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== Avis pour le 1er cycle, c.-à-d. les tomes 1 à 3 ==
(ATTENTION : Les rééditions colorisées par Dominique Thomas sont AFFREUSES! Non seulement tout est plus sombre, plus gris, plus morne, plus laid, les couleurs ont carrément été altérées pour être... plus sombres, plus grises, plus mornes, plus laides... Parfois, les affiches ou les voiles de couleur rouges ou bleues ou orange sont devenues grises et brunes! L'eau est rendue sombre. Les vêtements ont perdu de leurs couleurs. Par souci de réalisme, j'imagine? Mais c'est une catastrophe absolue!!! Je ne peux en aucun cas recommander les versions colorisées par Dominique Thomas, parce qu'elles ne rendent pas justice aux histoires de Frank Le Gall, même si les nouvelles couvertures qui reprennent le style du tome 13 sont très belles.)
Quant aux scénarios, ils sont très bons, quoique, par leur manque de linéarité, on a parfois l'impression d'en manquer des bouts. J'ai beaucoup aimé le vent de liberté et de poésie du premier tome, avec ce Poussin à la recherche de son oncle disparu. Mais j'aurais aimé avoir une conclusion à cette histoire. Peut-être plus tard? Le deuxième tome, j'ai aimé dans une moindre mesure. Novembre est un personnage surhumain (une manifestation du destin de Théodore en quelque sorte) qui fait presque bouffon de service selon moi, et le deuxième tome lui consacre non seulement beaucoup de temps, mais l'histoire ne m'a pas trop convaincu. Par contre, le troisième tome rehausse vraiment la barre. Quel thriller palpitant, même si la fin est en partie prévisible. La personnalité de Poussin change aussi beaucoup dans ce tome, comme si la vie l'avait amené à s'endurcir. Probablement le meilleur des trois premiers.
J'ai envie de lire la suite. Mais pas les rééditions.
Très déçu par cette série, sorte de synthèse ratée entre les aventures de Tintin et celles de Corto Maltese. Les dessins de Le Gall sont moches. il n'y a pas une case dans laquelle les proportions du corps humain soient un tantinet respectées : les têtes sont soit trop grosses, soit trop petites. Théodore poussin est aussi charismatique qu'un chrysanthème fané dans un cimetière. Même quand il sourit, il tire la gueule. Aucun des personnages n'est attachant. Les histoires sont verbeuse, interminables (un cycle de 6 tomes pour savoir qui est Novembre ???) ; les quêtes de Théodore m'ont laissé de marbre. Finalement, Théodore abandonne sa plantation de cocotiers avec la même impassibilité que j'ai ressenti à fermer la dernière page de la série.
Le seul tome réussit est le 7 (la Vallée des Roses).
Avis pour l’ensemble de la série : j’ai rarement lu une série qui soit aussi qualitative dans la durée ! Incroyable ! Nous en sommes à l’heure où j’écris à « Aro Satoe » et c’est encore du très haut niveau. Chapeau, car se renouveler autant, tout en gardant une cohérence d’ensemble, ça ne doit pas être évident.
Bel album même si dans ce cycle j'ai préféré les deux précédents. Le Gall continue de creuser son héros. J'ai adoré la traque dans cette forêt oppressante. Le seul bémol va aux couleurs que je trouve un peu fades.
Cet album introduit une série qui fait date dans la bande dessinée. Théodore Poussin est une saga tout à fait unique par le ton, les dialogues, le scénario et la conduite de la narration.
Le dessin quant à lui est d'une élégance rare parfaitement en adéquation avec son sujet.
Nous avons affaire à un monument du IXème Art.
Nous suivons les aventures maritimes de Théodore Poussin qui nous habitue progressivement à des escapades exotiques dans le monde entier. Les récits se situent dans la période riche d'Histoire de l'entre-deux-guerres.
