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Une uchronie sur fond de Seconde Guerre Mondiale extrêmement noire et passionnante à suivre ! Malgré un dessin imparfait, j'ai été happé par cette histoire qui mêle les codes des récits de guerre, du polar / espionnage (avec toute une série de complots, d'alliances et de trahison entre les divers protagonistes) et de la série Z (les attaques de zombies), et j'ai lu la BD d'une traite.
Pour en revenir au dessin, ce dernier a le charme de ses imperfections : le style crayonné sort de l'ordinaire, le trait se montrant vif et dynamique (d'où des séquences d'action très accrocheuses et parfaitement mises en scène), mais l'absence d'encrage amène à certains moments pas mal de confusion, certains personnages étant difficilement identifiables. On peut néanmoins passer outre ce défaut assez aisément et la lecture devient alors un véritable plaisir.
J'aurais sans doute dû commencer par lire Block 109 avant d'aborder la lecture de Block 109 - Etoile Rouge ou plus récemment Block 109 - New York 1947. Il faut dire que les formats de ces bds n'étaient pas les mêmes et qu'à force de différencier, le lecteur potentiel n'arrive plus à s'y retrouver en commençant tout simplement par le début.
Je dis cela car j'avais peu apprécié les deux derniers opus de cet univers alors que là, c'est beaucoup mieux et il y a un éclairage nouveau. Ce n'est toutefois pas exempt de défauts à commencer par un dessin qui est beaucoup trop inégal. On dirait que celui-ci va en s'améliorant au fil des pages.
Par ailleurs, on suit deux histoires distincts qui vont finir par se rejoindre mais j'ai attaché beaucoup plus d'intérêt à l'affrontement pour le pouvoir entre Zytel et Heydrich. J'avoue avoir été surpris par la tournure du récit même si je n'arrive toujours pas à me faire à cette histoire de virus entraînant ces hordes de mutants. Et puis, on ne pourra que constater une différence importante de datation quant au moment de l'attaque nucléaire sur l'Europe entre Block 109 et Block 109 - Etoile Rouge sans compter les fautes d'orthographe.
Au final, on a plutôt quelque chose d'originale à savoir une uchronie apocalyptique qui mérite lecture. Pour l'achat, on verra si la suite est à la hauteur.
Sombre, ambitieux, complexe, "Block 109" est d’abord un récit magistral. Mais il est mal servi, hélas, par une narration trop dense, trop hachée. Le lecteur a de fortes chances d’être complètement perdu à un moment ou un autre des 190 pages… Et cet aspect confus se retrouve également dans le dessin. Les personnages, nombreux et trop brouillons n’aident pas à la fluidité de l’ensemble.
Cela dit, une fois terminé, tout semble étonnamment cohérent et bien agencé grâce au chapitrage efficace et aux flash-backs bien amenés.
Un conseil donc : malgré ses défauts, ne lâchez surtout pas la lecture ! Vous louperiez une des plus excitantes uchronies jamais réalisées ; un savant mélange d’Histoire, de fantastique, d’action et de réflexion.
Je viens de le relire pour la 3° ou 4° fois, c’est toujours aussi prenant !
Comme lu plus bas, le thème est très alléchant, l'ambiance sombre à souhait, mais le dessin est plutôt répulsif.
Les personnages sont parfois difformes et semblent griffonnés à la va vite. C'est tellement mal dessiné qu'on ne sait pas qui es qui, ce qui n'aide pas à comprendre cette histoire plutôt complexe. Après une soixante de pages, j'ai abandonné la lecture. J'ai adoré le Roy des Ribaud et je me dis que Toulhoat a progressé énormément en 5 ans...
Un must-have qui pose les bases de l'univers block109. Excellente surprise. Scénario excellent avec un univers graphique prenant. A la fois sanglant et dérangeant, tout prend son sens au fur-et-a-mesure de la lecture.
Un sans faute et ça fait du bien.
Quelle frustration à la fin de ce one-shot...
Je suis à deux doigts de monter la note d'un cran mais finalement non...
Tout se rassemblait pourtant pour que je passe un bon moment de lecture, de ma première uchronie jusqu'à l' intérêt que je porte à la période de la Seconde Guerre.
Seulement voilà, passées les premières pages très prenantes & qui plantent violemment le décor, que ce fut laborieux pour moi de rentrer dans l'histoire...
