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Perdu dans une guerre d’Algérie qui n’est pas la sienne, Messonnier aimerait passer moins de temps à combattre qu’à conter fleurette à une jolie fille du pays. Est-ce la raison de sa mystérieuse disparition ? A-t-il fini par déserter pour retrouver sa belle, ou plus simplement pour échapper aux horreurs quotidiennes commises au nom de la patrie ?
Azrayen’ raconte l’histoire de la guerre menée par la France dans sa colonie africaine, à travers le regard d’un soldat qui rêvait d’un autre avenir. Frank Giroud s’inspire de sa propre histoire familiale pour dépeindre avec crédibilité la réalité du conflit pour les différentes parties prenantes, avec pour parti pris un ancrage dans la réalité du terrain. Aux dessins, Christian Lax dépeint avec classe des paysages d’une grande beauté, dont les couleurs feutrées parviennent par instants à faire oublier la guerre, ses exécutants et leurs exactions.
Il en résulte un parfait équilibre entre réalisme pur et inspiration artistique. Ce tour de force se traduit par des planches qui donnèrent, au moment de leur réalisation, une envergure supplémentaire à leur créateur.
BD découverte sur le tard qui n'existe plus qu'en intégrale de 122pages qui montre les limites d'un scénario parfois pas trop réaliste et qui traine en longueur. Pourtant, c'est Frank Giroud!
Il y a un parti-pris de concentrer l'histoire de la guerre d'Algérie sur "la petite histoire" en ne parlant que de cette petite partie de la Kabylie. Je respecte. Mais peut-être que sur le volet historique introduire un "chapitre" exposant la peur des conscrits qui n'avaient pas demandé à être là aurait pu être envisagé.
Je n'ai donc pas trop accroché à ce scénario peu réaliste même s'il y a parfois de la profondeur dans les personnages, gâchée par des étonnements comme le revirement de mode de pensée de cette femme qui, tout d'un coup, a un "insight" et décide de redevenir une Kabyle. Hummm...
Le dessin, très correct sans être époustouflant sauve l'album.
En pleine guerre d’Algérie durant l’hiver 1957, un groupe de militaires part à la recherche d’une section de 22 hommes disparue dans une région montagneuse de Kabylie. On est en pleine période où le conflit entre l’Etat français et les groupes armés du FLN semble s’enliser inexorablement.
Je n’ai pas beaucoup aimé la forme prise par cette histoire alambiquée. On se perd dans les lieux, on confond les personnages… Bref, la lecture n’est pas des plus agréable. Le trait du dessin n’est pas également celui que je préfère malgré le réalisme. Tout est’ il à jeter alors ?Certainement pas ! En effet, j’ai découvert véritablement une partie de l’histoire de France que l’on a jamais appris à l’Ecole et pour cause…
Au-delà de cet aspect, cette BD permet de plonger dans de magnifiques paysages de Kabylie et de découvrir son peuple. Rien que pour cela, la lecture de cette BD mérite le détour. Par ailleurs, je trouve que le final est très bien réussi et que cela donne un véritable sens à cette histoire. L’auteur Frank Giroud fait une formidable démonstration de la bêtise humaine tout en évitant le manichéisme.
Azrayen est un surnom donné par des villageois kabyles qui signifie « le diable ». C’est une œuvre magistrale dans la prestigieuse collection « Aire Libre ». Il y a un formidable travail d’historien à partir d’archives et de photos. Ce travail de mémoire était nécessaire pour mieux appréhender le conflit algérien.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
La sale guerre d'Algérie
En 1957, la guerre d’Algérie bat son plein. L’armée française et les indépendantistes algériens s’affrontent durement. Et au cœur de la Kabylie, une section française a disparu sans laisser de trace. Ce groupe est dirigé par Messonier. Un marginal que les arabes appellent "Azrayen’" (l’ange de la mort). L’état-major français exige qu’on retrouve cet homme et sa section.
Sur les traces de Messonier, un groupe de recherche mène l’enquête dans les villages locaux auprès des autochtones. On suit alors cette section et on observe cette guerre livrée sans concession. Rien n’est tu dans cette histoire : les arrestations punitives, les dommages collatéraux, les tortures ou interrogatoires "musclés", les exactions. Pourtant, les auteurs n’accablent jamais les personnages. Qu’il s’agisse de maquisards sans pitié, d’appelés lâches ou courageux, de sous-officier cruel, ou pied-noir rongé par la rancœur, Franck Giroux tente de les comprendre. Jamais l’auteur n’accuse un camp ou l’autre, mais c’est le sens de la guerre qui est ici largement et logiquement remis en cause.
Au dessin, Christian Lax livre encore un résultat délicat et sensible. Le trait et la mise en couleur soulignent l’intensité dramatique des situations et mettent en valeur les paysages rocailleux et arides de Kabylie.
Une belle BD pour laquelle les auteurs ont reçu le prix de la critique d’Angoulême en 1999 ! (et oui c’est vieux,… mais c’est bien !)
http://bdsulli.wordpress.com/
Azrayen, ou l'ange des ténébres, nous fait vivre l'aventure d'une section militaire française en pleine guerre d'Algérie à la recherche de militaires disparus....