Je ne suis pas amateur du graphisme "ligne claire"; cependant force est de constater une véritable maîtrise dans le scénario et dans la qualité des dialogues. Les personnages sont réellement fouillés et loin des stéréotypes habituels. Parfois, on baigne quand même dans un rocambolesque qui n'a pas vraiment sa place.
Je pense également que cette série aurait gagné en étant moins longue car les derniers tomes manquent sérieusement d'inspiration. Pour autant, la qualité et le plaisir de la lecture sont au rendez-vous pour une invitation agréable au voyage.
Le plus beau come-back depuis le retour de la Femme du boulanger. Le genre de chose improbable quand on vient de s’infliger les suites de Twin Peaks, Trainspotting et Tournez manège (8 ans déjà !)
Celui qui vous fait croire que votre ex, qui vous a largué il y a 20 ans va frapper à votre porte, là, dans deux minutes, et vous dire : Je suis désolée, tout est de ma faute. Regarde, je n’ai pas changé, mais je ne veux pas te déranger, je te laisse finir ton livre tranquillement…Je vais faire un peu de ménage sans faire de bruit, en attendant.
Le dernier voyage de L’Amok, à lire et à relire les yeux fermés.
Dans ce nouvel album, nous découvrons une autre face de Théodore Poussin. Celui-ci rumine sa vengeance depuis plusieurs mois et va engager une troupe de baroudeurs pour arriver à ses fins. Pour cela il lui faut de l’argent et il va trouver un stratagème qu’il ne dévoilera à ses amis qu’une fois arrivé sur l’île qu’il souhaite récupérer, du moins c’est ce que tout le monde pense.
Cet album sent l’aventure à plein nez. Monsieur Novembre, une fois de plus, est le personnage le plus complexe. Nous ne savons pas vraiment ce qu’il veut, ce qu’il pense et où il souhaite en venir. La fin de l’histoire laisse perplexe et je ne crois pas un instant que… (mais laissons le suspense en suspens pour ceux qui n’ont pas encore lu ce merveilleux 13ème tome).
Frank Le Gall nous offre une myriade de personnages qui viennent bonifier cette histoire servie par des dessins magnifiques. Que dire de plus ? Excepté que j’ai adoré. Le personnage et la série prennent une autre dimension. J’espère que l’auteur ne nous fera pas attendre de trop pour le prochain volume.
Un album très intéressant avec un Monsieur Novembre que j’ai trouvé absolument génial. Il devient un peu l’ombre protectrice de Théodore Poussin et s’aperçoit dès le début de l’histoire que l’arrivée de Chouchou va poser des problèmes et les attirer en masse. Ce tome contient aussi une surprise de taille que l’on ne saurait dévoiler aux futurs lecteurs. Un petit bémol, j'ai trouvé Théodore parfois un peu énervant quand Il ne sait sur quel pied danser. Mais bon… Quant au dessin de Franck Le Gall, c’est une remarquable réussite.
Le deuxième volume de cette histoire est beaucoup plus intéressant. La relation d’amour qui s’instaure entre Théodore et Chouchou est des plus sympathique et des plus romantique. L’histoire d’espionnage devient passionnante et l’action est enfin au rendez-vous.
Petite séance d’espionnage pour notre poussin et chouchou dans un album qui traîne sa lenteur comme un fardeau. Comme toujours je trouve le dessin très bon mais le scénario est un peu planplan. Ce qui n’ajoute rien à cet album c’est qu’il contient plusieurs pages uniquement avec des dialogues en surimpression d’une image unique et là on se dit que le père Le Gall s’est pas foulé. J’espère que la suite sera plus passionnante puisque l’histoire est en deux volumes.
Cet album me laisse perplexe. Je n’en vois pas trop l’utilité. Je ne suis pas totalement déçu car le graphisme est toujours de qualité et l’histoire se laisse lire. Et comme disait Forrest Gump : « voilà tout ce que j’ai à dire sur le sujet ».
