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Je pense qu’il faut faire son deuil du Potron-Minet façon Blain. Cette sorte de mini-cycle dans la série est, à mon avis, de toute façon inégalable. Est venu ensuite l’album dessiné par Gaultier, qui avait joliment repris le flambeau pour une histoire qui, somme toute, constituait surtout une parenthèse dans la trame principale. On y assistait, en quelque sorte, au passage d’une Antipolis florissante à un monde chaotique, dans la foulée de « Après la pluie » et de son ambiance de fin du monde.
Ici, Sfar et Trondheim reprennent le fil de l’histoire et se projettent vers la période Zénith. J’ai beaucoup aimé le début, où on voit des membres de l’ancienne élite réduits au rang de simples pilleurs, et la fin, quand le donjon est fin prêt pour poursuivre son destin. Entre les deux, il y a du bon (évolution intéressante de Hyacinthe et Alexandra) et du moins bon (tout ce qui concerne Grogro aurait pu être bien mieux amené).
Le dessin de Stéphane Oiry m’a globalement plu, en particulier les séquences en forêt et sous la pluie (très belle dernière case). Il paraît moins à l’aise dans les scènes d’action.
Bref, un album qui fait le job, mais en mode « service minimum ». Une transition réussie, mais qui manque un peu de panache.
Potron-minet a toujours été mon époque préférée. Des albums écrits intelligemment, avec un humour plus raffiné et moins simplet que pour les autres époques. Alors qu'est-ce que c'est que cet album?
J'étais tellement déçu, pour ne pas dire fâché, après ma première lecture que j'ai mis le livre de côté en maudissant la dégradation d'une de mes séries préférées. Quelques mois plus tard, après avoir relu le livre, je me sens d'humeur plus clémente.
Mais fondamentalement, mon opinion n'a pas changé -- "Survivre aujourd'hui" est de LOIN le pire Potron-minet de la série. C'est à se demander si Christophe Blain n'était pas aussi secrètement scénariste des quatre premiers tomes en plus d'en être le dessinateur. Non, je blague un peu, parce que je sais ce dont Trondheim et Sfar sont capables -- ils l'ont d'ailleurs prouvé avec le tome 5 (-83), qui était tout aussi bon sous la plume de Gaultier; ainsi qu'avec le Monsters "Mon fils le tueur" avec Blutch, mon préféré de toute la série Donjon qui se passe à l'époque Potron-minet.
Par contre, ici, le dessin de Stéphane Oiry ne colle pas à l'univers de Potron-minet. La typographie ne colle pas à l'univers de Potron-minet. Et l'histoire ne colle pas vraiment non plus à l'univers de Potron-minet. On dirait plus un Zénith qu'autre chose. Et Grogro prend trop de place.
L'écriture est moyenne. C'est un humour typique qu'on a déjà vu ad nauseam auparavant. L'étincelle de génie qu'on retrouve habituellement dans les Potron-minet est complètement absente. Même le côté irrévérencieux est absent! Et les commentaires sociaux tirés du monde d'aujourd'hui ratent grossièrement leur cible et me semblent dénués d'intérêt.
Déception totale.
Et si "survivre aujourd'hui" est le dernier tome de la saga Potron minet? Cela ne me dérangerais pas. Car il construit la jonction entre Potron Minet et Zenith.
Certes des questions resteront sans réponse. Que deviendrait Alexandra ou Jean-Michel?
Peu importe car nous ne savons pas non plus comment est mort l'oncle Florotte ou encore pourquoi et comment Hyacinthe se marie avec Elise. Cette dernière longue ellipse a eu lieu entre "une jeunesse qui s'enfuit" et "mon fils ce tueur" et elle a permis une narration de ce dernier tome plus vive et plus haletante faisant de "mon fils ce tueur" un excellent opus.
Dans ce tome, il faut bien l'avouer l'histoire est écrite sans inspiration. Les ressorts sont poussifs voire trop étonnant. Il y a trop de hasard heureux pour y croire sincèrement. Mais les auteurs font la jonction avec Zenith et satisfont ainsi les fans de l'univers " Donjon" dont je fais parties.
Mais plaire aux lecteurs en remplissant les trous ne permet pas de faire de bonnes histoires en règle générale. Cet album en est la preuve. Mon plaisir est entier mais sans saveur, sans surprise.
De plus le dessin ne me plait guère. Trop d'aplat, trop naïf et sans ligne fluide. Le dessin est en antinomie totale avec les couleurs et les courbes de toute cette série proposée au départ par Christophe Blain. Mais est-ce le but puisque l'univers graphique de Zenith est tout le contraire?
