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"Blast", un état second, une sortie de corps, une drogue et son personnage qui donnerait son âme pour retrouver ces quelques instants de folie. "Blast" de Manu Larcenet est une œuvre très dense tant il parle de nombreux thèmes de société sur ses 4 tomes d'environ 200 planches. la série est aussi très nuancée, à la manière de l'être humain et du personnage de Polza Mancini sur lequel le lecteur appose différents sentiments : empathie, dégout, poétique, curieux, aidant. Le dessin, tout comme son scénario sont noirs, mais superbe dans l'expressivité, la justesse des propos, l'humanité des personnages. C'est très lisible, parfois une image nous reviens en pleine face sur une case, à la manière d'un flashback, on comprend tout de suite de quoi il s'agit, c'est très bien construit.
J'ai tendance à penser à deux films en lisant cet œuvre : "The Whale" de Darren Aronofsky ; Polza, imposant personnage principal de la BD a des choses à raconter mais se laisse mourir de torpeur à petit feu, tout comme Charlie (Brendan Fraser) dans "The Whale". Mais aussi "Memento" de Christopher Nolan, pour la manière dont Polza s'invente une vie, se crée son monde, ayant du sens pour lui, mais pas nécessairement d'un point de vue extérieur.
Manu Larcenet a créé quelque chose de fort, il a compris les codes de la BD et joue à 100% avec ce tableau. C'est un régal à lire, on prend du plaisir, même si quelques longueurs se font sentir T1 et le T3 car l'histoire s'éloigne parfois de l'arc narratif principal. Un T4 avec une haute intensité réunissant tout les éléments et images construites dans les tomes précédents, c'est intense et c'est un régal.
A lire, même si l’œuvre est très sombre, il y a de beaux moments contemplatifs de lumière et de vie.
Lue d'une traite, cette saga m'a parue trop éprouvante pour que je puisse dire que je l'ai aimée. J'ai apprécié la narration, les émotions du personnage, sa poésie, mais il y a un martèlement continu de violence et de souffrance, rendant la lecture difficile. Larcenet sait nous tenir en haleine, et semble se complaire depuis, avec la Chronique de Brodeck et la Route, sur un terrain sale, déshumanisé et plein de désillusion.
Beaucoup de pages pour pas grand chose. Après chacun des deux premiers tomes, j'ai failli abandonner mais j'ai finalement achevé la lecture de l'œuvre entière. Au tome 3, ça démarre enfin et l'ennui s'atténue un peu laissant place à la curiosité de connaître le fin mot de l'histoire qui vient comme une sorte de récompense aux pages qu'on s'est farcies. Je dois dire que le graphisme ne m'a pas particulièrement accroché. Beaucoup de cases m'ont paru superflues. Il y a un gros défaut de crédibilité sur le personnage principal auquel je n'ai jamais pu souscrire : il vit en marge de la société en grande partie dans la nature, bouge beaucoup et bouffe peu, et mystérieusement reste obèse. Plus court (un tome sur quatre) et avec moins d'artifices (plus d'ellipses et de non dits), le récit aurait grandement gagné en efficacité. Finalement le titre du tome 1 colle bien à l'ensemble : grasse carcasse, longue logorrhée qu'il aurait fallu dégraissée.
Du grand art.
Chaque vignette est une œuvre d'art à elle toute seule. Larcenet nous déconcerte avec ce road movie d'un psychopathe attachant et effrayant, glaçant. L'auteur hilarant à ses début a fait sa mue comme on dit, pour nous livrer un chef d'œuvre terrifiant, bouleversant par son décalage entre ce que l'anti héros (l'anté Larcenet ?) perçoit et la réalité qui le et nous rattrape. Un polar magnifique et surprenant qui fait de Larcenet un des auteurs les plus génial de la bande dessinée.
J'ai bien aimé ce dernier Larcenet qui sait se renouveler à chaque fois. C'est en effet un peu différent de ce qu'il fait d'habitude. L'humour est généralement son genre de prédilection. Là, nous avons droit à une enquête policière sur un mystérieux gros personnage qui a sans doute commis l'irréparable. Les deux policiers veulent connaître les causes profondes d'un tel acte. Le suspect raconte alors l'histoire de sa vie sur un mode éminemment subjectif et c'est bien triste...
