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Tardi nous livre encore, telle une véritable obsession, un récit sur la Première Guerre Mondiale d'une très grande qualité graphique et narrative. On voit qu'il maîtrise le sujet d'autant qu'il s'est adjoint au scénario les services d'un écrivain historien Jean-Pierre Verney. L'absurdité d'un tel carnage entraîne une réflexion sur les causes...
On ne peut pas parler véritablement d'un scénario avec une histoire comme par exemple celle d'un Mattéo. On suit surtout les faits marquants du début de ce conflit c'est à dire d'Août 1914 à la fin de l'année 1916 avec un souci constant de la réalité. La démonstration est particulièrement pertinente avec son aspect social et économique, voire géopolitique.
Nous commençons donc le récit avec ces hommes qui partent à la guerre avec l'esprit revanchard de la cuisante défaite de 1870. Ces jeunes soldats vont vite déchanter devant l'enlisement du conflit et deviendront des poilus...
Parallèlement, les couleurs s'affadissent progressivement à mesure que la guerre se transforme en ligne de tranchées. Tardi parvient au sommet de sa maîtrise graphique. Le choix a été fait également de dépeindre l'horreur de cette boucherie dans les moindres détails. C'est à la fois bouleversant et instructif.
Par la narration, on suit le parcours d'un jeune soldat qui a quitté sa dulcinée. Il n'y a point de dialogues. Seulement des faits. Cela peut paraître glacial entre cruauté et bêtise humaine; cependant l'effet escompté est bien là. On ressent un véritable malaise salutaire. J'aime cette non-complaisance qui restitue la pure vérité historique. Ces hommes qui se sont battus pour notre liberté méritent bien un tel hommage. C'est bel et bien une putain de guerre !
Après le très documenté et prodigieux c'était la guerre des tranchées, Tardi en remet une couche et va encore plus loin : chaque dessin, chaque commentaire est un pamphlet contre l'absurdité guerrière ! On est plongé au coeur de l'horreur dans toute la splendeur de la connerie humaine ! à faire étudier à tous les lycéens ou même collégiens pour ne pas oublier... et ne jamais recommencer...
Qui mieux dans le monde du 9 ème art sera capable de décrire graphiquement la der des der comme Tardi ?
Qui aura pensé à cette série de narrations mieux que Tardi et Verney ?
Qui aura réussi à me toucher aussi profondément sur le dégout de la guerre ?
J'étais à la Fnac Paris et un Monsieur souhaitait acheter des albums sans vraiment connaître ce qu'il voulait. J'ai suivi la scène et au bout d'un moment, je lui ai demandé pourquoi il voulait acquérir Adèle Blanc sec . Ce dernier me répondait : "j'adore la période 14-18". Je l'ai "obligé" de prendre "c'était la guerre des tranchées" en lui expliquant qu'il lui serai difficile d'en sortir indemne. Le monsieur devant mon insistance décidait de lire l'album, et de partir avec.
Mes deux arrières grand-pères sont morts lors de ce conflit. L'un charpentier, l'autre je ne sais pas. Je suis persuadé qu'ils ont pensé comme les pauvres bougres décrits par les auteurs et pris dans cette guerre à la con. L'un est enterré à Compiègne et l'autre au mans. Vas savoir pourquoi alors que les 2 étaient originaires de Bretagne.
Merci Messieurs Tardi et Verney, pour ce devoir de mémoire accessible à tous.
Merci enfin de décrire l'horreur qui se renouvellera en 39-45.
Tardi est l'inégalable peintre du Paris populaire, désespéré, crasseux mais débordant d'humanité. C'est aussi le chantre de l'absurdité de la guerre, celle de 14-18 étant le symbole suprême de la boucherie inutile, de la stupidité bornée d'un commandement prônant l'offensive à outrance (quand se décidera-t-on de faire tomber de son piedestal cette vieille baderne de Joffre ?).
Dès lors comment ne pas retrouver le dégoût dans ces planches ?
Du grand art vraiment. Seulement terni par une absence de scénario puisque nous avons droit à des mémoires (carnets intimes ?) d'un pioupiou du Paris ouvrier.
On aurait aimé que Tardi prenne davantage de temps pour développer tel ou tel personnage secondaire, on aurait aimé qu'il fouille davantage encore les sentiments.
Mais son choix est autre, c'est presque une description chirurgicale, glaciale, sans doute aussi efficace pour dépeindre l'horreur.
Tardi nous raconte, sur un ton acide, la guerre 14-18 année après année.
Toujours aussi efficace dans la narration de cette grande boucherie. Avec une efficacité pour décrire les "injustices" de cette guerre.
L'historien Jean-Pierre Verney nous raconte les faits marquants de ces quatre années de guerre. Un apport indispensable au dessin de Tardi.
Bouleversant et instructif