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C'est vrai que le premier tome de cette série est très léger au vu de son prix qui reste lourd. Bien sûr, on rétorquera que ce n'est qu'un tome introductif qui présente un peu les évènements qui se produiront sur tous les continents dans un futur sombre et apocalyptique. On se dit qu'après ça, qu'est ce que l'humanité peut subir de pire ?!
Bien entendu, cette vision du monde est intéressante mais peu crédible. Des séries comme Carmen Mc Callum ou Travis offrent une meilleure vision bien plus intelligente et en rapport avec certaine tendance plausible.
Le concept fait un peu penser aux histoires de Jodorowsky et le dessin à celui de Gimenez : cela ne vous rappelle rien ? La mercenaire-tueuse qui ne laisse rien sur son passage, que du sang et des tripes...
Malgré ce déchaînement de violence, j'avoue que la lecture a été agréable. Le graphisme soigné me plaît et il y a de l'audace dans la disposition des cases. Je serai par conséquent indulgent dans ma notation qui tient compte de l'ensemble de tous les paramètres que constitue cette série efficace.
YIU est un projet totalement atypique, à commencer par son titre unprononçable! Sorti il y a vingt ans chez l'éphémère éditeur Le téméraire, le projet très ambitieux prévoyait neuf tomes, avec les couvertures des trois premiers déjà réalisées (les deux premières ont été conservées, la troisième, remaniée en moins sexy, habille désormais le tome 4 de l'édition Soleil). Atypique de par sa longueur, sa pagination importante et surtout par le temps pris pour raconter les dernières heures du monde, l'Apocalypse du point de vue d'une assassin envoyée détruire la Bête afin de sauver son petit frère malade...
Le premier tome que j'avais acheté à l'époque m'avais subjugué par son découpage novateur me rappelant les dizaines de pages de cataclysme d'Akira... La place que seul les manga se permettent d'occuper, mais en grand format franco-belge! L'habillage du volume et le background général très poussé laissaient envisager une chronique dantesque et marquante. Lorsque l'éditeur a fermé, il a fallu attendre deux ans avant que le projet ne renaisse chez Soleil, réduit à sept tomes et une augmentation de pagination qui fait que le premier volume Soleil prolonge de plusieurs pages le tome original. Entre temps les auteurs avaient développé un superbe site web (à l'époque des Modems, les très nombreux dessins préparatoires étaient fascinants et ... longs à s'afficher!). Bref, un gros projet très construit et extrêmement ambitieux.
Malheureusement l'excellent dessinateur Jérôme Renéaume (depuis devenu game-designer) qui avait réalisé les deux premiers tomes a quitté le projet et laissé la place à Nicolas Guénet, très bon peintre-coloriste mais moins subtile dans son trait et un peu caricatural dans ses personnages bodybuildés et glabres à la mode Corben. Non que cet univers soit très subtile en effet, mais liée au changement de dessinateur, la continuation de l'histoire a pris la forme d'un combat un peu orgiaque visuellement bien que très beau et dantesque (on aime ou on n'aime pas mais la démesure de tout ce qui sort de ces pages fascine). On retrouve un peu de la surenchère d'un Olivier Ledroit sur Requiem dans YIU, et la BD de Soleil s'avère finalement moins malsaine que les chroniques du chevalier-vampire avec le recul...
Le projet jouit d'un background vraiment touffu et d'un travail préparatoire extrêmement important. Malgré les doubles pages finales de chaque album qui détaillent plus à fond certains personnages ou structure de cet univers décadent on sent l'envie des auteurs d'exploiter un maximum de leur matière, au risque de la surabondance. Car les pages de YIU sont chargées, très chargées. Mais le découpage résolument généreux avec ses doubles pages et ses cases successives très cinématographiques en zoom-dézoom qui illustrent l'action permettent d'orienter une lecture qui en met plein les yeux. YIU doit se lire d'une traite. D'abord car l'action se déroule en quelques heures seulement, mais surtout car cette BD est très cohérence dans le pourquoi de cette profusion. Même si c'est un peu fatiguant à la longue, cela nous fait ressentir l'urgence, l'orgie de violence inouïe qui est déployée contre la Bête et plus globalement le désespoir de ce monde en déliquescence.