La maîtrise narrative est parfaite. Les dialogues ainsi que les réflexions formulées sont du haut de gamme. Nous avons encore une oeuvre supérieure à la moyenne. Pas étonnant vu son auteur assez talentueux. Il excelle véritablement. En ce qui me concerne, il est devenu le maître incontesté de la BD en France. Le talent n'est même plus à démontrer. C'est vrai qu'il agace par son arrogance. Cependant, il n'y a qu'à juger sur pièce pour voir ce dont il est capable. Les plus grands ont souvent été critiqués.
Il est clair que la laideur est ici revendiquée. Il n'y a qu'à voir la couverture. Bref, les détracteurs ne manqueront pas pour descendre en flèche cette œuvre et qui nous expliqueront qu'ils se sont ennuyés. Mais comment peut-on s'ennuyer devant cela alors qu'on peut s'extasier devant des productions insipides ? Oui, il faut avoir un certain niveau pour juger et tout le monde ne l'a pas, c'est ainsi. Mais respect également pour la médiocrité qui fait également partie de ce monde et qu'il faut bien accepter. Ne vous laissez pas abuser car nous avons là l'ébauche d'un chef-d'œuvre.
J'ai été touché par cette œuvre qui parle de différence et de solitude, du mécanisme implacable qui explique le passage à l'acte. Il y a de la profondeur qui fait défaut à tant d'autres réalisations. Plus qu'une explosion, Blast est un véritable cri qui vient de l'intérieur !
A noter l'existence d'une intégrale qui est parfaite sur la forme malgré ses 800 pages. On a l'impression de lire un très gros roman. Inutile de préciser que j'ai acquis cet objet magnifique. J'en ai profité pour relire cette œuvre. Au sortir de cette lecture, il n'y a pas photo: c'est véritablement culte. Je rehausse par conséquent ma note.
Note dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5
Cette série est clôturée en apothéose avec ce dernier tome, qui atteint des sommets d'intensité. La lecture est addictive et on arrive enfin à reconstituer tout le fil de l'histoire de Polza. Mais l'épilogue apporte un regard nouveau et offre une nouvelle complexité à cette œuvre. Une fois le livre refermé, on reste immergé quelque temps...
Polza continue de décrire son histoire, toujours teintée de noirceur, de violence et de folie. Certains passages sont très durs mais l'arrivée de Carole apporte une touche de douceur et un vent nouveau. Le dénouement étant connu d'avance, tout ceci reste déroutant et on brûle de comprendre....
Du Manu Larcenet... Son chef d'oeuvre parmi ses chefs d'œuvre. A ranger à côté du Rapport de Brodeck. Ça ne se commente pas. Car il n'y a pas de mots...
Il faut persister sur les 2 premiers tomes pour entrer dans l’histoire , les méandres et dans la tête de Mancini.
C’est difficile pour ceux que les dessins rebutent aindi que ceux qui espère du positif et une réponse limpide à chaque étape ...
Mais blast est à lire absolument en entier avant de se faire un avis
Dans ce second tome, on poursuit le chemin de Polza, avec une 1ère partie très solitaire et une seconde plus accessible et classique avec la rencontre avec Saint-Jacky. La folie et le sordide ne sont pas loin, mais cette œuvre très sombre continue de fasciner.
Avec Blast, Manu Larcenet signe une œuvre très sombre, où l'on suit les explications et le chemin d'un personnage marginal et ambigu. Le rythme est lent, le malaise omniprésent... mais tout cela est fascinant et on tourne frénétiquement les pages sans pouvoir s'arrêter . Une œuvre à part!
Un véritable chef d'oeuvre, il n'y a pas d'autre mot. Au centre duquel on retrouve la fameuse notion de "l'abolition du discernement", ce moment de basculement qui fait toute la différence entre un criminel de sang-froid et un malade ayant perdu contact avec la réalité. Larcenet aborde ce thème sensible avec une maîtrise totale, et son récit est hallucinant de vérité. On plonge dans son histoire pour en ressortir, essoré, sonné... Un ouvrage rude, éprouvant, mais aussi magnifique.
J'ai relu avec un plaisir énorme cette histoire que j'avais découverte à dose filée sur 5 ans (délais de parution des 4 albums).
Quelle claque !
Puissance narrative et graphique exceptionnelle.
Et je reste sur une question lancinante liée aux toutes dernières pages : le journaliste ne serait-il pas le fils de Polza Mancini ???
Une enquête au royaume de la dégénérescence psychiatrique et un voyage dans les limbes de la folie et de la misère, soutenu par une maitrise narrative époustouflante, nous donne une histoire glaçante et terrifiante qui vous saisi de bout en bout.
Un dessin, à part, qui peut repousser le lecteur non averti, mais qui est en symbiose avec ce scénario effroyable.