Je n'ai, jusqu'au milieu du récit, jamais pu m'imprégner du dessin de R. Toulhoat. Il ma été très difficile de distinguer les différents protagonistes ou décors. Le paradoxe c'est que je ne suis, à l'accoutumée pas du tout réfractaire à ce style de dessin. En revanche, je trouve qu'à partir du moment ou cela se décante au niveau de l'intrigue, cela devient aussi + "respirable" au niveau graphique...
Le scénario est pourtant fichtrement bien ficelé. Apocalyptique, désastreux, pessimiste mais en même temps accrocheur car c'est bien l'histoire qui m'a permis de finir cette œuvre.
Notamment pour l'évolution du personnage de Zytek pour qui je me suis surpris à éprouver une certaine empathie à son égard...
Je relirai plus tard cet album car la note que je mets n'est certainement pas représentative du gros boulot des auteurs mais au jour d'aujourd'hui c'est celle que je lui attribue...
Voilà une uchronie surprenante et quelque peu "dérangeante".
Nous sommes en 1953, le seconde guerre mondiale ne s'est pas arrêtée, l'Allemagne a définitivement remportée la bataille à l'ouest et lutte toujours contre l'URSS.Les SS sont au pouvoir et en opposition avec le Président du grand conseil qui veut lancer un projet désespéré qui peut apporter la victoire alors que les troupes allemandes sont en train de craquer. Les SS veulent le maintien du statut quo, une guerre permanente qui leur permet d'asservir la population.
L'histoire est dans premier temps un peu décousue, il y a beaucoup de personnages et on ne voit pas bien vers quoi on veut nous emmener. Mais très vite la tension va monter, les agissements du président du haut-conseil étant rapidement étranges et les évènements sur le front de l'est se bousculant avec en particulier l'apparition de "mutants". La fin pourra déranger, interpeller car elle ouvre le débat sur le thème "la fin justifie-t-elle les moyens?"
La mise en scène est particulièrement réussie avec un découpage en chapitres sous forme de compte à rebours inversé, distillant des informations tout en préservant le suspense et adoptant un rythme nerveux donnant une belle place à l'action.
Et justement, cela tombe bien car le dessinateur excelle dans les scènes d'action. Son trait tout en crayonné, un peu "brouillon" de prime abord, dégage une réelle puissance en particulier dans le rendu des visages et des mouvements. Il est nerveux et dynamique. La colorisation grise et les jeux sur la lumière sont particulièrement adaptés à la dureté du récit et l'ambiance apocalyptique qui y règne.
J'ai finalement très rapidement dépassé mon à priori défavorable du départ (le dessin ne m'attirait pas) pour me laisser happer par cette uchronie. Après, comme j'ai pu le lire, on peut toujours mégoter sur certains points. Mais pour moi ce sont des détails et cette BD m'a essentiellement séduite par la puissance et la cohérence de son ensemble.
Je devrais mettre 9/10 mais ce sera 10 retrospectivement, car je le compare a operation soleil de plomb et au plus decevant etoile rouge.
Pour faire vite içi il y a un super scenario genre war game a dimension politique et historique et de la grosse baston delirante a dimension sanglante. C'est ce melange des genres entre la grande histoire et la petite histoire melée à un dessin epoustouflant qui me fait dire que dans les deux autres albums, je regrette que la grande histoire ait été un peu mise à l'écart.
Sans aucun doute le meilleur de la serie
Moui,
ce livre me laisse dubitatif.
le thème à la base me plait, j'aime l'Uchronie et ses possiblités.
les premières pages m'ont bien accrochées, je trouve ça bien emmené, on plante le décor rapidement un peu comme dans une rétrospective historique .
Ensuite au fur et à mesure que l'on découvre l'Histoire, ça m'emballe de moins en moins.
- Les retours arrière. 10 ans plutot.. 15 ans plutot... Depuis pulp fiction c'est à la mode, ça m'exaspère quand ils servent à masquer (ou révéler) une partie de l'intrigue. Je n'aime pas trop, ça nuit souvent à la fluidité de l'hitoire.
Bien utilisé c'est génial comme dans pulp ou memento, ici ça fait grosse ficelle.
- les pseudo-zombi, avec le sérum du super-homme, thème super original.
- les exo tank des années 50 tout droit sorti d'un manga des années 90.
- L'histoire le pire risque de triompher a chaque instant jusqu'à la fin...quelle fin on tombe dans le mélo.
je ne dénigre pas l'album, c'est mon ressenti à la lecture qui est loin au final d'etre déplaisante, je vois qu'il plait à beaucoup et c'est l'essentiel.
6/10 pour moi
Tout les ans, certains livres se détachent par rapport aux autres dans le flot des sorties et Block 109 sort véritablement du lot.
