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En tournant un reportage de spéléologie, Vic, Pol et YOKO TSUNO découvrent l'existence d'un peuple extra-terrestre (à la technologie très avancée) vivant dans les profondeurs de la Terre : les Vinéens. Ces derniers vont-ils se montrer bienveillants ou belliqueux vis-à-vis de nos trois héros ?
Bon, je vais probablement casser l'ambiance mais je n'ai pas trouvé ce premier tome terrible. Le scénario est laborieux, l'intrigue difficile à lire (trop de charabia technique / scientifique qui alourdit la lecture) et Yoko a dans ce premier album une personnalité assez détestable (il n'y a qu'à voir la manière dont elle parle à ses acolytes Pol et Vic, en les rembarrant sans cesse). Heureusement, le dessin sauve l'ensemble. A noter d'ailleurs que si les décors se montrent particulièrement soignés, les personnages sont à ce stade de la série encore dessinés selon les standards Dupuis avec un trait se réclamant de la fameuse "Ecole de Marcinelle". R.Leloup adoptera son style "ligne claire" définitif dès l'album suivant.
Sur la planète Vinéa, Yoko découvre l'existence d'une cité sous-marine. Elle va tenter d'y percer ses secrets mais les dangers seront nombreux ...
Un des meilleurs albums de la série, principalement grâce à l'univers sous-marin décrit et aux décors subaquatiques qui sont magnifiquement mis en image et particulièrement propices à l'imaginaire. Le scénario multiplie les rebondissements et la lecture est très plaisante au final.
Yoko enquête sur un mystère se produisant tous les cinq ans sur Ixo, le satellite naturel d'une planète proche de la planète Vinéa : l'apparition d'une lueur incandescente sur un point précis d'Ixo, visible depuis Vinéa. Une enquête qui verra notre héroïne confrontée à une secte d'origine vinéenne, qui endoctrine ses adeptes qui meurent irradiés pour fournir de l'énergie à une cité-planète en errance dans l'espace.
Si le dessin en ligne claire est comme toujours superbe de précision, le scénario n'est en revanche pas hyper emballant et est parfois peu lisible, ce qui fait que la lecture est parfois un peu difficile. Néanmoins le message sous-jacent est intéressant : R.Leloup montre qu'au nom de la Foi, on peut accomplir le meilleur comme le pire. Ici, les dirigeants de la planète Shyra, fondateurs d'un culte religieux les déifiant, ne veulent pas revenir sur Vinéa car ils y perdraient leurs privilèges. Ils préfèrent donc continuer à berner leurs sujets, préférant les sacrifier pour satisfaire leur soif de pouvoir que de leur offrir un monde meilleur.
Un album qui par conséquent, même s'il ne fait pas partie des meilleurs de la série, a le mérite de sensibiliser les jeunes lecteurs aux dangers de la tyrannie et de l'obscurantisme.
Sur Vinéa, Yoko découvre la présence d'une race d'aliens à l'aspect d'insectes géants : les Titans. Quelle est la raison de leur présence sur cette planète ? Leurs intentions sont-elles amicales ou belliqueuses ? Notre héroïne mène l'enquête.
Un bon album, aux décors et personnages une nouvelle fois fantastiques (la représentation des fameux Titans est vraiment chouette), qui, derrière une histoire de SF très classique qui respecte les codes du genre, véhicule des messages de paix, de compréhension universelle et d'acceptation de la différence d'autrui, afin d'arrêter de considérer régulièrement un étranger comme un ennemi potentiel.
Comme le dit Yoko durant l'album : "Les formes qui différencient les êtres importent peu si leurs pensées s'unissent pour bâtir un univers." A méditer.
Yoko Tsuno : Ce charme venu d'Asie ! Amateurs de voyages temporels, de voyages spatiaux, de mystères, de fantastique, de technologie et de mondes lointains, Yoko sera votre meilleure amie.
