Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
- de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".
- d'acquérir une licence BDGest.
En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.
Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Pour poster un avis sur un album de cette série, rendez vous sur la page de l'album correspondand.
Jan Karta est de retour à Berlin, le temps des jeux olympiques de 1936. Jan Karta n'est plus l'idéaliste, rêveur et neutre du 1er tome. Il n'est plus le dormeur qui ne veut pas se réveiller dans le second, ni l'homme désabusé du 3ème et en colère du 4ème, il entre dans la danse désormais. Il agit. Il tue même pour combattre le 3ème Reich.
Encore une fois Dal Pra fait évoluer son détective qui n'en est plus un. Il est un résistant pour certains ou un terroriste pour les autres mais la mort rode tout autour de lui. Et l'histoire, anxiogène au possible, est comme un rouleau compresseur de tension. La Wehrmacht est partout, écrase tout, anéanti tout . Et le petit groupe autour du personnage principal, lui, tente juste de sauver une vie ou peut être deux ou de diffuser une lettre. Et le prix à payer pour ces dérisoires succès est incroyable de morts et de tragédies. Mais vivre suivant ses valeurs n'a pas de prix. Il y a de "l'armée des ombres" (Melville) dans le récit. Le même gout amer du grain de sable devant un rouleur compresseur. Dal Pra, pour cela, nous produit une trame haletante, désespérée. La fin du monde est plus proche que jamais.
Torti , lui, change de style. Alors que j'avais tant aimé ses visages impressionnistes ou les traits de feutre font l'émotion du personnage, ici le dessinateur le simplifie son trait pour n'être que massif et rugueux. Comme du "Guess" mais en moins bien. Certes je comprends les gros plans, les visages durs et sans émotion. Oui cela prolonge l'anxiogène du récit et la violence des destins. Certes les mouvements et l'action sont bougrement menés. Oui Torti est un maitre du Fumetti. Mais il y a une déception folle. Ce changement de style ne ma ravit pas.
Mais malgré ce léger désidérata, Jan Karta demeure une série majeure et trop méconnue du 9ème art. Merci aux éditions Fordis de nous offrir ses aventures encore inédites en France.
J'ai découvert Jan Karta en épisode dans le magasine Pilote, en noir et blanc. Et la claque fut monumentale. Oui et je l'assume je considère Jan Karta comme l'un des mes détectives préférés en littérature mais aussi dans notre 9ème art adoré. Et quel bonheur lorsque j'appris que les éditions FORDIS concevait une intégrale. J'ai acheté aussitôt.
Et oui DAL PRA fait évoluer son personnage. Alors qu'il était humaniste, idéaliste et plus témoin qu'acteur dans les opus précédents, il devient de plus en plus cynique, violent et désabusé. Dans "les jours de la cagoule" son humanisme se détériore. La colère se nourrit et les amitiés meurent. S'il sauve un homme naïf, il perd aussi ce qui aurait pu être un ami.
Dal Pra, au delà de la mystification de son personnage, raconte toujours l'atmosphère déliquescente de fin du monde. Et Jan Karta désormais devient le symbole de ce monde violent. Ce tome est grandiose (en plus de raconter une histoire française)....
Rodolfo Torti, lui, maitrise parfaitement son illustration et les visages racontent tant, les mouvements sont subtils. Comment dire, il raconte visuellement les années 30 à la perfection dans mon illusion fantasmé des ces années-là.
Demeure les couleurs. Et oui, je préfère le noir et blanc comme dans le mensuel Pilote mais RIPA s'en sort bien. Ses couleurs délavés collent au propos...comme un souvenir.
Alors qu'en Allemagne les deux premiers albums offraient oppression dans une ambiance de désespoir, ou la grande histoire se mêlait dans la petite (policière) jusqu'au final qui interconnectait en spirale la fatalité de la pendule apocalyptique, ici, Jan Karta est en Italie. Et c'est tout triste.
Ici l'enquête est très verbeuse. Jan Karta déambule et les personnages secondaires racontent leurs histoires et cela avance bon train, tranquillou jusqu'au final qui est lui, particulièrement pertinent. Certes les personnages sont superbement brossés et les visages du dessinateur Torti les subliment dans des sortes d'allégorie visuelle. Dans cet opus, Torti fait un superbe travail d'illustration en mettant en avant les corps et les silhouettes.
Mais le reste est décevant par rapport aux opus précédents superbes. Dal Pra raconte les personnages mais peu l'enquête assez soporifique dans sa structure. Et puis il y a l'Italie. Dal Pra la raconte bien celle de l'époque mais, peut être, avec moins d'ambiance et une atmosphère plus verbale, verbeuse. Comme un journal rédigé par l'enquêteur. C'est bien mais c'est long et assez commun.