Le design est extrême, pas loin du cyberpunk dans les éléments techno, influencé par Hellraiser et le monde d'Elric sur l'aspect religieux extrémiste avec force scarifications, piercing et contorsions des corps. Tous ça est gros, trash, comme ces flingues à 25 canons plus gros que leurs porteurs, mais tout cela illustre l'idée d'un aboutissement extrême du pire de l'histoire humaine. Ces aspects sont renforcés par les tics de Nicolas Guénet qui se trouvent digérés par l'atmosphère générale. Tout ceci vise à nous montrer qu'il n'y a rien à sauver de ce monde dont la destinée apocalyptique est finalement peut-être souhaitable. Sauf que...
L'équilibre est trouvé dans ces quelques moments de calme (aux couleurs plus bleutées quand les nombreuses séquences d'action sont dans les rouges) qui nous permettent de nous reposer les yeux et de faire respirer l'intrigue. Notamment les moments autour de Ji-A, le petit frère au corps aussi perdu que le monde dans lequel il grandit, soupçon d'innocence pour lequel YIU va tout donner. Vraiment touchant.
Les auteurs ne nous expliquent finalement pas grand chose du pourquoi de l'arrivée de la Bête. Le scénario, simple, est une fuite effrénée de violence. C'est finalement l'étrange agencement d'un monde très fouillé (que vous aurez sans doute envie de découvrir plus à fond dans la série dérivée Premières missions) avec une mise en scène cinématographique extrêmement visuelle qui donne corps à ce récit des dernières heures du monde. Épuisant comme un morceau de Métal, mais une BD que je vous recommande chaudement, pour la qualité du travail accompli, sa cohérence dans le temps et son originalité indéniable.
Lire sur le blog:
YIU est un projet totalement atypique, à commencer par son titre unprononçable! Sorti il y a vingt ans chez l'éphémère éditeur Le téméraire, le projet très ambitieux prévoyait neuf tomes, avec les couvertures des trois premiers déjà réalisées (les deux premières ont été conservées, la troisième, remaniée en moins sexy, habille désormais le tome 4 de l'édition Soleil). Atypique de par sa longueur, sa pagination importante et surtout par le temps pris pour raconter les dernières heures du monde, l'Apocalypse du point de vue d'une assassin envoyée détruire la Bête afin de sauver son petit frère malade...
Le premier tome que j'avais acheté à l'époque m'avais subjugué par son découpage novateur me rappelant les dizaines de pages de cataclysme d'Akira... La place que seul les manga se permettent d'occuper, mais en grand format franco-belge! L'habillage du volume et le background général très poussé laissaient envisager une chronique dantesque et marquante. Lorsque l'éditeur a fermé, il a fallu attendre deux ans avant que le projet ne renaisse chez Soleil, réduit à sept tomes et une augmentation de pagination qui fait que le premier volume Soleil prolonge de plusieurs pages le tome original. Entre temps les auteurs avaient développé un superbe site web (à l'époque des Modems, les très nombreux dessins préparatoires étaient fascinants et ... longs à s'afficher!). Bref, un gros projet très construit et extrêmement ambitieux.
Malheureusement l'excellent dessinateur Jérôme Renéaume (depuis devenu game-designer) qui avait réalisé les deux premiers tomes a quitté le projet et laissé la place à Nicolas Guénet, très bon peintre-coloriste mais moins subtile dans son trait et un peu caricatural dans ses personnages bodybuildés et glabres à la mode Corben. Non que cet univers soit très subtile en effet, mais liée au changement de dessinateur, la continuation de l'histoire a pris la forme d'un combat un peu orgiaque visuellement bien que très beau et dantesque (on aime ou on n'aime pas mais la démesure de tout ce qui sort de ces pages fascine). On retrouve un peu de la surenchère d'un Olivier Ledroit sur Requiem dans YIU, etla BD de Soleil s'avère finalement moins malsaine que les chroniques du chevalier-vampire avec le recul...