J’aime beaucoup les dessins et les scénarios, toujours très précis et bien documentés. Le bémol est le nombre croissant des amitiés de Yoko Tsuno : Trop de personnages compliquent la compréhension des histoires, d’autant plus qu’ils finissent tous par se ressembler avec des noms un peu alambiqués. Entre les enfants, les robots, les petits robots, les hybrides, les supers nouvelles amies à chaque nouvel album que l’on retrouve sur les suivants, « cela devient lourdingue ». De plus, il semblerait que Yoko ne puisse pas se faire d’amis masculins, sa caste est toujours entièrement féminine, mise à part les deux premiers personnages du trio de l’étrange. Dommage qu’il n’y ait pas plus de diversité de genre !
Les derniers albums à partir du 25 commencent à vraiment être compliqués pour le lecteur. Alors oui, je continue d’acheter les albums, par respect pour l’auteur qui dessine toujours à son âge. En fait, j’aimerais un dernier album, peut-être écrit par quelqu’un d’autre, mais supervisé par Roger Leloup, concluant en toute beauté cette grande saga ?
C'est une BD culte de toutes façons.
Hélas, rien de nouveau sous le soleil de Yoko. Les scénarios sont toujours aussi confus depuis pas mal d'albums. Quant aux premières pages de celui-ci, elles sont totalement inutiles et n'apportent rien d'intéressant si ce n'est d'alourdir une histoire déjà bien indigeste. Des personnages à la pelle au point qu'on devrait rebaptiser la série "Yoko Tsuno et sa smala" ! Et que dire des visages de ceux-ci qui ont l'air à certains moments difformes ! Une très belle série que j'ai adorée pendant longtemps, mais qui s'essouffle, surtout d'un point de vue scénaristique.
Une aventure allemande, pays où se passe une bonne partie des aventures de Yoko en Europe. Le dessin est au tout meilleur niveau de la série, avec des décors somptueux (cathédrale, châteaux) et le train du Rhin très beau lui aussi.
Le scénario a quelques bonnes idées, mais je l'ai trouvé trop tiré par les cheveux. Il n'y a guère que Yoko qui ait vraiment compris l'intrigue et sans son long discours final dans les dernières pages, il aurait été compliqué de comprendre toutes les motivations des antagonistes. J'ai été circonspect aussi par le robot humanoïde en tenue d'aïkido : mécaniquement époustouflant, mais cantonné à un rôle très passif.
J'ai apprécié l'ambiance retranscrite dans le train, avec sa part de mystères.
Au final, cela reste un bon album.
Comme les derniers albums, l'histoire est incompréhensible et les personnages sont amaigris. Une fois de plus, on a aussi droit à une arche de Noé des personnages rencontrés par Yko Tsuno.
De Gieter, l'auteur de Papyrus, avait eu l'élégance de mettre fin à sa série car il était conscient de la platitude de ses derniers scénaris, même s'il avait conservé son graphisme.
Un exemple à suivre.
Je n'ai rien à ajouter aux précédents commentaires.
Je suis la série depuis sa création et je suis fortement déçu par cet album,j'en regrette presque mon achat
Qu'il est triste de voir une série qui a bercée son enfance se déliter de la sorte, j'en chialerai presque...
Le dessin des personnages atteint un niveau affligeant, alignant les faciès difforment aux orbites inégales et aux strabismes inquiétants., les décors et les véhicules qui faisaient sa force, sont bien moins précis et le scénario regroupant quasiment tous les personnages de la saga est si brouillon que je n'ai pas eu la force de finir la lecture du tome.
Il faut vraiment qu'un terme soit mis à la série ou qu'elle soit reprise comme d'autres l'ont été, avant que cela ne ternisse trop le réel bonheur de lecture qu'ont procurés les albums de Yoko à bientôt 3 générations.
Scénario sombre qui appelle sans doute une suite, je n'ai pas reconnu la patte de Leloup dans le graphisme, certaines perspectives sont loupées on a du mal à reconnaitre notre héroïne
Par l'intermédiaire de son amie allemande Ingrid, Yoko est mise sur la piste d'une étrange machine qui a le pouvoir de capter la foudre et de restituer son énergie destructrice en rayon de mort. Evidemment, cette invention destructrice suscite bien des convoitises et ce qui devait arriver arriva : des bandits arrivent à s'emparer de l'arme et projettent de l'utiliser à des fins terroristes contre un cargo pétrolier au large de la Bretagne, ce qui provoquerait une gigantesque marée noire. Voilà donc Yoko et ses amis partis à la poursuite des bandits pour tenter de contrecarrer leurs funestes projets ...