Bof, bof, bof…
Le moins que l’on puisse dire de cet album c’est qu’il ne vaut pas par son action débordante. Non, ce qui le rend vraiment attachant, outre un graphisme légèrement différent, c’est tout l’aspect narratif.
Il est empreint d’une tendresse qui pourrait nous laisser croire que ce n’est pas Théodore Poussin qui nous raconte sa jeunesse mais Frank Le Gall lui-même.
Très touchant comme ce départ précipité de la maison du Pont neuf, sur fond de première guerre mondiale, où Théodore se souvient de l’emménagement cinq années auparavant. Il se rend compte alors que ce n’est pas forcément le lieu qui rend heureux les êtres humains mais les personnes avec qui l’on vit quand amour et tendresse sont présents.
Sans contestation possible, il s’agit là d’un bel album qui fait vibrer les cordes de la nostalgie.
Petit album de transition où il ne se passe pas vraiment grand-chose. On s’ennuie un peu même si l’histoire n’est pas désagréable.
On va apprendre quel est le véritable père de Théodore et que son prénom à la naissance était Charles. Ce volume révélera aussi qui est vraiment M. Novembre.
Comme dans le dernier roman de Douglas Kennedy « La symphonie du hasard », les secrets de famille tombent et s’accumulent les uns après les autres. C’est certainement le plus intéressant de cette histoire.
Quant au dessin il est toujours aussi propre et agréable à regarder. Au bout du compte, plutôt sympa ce tome 6.
Minot a sans doute raison, Théodore Poussin a autant de charisme qu’une endive bouillie dans les premiers tomes (feuilletés). Mais, j’ai lu et surtout vu dans les derniers CaseMate et DBD les dessins du 13ème album à paraître « Le dernier voyage de l’Amok » et là… je me suis dit : « cette BD mérite d’être revisitée. ».
Aussi j’ai commencé par le tome 5 « Le trésor du Raja blanc ». Et c'est du tout bon ! Avec deux individus complexes que sont M. Novembre et le capitaine Town. Du coup, c’est vrai que Poussin passe au second plan avec ces deux grosses personnalités, mais l’histoire est prenante et le souffle de l’aventure est bien présent.
Il est tout aussi vrai que le personnage principal n’a rien du héros tel que l’on pourrait l’imaginer. Mais ce tome 5 donne vraiment envie de poursuivre les aventures de Théodore Poussin.
Un héros qui a autant de charisme qu'une endive bouillie, une intrigue beaucoup trop banale où les quelques rares rebondissements sonnent faux et un dessin simpliste qui ne me touche pas ... Moi aussi cet album m'a laissé totalement de marbre.
C'est bien beau Mister LE Gall, mais il faudrait voir à penser à une autre série plustôt que de faire des $$$ sur une série "antique" !!!
Ce n'est certainement avec Miss Annie que tu vas reconquérir tes fans !!!
Quelle tristesse d'avoir édité cette superbe série et de ne plus avoir pu faire aussi bien... L'adjonction d'un TRES BON scénariste serait peut-être utile ... ?
Espoir, espoirssssss.....
J'ai décidé de lire cette histoire étant donné le nombre d'avis positifs. Je suis franchement décu; je ne comprend pas le succès de cette BD. Je suis pourtant fan d'histoire d'aventure en ligne claire, mais je n'ai pas aimé l'ambiance et l'intrigue, ni le dessin (y compris le fait que le héro de l'histoire, Théodore, a une tête d'abruti). L'histoire m'a laissé complètement indiffèrent.
Une des meilleures séries. Super dessin, super scénario, super mise en couleurs, super papier, super maquette. Sur cette série tout est super.