Le projet jouit d'un background vraiment touffu et d'un travail préparatoire extrêmement important. Malgré les doubles pages finales de chaque album qui détaillent plus à fond certains personnages ou structure de cet univers décadent on sent l'envie des auteurs d'exploiter un maximum de leur matière, au risque de la surabondance. Car les pages de YIU sont chargées, très chargées. Mais le découpage résolument généreux avec ses doubles pages et ses cases successives très cinématographiques en zoom-dézoom qui illustrent l'action permettent d'orienter une lecture qui en met plein les yeux. YIU doit se lire d'une traite. D'abord car l'action se déroule en quelques heures seulement, mais surtout car cette BD est très cohérence dans le pourquoi de cette profusion. Même si c'est un peu fatiguant à la longue, cela nous fait ressentir l'urgence, l'orgie de violence inouïe qui est déployée contre la Bête et plus globalement le désespoir de ce monde en déliquescence.
Le design est extrême, pas loin du cyberpunk dans les éléments techno, influencé par Hellraiser et le monde d'Elric sur l'aspect religieux extrémiste avec force scarifications, piercing et contorsions des corps. Tous ça est gros, trash, comme ces flingues à 25 canons plus gros que leurs porteurs, mais tout cela illustre l'idée d'un aboutissement extrême du pire de l'histoire humaine. Ces aspects sont renforcés par les tics de Nicolas Guénet qui se trouvent digérés par l'atmosphère générale. Tout ceci vise à nous montrer qu'il n'y a rien à sauver de ce monde dont la destinée apocalyptique est finalement peut-être souhaitable. Sauf que...
L'équilibre est trouvé dans ces quelques moments de calme (aux couleurs plus bleutées quand les nombreuses séquences d'action sont dans les rouges) qui nous permettent de nous reposer les yeux et de faire respirer l'intrigue. Notamment les moments autour de Ji-A, le petit frère au corps aussi perdu que le monde dans lequel il grandit, soupçon d'innocence pour lequel YIU va tout donner. Vraiment touchant.
Les auteurs ne nous expliquent finalement pas grand chose du pourquoi de l'arrivée de la Bête. Le scénario, simple, est une fuite effrénée de violence. C'est finalement l'étrange agencement d'un monde très fouillé (que vous aurez sans doute envie de découvrir plus à fond dans la série dérivée Premières missions) avec une mise en scène cinématographique extrêmement visuelle qui donne corps à ce récit des dernières heures du monde. Épuisant comme un morceau de Métal, mais une BD que je vous recommande chaudement, pour la qualité du travail accompli, sa cohérence dans le temps et son originalité indéniable.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/04/26/yiu
L'univers a beau etre riche, l'histoire de base religion-fin du monde en 7 tomes, c'est long et j'ai eu bcp de mal a rentrer dans cet univers alors que j'ai adoré 'Yiu Premières armes', comme quoi !!
bd originale car elle vous plonge dans son univers avec de grands et beaux dessins, peu de dialogue, mais une narration explicite et pas trop longue.
Un univers unique et attrayant.
Lu les trois premiers tomes.
Que dire de l'histoire ? Je n'y ai pas compris grand chose mais pas eu envie de comprendre.
Reste le dessin qui m'a attiré et qui est suffisamment attrayant pour que l'on aille jusqu'au bout.
Pas mal donc mais pas au point d'être en manque de la suite, mais j'y jetterai quand même un œil si je tombe dessus.
Une très très bonne BD.
L'héroïne est une véritable déesse de la mort, employée par le clergé comme tueuse a gage, dans un univers ou il reste peu d'espoir pour les masses.
Yiu accomplit à chaque album une NRM, c'est à dire une no return mission, le genre de mission surpayée, mais dont on n'est pas censé revenir...
Pour notre plus grand bonheur, il y aura plusieurs opus, car Yiu, elle, réussit à revenir en vie, même si parfois, c'est vraiment dans un sale état.