Alors Mr Sfar et Mr Trondheim ne remplissait pas les trous si vous ne sentez pas suffisamment bonne votre histoire qui le ferait. Même si il est nécessaire, il est vrai, de faire jonction entre les séries pour nous, pauvres lecteurs tellement exigeants.
Un tome nécessaire mais tout en facilités et fadeur...
Il est toujours compliqué d'écrire une histoire de reprise qui suit un cycle aussi parfait que celui d'Antipolis. Et pourtant, c'est réussi en tout point dans ce nouveau tome.
D'abord parce qu'il clôture ce cycle dans la destruction totale des grandes familles d'Antipolis suite à la vengeance ( final magnifique de cet opus).
Parce que le dessin de Gaultier est somptueux. Le détail des décors épouse la bible graphique de Blain. Les cases, certes parfois trop petites, sont toujours dans cette noirceur qui caractérise la saga Potron-Minet et le mouvement des personnages sont toujours d'une grande fluidité.
Parce que le scénario est bougrement intelligent. Antipolis est donc détruite et ses poussières de stupre et de de vices se seraient déversés sur Terra Amata. Et durant la quête épique et chevaleresque d'Arakou, accompagnée par le personnage magnifique et torturé d'Alexandra, l'ancienne vie dont il est le symbole va se télescoper avec celle qui fut dans la ville du vice. Et peut être même que pour éviter la désillusion (voire la mort sinistre) sur la condition humaine, il faut faire comme Miguel.
Car au delà des moments drôles autour de Cormor et de sa naïveté positive ainsi que du Troll au pont en quête d'un nouveau pont, "Sans un bruit" est poisseux, inquiétant et le drame monte crescendo jusqu'au final ultra violent autant que salvateur.
Encore un coup de maitre.
Album qui clôture la période "Antipolis" de Donjon. Et la fin, tout comme le cycle ( à part le triste "crève cœur") est magistrale.
L'histoire passionnelle entre Alexandra et Hyacinthe est la matrice de cet opus. Tour à tour mortifère, proche de la folie des sens, vulgaires ( la scène de la prostitué) et courtoises ( Alexandra en blanc lors de la convalescence), violente et destructrice autant que douce et infantile, cette relation dévorante est magnifiquement bien écrit avec deux personnages torturés, cyniques, suicidaires car leurs vies et leurs émotions ne coïncident en rien avec leurs désirs et leurs besoins de maturité.
Que j'aime le personnage d'Alexandra, tour à tour domina et soumise, violente et douce, son rapport au monde est dans la chair et la passion la rendant folle au cheveux hirsutes autant que blanche et belle au bois dormant allongée et pleurant son prince broyé dans son lit.
Et Blain construit autour de cette relation un décorum tentaculaire et tortueux de rues et de toits qui symbolisent la passion de ce couple. la ville, autant nocturne, pluvieuse que lumineuse, épouse les émotions. Jusqu'à sa destruction plus symbolique qu'architectural dans le dessin. Blain a fait d'Antipolis un personnage à part entière qui s'exprime par ses dédales et ses toitures. Du grand art pour un illustrateur génial.
Et tout le capitalisme décomplexé de la ville l'amène à sa destruction. Elle meurt donc par là ou elle a péché. Antipolis, c'est Sodome. Antipolis est biblique dans son existence. Biblique aussi dans sa conclusion. Il suffit d'un jour pour les hommes redeviennent des bêtes. Ils étaient donc des animaux sans âme auparavant. seul la ville leur en donnait un semblant.
Le final est absolument magnifique enfin. Epique et sanglant, on assiste peut être à la première quête d'aventuriers en mal d'aventure qui sera la raison du DONJON. Les monstres sont lâchés. Il y a un trésor. Le Donjon est donc prêt à rentrer dans son ZENITH.
Encore du grand Art.
Tout d'abord, le travail de Blain. Magnifique. les premières pages de nuit noire dans une ville noire le prouve. La violence du meurtre et la transformation du personnage de hyacinthe le prouve aussi. les premières planches sont tout simplement superbes d'intensité émotionnelle et de maitrise graphique.