Dans cet épisode, Theodore commissaire à bord du "Cap Padaran", se trouve aux prises avec un tueur en série, redoutable prédateur surnommé le requin du fait de son comportement impitoyable avec les personnes blessées. L'action se déroule dans un huis clos maritime où nous fonçons de fausses pistes en fausses pistes alimentées par un Novembre toujours équivoque embarqué avec une troupe de théâtre. Le dénouement somme toute assez classique n'enlève rien à l'attrait de cette comédie grinçante même si le lyrisme n'est pas aussi présent que dans les précédents volumes.
Ce deuxième volet des aventures de Théodore en Asie tient toutes ses promesses au niveau du déroulement de l'intrigue. Les personnages ont le côté suranné des vieilles photos de famille prenant vie au fil des pages que nous tournons. Le mode narratif allie toujours avec bonheur les planches dessinées et quelques scripts savoureux comme l'idylle naissante entre Théodore et Chouchou. Au delà de l'intrigue en elle même, ce dyptique décrit parfaitement les prémices du déclin de l'empire colonial français.
Cet épisode se déroule en Asie et fait se rencontrer Théodore et Choucou la fille de Philippe, le Résident général auprès du Prince le Navab Abdul Amsad. le mode narratif utilisé par Franck Le Gall est très intéressant car il utilise quelques pages de textes, faites de dialogues de théâtre ou de cinéma insérées comme autant d'indices. Qu'est ce qui se cache derrière le drôle de palais ? Un complot se noue-t-il dans cet univers étrange avec comme point d'orgue une chasse à tigre où le Prince semble endormi et la tigresse chassée parfaitement éveillée et redoutable ? Une grande complicité est en train de naître entre Théodore et Chouchou aventuriers au grand coeur et prêts à tout pour découvrir la vérité. Vivement le dénouement de cette intrigue !!!
Cette nouvelle parenthèse dans les aventures de Théodore Poussin ressemble à un clin d'oeil sur l'improbable frontière qui existe entre l'aventure et le rêve. Dans cet épisode, les personnages qui gravitent autour de notre héros ont la vie éphémère du rêve et ils disparaissent au réveil. Certes les dialogues et les planches sont soignés, mais contrairement au N° 7, l'utilité de ce tome me semble discutable dans la chronologie de la vie de Poussin bien qu'il soit agréable à lire.
Une belle histoire d'enfance avec ses joies ses peines ne peut laisser indifférent surtout lorsqu'elle est racontée par Frank Le Gall. Les planches sont soignées et représentent une succession de tableaux plus foisonnants les uns que les autres. Il suffit de s'arrêter sur le cirque et la foire d'hiver pour s'en convaincre et retrouver avec Camille, Théodore et Pépère nos émotions d'enfants. Mais voilà tous les rêves ont une fin car l'homme se plait à tout détruire...
Cet épisode termine le cycle des aventures de Poussin en Orient. Théodore revient auprès de sa soeur, de sa mère et retrouve ses amis mais il semble torturé. En fait ce long périple qui l'aura conduit à la recherche du Capitaine Steen s'achève au point de départ par l'aboutissement de sa quête. Il y découvrera également les raisons qui ont animé M. Novembre au fil de son périple. Les planches sont superbes et servent magnifiquement le récit emprunt de poésie et de nostalgie. Bravo !
Plus j'avance dans la lecture des aventures de Théodore Poussin, et plus la magie opère. L'univers dépeint par Le Gall, prend de plus en plus de dimension, servi par un dessin subtil, des mises en pages et des couleurs très travaillées. Ce volume est un vrai concentré de talent et nous offre un voyage exotique où l'aventure et le romantisme se cotoient avec bonheur. Poussin en observateur, le Capitaine Town en méchant désespéré et Novembre en manipulateur de destins y sont incontournables. Ils croisent pour notre plus grand plaisir des personnages hauts en couleur qui contribuent à la profondeur du récit. Bravo !