Pas surprenant que cette série soit classée "hors normes" et qu'elle suscite autant de controverses.
A lire, mais par un public averti !
Avis pour les 4 tomes:
Dévoré d'une traite, on peut clairement parler de génie. Ce road movie de la folie presque ordinaire, avec une fin en apothéose, m'a littéralement transporté ! On s'identifie (jusqu'à une certaine mesure hein?! ;-)) au personnage Polza et on tente avec lui de démonter les mécanismes de sa maladie et de ses souffrances... Ce n'est pas reposant, c'est torturé, c'est sombre et terrible mais quel coup de maître. M. Larcenet... Merci par votre talent de donner à la BD tout le sens du 9ieme Art.
10/10
J'ai été retourné par la lecture de ces 4 tomes, et surpris jusqu'à la fin. Une séri qui vous change !
Je me suis permis de faire une chronique vidéo sur le sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=wzM-9qOZ9X4&feature=gp-n-y&google_comment_id=z12vvnfhslfazvgrq04cjrnykzmls1mp3lg0k
Dans la continuité du précédent, Manu Larcenet prouve encore avec ce second tome son talent artistique et narratif. Le rythme est excellemment bien maîtrisé, et certaines scènes sont dotées d'une force hors du commun. Du beau travail autour de ce personnage marginal, étrange et dangereusement complexe.
Blast fait partie de ces œuvres qui passionnent ou irritent, mais ne laissent personne indifférent. Chez moi, ça marche plutôt bien. Manu Larcenet manie la pleine page à merveille, rythmant ainsi un album qui frappe. Très fort. L'efficacité est de mise. L'agonie du père, la première nuit en forêt, et surtout, surtout, le Blast, que l'on se met à attendre, presque autant que l'ami Polza. L'utilisation des dessins d'enfants, c'est une grande idée. De la couleur dans tout ce gris, ça fonctionne toujours bien. Le personnage quant à lui est grand de laideur et de décalage. On part loin tout en conservant quelque part un ancrage terrestre : je n'ai pas décroché.
Dernier baroud d’honneur pour Manu Larcenet et Polza Mancini. La grasse carcasse finit le récit de son histoire et complète le puzzle débuté dans le premier tome. Il nous parle de Roland et aussi et surtout de son attachement à Carole, celle dont justement on l’accuse du meurtre. Il nous raconte la vérité, ce qui s’est passé entre ces trois personnes jusqu’au moment de son arrestation. Mais les apparences sont parfois trompeuses et lors d’un habile épilogue les deux inspecteurs effectue un retour en arrière sur toute l’enquête, nous donnant une tout autre vision des évènements décrit par Polza, offrant un caractère insaisissable et complexe à cette masse de chair. On peut dire que Manu Larcenet aura maitrisé son récit du début à la fin et il vient le clore magnifiquement avec un dernier volet intense et surprenant.
Un chef d'oeuvre même si ce n'est pas une lecture plaisante....
Une plongée dans une humanité bestiale et cruelle, en parfait contraste avec la nature belle et sereine même dans la mort des petits rongeurs que croise Polza.
A ranger a cote de Mort a Crédit.
C'est rude! Mais fascinant. Glauque et oppressant. Riche de sens et de sentiments ambivalents. Graphiquement audacieux.
Pas une once d'humour pour alléger le propos jusqu'au strips de Ferri sur "Jasper, l'ours bipolaire" dans le tome 4 qui sont une respiration bienvenue.
Après "le combat ordinaire", "l'horreur extraordinaire". Plongée dans la folie sous le regard désemparé d'une humanité qui détourne les yeux pour retourner fabriquer les instruments de sa destruction.
Une larme pour Polza Mancini. Parce que, quand même.
Une lecture qui marque.
"Blast", c'est fini... et on est (un peu) soulagés... d'être arrivés au bout, et aussi de voir cette éprouvante saga se conclure sur un beau chapitre qui apporte une véritable "conclusion", avec un regard extérieur - celui de la police, de la justice - sur tous les faits qui nous ont été contés au fil des quatre volumes de "Blast" de la voix même du principal protagoniste. Si ce n'avait été l'élégance et l'intelligence de cette conclusion, on aurait été bien en peine d'écrire quoi que ce soit de nouveau sur ce quatrième tome, répétition obstinée, forcenée même des grandes qualités et des graves défauts des tomes précédents : toujours cette inventivité formelle qui touche de temps en temps au sublime, mais aussi toujours cette complaisance dans la description d'une humanité certes souffrante, mais vraiment irrécupérable dans ses pulsions de violence et de haine. N'en rajoutons plus : "Blast" n'est pas le chef d'oeuvre de la BD que Larcenet voulait certainement qu'il soit, seulement un livre différent, monstrueux aussi, dont on ne sait guère s'il convient vraiment d'en recommander la lecture... Reste que, par son ambition même, Larcenet a le mérite non négligeable de vouloir continuer à faire avancer le 9ème Art, et de ne pas se cantonner à ses zones de confort..., et pour cela, il a gagné notre respect.