Magnifiques dessins, scénario trés intéressant sur le quotidien de cette guerre, peu habituel au niveau du monde de la BD. Encore du trés bon chez Aire Libre et de la part du duo Lax-Giroud.
Un must
Toujours à la recherche de Messonier, la division de l'armée française du capitaine valera, entre attentats des algériens, et suspicions gratuites découvrent à quel point la guerre est absurde et les hommes sont faibles.
Même si cette 2eme partie est plus dans l'action de la guerre d'algérie, on sent bien, surtout à la fin, que l'aspect humain n'est pas oublié. Evidemment, ce qui est decrit dans cette suite n'appaorte pas grand chose à une histoire qui s'avere être finalement un fait divers ultra rationnel. Le charme opère quand même.
Pendant la guerre d'Algerie, un capitaine et son petit regiment sont priés de retrouver Messonier et son groupe, disparus mysterieusement. Cela leur fera decouvrir un champ de bataille incompréhensible réparti sur tout un pays, avec le passé et les légendes qui y sont encore bien vivaces.
Giroud sait décrire un pays ravagé par une guerre qui ne veut rien dire. Sans trop de partie pris, il montre comment , à violence gratuite contre terrosrisme, rien n'est possible. Le message pourrait également être aussi que les hommes, completement perdus, n'étaient plus vraiment des hommes, et que, dans cette ménagerie, ceux qui l'étaient restés étaient suspects. Une belle bd typiquement "aire libre", sublimée par les couleurs de lax.
Kabylie, 1957. Le lieutenant Messonier et sa section ont disparu depuis bientôt
un mois. Désertion? enlèvement? attaque des fellagas? retournement de
veste? rebellion? Valera et ses hommes sont chargés de retrouver les
disparus et de faire la lumière sur cette histoire.
L'histoire que Franck Giroud nous sert ici n'est en fait qu'un prétexte pour se
replonger dans les régions montagneuses de l'Algérie en guerre, où son père
a combattu étant jeune. Solidement documenté (Giroud est par exemple allé
sur place interroger d'anciens fellagahs), le récit n'en est que plus fort. On en
retiendra le caractère trempé des différents personnages, l'intensité
dramatique habilement mise en place, la très forte véracité des dialogues, et
surtout la volonté de montrer tous les apsects de la guerre d'Algérie dans
cette région de Kabylie dans un soucis évident d'objectivité, sans poser aucun
jugement de valeur sur personne. Et c'est très réussit.
La force d'Azrayen vient aussi en grande partie de la patte de Lax qui, à
travers un très beau sepia magnifié par des touches de lumières habiles, nous
sert de superbes compositions fourmillant de détails. On passe ainsi de
vertigineuses vues panoramiques à d'autres toutes en longueur, de plans
d'ensemble géniaux à des gros plans qui se fixent sur une action, un
personnage, un visage, le tout laissant une impression de parfaite symétrie,
avec des cadrages habiles et audacieux. Le trait est brisé, hérissé, aussi
chaotique que les décors dépeinds, avec des lignes allongées, exagérées, qui
donnent du mouvement à l'ensemble. Il faut aussi noter l'importance des
premiers et des arrières plans où toute la vie de la Kabylie est mise en scène
; des images rarement au centre de l'action mais qui amènent une ambiance,
des impressions, comme s'il s'agissait des décors naturels du pays.
C'est cette association du trait dur et expressif de Lax et du scénario au plus
proche de la réalité de Giroud qui donne à Azrayen cette envergure, cette
qualité, cette sensation qu'on vient de lire une très grande BD. Et ce n'est pas
qu'une sensation, heureusement.
Si le scénario d’Azrayen’ n’a rien d’extraordinaire, le dessin et l’ambiance nous plongent au milieu de l’Algérie en pleine guerre de décolonisation. Si ce récit nous fait découvrir la réalité de cette guerre (barbarie, torture, embuscades, prisonniers, orphelins, ...), il nous fera surtout découvrir sa stupidité et son absurdité grâce à une fin terrible qui fait réfléchir et nous laisse une sensation de dégoût!
Lax et Giroud ont ici le mérite de nous plonger avec beaucoup de réalisme (à la limite du reportage) dans le quotidien de cette sale guerre que beaucoup trop de gens ont oublié ou ne connaissent même pas ... et quand on parle aujourd’hui de l’Algérie aux petits français ils crient tous en cœur “Allez Zizou” ...
Une intégrale à ne pas rater.
Beaux dessins et surtout ce qui m'a plu c'est que ça ne part pas dans de grands explications historiques sur le pourquoi du comment de la guerre d'Algérie.
Ca montre le conflit dans son quotidien, comment la population et les soldats ont pu la vivre. Il n'y a pas des bons ou des méchants, chaque personnage est rempli de contradictions et a ses motivations propres. Ils sont tout simplement humains.
La fin est vraiment "terrible" et d'une grande tristesse.
Une très bonne BD réaliste qui fait cogiter.