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Trois curiosités dont une pépite que voici. Ces trois aventures étant publiées dans le journal "Spirou", les voici en publier en album. Et c'est très sympa. Berthet et David B. utilisent les codes de l'histoire courte (Un final surprenant après une narration rapide d'une histoire) ou des Pulps américains.
La première histoire est la plus réussie. L'ambiance mexicaine du jour des morts est un vrai plaisir visuel, et l'histoire ( aux rebondissements forcément poussifs à cause de la brièveté) se lit avec grand plaisir. le final, lui, permet la respiration et la projection de nos personnages dans leurs futurs.
La seconde est une histoire courte maitrisé de bout en bout. le dessin est au service du suspense. Là encore Berthet et David B. maitrisent leurs sujets.
La troisième est ratée totalement. Toutes les actions sont construites pour la conclusion. Et les actions sont tellement mais alors tellement illogiques pour une conclusion qui est tellement mais alors tellement prévisible.
Il reste deux histoires bien fichues et surprenantes avec un dessin qui fait le job de l'ambiance et des actions, sans non plus tenter la maestria.
Il n'empêche les œuvres de jeunesse de Berthet sont de vrais pépites sucrées.
L’album La Dame, le Cygne et l’Ombre , publié en 1989, présente trois histoires inspirées de l’univers cinématographique. Dans le premier « one shot », intitulé « La dame d’épées », le dessinateur Philippe Berthet aidé par sa femme et scénariste Dominique David nous transporte dans la région mexicaine du Michoacán, plus précisément dans la ville de Pátzcuaro. Là, le cinéaste Gorky Stubborn retrace pas à pas les dernières heures de son ami scénariste Jim O’Henry retrouvé assassiné ou suicidé quelques jours auparavant. Après un entretien avec une vieille chiromancienne qui lui lit l’avenir dans des cartes de tarot xultún représentant des anciennes déités, Gorky part à la recherche d’une jeune femme nommée Almería, l’héroïne du scénario inachevée de O’Henry. La venue de Stubborn n’est pas du goût de tout le monde et il se fait agresser dans sa chambre d’hôtel avant qu’on ne lui dérobe le manuscrit.
La fête des morts étant arrivée, Stubborn s’embarque sur l’île Janitzio située au centre du lac de Pátzcuaro, convaincu qu’il est que la solution de l’énigme se trouve là-bas. Il y retrouve en effet Almería qui lui apprend son aventure avec Jim. Or, la communauté tarasque à laquelle elle appartient, une communauté qui a conservé en grande partie l’authenticité de ses coutumes, lui interdit d’épouser une personne étrangère à son peuple. Déjà sa mère avait trahi sa communauté en aimant un blanc. Jim fut donc assassiné pour cette raison cependant que Gorky est en passe de suivre le même chemin. C’est sans compter l’aide d’Angel, un jeune vagabond loquace, qui permet à Gorky d’échapper à la mort. Cette courte histoire se termine par le retour de Gorky à Hollywood où le film tiré du scénario de Jim est un succès. De son côté, Almería est enceinte d’un petit garçon.
Cette histoire est fort bien documentée. Non seulement l’espagnol qui est très présent dans les dialogues des personnages est bien maîtrisé – une seule faute dans le mot « Municiónes » qui n’a pas besoin d’accent – mais les décors sont crédibles et l’univers mexicain de la fête des morts, certes assez topique, est bien figuré.
Nicolas Balutet
3 courtes histoires douces amères situées dans la période des années 20/30.
La première qui donne d'ailleurs son titre à l'album est celle dans laquelle le style de Berthet est le plus resplendissant. C'est sans doute aussi la plus riche en émotions. Néanmoins, c'est la seconde, d'une facture très classique décrivant une machination qui est la plus réjouissante.
Une autre petite perle de BERTHET, un trésor de 18 ans... Il s'agit de 3 nouvelles policières ayant pour thème le cinéma (privé d'Hollywood etc...) Dessins et scénarios sont réussis et nous font passer un moment exotique... savoureux. A découvrir et lire absolument !