Puis vient le périple ou deux types de justices (l'ubuesques et racistes de Xaumatauxisne et la kafkaïennes de Nécropolis) se télescopent avec celle de la chemise de la nuit, (courtoise et chevaleresque). Et cette quête de sens ou Hyacinthe (meurtrier et perdu) découvre les croyances et les facettes nombreuses d'une justice multiple lui permette enfin de voir juste, selon le taureau avocat ( meurtriers et rentre dedans). Derrière ses pleurs d'enfant se cache le passage à la maturité. Il n'empêche la cause reste noble puisque c'est pour sauver une princesse en détresse que notre adulte-enfin utilisera tous les ressorts et manipulations. pour gagner. Ainsi, si le but en soi est chevaleresque, les moyens pour l'obtenir, désormais, ne l'est plus. Hyacinthe suit le chemin de vie, pragmatique et calculateur, de Horous ( dans le tome "la nuit du tombeur").
Enfin, il y a dans cet album l'un des plus beaux fusils de Tchekov qu'il m'est été donné de lire: La bourse. Car il est surprenant et détonnant dans son obtention et son utilisation. Car il est un symbole parfait de transformation de Hyacinthe. Car il est utilisé avec les brous qui, dès le premier album, furent les premiers à commencer de détruire les rêves chevaleresques de notre personnage principal. Avec cette bourse, c'est eux véritablement qui le transforme.
Un sans faute pour un opus parfaitement réussi.
Potron-minet au Zenith?
Le second tome de cette série est certainement presque aussi réussi que le premier. Au delà des petites histoires qui font corps à l'intrigue principale et qui construit l'arc narratif dans sa totalité de tous les tomes, ll y a la bataille homérique (et drôle aussi) entre le personnage principal et son némésis, entre ce qu'il veut devenir et ce qu'il risque d'être dans son avenir.
Quand Jean-Michel parle quasiment par phrase courte et vulgaire, Hyacinthe est lyrique. Quand l'un agit selon son cœur, l'autre le fait pour ses intérêts. Quand l'un est d'un égoïsme crasse ( il n'a aucune sympathie, ni d'attention pour celui qui le traite comme son fils), l'autre est entouré d'amis qui le sauvent d'ailleurs sans faire exprès ( le tabac de la pipe à bon dieu) et qui construisent son avenir ( le DONJON). Quand l'un baise, l'autre est un chaste amoureux ( avec toutefois une propension aux mains baladeuses- il reste aussi un ado-). Et parce que les deux forces sont diamétralement opposés, le duel à l'épée est dantesque sur de longues planches!
Comme le premier tome, l'histoire centrale est une totale réussite de symbole et de pertinence. Les ^personnages sont extraordinairement bien écrits et le rythme, l'humour ne cessent pas une seule seconde. Le tabac qui dénude, par exemple, est une drôlerie de pertinence.
Comme le premier tome, le dessin est superbe d'ombre et de lumière, de contraste et d'émotion. Christophe Blain est un orfèvre qui construits sur les lieux multiples ( la ville, la forêt, le futur donjon), des ambiances qui racontent et approfondissent plus encore l'histoire que l'on lit. Et il suffit parfois à Blain d'un seul trait pour raconter l'émotion vécu par le personnage.
Blain est un orfèvre qui se met au service du propos intense et superbe de Trondheim et Sfar. Du grand art.
Capitalisme et cape et épée:
"La chemise de la nuit" raconte la découverte d'un candide, jeune homme chevaleresque à la Chrétien de Troyes, dans les rues cloaques d'une capitale à la SIN-CITY. ( l'esprit pouvoir anarchique en plus). Et c'est magnifiquement raconté.
Toutes les anecdotes que rencontrent Hyacinthe le ramène à sa candeur infantile et son esprit romanesque face à cet univers du chacun pour soi ou tout est affaire d'argent.
Quand Hyacinthe accède à la capitale ou, sans argent, il faut se baigner de merde, s'imprégner de la ville pour y vivre. Quand Hyacinthe narre, noble, qu'il rédige un journal intime sur son cheval, son meilleur ami qui sera bouffé trois cases plus tard et dont ces écrits finiront en PQ. Lorsque Hyacinthe tente des actions d'adulte au cœur noble qui se clôture toujours par un bain ou les femmes l'infantilisent. A chaque fois que Le petit héros tente de s'émanciper en suivant ses rêves, cela se clôture par le retour maternant et la désillusion.
Et quand il réussit, il ne le fait guère exprès. Ce sont les autres qui réussissent pour lui. Ces autres-là qui sont bien les seuls à mériter d'être sauver de cette ville mortifère. Les lutins, L'arbolesse, Hyppolite ( Le père du Alcibiade du Donjon Zenith). Ce sont ces autres, enfin, qui, soudés autour de la personnalité généreuse , honnête et sincère de Hyacinthe, construisent les réussites de "la chemise de la nuit" ( ce double vengeur qui permet à Hyacinthe de ne pas succomber dans cette ville sombre). Tout comme ils construisent aussi ce qui deviendra le donjon à son zénith.
