplative, presque philosophique. L’idée d’utiliser l’expérience du chat de Schrödinger comme base de construction du scénario fonctionne très bien et les facultés de voyage dans l’espace et le temps du Dr. Manhattan sont bien exploitées. A l’inverse, on aurait sans doute pu se passer de ces inévitables nazis, la question de la destinée et du choix est réduite à une bête option binaire gauche/droite et l’on a par moments l’impression que l’auteur se perd lui-même dans ses explications "quantiques".
Enfin, si la lecture fut aussi agréable, c’est aussi en grande partie dû au dessin d’Adam Hughes. Un artiste bien trop rare et que l’on connait surtout pour ses super-héroïnes sexy en couvertures variantes. Rien de cela ici, juste quatre numéros au joli dessin et aux bonnes idées de composition.
On arrive petit à petit au bout de cette série de huit one-shot sur les personnages principaux de Watchmen. Place dans ce septième volume aux origines peu convaincantes et surtout très partielles d’Eddie Blake – alias le Comédien –, mort dès la première scène et dont la vie est pourtant au cœur de l’intrigue (Before Watchmen: Comedian #1-6).
Sous la plume Brian Azzarello (le second personnage sur lequel il officie après Rorschach), Blake aura quasiment tout vécu. La mort de Marilyn Monroe, l’assassinat de John F. Kennedy, le premier titre de champion du monde de Mohamed Ali, l’entrée en guerre des États-Unis au Vietnam, les émeutes de Los Angeles, le massacre de Mỹ Lai, l’assassinat de Robert F. Kennedy... A trop vouloir coller aux plus grands événements de l’Histoire américaine, le personnage perd grandement en réalisme. D’autant plus qu’il ne lui est attribué qu’un unique trait de personnalité : celui du gros dur-à-cuire se moquant éperdument de toute moralité.
Alors qu’il aurait été, au contraire, intéressant de raconter le basculement du personnage vers cet odieux connard raciste ou de s’attarder sur d’autres périodes de sa vie évoquées dans la série originale Watchmen. Et non de faire dans la caricature ou de se focaliser uniquement sur ces quelques moments à la fin des années 60. L’histoire se laisse tout de même lire mais n’apporte au final peu, voire rien, à la caractérisation du Comédien ou à son rôle dans l’œuvre de Moore.
Le dessin de J. G. Jones est dans la même lignée : ni franchement bon, ni franchement mauvais, il est d’un grand classique et manque de personnalité.
Les origines d’un personnage important de Watchmen ou l’histoire d’un Hibou qui vient à succéder à un autre (Before Watchmen: Nite Owl #1-4).
Etonnement, à la lecture de cet album on se rend rapidement compte que son sujet n’est pas tant des origines du Hibou que celles du Hibou et de Rorschach tant les deux personnages semblent liés dès le début de leur carrière de justiciers. Et contrairement au T3 par Azzarello et Bermejo où l’on n’apprenait rien des origines de Walter Kovacs, on lui découvre ici une enfance similaire à celle du Hibou (des repères parentaux violents, une approche difficile de la gente féminine ou encore une peur de la sexualité).
L’histoire débute donc avec l’enfance de Dan Dreiberg et sa fascination pour le justicier masqué se faisant appeler le Hibou. Cette fascination le poussera à s’en rapprocher puis, quelques années plus tard, à prendre sa succession sous le même nom. Le scénario de J.M. Straczynski nous fait suivre sa première enquête sur la disparition de plusieurs call girls ; une enquête qui fera se rencontrer et collaborer le Hibou et Rorschach et qui redéfinira leur relation respective à la sexualité et à la religion ("The end is nigh").
En quatre numéros, l’histoire est courte et dans le fond assez peu subtile (son côté racoleur est par exemple évident). Et, si un grand nom du comics – Andy Kubert – est au dessin, son trait manque tout de même de finesse et de détails notamment sur les gros plans.
