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Enfin une intégrale qui rend dignement hommage à l'oeuvre majeure de Raymond Macherot! Chlorophylle est une BD animalière sympathique avec des héros attachants ( serpolet, Torpille, Minimum....) ou l'on ne s'ennuie pas une seule seconde ! Les générations passantes, il est vraie que la série peut paraître désuète- surtout face aux mangas si intéressants de nos jours, il faut le dire !!!! ( humour gras, bien sûr! ) De plus, le Lombard nous a concocté 3 intégrales digne d'une édition de luxe! Ce premier " intégrale ( j'ai pas encore les 2 autres) est une véritable ode à la nature et j'en redemande !! Macherot était vraiment un très grand! Bravo!
10/10 ! Pas question de changer une intégrale qui gagne ! Même maquette, même coloriste, même style de dossier. On voit que Le Lombard sort le tapis rouge pour Chlorophylle.
Le dossier : Rien à dire de plus que pour le 1. Toujours beaucoup d’iconographies, un écrit un peu maladroit et quelques lacunes notamment pour les couvertures du journal Tintin.
Les Croquillards : On débute très haut ! Les Croquillards est considéré par de nombreux lecteurs (et experts) comme le meilleur récit de Macherot (je préfère personnellement Chaminou et le Khrompire mais cela doit être lié à ma jeunesse…). Macherot a mit le cœur à l’ouvrage dans ce récit qui ne paraitra pas en album à cause de son brin d’anarchisme. Voilà pour la petite histoire passons maintenant à l’œuvre. Ce récit est le premier des cinq récits qui se déroulent à Coquefredouille, une île où les animaux vivent comme des humains. Chlorophylle et Minimum font naufrage sur cette île très étrange ; une rupture dans le monde de Macherot ! Et alors que tout le monde le croyait mort, Macherot fait revenir son personnage préféré : Anthracite ! Les dessins sont splendides, on se régale tout au long de l’histoire. L’histoire, elle, suit une intrique fantastique qui tourne en dérisoire avec humour la guerre économique, les magouilles financières, les banques et même les régimes politiques ! Le message de la satire est toujours valable aujourd’hui. Du plus Macherot nous sert une galerie de personnages hauts en couleurs que l’on découvrira mieux dans les autres récits. Inutile de décrire les Croquillards, ce n’est pas possible de retranscrire ici toute la beauté et le génie de cette œuvre. Si vous ne la connaissez pas, n’attendez plus ! Cette histoire est inscrite dans les chefs d’œuvre du 9°art.
Zizanion le terrible : La réaction du lecteur à la fin de cette histoire est très souvent : « oui c’est bien mais moins bien que Les Croquillards ». Je partage tout à fais cet avis. Pourtant ce récit un peu décevant n’est pas passé loin du chef d’œuvre. Un bandit masqué fait évader Anthracite pour attenter à la vie du roi Mitron (qui prend de l’ampleur dans cet épisode.). La beauté du trait est toujours présente et comme dans les Croquillards l’histoire tourne toujours en dérisoire nombreux sujets d’actualités. La différence arrive au moment où, pour le tourner au ridicule et pour faire un bon gag, Anthracite rétrécit. A partir de ce moment, Macherot décide de changer sa trajectoire et son récit devient une petite comédie. On découvre l’identité de Zizanion et tous ces plans. Il devient le personnage principal qui tente, en vain, de tuer le roi. Et le récit se poursuit ainsi avec quelques rapides parenthèses de Chlorophylle (l’épisode du fixe chaussette et l’exploration de la cave.) Ce change de cap en milieu d’histoire déroute le lecteur et son jugement. La fin abrupte (encore une fois !) ferme la parenthèse de la comédie. Coquefredouille sera le cadre de bien d’autres aventures mais avant cela Macherot change encore une fois le cap…
Le retour de Chlorophylle : On aurait pu se dire qu’à partir de la découverte de Coquefredouille, tous les futurs récits allaient se dérouler sur cette île. C’était mal connaître Macherot et son imagination débordante ! Cette fois, Chlorophylle retourne au Val tranquille. Entre deux épisodes urbains, Macherot s’offrira deux parenthèses (4 avec les récits courts) dans le pays d’origine de Chloro. On redécouvre, un univers totalement différents et une narration plus tranquille. Ici le plus grand ennemi est l’hiver. Ce retour nous permettra de retrouver Torpille la loutre. Les autres personnages, Goupillon, Bitume et Serpolet, sont mis de coté et remplacés par les minimes Caquet, Mifasol et Mironton. Ce dernier ressemble étrangement à une petite auto-caricature de l’auteur (c’est plus flagrant dans Le Furet gastronome). On assiste quand même à des scènes assez cruelles comme celle du renard, du chat ou encore des busards. Le discours de Macherot est ici bien différent mais encore efficace et remarquablement narré. On notera aussi une grande liberté dans la construction des cases. Ce retour à la nature laisse grandir l’imagination si bien que l’on n’est même pas choqué des absences de Chlorophylle et Minimum dans la deuxième partie de l’histoire.