Car la ville est un personnage à part entière. les meurtres d'argent y prolifèrent. La police y meurt dans l'indifférence totale. Les rues y sont sales et les personnages honnêtes y sont salis juste d'y vivre. C'est la ville de la tentation et du marasme humain qui est magnifiquement dessiné par Blain.
Dans cette multiplicité de personnages savoureux, il y a le dessin génial de Blain. Son trait, ses ombres, ses perspectives toujours finement dessiné par un virtuosité de traits brouillons offrent à la lecture une ambiance nocturne et oppressive qui rendent aussi la ville omniprésente.
L'œuvre est donc un chef d'œuvre. Tout fait sens. Chaque action de hyacinthe, notamment, permet les symboles de ce qu'il est face au monde autour de lui qui va, on le sait, le bouffer. Car, dans Zenith, il est aussi un un capitaliste prêt à tout pour son trésor.
Et "Potron minet" va nous expliquer pourquoi.
Et oui j'ai hâte de la savoir.
Un album sympathique sur la conception du système de sécurité du Donjon : avec la première apparition des futurs stars de la série...
Les décors de forêt, la noirceur des batailles, Stéphane Oiry réussit à nous embarquer dans son univers, nous faisant oublier qu'il en est très loin avec les personnages animaliers de Donjon. Bravo à lui et merci pour la qualité graphique de cet album !
Un DONJON estampillé "Potron-Minet" mais qui lorgne beaucoup plus du côté de "Zénith" en montrant comment la demeure ancestrale des Cavallère est devenue le Donjon tel qu'on le connaît en tant "qu'entreprise de la mort de l'aventurier" à l'époque "Donjon Zénith". L'album se lit bien, avec nombre de scènes cocasses agrémentées de répliques décalées assez drôles, de bagarres toujours aussi sanglantes et spectaculaires et de personnages bien barrés qu'on est content de voir évoluer.
Seul bémol à mes yeux : le dessin de Stéphane Oiry, qui n'est guère transcendant. Sans être totalement déplaisant, le trait paraît souvent trop simpliste et manque totalement de panache : un comble pour la série "Donjon Potron-Minet" !
Cette série relate comme chacun le sait la genèse du donjon. Je l'ai abordé après ma lecture de Zénith ce qui n'a rien gâcher au plaisir de lecture.
On suit cette fois-ci le parcours de Hyacinthe de Cavallère de sa jeunesse idéaliste pour devenir le maître sans scrupule et un peu désabusé du Donjon dans Zénith. C'est un personnage finalement aussi interessant que Marvin et Herbert dans son évolution. On fait également connaissance avec Alexandra et Jean-Michel.
L'univers médiéval fantastique ainsi crée est véritablement passionnant et unique en son genre. Nous avons là la Dream Team de la bande dessinée: Christophe Blain, Lewis Trondheim et Joann Sfar époustouflants de talent !
Ce qui m'inquiète un peu, ce sont les ramifications multiples de cette série très ambitieuse. Parviendra t'elle à produire toujours ce haut niveau dans la qualité des dialogues et de l'histoire ? Pourquoi ne pas se contenter de moins d'albums pour conserver une certaine cohérence ? Autant de questions que l'on peut légitimement se poser.
Cependant, pour l'instant, je peux affirmer que Donjon Potron Minet est une très belle série avec une histoire trépidante dans un univers amusant. De très bons moments à passer !
" - C'est bon signe qu'ils sortent des armes?
- Oui... pour asseoir leur conviction."
Cet album diffère de tous les autres Potron-minet puisque Hyacinthe n'en est pas le personnage principal, qui laisse sa place à son père Arakou et la bru de ce dernier, Alexandra. Cormor (qui est très présent depuis quelques albums), y joue également un gros rôle. Ici, l'humour, quoique présent, est moins frappant, et on fait de Potron-minet la grande BD d'aventures à l'atmosphère noire et pesante qu'elle s'acharne à développer depuis quelques albums déjà.
Gaultier reprend la plume de Blain de manière quasi-identique, et la transition est magnifiquement réussie.
C'est cet album qui clôt (pour l'instant) l'époque Potron-minet, et tant de questions demeurent toujours sans réponses. Quoi qu'il en soit, cette ère est celle qui m'a donné les émotions les plus fortes en lisant Donjon, y compris les Monsters qui se passent à son époque.