Ozymandias est, à égalité avec le Dr Manhattan, un des personnages les plus intéressants de Watchmen ; ce sont ses origines, son ascension fulgurante et les prémisses de sa machination qui sont racontées dans ce volume (Before Watchmen: Ozymandias #1-6).
Adrian Veidt est un petit garçon très intelligent. Trop intelligent même. Et plus il grandira, plus cette intelligence le poussera au sommet et fera naitre chez lui une ambition démesurée pour le monde dans lequel il vit (éducation, science, culture, richesses, pouvoir, etc.). Sa réussite sans pareille et son ego démesuré sont au cœur du scénario de Len Wein mais il conserve quelques aspects qui rendent le personnage intéressant. Son premier amour, sa relative absence d’empathie, sa rencontre avec le Comédien, son obsession pour le Dr Manhattan, ses plans pour sortir le monde de la guerre froide, tous ces éléments contribuent malgré son côté odieux à faire de lui un homme et non un dieu.
L’histoire est prenante, d’autant plus qu’on la découvre chronologiquement de la bouche même d’Ozymandias et ce jusqu’à ce qu’il vienne frapper une dernière fois à la porte du Comédien... Le dessin est signé Jae Lee et il faut bien reconnaitre que son style si particulier et ses inspirations art déco peuvent en rebuter plus d’un. Il est toutefois très soigné, doté d’une mise en page originale et cela lui permet de se distinguer/démarquer du reste de la production.
Changement radical d’ambiance pour cette nouvelle origin story racontant la jeunesse de Laurie Juspeczyk et sa transformation en justicière (Before Watchmen: Silk Spectre #1-4).
Laurie est une adolescente ordinaire qui en a marre d’être maternée par l’ex-justicière Sally Jupiter, sa mère. Outre l’obsession de celle-ci pour qu’elle reprenne son rôle de super-héros, Laurie subit également sa réputation héritée de son passé de danseuse exotique. Elle fugue donc en compagnie de son amoureux, direction la Californie, où elle découvrira la musique, le sexe et la drogue. Bref, la culture hippie des années 60. De découvertes en désillusions, Laurie se forgera le caractère et le personnage de Spectre Soyeux que l’on retrouve dans Watchmen.
Sans être particulièrement haletant (déjà à l’époque le personnage n’était pas des plus passionnant), le scénario d’Amanda Conner et de Darwyn Cooke et le changement de personnalité de Laurie sont toutefois bien orchestrés. Le véritable bémol est à mettre au compte du dessin ; si la séquence psychédélique du troisième épisode est excellemment bien rendue, il est globalement difficile de s’immerger dans un style aussi lise et informatisé.
Après la mini-série "Lex Luthor: Man of Steel" et le roman graphique "Joker" – et avant le très attendu "Batman: Damned" – voici une nouvelle collaboration entre Brian Azzarello et Lee Bermejo autour d’un des personnages les plus emblématiques de Watchmen (Before Watchmen: Rorschach #1-4).
Malheureusement, l’histoire est fort simpliste. Le scénariste semble n’avoir retenu de Rorschach que la brute extrémiste dépeinte dans le film de Zack Snyder. Ainsi, Rorschach tabasse, torture et tue les délinquants et criminels qui se mettent sur son chemin tout en justifiant maladroitement ses actes par son dégoût du monde qui l’entoure. En un mot, un sociopathe. Le basculement du personnage observé dans Watchmen a été oublié, son journal tapé à la machine à écrire n’est que haine et le commencement d’une relation avec une serveuse ne l’humanise pas davantage. Pour un titre s’intitulant pourtant Before Watchmen, il est dommage de ne rien apprendre de ses origines...
Tout l’intérêt de cette mini-série réside en fait dans le dessin de Bermejo. Son dessin hyperréaliste et noir est particulièrement adapté à l’ambiance sale et poisseuse du récit. On pourrait lui reprocher un ombrage parfois trop appuyé, notamment sur les vêtements, mais cela caractérise son style immédiatement reconnaissable.