Dommage
Alors que le 1etr album nous permettait d'humer l'atmosphère déliquescente de l'Allemagne des années 30 ( Weimar), c second tome fait la jonction entre la petite histoire policière et la grande histoire. L'histoire raconte l'origine de la fin du monde par le prisme d'une enquête.
Et, pourtant, Jan Karta vit dans cette engrenage et décide de ne guère y mettre une émotion. Il demeurera un acteur neutre et désabusé désormais. Lors de sa garde à vue musclée, il récitera Hamlet. Il s'amuse des rumeurs qui sont véritables et angoissants. Lui, son but est de connaitre la vérité. Même si cela écume un passé peu glorieux ( on ne sait rien et on ne saura rien de cette mère qui lui dit d'aller au diable), il avance.
Il y a beaucoup d'hors champ dans les histoire de Dal Pra. C'est pour cela qu'elle me plaise tant. Il n'explique pas son histoire, il la raconte tout en l'enfouissant d'une atmosphère irréelle, tout en lui faisant déborder d'histoire non narrée mais qui densifie les personnages. Jusqu'au final. Jan Karta ne veut pas se mêler de l'histoire mortifère en marche? Alors il est expulsé. Il ne prend pas parti? Alors on l'endort. Et c'est au réveil qu'il comprendra qu'il aurait pu être un acteur fondamental pour, peut être, sauver l'Europe. Mais Jan Karta est devenu un Sam Spade allemand. L'humanité est pourri. Il préfère rêver à l'humanisme.
Du coté dessin, Torti mène tambour battant une illustration dure et classique, privilégiant les pleins cadres et gros plan au décors et ligne de fuite. C'est une narration visuelle qui permet l'angoisse et l'humanité inversé. ce choix, glaçant, apporte cette dose supplémentaire de tension générale. C'est bien normal puisqu'elle deviendra mondiale. Peut être que les couleurs, trop fades à mon gout, aurait pu être un sujet d'une plus grande attention.
Mais malgré tout c'est une grande œuvre.
Raconter une petite histoire humaine (et policière) dans les méandres de la grande histoire qui fera la seconde guerre mondiale.
Si vous désirez découvrir la république de Weimar, il faut lire Jason Lutes (et son "Berlin" magistral). Ici, il n'y a que l'atmosphère déliquescente et nauséeuse de la république de Weimar, à la fois vivier culturel et profusion des arts allemands, autant que genèse du nazisme et de l'abime qui consumera l'Europe et le monde.
Jan Karta n'a rien du détective à la Sam Spade. Il est gentil, au physique commun à larges oreilles avec des valeurs humanistes qui le rend témoin neutre d'un monde qui bascule. Plutôt nihiliste, il préfère l'idéal à la réalité anxiogène. Découvert dans Pilote mensuel, j'avais aussitôt aimé Jan Karta.
L'histoire est certes classique et l'enquête assez commune mais la résolution du mystère reste étonnante. Le dessin, lui, est atypique tout en étant classique également. C'est fait exprès pour nous faire résonner dans une atmosphère angoissante de fin du monde. D'ailleurs, on suit l'enquête avec plaisir mais c'est dans les hors champs que l'inquiétude est palpable, c'est par les personnages secondaires que le malheur mortifère se met en place, c'est par les décors et les actions loin de l'action principale que l'anxiété monte.
Jusqu'au final ou le tout se rejoint pour expliquer que les conditions sont enfin réunies pour établir la fin du monde et la guerre mondiale.
Une série rare avec un premier tome atmosphérique et hanté par l'histoire avec un grand H.
Il est toujours intéressant de parcourir les ouvrages traitant de l'Allemagne pré-nazie. Se plonger dans cette période trouble qui eut les répercussions que l'on connait, permet de bien comprendre la gêne du peuple allemand qui, même s'il réprouvait en grande partie les agissement des nazis, étaient loin de s'imaginer où leur folie allait les entrainer. Nous sommes en 1925 et c'est dans ce contexte délétère que nous suivons Jan Karta dont l'enquête va le confronter à l'extrêmisme et la violence naissante de ces nazis prêts à tout pour faire triompher leurs dogmes. Le récit est sobre et efficace, illustré par de belles planches en noir et blanc. L'absence de couleur met en lumière, dans un clair obscur lumineux, l'ambiance vénéneuse qui s'installe progressivement et sournoisement, gangrènant le pouvoir et l'appareil économique. Weimar est de ce fait plus qu'un récit policier ...
Alors qu'il est dans le train Gênes-Paris, Jan Karta lie conversation avec un Français sympathique. Malheureusement le pauvre homme est atteint d'une crise cardiaque mais avant de succomber implore Jan de retrouver son fils à Paris et de lui donner une somme d'argent contenue dans une enveloppe.
