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Les derniers avis postés sur les albums de la série

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    Pulp_Sirius Le 11/06/2024 à 01:14:28

    == Avis pour les trois tomes ==

    Ambiance bien lugubre. Monstres repoussants. Hallucinations débridées. Imagination fertile. On est réellement dans l'univers de Burns.

    Si les deux premiers tomes s'avèrent excellents et nous présentent deux univers totalement distincts qui évoluent en parallèle et dont nous ne connaissons pas trop les tenants et aboutissants (même si on s'en doute un peu), le troisième tome déçoit par sa résolution. Finalement, ce n'était que ça? Au lieu de nous offrir une véritable histoire de science-fiction, Burns ne fait finalement que nous sortir une métaphore d'un événement de la vie de notre héros.

    C'est souvent le problème des histoires de Burns, d'ailleurs. La fin est trop souvent décevante. Dommage. Le potentiel était énorme.

    minot Le 29/11/2017 à 15:14:51

    Une trilogie bizarroïde bien chtarbée. Un univers cauchemardesque, des monstres repoussants, des personnages en proie au doute et mal dans leur peau ... la lecture a de quoi désarçonner et mettre à certains moments mal à l'aise. Charles Burns fait une nouvelle fois très fort, avec une histoire dérangeante à souhait et un dessin faussement apaisant, servi par une très belle colorisation qui le met parfaitement en valeur.

    fantaisiebleu Le 22/09/2015 à 22:48:38

    un voyage en bd,
    un univers proche lointain, un trait, une ligne...
    ce triptyque restera près de mes yeux dans ma bibliothèque, j'ai hâte
    qu'un peu de temps passe pour m'y replonger.

    pokespagne Le 06/01/2015 à 19:55:42

    Sans retrouver la puissance d'envoûtement de "Toxic", "Calavera" transcende l'horreur facile (?) et oppressante de "la Ruche" et permet à Burns de clore sa trilogie en beauté, tout en apportant à ses lecteurs les plus rationnels (les pauvres...) quelques éléments de réponse aux nombreuses questions qu'avaient fait naître les deux premiers tomes. En centrant son récit sur l'évolution de la vie - amoureuse principalement, mais pas que... - de Doug, son héros, que l'on voit peu à peu abandonner les audaces de son adolescence pour se résigner à la "médiocrité" adulte, Burns fait mouche : on comprend alors que tous les traumas recyclés symboliquement par l'imaginaire de Doug sont les plus communs du monde... Pire, qu'ils sont les nôtres, qu'ils illustrent symboliquement (je pense á ces scènes troublantes où un Doug "simplifié" et sous influence Hergé tente de se débattre au milieu de représentations obsédantes de ses échecs) notre culpabilité vis à vis de tous ceux que nous n'avons pas pu sauver, ni même souvent aimer convenablement. Le but de la trilogie apparaît alors dans toute sa superbe honnêteté : nous faire jeter le masque sur nos propres prétentions artistiques, créatrices, voire même simplement humaines, pour accepter notre insignifiance et notre lâcheté. Au final, rien ne sert de se rêver en Tintin exilé dans un univers extra-terrestre absurde et cruel, si nous ne réussissons même pas à être le héros de notre vie toute simple. Moins impressionnant formellement que "Black Hole" (la couleur, qui est un élément nouveau chez Burns, est sans doute moins forte que le noir et blanc tranchant), voici néanmoins un livre puissant, qui transcende les malaise de l'adolescence (et de la post-adolescence !) pour nous parler de nos difficultés à être tout simplement adultes.

    pokespagne Le 26/03/2013 à 22:01:28

    Avec "Toxic", Charles Burns avait frappé tellement fort que notre expectative par rapport à ce deuxième tome est forcément irréaliste. Et de fait, si on retrouve le même concept que dans le premier livre, avec une interpénétration de scènes du monde réel - différentes étapes du passé du héros - et de cet inquiétant monde "toxique" dans lequel un ersatz cartoonesque du héros semble plus ou moins prisonnier, les narrations se complétant et se contredisant de manière particulièrement habile pour construire une sorte de puzzle virtuel passionnant, on est d'abord un peu désarçonné par le manque de continuité avec "Toxic". Finalement, il faut se ré-acclimater au monde de Charles Burns, et cela demande quelques pages, et puis, peu à peu, on décolle à nouveau, ou plutôt on se laisse engloutir par les énigmes nombreuses - plus psychologiques / psychanalytiques que policières, soyons clairs - du récit, jusqu'à la fin, qui survient trop vite, qui frustre forcément. Il va maintenant falloir attendre pour la suite... Dommage... Mais Charles Burns porte ici la BD onirique à un niveau de fascination rarement atteint jusqu'alors, et c'est bien tout ce qui importe !

    excessif Le 03/01/2011 à 12:38:15

    Charles Burns nous avait littéralement envoûtés avec son incroyable "Black Hole", mais à lire "Toxic", qui semble débuter une nouvelle série encore plus... euh toxique, justement, il semble que son inspiration ne soit pas tarie, au contraire : les 54 pages de ce (trop) court album - en couleurs, cette fois - offrent une nouvelle expérience extrême, et évidemment profondément déroutante, voire dérangeante, sans jamais tomber dans la facilité onirique qui plombe souvent ce genre de "trip" halluciné. Ici, entre les références pertinentes - et superbes - (Hergé et William Burroughs fournissent les univers de référence) et la manière parfaite dont Burns capture le mal être adolescent comme le vertige de la création artistique comme exutoire à la souffrance intime, Burns frappe terriblement fort, chaque image, chaque page étant un prodige de construction esthétique et intellectuelle. Attention, pur chef d'oeuvre !