Un avis pour toute la série.
J'ai été époustouflé par la qualité graphique de la série, de ce côté là, ça tient du blockbuster hollywoodien. 6 albums qui dégueulent de sang avec un rouge dominant, du jamais vu.
Par contre coté scénario, on fait traîner en longueur une série qui aurait pu trouver un dénouement sur 2 albums (quelle maison d'édition déjà ?). Franchement décevant alors que les postulats de base s'avéraient fort intéressants, biz is biz.
Tout à fait d'accord avec 1Tox. L'histoire de Yiu est l'une des meilleures saga de la BD actuelle.
Pour reprendre l'expression de pierre999 j'ai également été "scotché" par l'univers riche, brutal et sans espoir de Yiu.
Mais contrairement à lui, ce fut pour moi dès le premier album
Bien que je ne sois pas fan des BD trash et violentes, loin de là, j'ai tout de suite été fasciné et attiré par cette oeuvre dont la violence et la fureur sont à mon avis sans égales dans l'univers de la BD. Paradoxalement son déchainement fatal finit par estomper la mort pour mettre en lumière la vie. Vraiment remarquable.
Ma note concerne l'ensemble de l'oeuvre, premières missons inclues.
Personnellement ma meilleur BD. Un graphisme magnifique et d'une fluidité inégalable ,le personnage va a 100 a l'heure en permanence . Une intrigue innocente au milieu d'un univers tellement cruel (retranscrit a la perfection) ;et récemment une fin prédite et pourtant imprévisible ^^
Pour moi un chef d'oeuvre parmi les BD d'action-SF
Tout à fait d’accord avec « petitboulet » !! Je cote à 9/10 pour faire monter la moyenne, car il faut « être capable » de comprendre cette BD (Je ne suis pas snob ni payé pour !!), mais ma cote réelle serai de 8/10. Même si je constate que ce n’est pas la « coutume » de faire ce genre de remarque sur les « Avis » de BDGest, j’estime qu’il ne faut pas rester dans un carcan qui mène tout droit à l’élitisme et même à la création d’une « caste » de gens qui « peuvent parler » sur BDGest…Voir le Forum et ses contraintes : faut être vachement courageux pour OSER y « parler »…Bref, mon avis : j’ai commencé par lire la série des « Premières Missions » : T1. : « oh non ! Trop trash ! Je vais rendre la série à mon libraire (et oui, il laisse cette possibilité, lui..) ». T2. : « ah, ben, bon, les dessins, couleurs…Scénario curieux… » T3. : « Toujours aussi trash, mais que va t-il se passer au T4. ?? ». T4. : « ah ben mon vieux, cela semble tjs la même chose mais j’aimerais vraiment voir quid au Tome 5…Et le dessin !! Et le scénario !! Ce qui semble simple est en fait complexe ! ». Et enfin : « et le T6. , pas encore paru ?? Et SI, vite chez mon libraire !! Il n’est pas question de lui rendre cet achat !! »
Bref (si j’ose dire) : cette série parallèle à fini par me scotcher de chez scotcher ! C’est vrai que d’album en album le mécanisme est tjs le même…MAIS….MAIS on fini par être « accro » et à vouloir voir vite, vite le prochain tome ! Moi qui voulait tout « bazarder »…,moi qui ne suis pas très BD trash (oui, je sais encore ce mot peut-être mal aurtaugraffié ?, mais je n’en trouve pas d’autre à ces lignes now) j’ai fini par adorer cette série…ET…ET…lorsque j’ai acheté la série « normale »….Là j’ai vraiment craqué et je n’ai qu’un mot : SUPERBE mais Hélas IGNORée !! Quand je vois le succès de certaines séries qui, même si les goûts et les couleurs etc…air connu mais IDIOT, ne viennent pas à la cheville de cette saga…Pas de délation…
Nous avons ici la création d’un monde qui pourrait bien devenir réel (voir la nouvelle série de Delcourt tirée de l’essai d’Attali…En 3 tomes…Un peu court à mon avis), d’une violence inouïe et qui peut rebuter (Mais VLAD…-et d’autres séries - Dans un autre registre - ce n’est pas triste non plus…), avec un dessin qui percute « à mort » et un scénario qui évolue « lentement mais sûrement » et qui ne bénéficie pas d’un support indécent (Empire USA) mérite vraiment mieux…Je suis tellement scotché que je n’arrive plus à « qualifier » cette série, sauf que je dirais : achetez bonnes gens, accrochez vous, vous aimerez !! Mais faites comme moi : commencez par « Premières Missions » (dur dur mais…), puis la série « normale » : et là, vous…A vous de voir… !!!