Attention à la peinture : Petit récit de Pâques bien sympathique aux décors Willesques, « Attention à la peinture » est connu pour être le Chlorophylle sans Chlorophylle. Il se lit très agréablement. Cependant cette histoire irait mieux dans l’intégrale 3 car elle marque le retour de Macherot sur Chlorophylle après l’aventure Clifton avec un nouveau style de dessin plus géométrique. C’est le seul bémol que l’on pourrait reprocher au découpage du Lombard.
Les bonus : Comme dans le tome précédent Le Lombard propose quelques bonus :
1. Le grenadier Victoria : Sans être un chef d’œuvre, le grenadier Victoria se lit agréablement. La publicité des années 50 fait quelques peu sourire. On regrette cependant l’absence de nombreux strip (24 strip présents sur 39 réalisés)
2. Le docteur Finet a disparu : Récit policier très sympathique, « Le docteur Finet » aurait cependant eu une meilleure place dans le tome précédent surtout que Jacques Pessis y consacre 2 pages dans le dossier de l’intégrale 1.
3. Klaxon : Toujours très amusant, les scans sont de bonnes qualités, la période est la bonne et il n’y a apparemment aucune lacune. Un sans faute pour Klaxon. Klaxon contient aussi une des trois collaborations de Macherot avec René Goscinny.
4. Les trois cachettes de Civet le lapin : On finit avec un très bon bonus. Bien meilleur que Victoria, Civet est une publicité de 18 strip pour la caisse d’épargne. On doit à Macherot, l’origine de l’écureuil de cette société. On regrette cependant une grosse erreur : le strip 7 est reproduit deux fois et donc le strip 10 est absent.
10/10 ! Le Lombard a enfin décidé de mettre la série verte à la poubelle et c’est déjà génial ! Cette intégrale comprend non seulement les trois premiers albums mais aussi Mission Chèvrefeuille ainsi que trois récits réalistes de Macherot ! Du pur bonheur !
Le dossier :
Un dossier assez consistant avec ses 35 pages accompagné de nombreuses illustrations inédites. Certains reconnaîtront quelques cases de planches originales exposées en janvier dernier à Bruxelles. Le texte de Jacques Pessis en lui-même n’est pas à la hauteur des nombreux bonus iconographique qui raviront les lecteurs avertis.
Mission Chèvrefeuille :
Cette petite histoire courte sert d’avant goût à la série Chlorophylle. Les choucas aident les souris à battre un aigle de la région. Le seul personnage qui sera reprit pour Chlorophylle est le père Firmin qui se fait voler ses carottes dans ce récit et des prunes dans les conspirateurs.
Chlorophylle contre les rats noirs :
Considéré par beaucoup de lecteurs comme le chef d’œuvre de la première période, Chlorophylle contre les rats noirs est sans aucun doute un très bon récit dans lequel nous guide Macherot avec son trait anguleux des débuts. La recherche de la perfection est perceptible dans les cadrages, les mouvements ou encore les ombres. Il s’agit d’un des rares récits de Macherot où celui-ci a refait des planches entières. Finalement, il ne manque que la poésie que l’on est habitué à rencontrer dans les volumes suivants.