Avant-dernier tome de la série Blast, Manu Larcenet délaisse quelque peu la recherche et la sensation de "Blast" mais va plus loin encore dans le sordide. De fait un passage du livre est très dur et on peut d’ailleurs se demander s’il était nécessaire d’aller jusque là. Si auparavant on pouvait avoir de la peine et de l’empathie pour Polza cela va bien au-delà de ça après ce troisième tome. Et pourtant, malgré cela il est bien difficile de lâcher prise une fois la lecture commencée d’autant que la fameuse Carole Oudinot apparait enfin et que le puzzle promet d’être résolu au prochain tome.
Ce second volume confirme tout le bien qu’on avait pensé du premier. Polza continue son récit entre galère, fragment du passé et recherche de liberté. Sur sa route, il croisera un drôle de personnage, "Saint Jacky", qui lui permettra de goûter au blast apocalyptique mais cet énergumène n’est peut pas celui qu’on croit…Toujours brillamment illustré, Blast continue de nous tenir en haleine et de nous offrir un récit hors norme.
Il aura suffit d’un seul tome à Blast pour déjà s’imposer comme un chef d’œuvre. Manu Larcenet y sonde l’esprit et l’âme de Polza Mancini, obèse répugnant et hypersensible mais terriblement charismatique et touchant. Le récit fonctionne parfaitement et il est bien difficile de décrocher de sa lecture une fois commencé. Le tout est sublimement illustré en noir et blanc par un Larcenet à son top niveau. Venez vivre le blast en compagnie de Polza.
Je ne comprends pas les avis, j'ai dévoré les 4 tomes avec plaisir . Je n'ai pas vu les pages passées. Pour moi c'est un chef d'œuvre tout y est : poésie, horreur, psychologique, suspens. C'est sombre et prenant comme j'aime. Pleins d'émotions m'ont traversées dans cette lecture. Le dessin est splendide. Je me suis prise une bonne claque. Cette série fait partie de mon top. Si bien que je le recommande dans mon entourage, il plait beaucoup et plait beaucoup aussi au personne habituellement pas fan des bd.
Un tres bon moment de lecture:
Dessins en N&B magnifiques. Ceux en couleur sont dérangeants et participent à l'atmosphère glauque de cet album.
Notre héros est en fait un vrai romantique. Je trouve que la fin aurait pu se terminer avec son suicide: les dernières pages sont un peu poussives et gachent le faux rythme qui avait été distillé lors des précédents albums.
Cependant si on s'était arrêté sur le suicide, j'aurai trouvé ça convenu, c'était le seul échappatoire a road-movie campagnard.
Déjà beaucoup de commentaires, y compris sur ce dernier tome.
Je m'associe à ceux qui voient dans cette série l'une des plus brillantes de ces dernières années, avec un vrai travail de fond sur l'être humain dans son ambiguïté. Les planches sont superbes, et Larcenet nous avait déjà montré son talent en la matière, ne serait-ce que dans "le combat ordinaire".
On retrouve néanmoins le thème du combat ordinaire, scénarisé différemment et avec une introspection encore plus poussée.
A ne pas lire les jours de déprime, à ne pas prendre pour se payer une tranche de rigolade, mais à apprécier en longueur, pour se mettre dans le rythme de cette garde à vue humaine et sombre.
J'ai dévoré les 3 précédents et je m'attendais à ce que le dernier soit un peu moins bon mais que nenni ! L'album final est perturbant, sombre, inquiétant et dur...et pourtant si passionnant ! Les 4 albums se valent, le scénario se tient complètement et on descend peu à peu dans les abimes au fur et à mesure de l'avancée dans l'histoire. Manu Larcenet réussit à suggérer les émotions, l'ambiance aussi bien dans les dialogues que dans les cases sans bulles...c'est magnifique !