Malheureusement ce jeune fils a trahi la Cagoule, cette fameuse organisation d'extrême-droite. Et le Comité Secret d'Action Révolutionnaire (son véritable nom) est aussi à la recherche de ce fameux Paul Rémond.
Superbe histoire située en 1935 qui a pour cadre un magnifique Paris tantôt pluvieux, tantôt enneigé. C'est superbe !
A la fin de l'album Jan reprend le train pour Berlin. Malheureusement cette histoire "Ritorno a Berlino" sortie en Italie en 1992 n'a jamais été éditée en France. De même que l'épilogue de ce retour publié lui en 1997 et qui a pour titre "Siemensstrasse 66".
Qui relévera le gant ?
Jan Karta a dû quitter l'Allemagne à cause des chemises brunes. Il cherche refuge en Italie avant de partir en Amérique. Mais en Italie sévissent aussi les chemises noires, ce qui n'est pas beaucoup mieux.
Jan se voit confier par une vieille amie de son père une mission délicate : espionner sa future belle-fille pour savoir si elle en veut à l'argent de la famille ou si c'est un mariage d'amour.
Jan va s'acquitter de sa mission et devra quitter l'Italie où il n'est pas meiux vu qu'en Allemagne.
L'enquête la plus humaine et la moins politique de Karta. On y sent sa sensibilité. Pour autant cet album est un peu en retrait par rapport aux précédents.
Der Sturm peut se traduire par "tempête" et c'est bien d'une tempête dont il s'agit.
Nous sommes le 27 janvier au soir et un homme mourant frappe à la porte de Jan Karta et s'effondre. Avant de mourir il a le temps de prononcer une phrase énigmatique :"le Hollandais, c'est le Hollandais ..." Les ennuis de notre détective privé ne font que commencer.
A cette date, le maréchal président von Hindenburg n'a pas encore nommé Hitler chancelier. Le vieil homme le déteste et le surnomme "le caporal bohémien". Mais le parti nazi est le plus puissant du Reichstag et les SA font la loi dans les rues allemandes.
Manipulé, vieilli et malade Hidenburg nomme toutefois Hitler au poste de chancelier le 30 janvier. Mais Hitler ne peut pas gouverner comme il l'entend. Socialistes ett communistes lui mènent la vie dure au parlement puisque les deux groupes confondus ont davantage de députés que les nazis.
Hitler arrache à Hidenburg la dissolution du parlement. De nouvelles élections sont prévues pour début mars. Mais là encore la victoire nazie reste aléatoire.
A moins qu'un événement ne précipite les choses. Cet événnement sera l'incendie du Reichstag dans la nuit du 27 février.
Hitler met l'attentat sur le dos des communistes et fait arrêter le lendemain plus de 4.000 militants. Mais malgré cela si les nazis remportent les élections, ils n'ont toujours pas la majorité absolue.
Ce n'est que le 23 mars que le Reichstag vote les pleins pouvoirs à Hitler, grâce à l'appui du DNVP petit parti de droite qui n'avait obtenu que 8% des suffrages. Théoriquement ces pleins pouvoirs ont eu une durée de 4 ans mais on connaît la suite ...
3 jours plus tôt le premier camp de concentration à Dachau était ouvert. L'enfer vient de s'inviter en Allemagne et bientôt en Europe. Par son aspect pyschologique l'incendie du Recihstag a eu un rôle sinon déterminant au moins très important.
Reste à savoir si ce n'était pas une manipulation pure et simple des nazis.
C'est cette histoire qui nous est contée dans ce magnifique album.
Nous sommes en 1925 en Allemagne. Si la république de Weimar n'est pas encore agonisante, du moins elle est mal en point. C'est dans ce contexte qu'une jeune femme vient trouver Jan Karta, détective privé, et lui demande de prouver que son mari a des liaisons extra-conjugales.
Le privé s'exécute mais au lieu d'une maîtresse, il surprend le mari industriel dans les bras de son jeune amant. Professionnel jusqu'au bout des ongles, Jan remet les clichés à la femme trompée.
Quelle n'est pas sa surprise de découvrir quelques jours plus tard les photos s'étaler à la une du journal. Ne pouvant supporter le scandale, l'industriel se suicide.
Jan décide d'en avoir le coeur net et va demander des explications à l'épouse devenue veuve. Seul petit problème il apprend du coup que le défunt n'a jamais été marié...
Courte mais forte série italienne qui retrace dans ces années chaotiques la lente montée inexorable dui nazisme et plus généralement de l'extrême-droite en Europe. Le héros, Jan Karta, est un personnage désabusé mais droit. Il est aussi attachant que cette série trop rare.