Chlorophylle et les conspirateurs :
Indissociable de son prédécesseur, Chlorophylle et les conspirateurs s’impose comme la suite logique des rats noirs. Même style de dessins, même personnage, même succès, Chlorophylle et les conspirateurs est cependant un peu plus fouillé que les rats noirs. Cette fois, impostures, déguisement et trahison replacent les attaques et les armes secrètes des rats. Grande nouveauté, l’arrivé de Minimum fidèle ami de Chlorophylle que l’on retrouvera désormais dans toutes les aventures. Cette arrivée marquera, hélas, la fin de Bitume, Goupillon et Serpolet qui basculeront aux rangs de personnages secondaires. Macherot nous offrira aussi un final rarement égalé dans ces futures œuvres.
Pas de salami pour Célimène :
Cette histoire et celle qui suit n’ont pas été restaurées à cause de la perte des films noir et blanc. Nous avons donc droit à un bon scan d’une édition originale.
Que de changement avec l’arrivée de cette nouvelle histoire ; on quitte la campagne pour rejoindre la ville, Chlorophylle devient bipède, les bulles s’arrondissent et contiennent pour la première fois un lettrage majuscule. Macherot affirmait que « Pas de salami pour Célimène » n’était pas une bonne histoire. Cependant, Macherot nous livre ici un récit très différent des précédents (et des suivants) qui se lit avec un suspense constant. A retenir, l’excellente scène poursuite à l’intérieur de la maison. Fido le chien résume bien cette histoire : « une sorte de Sherlock Holmes en plus petit ». Pour la première fois, Macherot se lance dans une histoire policière trépidante qui ne manque ni d’humour ni de rythme car ce qui fait l’originalité de ce récit est l’inquiétude et l’atmosphère pesante qui domine durant toute l’histoire. A noter aussi la première apparition de Pantoufle, un chat qui reviendra faire ses preuves 10 ans plus tard. Finalement, Macherot préférera laisser ce côté policier qu’il a utilisé pour cet épisode unique en son genre et n’y reviendra qu’avec un autre très bon personnage : Clifton.
Le bosquet hanté :
Encore une histoire unique en son genre ! Le bosquet hanté marque un retour à la nature pour Chlorophylle et son créateur (il déménage de Bruxelles). Chlorophylle et Minimum partent en vacances (ce procédé va vite tourner à l’habitude) et vont se retrouver dans un bosquet apparemment hanté par de mystérieux fantômes. Changement de registre mais aussi de rythme, tout se déroule de façon linéaire jusqu’à la première attaque. Le déroulement va alors s’accélérer jusqu'à la résolution de l’histoire qui surprendra plus d’un lecteur. On regrettera finalement une fin un peu abrupte qui aurait pu nécessiter un développement. Le rôle primordial de Chlorophylle était de s’échapper du bosquet sans se soucier de l’avenir des « vilains » qui le peuplent. C’est dans ce récit que l’on découvre pour la première fois la poésie satirique de Macherot. Après une immersion dans une nature comme seule Macherot peut la faire attendons nous à une suite (et une surprise) de taille.
Les Bonus :
Le lombard nous offre en bonus trois récits réalistes de Macherot. Ces trois récits ont été dessinés en 1953 (donc avant Mission Chèvrefeuille). Après un premier récit agréable à lire, nous avons une seconde histoire qui fait inévitablement pensé au Chevalier Blanc personnage créé par Macherot dont le dessin sera confié à Fred et Liliane Funcken. Par la suite, les deux auteurs écriront eux-mêmes leurs scénarios. Le troisième récit est décevant quand on connaît la passion que peut avoir Macherot pour l’univers des pirates. Pour finir on regrettera l’absence des perles de la reine qui est le premier récit au style humoristique de Macherot. La bonne qualité des scans est étonnante. Il y a eu du travail de ce côté-là !