Ce deuxième tome – intitulé "Compagnon", une manière élégante de dire fourre-tout – regroupe trois histoires courtes sur des personnages secondaires de la mini-série originale (Dollar Bill, Moloch et les pirates).
Dollar Bill est un super-héros publicitaire sponsorisé par une banque et membre de Minutemen. Il ne joue aucun rôle dans Watchmen et sa mort n’est que brièvement évoquée par le Hibou (premier du nom) dans son livre. Narrer son histoire présentait donc un intérêt très limité. En un numéro, par Len Wein et Steve Rude, elle se laisse toutefois lire, encore faut-il apprécier le dessin old school et la multiplication des récitatifs (Before Watchmen: Dollar Bill #1).
Moloch est un personnage secondaire de Watchmen évoqué pour ses altercations avec les Minutemen, le Comédien ou Rorschach. Son jeunesse racontée par J.M. Straczynski et Eduardo Risso n’est pas particulièrement intéressante, après tout il n’est originellement présent dans le comics que pour y mourir. Toutefois, sa rencontre avec Ozymandias et son rôle dans la machination contre le Dr Manhattan présentent restent sympathiques (Before Watchmen: Moloch #1-2).
Enfin, la troisième histoire par Len Wein et John Higgins est inspirée des quelques cases de bande dessinée de pirates et d’un faux article de magazine entrecoupant le récit de Watchmen. De ces maigres références est tirée une histoire de pirates présentant une vague ressemblance avec "Pirates des Caraïbes". Publiée en VO sous la forme de back-up aux différents numéros de Before Watchmen, elle mêle corsaires, pirates morts-vivants, Incas et négriers. Bien que l’histoire ne soit pas mauvaise et bien que le dessin soit même plutôt bon, cette histoire ne constitue qu’un clin d’œil et est tout bonnement sans intérêt du point de vue des origines de Watchmen.
Ce premier tome de Before Watchmen débute avec les origines du groupe de super-héros qui a précédé les Watchmen : les Minutemen. Evoqués à de multiples reprises dans la série originale que ce soit au travers des souvenirs de leurs anciens membres – du moins ceux encore en vie –, de photographies ou du livre du Hibou (premier du nom), il semblait légitime d’en raconter leurs origines (Before Watchmen: Minutemen #1-6).
Leur histoire est finalement très semblable à celle des Watchmen : un groupe de super-héros hétéroclite et sans pouvoirs se forme, ils connaissent la même difficulté à concilier leurs missions avec leur idéal de justice et sont rattrapés par les défauts inhérents à tout être humain et les mœurs de leur époque. Finalement, c’est encore la face sombre de l’héroïsme dont il est ici question.
Scénarisée et illustrée par Darwyn Cooke, l’intrigue présente le point de vue du Hibou (premier du nom) alors qu’il débute la rédaction de son livre dont des extraits se retrouveront ensuite dans Watchmen. L’histoire est d’un parfait classicisme tant dans l’écriture, très linéaire, que dans le dessin, très ligne claire. Tous ces personnages ne sont pas d’un grand intérêt mais le Juge masqué tire son épingle du jeu et il est agréable de suivre les premiers pas du Spectre soyeux (première du nom) et du Comédien.
Toutefois, il ne faut pas se mentir, les mini-séries Before Watchmen les plus attendues restent celles racontant les origines des personnages principaux (soit Ozymandias, le Hibou (II), le Comédien, le Dr Manhattan, Spectre soyeux (II) et Rorschach) et non celles de héros du passé et des personnages secondaires.
Un des personnages les plus importants pour moi de la saga original est ici maltraité.
Les dessins sont acceptables mais le scénario tire la corde et sur les viets dans la jungle.
Il y avait tant de possibilités de scénarios avec le comédien: sa recherche d'informations sur sa fille, son enquête sur le complot qui précéda sa mort, son passage chez les minutemen, son enfance.
