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Plutôt que la tempête, c'est plutôt le chaud et le froid que font souffler Dillon et Ennis au fil des fascicules 20, 21 et 22 de "Preacher"… rattrapant quand même un peu la désastreuse impression laissé par le passage à vide qui a précédé. Si "l'histoire" de "Preacher" est à nouveau intéressante, c'est qu'Ennis met au centre de son récit les jeux de pouvoir au sein de l'organisation du Graal, renversant ainsi l'opinion que nous pouvions nous faire de Herr Stark, et redistribuant donc les cartes entre les personnages. De plus, en reliant le Graal à l'arbre généalogique de Custer, en faisant écho au terrible personnage de "grand-mère", Ennis rassemblent joliment les fils de sa saga.Tout ceci constituerait un bon motif de renouveler notre confiance en "Preacher", s'il n'y avait toujours ces "scories" : la redoutable naïveté fleur bleue des relations entre Custer et Tulip (des pages à mourir d'ennui…), les excès plus très drôles à la longue de sadisme (la torture au fusil à pompe de Cass), et le vieux fond "pro-américain" (curieux quand même de la part d'auteurs venant de Grande-Bretagne) allié ici à des piques anti-françaises assez peu inspirées.
... Curieusement, le paroxysme de violence annoncé à la fin du tome précédent n'a absolument pas lieu, ce qui fait qu'on a l'impression d'une baudruche se dégonflant piteusement : il ne s'agissait donc que de l'un de ses maudits cliffhangers destiné à appâter le chaland... Rage, rage ! La suite des aventures du Révérend Custer, qui passe quand même beaucoup de temps à dire à sa fiancée qu'il l'aime (bâillements !) a tendance cette fois à nous laisser assez indifférents, même si la situation de notre vampire préféré dans les griffes du Graal ne manque pas de saveur. Bref, on tourne les pages avec pas mal de nonchalance, en attendant qu'il se passe vraiment quelque chose. Et si "Preacher" était déjà en train de tourner en eau de boudin ? On pouvait encore savourer le grand n'importe quoi de son scénario grâce à l'énergie méchante qui se dégageait, mais cette fois, le mauvais esprit se réduit à un "French Bashing" de circonstance, assez pitoyable. On attend que la série se redresse dans le prochain tome, sinon la suite, ce sera sans nous !
On assiste dans le onzième chapitre de "Preacher" à un véritable tournant, pris par le scénariste Garth Ennis, qui transformera cette série BD en objet culte... et ce pour de mauvaises raisons plutôt que de bonnes : le changement de comportement de Jesse Custer, le révérend, est véritablement brutal, puisque tous ses doutes existentiels (assez justifiés quand on est possédé par une entité maléfique, quand même…), toute sa mélancolie, tout ce qui en faisait un personnage attachant et mystérieux disparaissent… Et Ennis nous laisse avec un Custer beaucoup plus unidimensionnel, plutôt heureux de vivre (en particulier avec la reprise de son histoire d'amour) et cherchant la bagarre, si possible en état d'ébriété, comme simple moyen de divertissement. Autour de lui, le monde tout entier semble s'être enfoncé d'un seul coup dans un délire affreusement malsain de dégénérescence, de violence lubrique et de sexualité malade, et Ennis et Dillon accumulent sans vergogne les scènes choquantes, voire même pénibles. Si l'on peit sourire à l'exposé de la thèse que les fans de Charlie Chaplin sont des crétins parce qu'ils devraient plutôt vénérer Laurel et Hardy, si les invectives du groupe punk écossais durant son concert sont elles vraiment drôles, on n'est plus très sûr que supplicier un chat en le noyant dans la cuvette des WCs ou représenter un personnage particulièrement abject lécher des excréments sur son poing après ce qu'on imagine avoir été un fist fucking brutal soit encore du domaine de l'humour. Heureusement, Ennis corrige le tir et réintroduit dans "Preacher" un rythme de thriller haletant, nos héros étant cette fois poursuivis par une sorte de multinationale religieuse aux aspirations apocalyptiques, ce qui fait qu'on dévore quand même ces 74 pages à un rythme effréné. Mais qu'on n'est pas forcément très fier de soi en refermant ce livre.
Terrible redescente après le plaisir procuré par les épisodes précédents de "Preacher" (compilés dans "Une Famille d'enfer") : la conclusion de la confrontation de Custer avec sa terrible famille est une déception complète, entre l'apparition d'un Deus Ex Machina - littéral - sacrifiant de manière ridicule (pas de second degré pourtant) aux stéréotypes religieux les plus ringards, et un règlement de compte final à coups de poings pour le moins décalé et trivial par rapport à ce que l'on pouvait attendre des "pouvoirs divins" que s'attribuait la terrible grand-mère. Bref, le scénario de ces deux épisodes apparaît complèment bâclé, et ce d'autant que - comme c'est malheureusement la règle dans la série -, aucune explication ne nous est donnée quant aux aspects disons surnaturels du récit : on passe à autre chose, et basta ! Bref, c'est un peu facile... Le livre se conclut curieusement par un troisième épisode - sorti de la chronologie initiale de la publication US - qui se penche sur un récit d'un épisode de la Guerre du Vietnam mettant en scène le père de Custer : ce n'est pas que cela soit mauvais, c'est juste sans rapport aucun avec la série et cela nous laisse donc largement indifférents. Et cela nous permet de confirmer malheureusement un laisser aller croissant du dessin, qui ne laisse rien présager de bon pour la suite.
"Une Famille d'Enfer", regroupant les fascicules 8, 9 et 10 de la série "Preacher" présente un progrès notable par rapport aux précédents épisodes : en resserrant l'action sur les relations terribles du Révérend Custer avec son atroce famille, Ennis nous offre 70 pages beaucoup plus cohérentes que les 150 qui ont précédé, et qui hésitaient par trop entre western, polar, fantastique, etc. Ici, on est dans la tradition bien malsaine du récit horrifique centré sur la culture White Trash du Deep South - un genre qui nous a quand même donné des œuvres aussi délicates que "Massacre à la Tronçonneuse" ou plus récemment "Blue Ruin", par exemple -, et du coup, on se régale parce que les excès de violence et de cruauté qui sont la marque de "Preacher" s'inscrivent parfaitement dans la logique implacable de cette famille de dégénérés vénérant autant le Bon Dieu que leurs armes. Formellement, on peut déplorer que le dessin de Dillon paraisse parfois un peu moins bon qu'au début de la série (un peu de relâchement) et que les couvertures de Fabry n'aient plus la même puissance, mais on est de toute façon emportés par l'urgence du récit. Un cliffhanger de la mort à la fin de l'épisode 10, et nous voilà séduits !
Encore un chef d'oeuvre de Garth Ennis qui avec la série des Preacher signe certainement sa série la plus réussie; drole a mourrir , violent a souhait cette serie raconte l'histoire d'un prêtre de son ex-petite amie et d'un vampire qui souhaitent retrouver pour lui demander de rendre des comptes car celui ci s'est enfui du paradis.
Bref Preacher est tout simplement la meilleure Bd que je n'ai jamais lu.