Un véritable tour de force.
Excellente série parallèle à la série mère.
Les origines du Donjon sont dévoilées au long de ces 5 tomes, dans une ambiance plus sombre.
Cependant, il y a une césure entre les 3 premiers tomes et la suite.
En effet, le début raconte la jeunesse étudiante du gardien et sa rencontre du monde interlope dirigé par son oncle : c'est une vrai réussite.
A partir du tome 4, le temps a passé et l'histoire est moins intéressante. Cela donne également comme impression que les auteurs auraient pu réaliser d'autres histoires entre les tomes 3 et 4 (il manque au lecteur un tome de liaison).
Après la pluie vient la noirceur. Décidément, ce sont les Potron-minet qui nous amènent le plus près du bon roman d'aventures. Cru, certes, mais d'aventures quand même. L'humour est subtil -- toute la place est laissée au désespoir.
On décèle une vraie courbe évolutive dans les Potron-minet que les autres époques ont de la difficulté à rejoindre. Cet album met également l'accent sur le professeur Cormor, que l'on avait déjà aperçu et que l'on reverra. Hyacinthe et Alexandra sont bien sûr les deux autres protagonistes. L'histoire fait directement suite à l'album 'Crève-cœur'.
Potron-minet ne cesse de surprendre et de s'enrichir -- du pur délice.
Un autre excellent album dans la lignée des Potron-minet, même si on vient casser le style avec un Hyacinthe qui apprend à la dure que la réalité est encore plus sombre qu'il ne l'imaginait.
Infidélités, infections transmises sexuellement, justice malléable au gré de ceux qui l'appliquent -- le monde juste et impartial auquel Hyacinthe voulait croire se dérobe sous ses pieds.
Le romantisme naïf laisse place à la réalité cruelle. C'est le début d'une transformation. Un peu moins bon que les deux premiers selon moi, mais tout de même de haut niveau!
"J'ai forcé votre fenêtre pour déposer un modeste témoignage d'amour chaste..."
Attention, coup de maître! Cet album est assurément l'un des meilleurs de toute la série Donjon!
Les envolées lyriques de Hyacinthe dans cet album sont sublimes. L'humour y est désopilant. L'histoire est bien ficelée. Les scènes d'action sont prenantes. Les dialogues sont habilement écrits. Les dessins grandioses de la ville d'Antipolis la nuit ressemblent parfois à des œuvres d'art.
C'est l'un des multiples points forts de la série Potron-minet, d'ailleurs : le dessin qui raconte sa propre histoire y est plus présent.
Un album magistral.
"D'un point de vue strictement littéraire et par égard pour les générations futures qui chanteront vos louanges... il me semble que 'La chemise de LA nuit' sonnerait mieux."
Potron-minet, c'est la meilleure époque de l'épopée Donjon! Quel bonheur que de lire ces albums qui regorgent d'aventure, d'humour raffiné, d'intelligence et de lyrisme!
Avec ce premier album de l'époque Potron-Minet, on recule dans le temps. Avant le Donjon, avant qu'Hyacinthe n'en devienne le maître, il n'est qu'un jeune homme naïf qui ne souhaite que justice soit rendue. Son père l'envoie chez son oncle, et c'est là qu'il y découvre la ville, corrompue, violente, noire, où se mêlent difficilement les politiques, les traditions et l'argent.
Beaucoup de dilemmes moraux se présenteront à Hyacinthe, dont Jean-Michel, l'homme de main de son oncle de qui il devra tout apprendre, mais qui est infiniment corrompu, ne cherchant qu'à flouer tout le monde. La sulfureuse Alexandra, dont il tombera amoureux, mais qui est un assassin professionnel. Et des lutins qui deviendront ses amis, mais qui vivent dans des galeries que son oncle veut s'approprier pour construire son métro...
Pour moi, Potron-minet représente l'époque avec les dialogues et les concepts les plus "intelligents" de toute la série. Une sorte de satire de la société écrite de manière absolument délectable grâce à l'univers dans lequel cette série évolue. L'humour y est encore plus drôle. Les personnages y sont encore plus captivants. L'histoire y est encore plus riche.
Du génie.
Un bon album, mais qui manque tout de même un peu d'allant.
Construit comme un roman d'apprentissage, Blain nous présente un candide de la campagne découvrant les turpitudes de la ville, traversée par la corruption de l'argent ; l'amour et la déception ; l'amitié.
Les auteurs y sèment quelques références à la région de Nice, et à son carnaval.