Il y avait bien sur le passage au Vietnam, mais de là à en faire les trois quarts du bouquin...
De plus, je croyais avoir compris certains pans de l'histoire de Watchmen mais ces éléments du scénario me sont remis en cause par ce tome 7 de Before Watchmen.
Il me semblait, par exemple que la Comédien avait un fort lien avec le décès de JFK, comme on le peut comprendre dans le passage qui précède une rencontre entre le comédien et sa fille. Ici, le président est son meilleur ami.
Dans le livre original, la guerre du vietnam se termine rapidement par l'engagement du docteur Manhatan qui résout le conflit en quelques jours. Ici, cela dure des années et pas de docteur à l'horizon.
Bien sur, je peux me tromper et ne pas avoir tout compris clairement.
Je suis plutôt déçu de ce 2ème Tome qui n'a pas su porter mes attentes.
Ce décomposant en trois parties, "Compagnon" apportera de la diversité mais rien de plus étant donné qu'aucunes des ces aventures ma réellement transporter dans l'univers Watchmen.
Malgré des termes un peu rudes, ce n'est pas non plus une catastrophe.
En effet, le début permet de poursuivre l'histoire des Minutimen et j'ai découvert les débuts de Bill Dollar. Un personnage qui ce révèle attachant et remplie de courage.
D'autre part, la chapitre sur le méchant Moloch permet d'apprendre une ombre d'un grand complot ce qui est assez intéressant. Après pour ce qui est des dessins je suis pas fan.
Pour finir, quant à la dernière partie, je n'ai tout simplement pas pris de plaisir à la lire.
PS: Voyant les critiques sur les prochains tomes à venir je préfère arrêter la série ( le Tome 1 reste tout de même à lire ).
Pour écrire une critique sur un des opus qui touche à Allan Moore ou encore Watchmen il faut soit être très caler soit fou.
Personnellement je suis juste un lecteur qui a apprécié lire les quartantes premières pages de ce Before Watchmen Minutemen et qui l'a acheté.
En gros, je suis fou c'est ça ?
Sérieusement, j'ai trouvé ce Comics très réussi avec des dessins encré dans le thème . Par ailleurs, l'histoire est très prenante.
Bon, je l'ai lu une fois entier, c'est un bel effort.
Pour ne pas partir sur une mauvaise impression, je tente une seconde lecture, soir après soir...
Ça fait 3 fois que je relis l'épisode 1... c'est glacial, rigide, statique et profondément ennuyeux. Pas sûr de pouvoir aller plus loin.
Une seule scène m'a fait lever une paupière, et j'ai pensé que le récit allait enfin décoller! Entrée en scène du Comédien qui va dynamiter le monde parfait de Veid!
Et non, en fait.
Je vous ai dit à quel point j'adore Darwyn Cooke et Amanda Conner? (Achetez Power Girl, au fait!).
Nous suivons la crise d'adolescence de Laurie Jupiter essayant de fuir une mère envahissante qui la forme à prendre sa succession et à fuir les hommes. La fugue en quête de liberté au pays du flower power va bientôt se transformer en descente aux enfer des jeunes hippies naïfs.
Donc, c'est très beau et charmant. C'est un pu là le problème. Le style Bubble Gum d'Amanda échoue dans la noirceur, et ce que Cooke réussit sur Minute Men, il le rate sur Silke Spectre. Pas un moment d'inquiétude réelle pour la donzelle, même dans les moments les plus sordides où le pire pouvait lui arriver! Non que craindre sa mort soit l'enjeu du récit, mais un minimum de frisson ou une autre émotion quelconque pour le personnage n'aurait, pour moi, pas été de trop. Là, c'est électro-cardiogramme plat.
Une erreur de casting, donc, car je pense qu'avec un autre dessinateur, ça aurait pu être plus palpitant. Berjemo, par exemple. Je vous ai dit à quel point je n'aime pas Berjemo, normalement?