On retrouve Théodore sur le Marie Vérité, accompagné de Novembre toujours aussi cynique et brutal. POUSSIN donne l'impression de vivre les évènements comme un spectateur, d'être le miroir où se reflètent les émotions de ses contemporains. Il possède la force tranquille des gens qui s'adaptent. Une force finalement bien supérieure à celle de Georges Town le capitaine des pirates, déjà croisé dans "le voleur d'archipels". Cet aventurier sans scrupules homme fort par excellence lui confie ses secrets et lui demande sous forme de pardon implicite la signification de sa vie... Tout cela sous fond de chasse au trésor et de mutinerie. Du grand LE GALL...
Magie des dessins, des couleurs, des dialogues et du scénario, ce volume trois nous plonge dans une intrigue coloniale concoctée par LE GALL et YANN. Théodore arrive sur la Marie Vérité pour retrouver Marie Vérité. Mais qui est elle cette fille de l'ancien Raja enlevée par le nouveau ? Est elle vivante ou morte ? Théodore a beaucoup mûri depuis Capitaine Steene son attitude face à l'adversité et face à Novembre le prouve. Il accepte d'affronter son destin...
Variation sur le thème du rêve de l’aventure. Il s’agit d’abord, dans la vie de Poussin, d’un retour en arrière, en 1929 lorsque Théodore parcourt les mers de l’Indonésie à bord du mangeur d’archipels. Le cadre est posé, le reste, comme la noire prédiction d’un indonésien nommé Confucius sur le quai d’où part Poussin par une nuit de brouillard à couper au couteau, ne sert au fond qu’à permettre au lecteur de décrypter rapidement l’état de rêve dans lequel on va bientôt retrouver Théodore. Celui-ci part donc, rencontre une mouette qu’il baptise Tchékhov et, conformément à la prédiction de Confucius, s’échoue sur une île à la suite d’un terrible ouragan. Sa première rencontre est une ornithologue nommée, précisément, Tchékhov. Les surprises se succèdent dans cette île : personnages étranges, sensation de labyrinthe végétal, d’absurde et de folie, et cette maison qu’il aperçoit toujours à la même distance sans pouvoir l’atteindre... Le Gall nous offre donc ici une variation sur le thème du rêve comme aventure à part entière (ou de l’aventure comme rêve, ce qui revient pour Le Gall à méditer sur ses motivations de conteur d’aventures), mais cette variation est-elle bien nécessaire à la série ? Elle n’est en outre pas véritablement convaincante et, au bout de l’album, on est un peu déçu. Manifestement, Le Gall cherche un second souffle. Après la vallée des roses qui permettait une transition plutôt réussie vers un ailleurs, de nouvelles aventures à la suite du cycle des six premiers albums, il nous sert une nouvelle parenthèse dont on ne saisit pas bien la logique, sinon celle du second souffle reporté et non trouvé.
Rosendaël, la Vallée des Roses, est le village où Théodore Poussin passa son enfance, loin des sirènes des navires qui le berçaient à Dunkerque lorsqu’il était plus jeune encore. Le Gall, par un récit simple et intimiste, tente de nous plonger dans l’atmosphère protégée et ingénue de l’enfance, en soulignant néanmoins les occurences de la vie, et en particulier l’arrivée de la Grande Guerre, celle de 14. On ne sait dans quelle mesure Le Gall s’inspire de la vie de son ancêtre qui lui inspira Théodore Poussin. Néanmoins chaque événement nous ramène à cela : dans quelle mesure a-t-il romancé, extrapolé, et dans quelle mesure a-t-il utilisé ce qu’il sait de sa vie... Mais tout cela est en définitive peu important. L’important est que, avec ses couleurs directes, ses voix off, cette ambiance provinciale et discrète, Le Gall réussit en partie ce qu’il cherche : créer une émotion. Enfin, on sent confusément que cet album, qui est une parenthèse dans la série de T.Poussin, nous dit Le Gall, sonne le glas de Théodore tel qu’il fut dans le premier cycle de ses aventures : un “poussin”, un homme sans expérience et balloté au gré des événements.