Coté graphique, Blain illustre cette histoire quasi-nocturne, avec un graphisme assez sombre.
Cet album est encore mieux que le précédent! Le dessin s'améliore ,le personnage de Hyacinthe s’étoffe (moins niais) et d’autres personnages apparaissent comme un certain Horous ,étudiant en nécromancie ainsi que Alcibiade...
On découvre également l’existence de la pipe du destin et d’autres éléments qui nous font comprendre un peu mieux les niveaux supérieurs...
Je mettrais donc un petit 18,4/20 pour cet album...
Le dessin de Blain n’est pas aussi beau que dans Gus ou Isaac le pirate et comporte quelques imperfections mais illustre royalement la période Potron-Minet ,plus sombre que les autres... Hyacinthe est encore un enfant naïf pendant cette époque et il va à Antipolis ,chez son oncle... Cette période commence par ce bel opus qui vaut pour moi 18/20
Gaultier a la lourde tache de succéder à Blain dans SANS UN BRUIT. Je n'aime pas particulièrement cet album, l'histoire est beaucoup moins surprenante que dans les tomes précédents, les personnages secondaires pas spécialement attachants, l'histoire est beaucoup trop dénuée d'humour ou de répliques cultes, et pour finir, je n'adhère pas aux dessins de Gaultier, en particulier dans la façon qu'il a eu de représenter les personnages principaux, tous maigres comme des spaghettis.
Certains phylactères sont illisibles, on s'arrache les yeux pour décrypter cette écriture de pattes de mouche. Bref, SANS UN BRUIT, malgré quelques bons passages, est globalement décevant.
APRÈS LA PLUIE ... ou la chute d'Antipolis et la mort de l'esprit romantique et chevaleresque propre jusque-là à la série "Potron-Minet", entraînant dans leur sillage la disparition des dernières illusions du jeune Hyacinthe.
L'ambiance est chaotique, tout n'est plus que désordre et désolation. L'histoire est terriblement dense; il y a peut-être moins d'humour que dans les précédents épisodes (encore que ...) mais la lecture de cet album est passionnante. Sfar & Trondheim se sont surpassés sur ce coup-là, et ils ne sont pas les seuls puisque Blain a placé la barre très haut avant de se retirer définitivement de "l'aventure Donjon".
Magistral !
Changement de ton radical avec cet album-ci, l'intrigue et les thèmes abordés sont beaucoup plus sombres. L'album est dynamique, d'une part grâce à un scénario sans temps mort, et d'autre part grâce aux dessins de Blain, vifs et enjoués. Pour autant, malgré la noirceur de l'intrigue, l'humour - noir et décalé, forcément - n'en demeure pas moins bien présent (les personnages de Brous me font décidément bien rire !).
UNE JEUNESSE QUI S'ENFUIT est le "Potron-Minet" que je préfère.
Meilleur que le précédent, même si le ton est encore un peu trop à l'eau de rose à mon goût. Les scènes de bagarre sont dynamiques et pleines de panache, et l'ambiance estudiantine de l'histoire participe de fort belle manière à l'atmosphère agréable de UN JUSTICIER DANS L'ENNUI.
LA CHEMISE DE LA NUIT inaugure de fort belle manière la série "Potron-Minet". L'album a son charme, mais il ne me convainc pas totalement. En effet, le héros Hyacinthe m'exaspère, je le trouve insupportable de naïveté et de candeur. Je lui préfère de loin certains personnages secondaires comme cet enfoiré de Jean-Michel ou la ténébreuse et pulpeuse Alexandra. Qui plus est je ne suis pas fan du dessin de Blain sur cet album-ci, je le trouve assez hésitant.
Un bon album quand même dans l'ensemble, mais avec quelques petites imperfections qui me gênent toujours.
Aider un troll gardien de pont à s'en trouver un nouveau parce que le sien a été détruit. Lécher les seins d'une femme paralysée par un sort. Etre amoureux d'une reine invisible que l'on comble de cadeaux imaginaires. Retrouver son père mort noyé dans les douves d'un château. Posséder le secret oublié qui déclenche l'auto-combustion des trolls sylvestres. Et surtout se glisser la nuit pour trancher la gorge de ses ennemis endormis, laissant derrière soi une traînée de sang qui s'étend à travers le royaume. L'univers du Donjon, morbide, magnifique, cruel, hilarant. Pourvu que ça continue encore longtemps.
La meilleure des série Donjon selon moi. Le dessin de Blain est très vivant et convient très bien pour illustrer les aventures de Hyancinte. Mais là où on voit vraiment qu'on est dans de la grande bande dessinée c'est avec l'histoire originale, trépidante et bien ficelée sans pour autant se prendre la tête.