La maison d'édition "Akileos" a le chic de dénicher, par le passé, des petites pépites.
Revenons à "Block 109", une uchronie parfaitement maitrisée par un scénario impeccable et implacable. Même si j'ai dû m'y reprendre à deux reprises pour les premières pages, je n'ai plus lâché ce bouquin ensuite.
Pas mal d'intrigues et de personnages rythment en effet le récit et il faut être attentif aux uniformes pour ne pas mélanger russes et allemands.
Fort bien documenté sur la seconde guerre mondiale, Vincent Brugeas sait (ré)utiliser les personnages clefs de ce conflit (notamment en se servant d'un Heydrich décidemment à l'honneur avec la sortie du roman "H.H.H.H" de Laurent Binet).
Ce one shot bénéficie en outre d'un dessin proche du crayonné, ce qui me plait beaucoup. Cette aventure possède à la fois les avantages du one shot (une histoire bouclée en 200 pages) et ses inconvénients (on aimerait en savoir plus sur "Paul").
Je pensais qu'annoncer d'emblée les effets dévastateurs du Virus allait tuer l'intérêt de l'histoire mais c'était sans compter les complots qui sont sous-jacents à l'histoire.
Certes quelques fautes d'orthographe, dues à une relecture rapide , émaillent l'histoire mais cela ne gène pas.
A lire absolument.
Que dire … il ne faut pas être léger pour décrire cet œuvre, en effet cette Uchronie est roc ! ... c'est un pic... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! Enfin c’est ainsi qu’un grand Cyrano l’aurait décrit ^^
Et si la BD est un must, son dessinateur est aussi disponible en dédicace, impliqué que sa BD est soignée et envoûtante ! Merci pour les très agréables moments passés à sa lecture, et au plaisir de se recroiser dans d’autres Festivals.
Baboune
Une oeuvre au scénario original puisqu'içi l'Allemagne nazie a gagner la guerre.
Sur ce thème se brode un scénario de guerre entre le bloc germanique et le bloc soviétique.
Mais finalement peu de suspens et une simple histoire de guerre, de sérum de super soldats ou d'humains transformés en bêtes.
De plus les dessins sont certes originaux mais parfois minimalistes.
Bref une impression mitigée.
J'attendais mieux au vue des critiques.
6/10.
Quand un thème que j'aime autant que l'uchronie est aussi bien traité que dans Block 109...y a pas à dire, ça fait plaisir!
Avec en plus la Seconde Guerre Mondiale, un autre de mes thèmes favoris,pour point de départ, c'est un bon point supplémentaire.
En résumé:
-Une uchronie réussie de par le rôle important joué par des personnages historiques réels dans l'histoire inventé (Heydrich, Kanaris) et d'éléments originaux découlant des postulats de base.(je ne crois pas spoiler quoi que ce soit en disant que tout part de l'assassinat d'Hitler).
-Un univers original scénaristiquement. Un monde pré-apocalyptique, étouffant tel qu'il aurait pu exister si seul le Reich et l'U.R.S.S. étaient restés en lice dans la bataille pour la domination du monde.
-Un univers original graphiquement. Le design de certains éléments (les soldats du nouvel Ordre Teutonique, les mécas russe comme nazis, les sibériens...) donne une véritable identité à l'ensemble.
-Une ambiance très réussie. Graphiquement notamment. La mise en couleur très terne participe de l'atmosphère étouffante de l'ensemble.
-Des scènes d'actions hyper dynamiques. Cela est dû au style de dessin , faussement brouillon, réellement dynamique et maîtrisé, à la mise en page et à la technique utilisée pour les explosions,le sang et les tirs (de l'aquarelle?).
-Un scénario bien ficelé. Des rebondissements. Les gros méchants ne sont pas toujours ceux qu'on croit.Gestion habile des flash-backs.Des personnages charismatiques (et qu'on n'hésite pas à faire crever même s'ils sont très importants).
Peut-être une micro-ombre au tableau. Le thème des infectés/morts-vivants. Présent dans trop de récits post et pré-apocalyptique.
Cela dit , dans ce cas précis, il est bien utilisé. Il rajoute encore au côté irréel du monde et ne dépareille pas avec le reste de l'histoire.
Donc que dire, y a une autre BD dans le même univers qui vient de sortir, je n'ai pas besoin de plus d'arguments pour aller me la procurer :)
Uchronie spectaculaire de la deuxième guerre mondiale où les américains sont atomisés, Hitler assassiné, mais la lutte contre les russes toujours aussi sanglante.