Ce sixième tome est le dernier de la série des aventures de Théodore Poussin en Orient. Poussin revient à Dunkerque, mais en faisant escale à Colombo sur l'île de Ceylan, il retrouve par hasard le mystérieux Novembre. Ce dernier lui fait des révélations qui vont le bouleverser. Cet album est particulièrement bon. Le Gall manie un humour discret mais qui colle tout à fait à l'ambiance de l'oeuvre. L'atmosphère est un peu froide, en attente ; Le Gall sait ménager le suspens, mais aussi construire et laisser filer l'histoire avec une maitrise certaine. Admirable.
Suite des aventures de Théodore Poussin. Le Gall y affine son dessin en même temps que l'on cerne mieux son personnage et son histoire. Certaines scènes (celle du meurtre de Novembre dans le bar) son particulièrement réussies et maitrisées. Pourtant, cet album n'est en définitive qu'une douce transition et introduction pour Marie-Vérité... Le fait que Le Gall soit parvenu malgré tout à ce résultat est très révélateur de ses progrès. Le Gall tient désormais Théodore Poussin d'une main ferme et c'est un véritable plaisir que d'en lire les aventures.
Débuts de Théodore Poussin. On le suit de son départ de Dunkerque, où apparaît déjà l'inquiétant M. Novembre, son "destin", à l'Indochine. Récit intéressant, mais pas encore transcendant. Le dessin de Le Gall y est encore très "spirousien" mais peu à peu évolue. Poussin voit le dessin de sa tête s'arrondir au fil des pages (comme au fil des albums) et l'atmosphère inquiétante, parfois oppressante et étouffante, agit sur lui comme modération de son caractère au départ joyeux. Bref, Le Gall définit son personnage au fur et à mesure qu'il définit ses aventures. Poussin finira beaucoup plus inquiet et introverti (mais dans un certain sens serein de par les épreuves que la vie a mises sur ses pas) qu'au début ; en outre, en même temps que le vécu de ce personnage s'épaissit, son physique aussi, signe d'un équilibre qui vient progressivement. Poussin n'est alors plus du tout "spirousien".
Théodore nous emmène en voyage en douceur sans effets spéciaux. Les lignes s'affinent ainsi que les couleurs. On passe régulièrement du rêve à la réalité et du passé au présent. Cette écriture est personnelle et pleine de classe...
Ce premier volume est un vrai régal pour les nostalgique de ce type d'ambiance romantique où les protagonistes citent du Beaudelaire. Il y a du Corto en Théodore !
On y ressent une émotion; on suit une tranche de vie comme on aurait pu la vivre nous-mêmes.
Un retour à l'enfance, avec tous les désagréments qu'apporte une guerre: celle de 1914-1918.
La perte de l'innocence. La perte des gens que l'on aime. Tout en douceur, sans grand sabots.
Très bien!
Le dessin de Frank Le Gall a déjà beaucoup évolué depuis le volume précédent: plus assuré, plus fluide. Faire de la belle ligne claire, personnelle, est je trouve un vrai défi. Et celle de Le Gall est superbe, on reconnaît d'emblée son trait. Et l'histoire est passionnante, surtout parce qu'elle est centrée sur un personnage qui ne maîtrise pas tout, qui est conduit par les événements plus qu'il ne les dirige, et parce que l'auteur a voulu fuir toute linéarité dans son récit. On ne sait pas tout sur les personnages qui croisent Théodore mais on passe avec lui, on découvre au fur et à mesure, on voyage avec lui. C'est frais, c'est beau, complétement dépaysant, très humain aussi.
Un dessin ligne claire qui a beaucoup de charme je trouve, de belles ambiances aussi. On s'attache assez vite au personnage de Théodore meme si ca ne fait que commencer avec le premier album. J'aime beaucoup Novembre, qui est très énigmatique.
Une série tout en douceur, poêtique et qui vaut vraiment la peine d'être lue, Surtout les 7 premiers albums qui constituent un tout.