Ca c'est du final... Manu Larcenet est un artiste complet, un "super héro méconnu" qui étant ses pouvoirs au thriller subtil. Je n'ai pas boudé mon plaisir à reparcourir les trois premiers tomes pour prendre toute la finesse des dernières révélations finales. Contrairement à mon impression d'un post précédent sur la série, les amateurs de polar pur vont s'y retrouver pleinement. Chapeau ! Je mets 5/5 en correspondance avec le barème donné par le site : Blast est une quadrilogie indispensable !
Un sommet. Comme les trois précédents albums.
Maintenant que la boucle est bouclée, il est temps de relire l'ensemble pour savourer la cohérence de cette oeuvre, à classer parmi les grands récits de la BD d'expression Française.
Il y aura sûrement beaucoup de superlatifs dans mon commentaire, mais pour moi, c'est vraiment l'une des meilleures séries du moment. Tout y est : le scénario est vraiment bon, la narration est excellente et les dessins sont sublimes... Manu Larcenet est définitivement un auteur à classer parmi les plus grands.
Ce dernier tome est le dénouement des grands entrelats de tripes et des trips de ce gargantua gargouillant. Merci à l'auteur d'essayer de donner un sens à la folie, et de mettre la noirceur en lumière. Elle ne se légitime pas, mais se comprend.
Voilà presque un an que les 3 tomes de Blast étaient posés sur mon étagère, neufs et vierges. Fan de Larcenet de la première heure, je savais que j'allais sauter encore plus loin que le combat ordinaire des délires humoristiques de ses débuts. Ce n'était pas le moment avant. Ce 11 novembre sombre dans mon âme se prêtait bien à enquiller 600 pages de gris et de tréfonds d'humanité.
Graphiquement c'est dantesque. Ce qui est moche à décrire devient léché. Ce qui est intense dans les personnages est évident. Ça se lit vite parce que c'est bien travaillé.
L'histoire est un voyage cérébral dans ce qui pourrait nous arriver dans l'abandon volontaire ou une recherche de soi quand le confort ne compte plus. A la fois le déroulé est lent et les expériences décrites sont nombreuses.
Ce n'est absolument pas un polar, Blast ne plaira pas aux seuls amateurs d'intrigue. Il faut souhaiter explorer de la noirceur sans solution logique pour aimer Blast.
Pour m’intéresser par d'autres lectures à l'univers des marginaux de la société, je pense à l'inverse d'autres avis que la description est très réaliste.
Ce que l'on craignait à la lecture du second tome se confirme avec ce "La Tête la Première" qui enthousiasme (sur le plan graphique) et désespère à la fois (sur le plan narration) : "Blast" est plus un exercice de style qu'un grand thriller-métaphysique comme on l'avait espéré un moment. Exercice de style "graphique" donc, parce que Larcenet multiplie ici les audaces, les inventions, et nous livre encore une fois quelques pages sublimes (... enfin, à condition d'aimer le noir !), qui méritent qu'on fasse une pause dans la lecture accélérée de "Blast" pour apprécier son travail. Je parle de lecture accélérée car, curieusement, "Blast" se lit très vite, non pas comme on lirait un polar haletant dont on se hâterait de tourner les pages, non, plutôt comme un bouquin à la fois un peu vide et vaguement ennuyeux, auquel on ne prend pas la peine de donner le temps de s'insinuer dans notre cerveau. A force de tourner en rond et de ne faire avancer ni son scénario, ni ses personnages, englués à perpétuité dans leur misère, leur folie ou leurs haines, c'est selon, Larcenet a fini par nous "aliéner" : la dernière chose dont on a envie, c'est de ressentir la moindre empathie pour Polzà, qui ne véhicule ici plus rien que son propre dégoût (ou celui de Larcenet) de l'humanité. Non, Larcenet n'est pas Céline, et "Blast" traduit surtout sa superficialité, ce qui est parfaitement rédhibitoire quand on a des ambitions "philosophiques". Oh, il reste dans ce troisième tome quelques très beaux passages, quelques belles phrases bien troussées, mais un sentiment diffus de vacuité, de stérilité, de répétition inutile finit par nous envahir. On espère très fort que le quatrième tome de "Blast" soit le dernier.
très décevant pour du Larcenet, je parle des 2 premiers tomes.
déjà, il se passe pas grand chose, quand on vois la taille de la bd c est surprenant.
un homme obèse est en garde a vue car il est impliqué dans une histoire de meurtre, il nous raconte son histoire (que déjà petit , les enfants le mettaient a l écart etc...), jusqu au fameux meutre de carole (apres 2 tomes on a tjs aucune info sur elle )
il recherche le blast ( sorte de tripe qu on aurais avec une drogue dur)
il quitte sa femme un jour pour devenir sdf, cours tout nu dans la foret etc...
en gros on en sait tjs pas plus sur se qui s est passé
Un graphisme réellement intéressant avec des planches de toute beauté. Mais une histoire ou si on retrouve les thèmes chers à l'auteur, c'est sans l'humour. Du coup ça ne passe pas chez moi, je ne me sens pas concerné par ce Blast et cette vie dans la forêt ne me paraît absolument pas crédible.