Les successeurs d'Hitler sont prêt à tout même à répandre un virus mortel pour tous pour imposer leur supériorité. Mais le scénario est plus subtile que ça puisque le régime est contesté par ses propres dirigeants mais il est difficile d'en dire plus sans déflorer l'histoire, et la fin qui est surprenante.
Les dessins et les couleurs monochromes participent à l'ambiance morbide de cette lutte à mort pour la supériorité, mais l'histoire est suffisamment prenante pour qu'on reste accroché et pour comprendre malgré les méandres du scénario et la confusion de certaines scènes de combat.
Mais ne pas y chercher autre choses qu' un bon divertissement bien réalisé et mis en image qui ouvre tellement de portes que les spin-off possibles sont infinis.
Ce block 109 ou sang-neuf ou 0109 (pour ceux qui trouvent la signification dans le livre) est de très grande qualité. Sa relecture est indispensable pour bien comprendre chaque personnage, son rôle dans cette uchronie de l'après seconde guerre mondiale, les différentes trahisons et les différentes situations.
Les dessins créent un climat de terreur, tâché d'un rouge sang lors de chaque bataille ou sur le drapeau nazi. Les poursuites dans le U-bahn (métro allemand) nous font penser à l'ambiance des films Alien.
Le scénario quant à lui nous fait réfléchir sur l'idée de ce qui aurait pu être si les allemands (en fait les SS) avaient réussi leur coup d'état sur Hitler (thème au goût du jour notamment avec le film Walkyrie).
En tout cas, une oeuvre réussie et à recommander grandement.
Block 109, je l'ai acheté parce qu'il y avait des monstres dedans mais en cours de route, je me suis rendu compte que les monstres n'étaient pas véritablement ceux que je croyais, ce qui a rendu la lecture encore meilleure. Et ces dessins, J'ADORE !!!
L'ensemble est d'excellente facture, tant du point de vue des dessins, magnifiques, dans une monotonie de tons gris et ocres uniquement brisée par l'apparition du rouge sang, que du point de vue du scénario et de l'univers bien travaillé et denses. Il m'a fallu plusieurs lectures pour comprendre qui était dans quel camp, qui trahissait qui, et pourquoi.
Le dessin est soigné, léché, bien maitrisé, dans un style tout à fait reconnaissable.Le peu de couleurs utilisées nous renvoie immédiatement à cette époque révolue où le monde se couchait sur photos en dégradés de sépia ou en noir et blanc. Cette palette de couleurs correspond bien à cette atmosphère de fin du monde, de dernier baroud de l'humanité.
Ces derniers jours des hommes se passent dans une ambiance sombre, de ciel obscurci, avec un soleil qui ne fera finalement son apparition que durant les dernières heures du récit comme pour mieux saluer le changement qui se profile à l'horizon, même si en l'espèce, mère nature n'en sortira pas forcément grandie.
Le rouge sang, utilisé par petites touches, que ce soit pour mieux dépeindre les derniers instants des personnages fauchés comme les blés par leur destin, ou pour renforcer la pesanteur du décorum et de la symbolique nazie teinte à sa façon cet univers et indique bien la couleur de l'album, violent et désespéré.
Saluons enfin le soin consacré au détail que ce soit des habits, des lieux ou des armes mises en jeu, tout est historique, ou, a-historique mais de qualité.
Le scénario quand à lui est efficace. Il emprunte néanmoins un certain classicisme dans les moyens et les ambitions des personnages mais se rattrape par sa clairvoyance et sa méticulosité. Nous ne sommes pas ici en face d'un énième opus où, sous prétexte d'uchronie, on part dans un grand n'importe quoi grand-guignolesque. Ici l'univers est fouillé, construit, détaillé, tant du point de vue de la trame du récit que des personnages.
Les personnages, parlons en.
Ici, l'élite du 3ème Reich côtoie les "anonymes" perdus au milieu des bouleversements de ce monde en déclin.
Prenez les pires bourreaux que l'humanité a porté, une litanie de noms en "H", grossissez à peine le trait pour certains et vous obtenez une bande de salopards ne reculant devant rien pour asservir le monde, pour écraser son frère, son voisin, son ennemi sous sa botte. Chacun de ces tristes sires se montre fidèle dans son comportement par rapport à l'histoire, Heydrich est une toujours ordure, Canary doute toujours de sa loyauté, etc...
Certains personnages qui, historiquement, se sont opposés à Hitler (disparu dans l'histoire) rejoignent là aussi les rangs de la rébellion face à l'horreur annoncée.
