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    Erik67 Le 28/08/2021 à 09:16:52

    Drôle de titre : Pékin, les années folles. Oui, on peut dire que Paris a connu des années 20 assez folles après les massacres de la Première Guerre Mondiale où les gens ne pensaient plus qu’à s’amuser. Peut-on en dire autant de la Chine des années 20 ? Les férus d’histoire savent que les années 20 dans ce pays furent marquées par des troubles et par la guerre. Cependant, ce manga va zapper tout le contexte historique pour ne s’intéresser qu’à l’opéra de Pékin et ses acteurs devant également interpréter des rôles féminins. A noter que les femmes n’avaient pas le droit d’être comédienne. On se dit alors que les années folles, cela doit être lié à cette ambivalence douteuse.

    Le dessin de Sumeragi est assez austère. Le propos également. On entre dans une société où c’est le grand-père qui décide de toute la destinée familiale. Ainsi, les mariages sont arrangés et les métiers sont paramétrés par le vieux patriarche. Pour gagner sa liberté, il faut fuir le vieux et ainsi accomplir son destin. C’est le cas d’un jeune homme qui souhaitait être acteur à l’opéra de Pékin. Il faut savoir que cet établissement né à la fin du XVIII ème siècle est considéré comme un trésor en Chine.

    Je disais que l’opéra de Pékin est un art exclusivement masculin. En effet, un empereur avait banni toutes les artistes féminines de Pékin en 1772. Cependant, ces dernières réapparaissent sur scène au cours des années 1870 mais secrètement. On devine dès lors l’inspiration d’une œuvre comme Mulan. D’ailleurs, on ne reconnaît pas les personnages féminins ou masculins dans cette œuvre ce qui complexifie la compréhension.

    Au final, je n’ai pas plus aimé que cela. Le sort des personnages m’importait peu. Cependant, on apprend des choses sur le fonctionnement de ce mythique opéra qui constitue l’un des points de culture de la Chine.