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Est-il possible à 44 ans de retomber dans les travers de l’adolescence ? Ressentir tant d’émotion à la lecture d’un auteur, d’un poète, ou à l’écoute d’un chanteur-compositeur, qu’on souhaiterait le fréquenter personnellement et devenir un ami proche ? Ce transport est-il une chance, un leurre, une pitoyable régression, ou tout cela à la fois ?
Quelle que soit la réponse, je partage avec vous mon coup de foudre pour les deux seuls romans graphiques que j’ai pu lire du sensible et subtil Thierry Murat. Ils m’ont remué les tripes. Ils m’ont fait réfléchir. Ensorcelée.
Il s’agit de son album récent « Etunwan-Celui-qui-regarde » (Futuropolis, 2016) et d’une œuvre plus ancienne « Les larmes de l’assassin » (Futuropolis, 2011). Les deux sont dessinés dans un style graphique reconnaissable par ses tons ocres, ses ombres à l’encre de chine, jouant à la perfection du clair-obscur. Les récits nous captivent par le truchement du journal intime ou du carnet de voyage/expédition.
« Les larmes de l’assassin » conte les souvenirs d’un enfant de Patagonie. Vivant comme un sauvageon dans l’endroit le plus au sud de cette région du Chili, battue par les vents, vaste et caillouteuse, Paolo doit cohabiter avec l’assassin de ses propres parents. Puis un jour, arrive un nouvel étranger, qui lui aussi décide de s’installer sur ces terres reculées...
Une rencontre improbable entre un enfant, un assassin et un poète, toute en subtilité. Un très beau texte et des images de paysages désertiques sublimes. Et malgré tout cela, je crois que ce qui m'a le plus touchée dans cette histoire, ce sont les silences, les non dits.
Histoire sordide : un assassin se pointe dans une maison isolée et, pour être tranquille car il est pourchassé par toutes les polices imaginables, il zigouille les occupants. Sauf un enfant...
Une relation ambiguë se noue entre cet enfant et son parricide. Relation qui semble mise en danger par l'arrivée d'un étranger que l'assassin accepte sans le suriner.
La mise en images de ce roman ne m'a pas accroché. Je trouve le texte assez plat et un peu redondant avec les images. Le talent aurait sans doute été de faire le même album sans paroles.
Les traits et les couleurs sont bien adaptés à l'histoire (beaux dessins monochromes). Par contre, je ne comprends pas ce choix de caractères presque typographiques pour le lettrage.
En résumé, une bonne histoire, sans doute, mais qui me laisse un peu sur ma faim. Et je n'ai même pas eu envie de lire le roman. J'ai préféré imaginer ce que Murat ne nous a pas dit et qui doit quand même être dans le roman...