En merveille.
Si "Un justicier dans l'ennui" est totalement indispensable en terme de trame générale (et notamment la génèse du trio le Gardien, Horous, Alcibade), "Une jeunesse qui s'enfuit" l'est tout autant dans son style puisque le tome nous narre les quelques évènements qui vont faire de Hyacinhte un adulte alors que le précédent tome était quant à lui plus centré sur "l'adolescence" de Hyacinthe.
Notre héros préféré va au fil de ce tome perdre ses dernières illusions sur le monde qui l'entoure et dont il se croyait un élément à part. Là, la réalité de ses actes lui montre qu'il est une pièce parmi tant d'autres de Terra Amata et que c'est peut-être comme ça qu'il arrivera à ses fins. C'est en effet en utilisant les armes de ses ennemies que Hyacinthe parvient à ses fins...fait qui va ébranler définitivement la foi de Hyacinthe en la justice. Les scènes chez les très énervants lapins de Zautamauxime en sont le point d'orgue.
La transformation de Hyacinthe se continue et on comprend évènements après évènements mieux le long chemin qui va faire de Hyacinthe de cavallère le gardien du donjon.
Les premières pages et la scène chez Alexandra sont vraiment bluffantes.
Encore un excellent Donjon sur une période (Potron Minet) que j'aime beaucoup. Peut-être moins drôle que Zenith mais avec une vrai identité avec le dessin de Blain et une profondeur de par les nombreux thèmes abordés.
Notre justicier préféré est désormais bien installé dans une situation un peu schizophrénique. Justicier la nuit, aide bourreau le jour. C'est comme ses amours, partagés entre la tueuse alexandra et la chaste Elise. Au tavers une intrigue classique (le méchant qui essaye de discréditer le gentil en s'affublant de ses oripeaux) le ton de potron minet est bien affirmé et la trame continue de se mettre en place : Hyacinthe perd petit à petit ses rêves de justice, confronté à la réalité et à sa jeunesse qui le pousse naturellement vers les tavernes, les copains, les minettes et les substances qui font rire. Il faut en effet bien que Sfar et Trondheim nous explique par quel chemin le chevaleresque Hyacinthe est devenu le gardien pingre et blasé du donjon...
Du très, très bon donjon à la sauce Blain. Indispensable donc.
Premier Potron Minet avec Blain à la baguette. Découverte de Hyacinthe et naissance de la chemise de la nuit. Découverte aussi des personnages de Jean-Michel, d'Alexandra et de Antipolis...Le trait de Blain est tout simplement excellent et colle parfaitement avec le ton de la période potron minet : couleurs, architecture...
Complètement indispensable donc pour les amateurs du Donjon...
Aouch ! Où est passé le romantisme et l'esprit chevaleresque de Potron Minet. Tout est ici que noirceur, tristesse et désolation. Hyacinthe à définitivement perdu ses idéaux de justicier et s'apparante désormais presque plus à son oncle, cynique et désabusé ! Son monde s'écroule, au sens propre comme au sens figuré, et c'est lui même l'artisan de cette débacle. Il veut d'ailleurs définitivement en finir mais l'amour d'Alexandra lui fera retrouver vie et le menera vers la renaissance. Ce tome est à la charnière entre le cycle potron minet et le cycle Zénith. Indispensable donc en terme de trame générale.
Le présence du professeur Cormor est intéressante à double titre. Il était là au début et il est présent à la fin, professeur d'université il était sensé apprendre et apporter le savoir à Hyacinthe qui au final n'aura rien retenu, cédant au péché de jeunesse, à l'orgueil et laissant son coeur parler plutôt que sa tête. Le clin d'oeil consistant dans le fait que le professeur Cormor au niveau du coeur et du ressenti est avantagé...je vous laisse découvrir !!! Le propos des auteurs et assez marrant sur ce point là. Deuxième point, il est assez légitime de penser que Cormor est le géniteur de l'horrible Guillaume de la Cour. Ce qui présage des Monsters assez drôlatique.
Bon je m'étale, alors pour faire bref, ce tome est excellent, très dense, alternant le triste, le désespéré et le drôle et même si il tranche avec les trois autres potron minet il vaut vraiment le coup. Blain, malgré sa dernière participation à l'oeuvre donjon n'a rien baclé je trouve !