Excellente histoire mêlant science-fiction et polar, digne d'un épisode de James Bond. Les dessins sont encore une fois superbes (quelle précision dans les décors !), notamment dans la dernière partie de l'histoire où nos héros se retrouvent à naviguer à proximité des côtes bretonnes. Voir Yoko en bikini en train de faire des acrobaties en planche à voile sur la mer houleuse est incontestablement l'un des moments les plus marquants de cette aventure !
Yoko se rend en Allemagne retrouver sa jeune amie Ingrid mais en arrivant sur place, elle la découvre alitée, en proie à un mal mystérieux. Selon le cousin de cette dernière, Ingrid souffrirait d'un mal d'origine surnaturelle qui aurait pu être causé ... par un vampire ! Voilà un nouveau mystère que Yoko va devoir éclaircir si elle veut sauver son amie ...
Très bon scénario qui mêle science (les différentes expériences médicales), légendes et superstitions (le mythe du vampire), fantastique (le mythe de la vie éternelle) et action bien pêchue (les nombreuses poursuites nocturnes). En outre, l'album fait la part belle à l'émotion avec l'histoire tragique de cette fillette de cinq ans mais heureusement (attention spoiler !), tout est bien qui finira bien.
Quant aux dessins, ils sont toujours autant remarquables de détails et de précision et ont toujours autant de charme. A coup sûr l'une des meilleurs aventures de YOKO TSUNO !
Partis en Allemagne tourner un film sur les légendes du Rhin, Yoko et ses amis vont assister à une tentative d'assassinat au cours de leur croisière, une jeune fille étant poussée par-dessus bord. Après avoir sauvé cette dernière de la noyade, nos héros décident d'aider cette demoiselle et de mener l'enquête pour trouver qui cherche à se débarrasser d'elle, et pour quelles raisons.
Très bon scénario qui mêle polar, légendes médiévales et science-fiction. L'intrigue est parsemée de nombreux mystères, ce qui rend la lecture palpitante, d'autant que les dessins sont particulièrement soignés. Les nombreux décors, notamment, sont une pure merveille et R.Leloup parvient à retranscrire de manière remarquable la beauté et la majesté des paysages rhénans.
Ça me fait ch*** de mettre cette note car j’adore cette série et cette héroïne. Je suis admiratif de R. Leloup pour ce qu’il fait à son âge mais il faut bien dire que c’est très moyen.
J’espère que le prochain album sera le dernier, finira bien la série et que l’auteur ira au bout.
Leloup doit être en train de vivre un épisode dépressif qui se traduit dans son dernier opus. Le scénario est sombre, décousu, sans créativité et d'une tristesse affligeante. L'histoire en outre est assez incompréhensible si vous n'êtes pas familier avec les tomes précédents. En fait on en retire essentiellement le message "n'ayez surtout pas de jeunes enfants autour de vous ce sont des sources de nuisance permanente". Bref, un album raté !
2/5 pour le dessin de Leloup qui est impeccable comme d'habitude, par contre le scénario, comme malheureusement cela devient une habitude chez lui, est inepte, on n'y comprend rien, le fil conducteur est complétement brouillé, avec en plus maintenant tous les anciens personnages qui entrent dans l'histoire.... Pol et Vic deviennent des faire valoir avec à peine une ou deux images, bref, si vous êtes un fan de Yoko achetez ! pour le dessin, sinon, passez votre chemin. Leloup devrait passer la main pour le scénario et revenir à quelque chose de plus simple
Un grand bravo à Roger Leloup de continuer les histoires de Yoko Tsuno à son age. Mais le résultat est malheureusement décevant je suis incapable d'expliquer le scénario de l'histoire et si le dessin reste magnifique j'ai eu du mal parfois à reconnaitre Yoko
Comme les autres avis, je suis déçu de ce tome. Scénario trop tarabiscoté sans trop d'action et de souffle comme ont les précédents. Le dessin aussi, je ne reconnais quasiment plus les personnages, ils ont perdu en finesse, Yoko s'est "empâtée", Pol et Vic inexistants... bref, Monsieur Leloup, prenez une retraite méritée, et passez le flambeau ... ou pas !