Dommage...
Je me lançais assez méfiant dans la lecture du tome 3 de "Before Watchmen". Azzarello m'avait convaincu de son talent grâce à "100 bullets" mais j'avais aussi développé une forme d'allergie au dessin de Lee Bermejo. Ce tome 3 contient donc un de ces récits qui vous retournent.
En effet, malgré mes réticences, j'ai trouvé de vraies qualités au dessin de Bermejo, prenant même un véritable plaisir esthétique de page en page, et j'ai été convaincu de l'adéquation totale entre l'artiste et le personnage majeur qu'est Rorschach.
Pris dans cette dynamique, j'ai hélas aussi été très déçu du travail de Brian Azzarello! On retrouve Rorschach tel qu'en lui-même, copie conforme et intégrale de ce qu'il est dans "Watchmen". Et c'est là qu'est le problème : à force de fidélité, Azzarello sombre dans la répétition et la caricature au fur et à mesure des 4 épisodes qui en paraissent 8, se raccrochant de son mieux à une surenchère de crasse psychologique et physique glauque. L'histoire se termine alors que j'attendais qu'elle commence, prêt à pardonner les ridicules démonstrations de Disco du vilain de service. La convocation de De Niro au casting ne sauve pas l'entreprise du naufrage.
Enfin, je m'interroge sur la temporalité du récit dans l'histoire de Rorschach : en effet, Alan Moore avait bien dépeint le glissement de Rorschach à partir de l'affaire des enfants disparus et de la tête de chien, passant du justicier urbain rude mais dévoué à sa cause à celle de l'obsessionnelle brute traumatisée, reprise dans ce rendez-vous manqué de ce tome 3 de "Before Watchmen". Je ne suis pas sûr que cette dimension ait été bien perçue par les auteurs...
Entre Rude, Straczynski et Risso, le volume 2 de la collection s'annonçait sous les meilleurs auspices et offrait, avec 3 récits, 3 raisons de se régaler.
D'entrée de jeu, Len Wein et Steve Rude assurent une très honnête farce tragique, efficacement illustrée, qui donne bien le ton de l'univers des Watchmen, un monde dans lequel de naïfs opportunistes en mal de reconnaissance comme Bill Dollar s'agitent vainement avant de finir brulés sur le bûcher des illusions perdues au profit de cyniques mercantiles. Là aussi, c'est en évoquant un simple figurant de l'histoire originale que les auteurs réussissent le pari de ce préquel tant décrié. Elégance ultime, une seconde lecture vous dévoilera l'ironie suprême du récit : Bill Dollar n'est autre que l'incarnation d'Alan Moore au pays de DC comics!
C'est ensuite J.M. Straczynski et Eduardo Risso, des artistes qui ont mes faveurs, qui se lancent dans la biographie de Moloch, la Némésis des Minutemen qui joue un rôle indirect mais central dans l'histoire des Watchmen. Si l'enfance pénible du vilain de service et son ascension dans le milieu criminel sont efficacement contés, le récit se perd hélas à vouloir expliquer par le détail sa place dans la mécanique complotiste d'Ozymandias. Dès lors, des cases et des situations aussi vides que le bureau dans lequel travaille Moloch s'enchainent mollement jusqu'à la conclusion de cette histoire en demi-teinte, pas totalement raté mais loin d'être réussie au regard du talent habituel de ses auteurs. Les premiers doutes se font jour sur la pertinence du projet "Before Watchmen".