J'ai été déçu par le scénario, je m'attendais à mieux que ça. Il y a pas mal de sexe c'est un peu lourd ça fait 'crados' honnêtement il ne s'agit pas d'une BD érotique mais pourtant à plusieurs reprises on a des scènes de sexe dont on se demande ce qu'elle font là, d'autant que le dessin n'est pas le point fort à mon avis de cette BD. Ca casse l'esthétique et j'avoue que j'aime bien les albums 'esthétiques' ;-)
Le scénario m'a extirpé quelques sourires, sans plus. Ca ne vaut pas le chat du rabbin de Sfar, ç'a n'a pas la même finesse.
Bonne lecture néanmoins c'est bien sur assez distrayant !
Trois ans d'une longue attente. Et je ne suis personnellement pas déçu, car c'est (encore pour moi) de la très grande qualité. Je suis juste surpris pas l'esprit et l'atmosphère qui anime ce tome. On a vraiment l'impression d'avoir raté des tomes clés entre le dernier et cette nouvelle histoire. Ceux ci seront , sans doute, traités dans des Donjons Monsters. Cela n'altère en rien la compréhension de l'histoire mais c'est surprenant. Cette histoire commence de la plus triste des manières avec l'enterrement de la femme de Hyacinthe. Cela marque un peu l'esprit de ce tome à savoir ultra glauque. Hyacinte devenu un riche comte (et le grand chef de la guilde des tueurs) tombe après la mort de sa femme dans une véritable dépression. Le récit consiste, en gros, à nous raconter sa convalescence (aidé par Alexandra la tueuse) et comment il va peu a peu refaire surface alors que tout s'écroule autour de lui. On a quand même un peu l'esprit des Donjons Crépuscules dans ce Potron Minet notamment avec tout cet univers qui s'écroule. Il est d'ailleurs un peu dommage d'avoir tuer l'innocence qui habitait les premiers tomes de cette série plutot charmante et qui en faisait sa particularité. Les aventure naives de la chemise de la nuit, assez touchantes, ont laissé place à une incroyable noirceur et profondeur dans ce tome. Mais bon, il est normal de faire évoluer ces personnages et nous sommes ici au niveau 84, contrairement au précédent qui était au niveau 97, sous entendu qu'il s'est passé beaucoup de chose entre ces deux tomes. Cela n'enlève en rien à la qualité de ce tome avec un Christophe Blain toujours aussi (sur)doué dans la narration (ahh j'adore toutes ces nombreuses petites cases bien typique de son style). Bon, finalement, encore une série passionnante qui me laisse dans une incroyable attente.
J'ai du feuilleter ça.... bien obligé..
Pour être honnete, j'ai jamais lu du "sfar", et aprés cela, je pense que ça va continuer.. et qu'il est abusif de proclamer son énorme talent partout...
2: BD pour amateurs (et critiques de Libé)
Dans ce tome, Hyacinthe est de plus en plus mature et lucide. Ce tome pressent ce qu'il deviendrai par la suite. On retrouve donc un peu moins de naiveté des 2 premiers tomes mais cela reste tout de même une Bd amusante et touchante. A lire absolument. On attend la suite avec une grande impatience !!!
Quasiment aussi bon que le premier ce qui était très difficilement réalisable. Mais pas impossible pour Blain, ce génie du dessin et de la narration. Les Potron Minet sont pour l'instant mes Donjons préférés sans compter les hors série Monsters. J'aime beaucoup le coté naif de Hyacinthe de cette époque. Blain arrive toujours a capter le coté touchant et fin de ses personnages (comme dans Isaac le pirate).
Le dessin magique de Blain ajouté à la belle naiveté touchante de Hyacinthe, le héros, fait de cette série une bien belle réussite très très agréable à lire. Pour passer un très bon moment.... Vivement la suite !!!!
Il paraît qie la série va un peu ralentir, Joann Sfar un des deux co-scénariste étant en train de préparer son premier long-métrage "grand vampire"... Les lecteurs les plus accros y survivront-ils ? En tout cas la "jeunesse qui s'enfuit" est, comme tous les "potron-minet", un extraordinaire Donjon à lire avec plaisir à côté de "mon fils le tueur", le "donjon Monsters" signé Blutch.
Ici l'on verra que notre "chemise de la nuit" est un pragmatique et un meneur en puissance, il n'hésitera pas à s'allier aux plus sales engeances de Terra-amata pour faire capoter une conspiration de sorciers.
Comme toujours du trés bon!
On voit évoluer les (dés)illussions de notre justicier de la nuit.
On veut la suite, SVP, et pas dans 2 ans !!!!