Des dessins toujours très beaux, un joli choix de couleurs (bravo à Béatrice) mais une histoire qui donne mal à la tête ! Roger Leloup travaille bien son propos, lui donne un vrai crédit scientifique mais... cela ne prend pas avec le lecteur. Peut-être parce que l'idée d'anticipation, de voyage dans le temps pour changer le cours des choses a déjà été vu bien des fois. Il aurait fallu plus d'entrain, d'enthousiasme dans la description des événements. Sans doute aussi l'idée que seulement 3 hommes (Leyton, Stanforf et le père de Monya) et une jeune fille puisse être seuls survivants de la destruction de la Terre et revenir dans le passé pour le modifier est trop exagérée. j'ajouterai aussi que la "créature" source du mal rappelle d'autres, dans YOKO TSUNO ou ailleurs, qui symbolisent tous les maux de la Terre et qui sont comme elle, à neutraliser. Les rivalités entre militaires japonais sont elles bien écrites et ajoutent de l'intensité à l'histoire. J'espère que les prochaines aventures seront plus faciles à lire, aussi agréables que le sont les dessins magnifiques et si précis de Roger Leloup...
tres beaux dessins de ROGER LELOUP mais histoire tres compliquée a suivre comme les 2 premiers albums que moi j'ai lue en 1er "la fille du vent " et " la lumiere d'ixo"
YOKO TSUNO aurrais pue devenir une bonne serie de bandes dessinées si les histoires etaient plus facile a lire , a croire que ROGER LELOUP ecrient des scenarios de cinema puis les adaptes en albums de bandes dessinées comme JACOBS sur sa serie fetiche BLACK ET MORTIMER
sinon LELOUP fait de jolies couvertures sur les albums de YOKO
dommage que se soit si compliqué a suivre
Mon aventure préférée de Yoko, jusque-là ! Pour une fois, les détails technologiques ne sont pas trop compliqués à assimiler et les paysages sont variés. Quant aux différentes machines, elles sont destinées à la perfection par Roger Leloup, qui est toujours aussi généreux en détails. La case 1 (planche 1) ouvre magnifiquement le bal. Les ambiances nocturnes sont très réussies (cases 10 page 6 + 10 page 8) et on retrouve avec plaisir les ambiances gothiques des aventures outre-Rhin (cases 1 page 5 + 4 page 6). Roger Leloup concocte une aventure mystérieuse, remplie d'espions, qui me rappelle celles de Guy Lefranc. Après le côté médiéval, on passe à une éclatante modernité (case 1 page 15) qui nous entrainera par la suite en plein coeur d'une profonde forêt allemande (cases 8 page 24, 1 et 7 page 25, 8 page 27). C'est ensuite l'élément liquide (ici la mer bretonne) qui est mis à l'honneur. Roger Leloup met cette fois en vedette - toujours avec brio - de remarquables engins nautiques (cases 6 page 32, 5 page 33, 9 page 36)... et en prime Yoko en maillot 2 pièces ! Une superbe aventure, rafraîchissante et spectaculaire...
