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Les derniers avis postés sur les albums de la série

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    Shaddam4 Le 07/12/2017 à 14:19:05

    Dans l'Afrique des légendes, des fétiches et de la magie, la sorcière Hariti, stérile, va tout faire pour connaître l'amour maternel. Mais son pacte avec les puissances ancestrales est risqué. Si elle est prête à tous les sacrifices, les dieux l'entendent-ils ainsi?

    La série de Ryser et Szalewa, injustement méconnue, propose d'entrer dans une Afrique entre croyances traditionnelles et vaste cosmogonie fondatrice. Car au travers du personnage archétypal de la sorcière Hariti (qui a des ressemblances avec Karaba, la sorcière de Kirikou, qui a pu influencer les auteurs ici) c'est bien le mythe originel de l'enfantement du monde, de l'Homme et du peuple africain qui est proposé. Les décors nous emmènent du pays de cocagne interdit aux hommes à l'arbre aux fruits défendus et le monde des esprits. Les sortilèges peuvent ôter la conscience aux rois et les corps fusionner avec les racines. Cet univers, bien que très coloré sous les pinceaux magnifiques de Nicolas Ryser (dont c'est la première BD) est sombre, rocailleux, fait d'épines et des traits torturés d'une Hariti vieillissante au travers des trois albums qui s'étirent sur une vingtaine d'années.

    L'intrigue est par moment difficile à suivre (notamment dans le tome 1) en raison de sauts temporels ou d'action assez brutaux. Cela peut être vu comme une faille du scénario ou comme une volonté de s'inscrire dans le récit mythique où le temps n'a pas de valeur, pas de norme. La relation entre la fille et la marâtre, la jalousie exclusive et l’amour ambigu sont montrés avec subtilité derrière ces cases  à la force tribale. Mais le personnage central demeure celui de la sorcière Hariti: rarement un anti-héros aussi sombre aura été assumé de la sorte et bien peu de choses permettent au lecteur de s'y attacher! Elle fait le mal, revancharde, puissante, tenant tête à des divinités décidément dures avec les hommes. Et si l'amour entre les Adam et Eve de l'histoire peut laisser un fil positif à cette légende, l'ensemble reste résolument pessimiste, comme dans la plupart des mythes de l'humanité...

    Le trait de Ryser est volontairement exagéré, les corps déformés semblent chercher à reproduire les figures des fétiches de bois, créant une atmosphère propice à dérouler cette histoire. Dans Hariti pas de fausse pudeur d'ailleurs, les hommes sont le plus souvent nus et parés de quelques bijoux et bracelets, ce qui permet à l'auteur de travailler ses corps magnifiquement.

    Les arrière-plans souvent en peinture directe sans encrages peuvent paraître parfois un peu brouillons en regard des superbes personnages. L'ensemble nous transporte pourtant dans un imaginaire africain, fait d'aridité, de villages de terre et de forêts piquantes et asséchées.

    Hariti est une excellente surprise aux superbes graphismes chatoyants qui montrent un illustrateur de caractère et une grande lisibilité des cases. Histoire primordiale que l'on voit peu en BD (l'Asgard de Dorison et Meyer possédait également cet élément mythologique fascinant), Hariti est un projet qui mérite de s'y arrêter, œuvre d'un travail original, sincère, talentueux et qui m'a fait découvrir un illustrateur que je vais essayer de suivre sur sa série Les derniers Argonautes.

    Lire sur le bloghttps://etagereimaginaire.wordpress.com/2017/12/08/hariti

    6350frederic Le 11/11/2010 à 12:50:38

    Une serie sur l'Afrique avec tout les croyances , usages peut paraitre sympa mais le scenario est complique et les dessins ( surtout les decors loin d'etre grandioses )ne sont pas à la hauteur , je suis plus que decu ;

    Vales Le 17/05/2008 à 17:55:31

    je voulais mettre 6 mais je n'arrive pas à modifier mon avis (le lien ne marche pas) donc je corrige en attribuant cette deuxième note. Mille excuses.

    :cccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccc

    Vales Le 17/05/2008 à 17:50:26

    Hariti s'est trouvé une fille : Assia. Après avoir tant espéré cette maternité, la reine-sorcière ne peut que l'aimer d'un "amour dément". Cependant, dans le royaume onirique d'Hariti, les sens s'éveillent et le vigoureux Faro trouble la belle Assia. Ce qu'Hariti ne peut accepter.

    Dans ce deuxième tome, la principale imperfection du tome 1 est gommée. Là où l'histoire était embrouillée par les pouvoirs de la sorcière, la narration gagne en clarté. Par ailleurs, les chaudes couleurs de l'Afrique, principale force de cette bande-dessinée, illuminent toujours autant les pages.

    Seul bémol, il est dommage que certains passages, comme les rites initiatiques subis par Faro, ne soient pas plus développés.