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Il est vrai que je ne suis pas sensible à certaines formes d'humour. Celle-ci en fait malheureusement partie. C'est assez sarcastique et pas vraiment marrant.
D'après le dictionnaire, voici la définition que j'ai pu trouver en parlant des bobos. Le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème, est une expression désignant des personnes relativement aisées dont les valeurs se situent à gauche. À partir de cette définition générale, différents attributs peuvent être ajoutés à l'archétype du bobo : urbain, écologiste, idéaliste, hypocrite, parisien etc...
Dans la réalité, il est vrai que j'ai pu en observer de très beaux spécimens ces derniers temps en devenant bien malgré moi cadre. Or, cette bd ne les décrit pas vraiment. Il y a des ultra-riches qui n'ont pas franchement des valeurs d'humanisme. Du coup, j'ai l'impression que les auteurs sont passés à côté de quelque chose. Certes, leurs actes sont toujours contradictoires par rapport aux valeurs qu'ils défendent. Cependant, la bd se trompe réellement de cibles.
C'est lourd, c'est plat et ce n'est guère amusant: voilà pour résumer.
Caricaturer les bobos n'est pas ce qu'il y a de plus difficile. Pourtant, cette BD ne m'a amusé à aucun moment. Scénario futile et creux, humour facile et pas très recherché, dessin quelconque et vite expédié. Cette soit-disant critique d'une partie de la société ne m'a absolument pas convaincu.
Comme s'ils avaient entendu ma (légère) critique à la lecture de "Bienvenue à Boboland", Dupuy et Berberian ont cette fois magnifiquement élargi leur perspective… du Canal St Martin à la Planète toute entière, "menant leur enquête" sur le principe que le Bobo parisien - semblable en cela à celui de Buenos Aires, Reykjavik et ailleurs, est le produit, mais aussi le vecteur privilégié, en même temps que la face la plus visible du capitalisme financier dont nous voyons les effets "globalement" destructeurs depuis deux décennies au moins. Et là, "Global Boboland" devient bien mieux et bien plus qu'un autre bouquin de vannes malignes sur la bêtise humaine, pour se transmuter en pamphlet politique des plus virulents : il y a en particulier dans l'enchaînement des trois ou quatre derniers récits qui composent ce recueil une montée en puissance remarquable, une force dont on ne pensait pas Dupuy & Berberian capables. Inutile de dire que ce livre, largement hilarant, est aussi le plus glaçant qu'ils aient produit à date, et se révèle un ouvrage important en ces temps sombres où même la catastrophe planétaire produite par la bêtise avide de nos dirigeants n'a pas réussi à renverser un système fou et absurde : Dupuy et Berberian sont visiblement furieux, et, même si on peut leurs être reconnaissants de clore leur brûlot par une case, ou plutôt une bulle ("Ça va, ça va. Je réfléchis.") qui pourrait laisser entendre qu'il reste un peu d'humanité dans le cœur des grands banquiers, on est tous aussi furieux qu'eux.
La BD humoristique "sociétale" est un genre difficile, mais aussi délétère (car qu'est-ce qui vieillit plus vite que le rire "aux dépends" de ses contemporains immédiats ?), que je n'ai personnellement jamais aimé, mais qui est - pourquoi, c'est un mystère pour moi - toujours éminemment populaire. Dupuy et Berbérian ne m'ont jamais non plus convaincus, sans doute du fait de leur attachement un peu trop sage aux codes de ce genre, qu'ils mêlent avec beaucoup de bon goût (bof !) à une mélancolie existentielle légère mais tenace. "Boboland" reproduit encore une fois le même principe, mais avec une virulence nouvelle qui élève clairement le livre : on aimera l'auto-dérision évidente (les Inrocks, les t-shirts Joy Division ou Sonic Youth portés par des êtres ignobles qui nous ressemblent...) et l'habileté coutumière du scénario "choral" derrière les courtes caricatures, même si l'on ressortira une fois encore avec un léger sentiment de futilité : comme si la "bobolanderie" avait gagné la partie de toute façon, mais que tout cela n'ait vraiment aucune importance. Un peu comme pour l'excellent cinéma français d'auteur, ou la (moins excellente) littérature française, on ne peut que déplorer que cette BD-là ne se confronte pas un peu plus courageusement au monde réel (au delà du Canal Saint-Martin !).