Les premières planches sont très agréables, la couleur jaune-ocre dominante est très reposante. L'astronef rouge de Yoko et les gracieux visages bleus de Poky et Khany convoquent les 2 autres couleurs primaire, assurant de l'harmonie à l'ensemble. Les détails toujours aussi bien travaillés des engins spaciaux (case 7 page 9 + case 2 page 20) et de ces étonnantes créatures domestiquées (case 1 page 11) renforcent la richesse visuelle des oeuvres de Roger Leloup. Il parvient toujours à nous surprendre par les nouveaux mondes créés. C'est encore le cas ici, avec cette cité aquatique incroyable (case 6 page 11 + case 4 page 15 + case 6 page 16). Les pages 22 et 23 où le rouge domine sont d'un dynamisme, d'un élan fou. Plus loin, pages 28 et 29, ce sera le jaune et le bleu (couleur du Styr Sacré) qui nous éblouissent. Page 32 et 33, les tons roses-violets finissent de compléter un large spectre chromatique. Les dessins de Roger Leloup relèvent de l'orfèvrerie (case 10 page 40 + case 8 page 41). Son seul défaut est de ne pas marquer assez les ombres sur les visages, les rendant par trop "lisses" ou "robotiques"... Cet album, visuellement, est à la hauteur de ses prédécesseurs. L'histoire débute bien, avec un résumé bienvenu sur la situation et le mode de vie des Vinéens (cases 1 et 2 page 3). L'intro sur la mystérieuse tour qui sort de l'eau et qui y disparait est bonne, hélas les propos sont par la suite confus sur le système d'emprisonnement et de gestion des enfants de cette cité vinéenne. Je me demande, par exemple, si Khany était dès le départ au courant de ce qu'il se passe (case 1 et 2 page 4).
Il n'en reste pas moins des personnages forts, comme l'Archange ou la Reine Hégora.
Chère Yoko, à bientôt pour de nouvelles aventures !
Tout d'abord, je félicite les éditions Dupuis pour leur collection "Les Intégrales". Elle nous offre une analyse pointue des œuvres de nos héros préférés, avec des témoignages passionnants et des documents rares (bien souvent des esquisses et croquis des planches). Celles réunissant "La Fille du Vent" permet au génial Roger Leloup de mieux nous expliquer son travail. Un régal pour les passionnés de YOKO TSUNO que nous sommes !
"La Fille du Vent", outre de superbes dessins comme d'habitude, se laisse lire facilement, peut-être parce qu'on y trouve moins de détails scientifiques que dans les aventures précédentes. J'aurai juste mieux voulu comprendre comment se forment les typhons suite à l'envoi de missiles de Kazuky mais tout le reste est grandiose. Merci Roger et vive Yoko !
Les 5 premières pages nous plongent d'emblée dans un très bon suspense, avec tous les ingrédients qu'il faut. Hélas, une fois Yoko dans le train "Rheingold", on s'y perd un peu, même beaucoup. L'intrigue m'a paru vraiment compliquée.
Il n'en demeure pas moins de superbes cases (1 et 2 planche 1, 2 planche 11, 13 planche 18, 1 planche 19, 1 planche 26, 1 planche 27, 3 planche 32, toute la planche 35 etc...) avec notamment de très belles couleurs (tous les tons sont représentés).
Cette chère YOKO TSUNO nous apparait quelque peu plus sexy que d'habitude et dans des situations plus "délicates" (notamment case 9 planche 13).
Enfin, le personnage de Ito Kazuky m'est sympathique, il a de bons côtés (notamment envers Yoko).
Magnifique port-folio dans l'intégrale n°7 aux Editions Dupuis !
Roger Leloup a créé une histoire linéaire, sans rebondissements, sans coups de théâtre. Le dessin simpliste à souhait ne rattrape pas l'ensemble. Les personnages manquent de profondeur tel que Yoko en devient irresponsable en exposant sa fille Rosée aux dangers divers. Il faut reconnaître que Leloup détaille efficacement les décors des vignettes d'atmosphère et ses dessins en lignes claires sont efficaces. On s'y ennuie assez rapidement et on attend le déclic qui fera la différence jusqu'à la fin !
J’ai aimé Yoko Tsuno qui me semblait révolutionnaire à son époque.
Et puis j’ai dû faire une pause à un moment, louper des rencontres, des races, des personnages…
Ce qui fait que quand je débarque dans cette histoire, j’ai du mal à capter qui est qui et fait quoi et pourquoi…
Comme entre temps, j’ai lu des histoires de SF plus folles, plus dynamiques, plus impressionnantes, j’ai eu un peu de mal à entrer dans celle-ci, plus lente et avec beaucoup de dialogues de réflexion…
Bref, j’ai aimé Yoko mais je peine sur cet album.