Du coup j'ai eu de la peine à aller au bout et je ne suis pas sur de faire l'effort de lire la suite.
Pour amateur uniquement.
Polsa Mancini est gras, sale et fou. Contraint dans un corps accablant, il s’est résigné à une vie de renoncement jusqu’à ce qu’il fasse l’expérience du blast. Une sorte de révélation de l’esprit qui l’a sérieusement perturbé et qui l’a conduit dans une salle d’interrogatoire, face à deux policiers.
L’enquête policière est un prétexte pour dérouler le récit du personnage. Il se raconte au grès de ses élucubrations et décrit son voyage de solitude et d’ivresse, “les plus beaux mois de son existence”.
Les personnages sont laids et l’ambiance m’a semblé lourde, voire malsaine. Les dessins sont très noirs, charbonneux. Seules les planches illustrant le phénomène du blast sont colorées même s’il s’agit, pour moi, d’une cacophonie de dessins et de couleurs.
Vous l’aurez compris, “Blast” est une BD très torturée à laquelle je n’ai pas été sensible.
http://bdsulli.wordpress.com/
Il est des formats de bande dessinée que peu d'auteurs oseraient proposer à un éditeur. "L'Apocalypse selon Saint Jacky" contient pas moins de 200 pages quasiment toutes en noir et blanc. Ajouter à cela que le thème de l'histoire tourne autour du dépouillement matériel, d'une certaine forme de recherche spirituelle ou encore de la désocialisation, et vous obtenez ce qu'il est communément appelé une œuvre difficile.
Mais seulement voilà, quand le dessinateur et le scénariste ne sont autres que Manu Larcenet, il faudrait de la part d'un éditeur être fou pour ne pas publier cette histoire et de la part d'un lecteur lambda être oublieux de séries telles que " Le Combat Ordinaire ou "Le retour à la Terre". Quand on se souvient des planches de Larcenet chez Fluide Glacial avec son héros "Bill Baroud", on se demande quel trajet étrange a pu suivre son cerveau pour arriver à une histoire aussi noire et désenchantée que celle qu'il nous propose ici. Même si on sentait poindre dans "Le Combat Ordinaire" une forme de dépression ou de doute mélancolique, on peut avoir quelque légitime inquiétude sur le moral de Larcenet à la lecture des premières planches du présent ouvrage.
L'ensemble des dessins est en lavis de gris ; les couleurs, toutes en crayonnés enfantins, ne sont employées que quand le héros, Polza Mancini, parvient à atteindre ce qu'il nomme l'état de blast. Le blast désigne habituellement les effets sur l'intérieur d'un corps provoqués par une explosion. Ici c'est presque la même chose excepté que l'explosion n'est pas provoquée par une bombe mais par un choc psychique. Dans le tome précédent c'est la mort du père du héros qui avait déclenché son premier blast. Depuis, notre héros a quitté son travail et vagabonde sur les routes pour tenter de retrouver cet état de blast.
On retrouve dans cet album quelques obsessions de Manu Larcenet. Au delà des relations père-fils ou du manque de sociabilisation, on retrouve l'aversion de l'auteur pour les chasseurs et pour la violence de groupe. L'histoire policière, quant à elle, commence à structurer de plus en plus le récit, tandis qu'est de plus en plus accentué le dégoût du héros de lui même, et qu'est développé d'avantage encore le sens de sa démarche.
bullesbd.fr
On attaque ce deuxième tome de "Blast" avec pas mal de réticences, tant les premières pages sont dans la continuation du premier tome, et tant Larcenet semble tourner en rond dans la noirceur absolue de son récit. Pour tout dire, malgré le travail graphique toujours remarquable, on s'ennuie un peu... Et puis, à partir de la rencontre avec Jacky, la narration s'intensifie de nouveau, les sensations se font plus brutales, et nous voilà happés de nouveau par la "magie noire" de "Blast", jusqu'à la conclusion quasi-haletante de ce deuxième volume (bon, c'est un thriller métaphysique, mais c'est quand même une sorte de thriller, non ?). Ah oui, signalons aussi les pages sur le concert de rock sont tout simplement exceptionnelles, dans leur expression parfaite de ce qu'est la force de la musique.