Bon soyons clair, pour moi le seul interet de la bd est sans conteste l univers et la qualité graphique des dessins de reneaume et guenet! quel dommage que le premier tome soit aussi creux, car disons le bien, il n y a dans ce tome aucun scenar, et les dialogues sont inexistants, cela ne donne pas envie de lire la suite,donc pas tres bien joué de la part de tehy.
ceci est un avis global sur la seire plutot que sur le tome 1 precisement:)
bon, ça fait pas mal de temps que j'entends des trucs négatifs sur yiu (prétention, scenario bancal...), ou alors le silence radio total.
on va commencer par les points négatifs: oui, le tome 1 est particulièrement frustrant car il s'agit plus d'un prologue, et que l'histoire ne demarre vraiment qu'au tome 2. oui, l'histoire évolue lentement, ce qui n'est pas habituel pour une série d'action.
mais: -l'univers de yiu est particulièrement dense (ambitieux plutot que prétentieux à mon sens), et un plongeon dans l'histoire sans la moindre idée du monde qui entoure yiu et les autres protagonistes de cette série empècherait l'immersion dans ce monde complexe et la compréhension de ses codes spécifiques.
- de plus, yiu elle même est un personnage complexe et torturé, d'abord froide et hiératique, puis montrant une grandeur d'âme inattendue, avant de réveler une rage et un dégout de la vie incroyables. sa ressemblance avec lara croft est selon les auteurs une coincidence. je trouve pour ma part qu'il s'agit d'une coincidence qui tombe a pic, car lorsque yiu montre son humanité,(que son regard trahit la seule fois ou elle retire les lunettes qui ont amene la polemique), le contraste avec la fille- fantasme (mais enveloppe vide de toute humanite) des jeux vidéos apparait comme flagrant. yiu a une âme et des sentiments, elle est vivante.
les auteurs font donc la part belle aux conflits interieurs qui la troublent, et c'est pour cela que le scenario adopte un rythme plutot lent,(et non pas pour faire payer le lecteur, comme je l'ai déjà entendu) ceci afin de s'impregner a fond de l'athmosphère malsaine de cet univers religieux.
avec yiu, on entre dans un monde ou les repères ont été changés radicalement, où la religion, qui se veut créatrice d'ordre, a basculé dans le fanatisme hystérique grand public, à coups de shows dans les stades, d'adoration d'idoles et de réglements de comptes au sniper. un monde où toutes les religions sont rassemblées dans une tour de babel de l'adoration, la Forteresse Oeucumenique, qui ne s'est pas encore embrasée grâce (a cause de?) à ses gardiens mécaniques, les andromorphes. un monde ou la souffrance est banalisée,où elle devient le lot quotidien des moutons qui constituent le peuple (le mode de communication, des cables avec une sorte d'hameçon au bout qui vient se ficher dans la peau, a tel point que les standardistes sont couturées de cicatrices/stygmates,en est un bon exemple).
tout cela est peu propice a l'espoir, d'autant plus que la venue de l'antéchrist annonce la fin du monde. la facon dont yiu se bat, est a elle seule éloquente. cette femme n'attend plus rien de la vie, le dernier lien qui la rattache a la vie est son petit frère.
voila, j'aime yiupour tout ca, sans parler du dessin de renéaume, puis de guenet, dessin aussi baroque et démesuré que ce monde étrange, violent et crépusculaire.