Loin d'être un esthète, je peux aisément avouer m'être longtemps demandé à quoi servait le récit horrifique de pirates de "Watchmen". Je l'ai appris depuis, mais là, j'ai un peu oublié à quel point c'est important. Ce volume 2 de "Before Watchmen" se conclue avec ce troisième récit qui raconte la malédiction du pirate Gordon McLachlan. John Higgins, qui était le coloriste de "Watchmen", livre en tant que dessinateur de sublimes planches tout à fait monstrueuses. Ce régal graphique réussit presque l'exploit de dissimuler le manque total d'intérêt de cette histoire dont j'ai déjà oublié de quoi c'est donc qu'elle cause. Si ça se trouve, j'ai oublié de lire les dernières pages…
Ce tome 2 de "Before Watchmen" laisse déjà paraître les faiblesses et les limites du concept et préfigure probablement le bilan final de l'ensemble du projet : de belles surprises mais aussi des auteurs peut être paralysés par l'ombre tutélaire et incapables de s'en affranchir.
Je me suis lancé sans a priori dans cette série polémique de "Before Watchmen", surtout appâté par un casting d'auteurs et d'artistes de premier plan. Au premier plan du premier plan : Darwyn Cooke!
Graphiquement, Cooke est au top, scénaristiquement, il ouvre de belle manière la collection et nous plonge dans les dessous publicitaires miteux, les préjugés d'une époque, les faiblesses et les lâchetés intimes d'une bande de bras cassés et de psychés chancelantes. Avec les souvenirs du premier Hibou comme fil conducteur, il montre comment les plus droits et les plus sincères des personnages ne réussissent pas à se préserver de la médiocrité nauséabonde ambiante et payent leur illusion de justice au prix de leur innocence. Darwyn Cooke s'attache surtout au destin de la Silhouette, personnage honteux à peine évoqué dans la série originale, et c'est là toute sa réussite dans l'évitement d'un écueil de taille sur lequel ne manquent pas de s'échouer certaines autres histoires du projet "Before Watchmen".
Darwyn Cooke nous offre donc un récit complexe, prenant et émouvant même s'il n'est pas exempt de certaines longueurs aisément pardonnées.
Pour les aficionados de ce qui reste comme le personnage le plus emblématique et le plus complexe de Watchmen. Un nouveau voyage dans le temps et l'espace, qui nous fait (re)découvrir l'esprit d'Osterman/Manhattan !
Les dessins sont superbes... le scénario recherché, mais un peu plus brouillon.
Un bon moment de lecture.
Je mettrai 3,5/5 ^^
La forme pourra en dérouter plus d'un, en effet les dessins et le découpage sont ultra classique.
Le fond est l'intérêt majeur de cette mini série : comment un groupe de super héros se bâtit sur des faux-semblants, et de sa composition de personnalités aussi diverses que névrosés.
Un bon moment de lecture.
(série des Minutemen)
Si Watchmen commence à dater, les héritiers de l'excellent Alan Moore ont su rendre hommage à l'œuvre originale. Évidement, quand on fait appel à Darwyn Cooke, Brian Azzarelo, Michael Straczynsky ou Eduardo Risso (et j'en passe), c'est comme si au cinéma ont demandait à Clooney, Di Caprio, Brad Pitt de donner une suite au Parrain...Un petit Bémol pour la mini série en marge de l'histoire à la fin des albums. Le reste est à consommer sans modération
Fan de la série originelle, j'ai acheté ce tome par ce que le RER était en retard.
J'ai failli louper mon train tant la première histoire m'a scotchée: on y parle des Minutemen, les références à la série sont légions, s'y plonger sans la connaitre revient à louper la moiié des références, en particulier les références graphiques.
Le dessin sur Ozyamandis est chirurgical: quelle précision et quelle mise en page!
Seule l'histoire du comédien m'a décu.
Vu le prix c'est bluffant.
C'était mon premier Comics, je vais regarder ce qui se fait d'autres dans cette collection.
Et bien voilà qui me réconcilie avec le Comics, 5 petites histoires sous forme de série (suite tous les 2 mois). Reprend les personnages des Watchmens avec dessinateurs et scénaristes différents. Le chapitre sur "Le Hibou" et surtout le "Spectre Soyeux" sont vraiment très bon, dessin génial de Amanda Conner, et tout ça dans 130 pages sans pub pour moins de 6 euros !