L’histoire proposée par Manu Larcenet est une chronique sociale particulièrement sordide.
Polza Mancini a 38 ans. Il est affreux et adipeux. Il est actuellement en garde à vue pour la violence commise sur Carole Oudinot qui est actuellement dans le coma.
Les policiers qui l’interrogent sont persuadés de sa culpabilité et voudraient qu’il passe immédiatement aux aveux, mais lui a envie de raconter toute son histoire, à son rythme.
Polza était écrivain et il tout quitté pour découvrir la liberté et ce qu’il nomme le « blast » une sorte d’explosion du corps, d’exaltation brève, de flash extatique. Son premier « blast » est lié à la vision de son père agonisant.
L’atmosphère du récit est si bien rendue qu’elle donne l’impression que la pièce sent mauvais tant la crasse et la sueur suintent à travers le livre.
En général, le dessin en monochrome n’est pas ma préférence et j’avais des appréhensions avant de lire cet ouvrage mais au final le résultat est très bon. Cet ouvrage deviendra un classique du genre.
Manu Larcenet a osé, il nous a, une nouvelle fois après Le Combat ordinaire, concocté un chef d'oeuvre. Dans un format assez inhabituel pour la saison, Larcenet nous offre les aventures de Polza, ou plutôt ses mésaventures.
Prévu entre 3 et 5 tomes (selon que l'on se fie à l'auteur ou à l'éditeur), cette bd mérite que l'on s'y attarde à plus d'un titre.
Dessinée au lavis, cette histoire (pourtant prévue en couleur) n'en est que plus poignante car le personnage de Polza, s'il n'est pas sympathique à première vue (d'ailleurs on se demande quel crime il a commis pour être en garde à vue), se révèle être assez mystérieux, voire misanthrope (voir son attitude avec les réfugiés planqués dans la fôret).
Mais ce qui m'a le plus attiré dans ce dernier opus de Manu Larcenet c'est le chemin parcouru depuis ....pfff...je ne sais plus.
"Blast" est la résultante d'un album , tant décrié à l'époque mais que j'avais adoré, Ex Abrupto et de sa série phare Le Combat ordinaire qui d'ailleurs sont très proches par les thèmes abordés : la mort du père, une sociabilisation difficile, l'incompréhension et une peur de l'autre.
Bref, "Blast" est à ce jour l'album le plus abouti d'un auteur tant controversé, si ce n'est le plus controversé" du net depuis quelques années.
Chapeau bas.
Album très attendu, en tout cas pour moi.
Après un premier opus décoiffant et étonnant, Larcent nous amène dans un univers plus glauque, où Mancini cotoie la lie de la sociéte. Album noir, sombre qui donne parfois la nausée tant l'histoire de Polza nous prend aux tripes.
Si l'enquête policère avance à travers les confessions de Polza, j'ai tout de même l'impression que le Blast s'éloigne de notre écrivain-clochard, même sous l'emprise de substance illicite.
En effet, le personnage, Saint Jacky, qui donne le titre à ce second opus, occupe une grande majeure partie de l'album.
Mais c'est surtout la beauté et l'originalité du graphisme de Larcenet qui éclate à chaque page.
Mélant dessin en noir et blanc, à la couleur,pleines pages et" gaufrier", cadres panoramiques et cadre rectangulaires, il nous livre là une fantastique palette de son talent.
A dévorer évidement.
Le héros est un criminel présumé énorme, le dessin est grossier et en nuance de gris, et l'action principale se passe dans un seul lieu.
On peut dire que cette chose peu commune n'a absolument rien d'attirant. Cependant c'est dans son étrangeté que résulte tout son intérêt, la forme comme le fond nous sortent des sentiers battus et dans ce tome, Manu Larcenet évite les héros fade et commun que l'on peut voir dans d'autres de ses séries.
Le discours qui est tenu dans cette histoire est très intéressant car il invite à la réflexion.
S'il y en a qui trouve qu'il ne se passe rien, je ne suis pas d'accord, il ne se passe pas ce qu'on attendait. On pense avoir le récit d'un criminel et on obtient un moment de vie décalé.
OUI c'est décalé et c'est pour ça qu'on l'aime !