Quoiqu'en voulant en éviter une, n'en déclenchent-ils au final pas une autre ?
On retrouve donc tout le gotha nazi, se trahissant, s'assassinant, louvoyant entre deux eaux tout au long de l'histoire, ou de l'Histoire si vous préférez.
L'auteur prend un malin plaisir, tel Quentin Tarantino dans "Inglorious Basterds", à les trucider par pelletées au gré de ses envies et au service de l'avancée de l'action. Nul ne semble invulnérable. Qui en sortira indemne ?
Au final, les plus pourris ne se révélant pas être ceux que l'on croyait.
Mais tout n'est pas noir, quelques lueurs d'espoir transparaissent ici ou là. Flammes incertaines et vaillantes face au cours des choses, un rien suffirait à les éteindre, cet espoir étant surtout porté par des "anonymes", des hommes de l'ombre ou des anciennes victimes.
Des personnages aux petits oignons et à la personnalité travaillée, qu'il soit issus de l'Histoire ou créés de toutes pièces, mais qui ne seraient rien sans un univers crédibles où s'ébattre.
Et de ce côté là, nous sommes servis.
Block 109 c'est l'Allemagne nazie mais dopée aux stéroïdes, une sorte de Bigger Than Life à l'américaine, un What-If pleinement assuré. Nous sommes de plein pied dans le domaine de l'uchronie.
Ici, la course à l'armement a joué à fond. Les projets les plus fous qui, dans la réalité, n'avaient pu se réaliser pleinement du fait de la défaite du Reich, ont ici aboutis pour la plupart.Qu'ils soient réalistes ou plus échevelés.
Exo-armures, chasseurs à réaction, missiles nucléaires et autres engins de mort sont présents en nombre sur les champs de bataille. Par contre ici, point de pouvoirs psychiques ou autres manipulations surnaturelles, la science peut tout expliquer. Les pires ravages sortent bien de l'esprit de scientifiques dérangés au service d'une machine enragée.
Et c'est dans un univers cohérent, qui aurait pu exister, que l'on se retrouve emporté par le tourbillon des évènements de ces derniers jours avant une nouvelle ère.
En refermant l'ouvrage, on se surprend à rêver...non, rêver n'est peut être pas un terme convenable pour un univers où les horreurs nazies historiques ou imaginaires sont bien présentes...espérer conviendrait mieux. Oui, on se met à espérer de futures incursions dans cet univers que ce soit pour nous raconter les prémices de cette guerre, les évènements antérieurs ou parallèles, mais pas la suite... Car en elle même la fin de cet ouvrage est très symbolique et marquante, teintée de mélancolie et d'un espoir dont on doute. Pas besoin d'en rajouter après celle-ci.
Une lecture que je conseille donc ardemment à tous les amateurs d'uchronies ou d'histoire de la seconde guerre mondiale, ainsi qu'à tous les autres. On passe un bon moment, on réfléchit, on apprécie les graphismes ainsi que le papier de qualité, on s'évade, certes pour un monde pas franchement recommandable mais Ô combien détaillé avec soin.
J'aurais bien quelques critiques à formuler mais elles se perdent dans le brouhaha de ma satisfaction générale et quasi entière.
Merci pour ce bel ouvrage.
Réécrire l'histoire est le rêve de chacun. Les auteurs s'attaquent avec brio à la période sombre de 39/44 et commencent leur ouvrage par l'assassinat d'Hitler. Nombres d'hypothèses plus ou moins fantaisistes ont fleuri sur ce thème et sur le cours éventuel qu'auraient pris les évènements. La voie choisie dans cette œuvre est originale et nous entraine dans une odyssée palpitante et angoissante. La fin justifie t elle les moyens ? On se pose la question lors de l'impressionnante conclusion. Le scénario superbe et les planches au crayonné magistral nous immergent dans un jeu d'ombres et de lumières pour mieux nous emmener vers une improbable lumière. Chef d'œuvre !
Un régal, un chef d'oeuvre hors du commun que ce Block 109 nous offre.
J'en ai eu plein la tête durant 200 pages, lu bien sûr d'un seul trait tellement que je ne pouvais décrocher de la perfection scénaristique de cette uchronie magistrale...
Les dessins de style crayonnés sont parfait pour te mettre dans l'ambiance apocalyptique de cette histoire de pouvoir, de destruction, de virus, de guerre,etc... les traits de couleurs qui en ressortent, nottament pour la couleur rouge, sont tout autant remarquables...
Bon ben que dire de plus, que ce one shot est parfait...
10/10