A lire et en vitesse ! (parce qu'en plus ça se lit vite ! )
Il est assez passionnant de suivre la trajectoire de Larcenet, de l'humour décalé de ses premières œuvres à la noirceur absolue de ce "Blast", qui combine un travail formel remarquable (certaines pages frôlent le sublime) et un scénario au nihilisme beaucoup plus radical que ce à quoi Larcenet nous avait habitué dans ses précédentes œuvres "sérieuses". Ce serait d'ailleurs le seul léger reproche que je ferais à "Blast", que ce goût bien dans l'air du temps pour un récit de haine et de dégoût de soi ("Tu détesteras ton prochain comme toi-même,... ça a certes moins de panache, mais ça a le mérite d'être réalisable"), mais je fais confiance à Larcenet pour éviter la complaisance dans le sordide (le défaut rédhibitoire de son "Chez Francisque") et nous emmener loin, loin, portés par l'onde de choc de son "Blast".
Oui, c'est sûr, il faut aimer....ce style.
Le jeu des nuances de gris, noir et blanc est très bien orchestré par Larcenet, tout comme les scénes de la garde à vue avec de longs silences, des visages qui en disent long....
Mais, comment ne pas ressentir le dessaroi de Polza, enfermé dans cette grasse carcasse, ivrogne, solitaire, dont le seul but est de pouvoir encore s'évader lors d'un 'Blast'.
C'est peut être pas le chef d'oeuvre de l'année (quoique....) mais attendons la suite.
Très très bien écrit, histoire intéressante, 200 pages mais se lit aussi vite qu'une bd de 60 pages. Vaut le coup d'oeil, mais rien d'extraordinaire. L'histoire est un peu lente, mais on ne s'ennuie durant la lecture, les pages se tournent très vite.
8/10 de moyenne générale?
Incroyable ! A se demander si les gens n'ont pas voté sans lire en ce disant que "comme c'est du Larcenet c'est forcément génial..."
Plus critique mais aussi plus lucide, je trouve difficile de noter cet album tant il ne se passe rien dans ces 200 pages.
Je suis d'accord avec la critique de Wilfro, Larcenet semble s'égarer malheureusement dans du déjà vu et dans un "concept" autour du laid pas vraiment défendable.
Passez votre chemin en attendant le volume deux qui devrait mieux nous éclairer sur la réelle valeur de cette série.
C'est mou mais c'est mou, au point que je me demande s'il ne va pas falloir une douzaine de tomes pour savoir enfin ce qu'il a vraiment fait pour se trouver en garde à vue.
Sinon au niveau graphisme, c'est gris, sombre, et un tantinet prétencieux. Des pleines pages de gris pour exprimer très peu de choses, on doit pouvoir "sauter" une bonne cinquantaine de pages sans nuire aucunement à la compréhension.
En bref plus mou tu meurs !
Ah c'est LARCENET, c'est super méga génial donc, tout le gratin des pseudo intellectuel de la BD se tape sur les épaules.
20.90€ c'est ce qu'il vous faudra dépenser pour lire ce pavé à la couverture extrêmement moche, mais le ton est donné.
Au moins on est pas trompé, c'est laid, très laid, mais ça le revendique. 200 pages de gribouillis ne font pas un dessinateur. On est même encore plus bas que dans le retour à la terre, c'est dire (petite amélioration sur les liants noir et blanc à partir de la page 110).
C'est laid donc ça colle donc bien à l'histoire qui est une histoire laide sur quelqu'un de laid.
Oui et non, c'est loin d'être inintéressant, le principe de la garde à vue est bien trouvée, mais les flics sont quand même peu crédible dans leur rôle de psychologue.
Non la n'est pas le problème, le problème c'est que c'est du déja vu.
Cette chute infinie vers l'abîme de cette ogre, on l'a déja lu.
Comment vous avez déja oublié l'OUTREMANGEUR, même reflexion sur la difficile différence, sur la solitude et le lien ténue à la vie. Ici la chute est plus grande, plus profonde, le personnage s'est pris un BLAST, c'est MICHAEL DOUGLAS dans CHUTE LIBRE, la perte de repère s'accompagnant de passage à l'acte (pour l'instant bien gentillet), car il ne se passe finallement quasiment rien.
Tout est suggéré, qu'a t'il fait à cette fille et à son frère, et bientôt on parlera certainement de la maman, grande absente de l'approche psychologique du bonhomme. Parceque le papa lui il y est, j'en ai ri d'horreur et d'incompréhension, ca se passe page 22, vous pouvez pas le raté.
Au bilan, un exercice de style sur la laideur, avec un trait si forçé que je me suis senti comme un enfant qu'on prend par la main pour lui indiquer le chemin.
Vraiment pas indispensable, investissez ailleurs.