On entre avec cet album dans la période « on peut très bien s'en passer » de la série Yoko Tsuno. Si le dessin est encore très bien réalisé, le scénario est déficient. Il ne se passe pratiquement rien, sinon des péripéties sur lesquelles personne ne semble avoir la main, et certainement pas les personnages, qui ne font que subir les événements dans un itinéraire aussi stéréotypé qu'un jeu vidéo. Il n'y a ni début, ni fin, ni aventure à proprement parler. On commence avec cet album la lente désagrégation de la série, avec Yoko unique protagoniste entourée d'un groupe de faire-valoir creux, et un squelette d'aventure qui justifient l'adjonction de nouvelles ébauches de personnages le plus souvent artificiels (au sens propre comme au figuré), pas très attachants, et un méchant (généralement humain) pas crédible et immédiatement évacué.
Pas d'intérêt, sauf pour le dessin.
J'ai mis du temps à acheter ce n°30...déçu par le 29...!
Hélas, à la hauteur de ce que je craignais. Le scénario est de plus en plus tiré par les cheveux et on ne sait pas trop ou l'auteur veut nous emmener. On est très loin de "La fille du vent"..
L'album de trop ! Après tant d'aventures, il est temps pour ce grand auteur de prendre une retraite bien méritée et de laisser son héroïne se reposer. Définitivement.
Je ne l'avais pas relue depuis 10 ans.
Ce n'est qu'au milieu des pages que je me suis souvenu de l'existence de ce monstre tentaculaire, niché dans les abysses de la montagne.
Un excellent scénario de science-fiction, mêlant voyage temporel et réalisme fictif. Comme d'habitude, des touches d'humanité et d'humour sont laissées çà et là par Roger Leloup dans quelques cases.
On note au passage une touche supplémentaire, celle de la beauté des décors - illustrés par les paysages bien documentés de l'Indonésie. Ainsi que par une case où Tokyo admire un papillon : fait rare dans cet album, puisqu'il s'agit de la seule case sans dialogue de la BD.
Quel dommage, fan depuis très longtemps, je vois avec regret les albums être de plus en plus complexes et de moins en moins intéressants. Si les dessins restent pour moi toujours à la hauteur, on se perd dans les méandres d'un scénario confus et sans intérêt. Revenez à du basique !
Quelle déception ! Histoire insipide, dessin qui n'est absolument plus à la hauteur des albums précédents (surtout la première vingtaine). Malgré tout, je resterai fidèle à ce génial créateur qu'est Monsieur Leloup. J'espère qu'il pourra transmettre le flambeau à quelqu'un digne de la série. Il faut que Yoko Tsuno continue de vivre des aventures avec un dessin et des scénarios de qualité.
Je crois que Yoko Tsuno est en train de devenir ma série BD préférée.
Petit, c'était les Schtroumpfs. Mais à présent, le temps passe et ma préférence va vers ce type d'album.
Non loin qu'il s'agit de mon album préféré. Mais l'essence de la saga y est.
Dans cet album, on se retrouve face aux ingrédients d'une bonne BD de Roger Leloup. Science-fiction à la limite du réel, humour, dessins de qualité et philosophie positive.
Et pour une fois, ce n'est pas avec les Vinéens.
Le scénario tient la route, l'originalité est présente et on en apprend plus sur l'histoire de Yoko. La chute finale est certes triste mais elle provoque un sourire. Un sourire attristé, certes, mais un sourire de compassion également.
C'est dingue de se dire que les dessins autant que le scénario sont créés par le même auteur.
Cette aventure est tout d'abord un enchantement visuel. Chaque planche, quasiment chaque case est un bonheur. On le doit à un magicien : Roger Leloup.
On progresse dans cette histoire un peu en mode contemplatif, comme dans A.I. de Steven Spielberg.
Puis le rythme s'accélère, on découvre que Vinéa n'est pas si déserte qu'il n'y parait ! Les vues larges sont incroyables et les détails des machines très nombreux, rendant impressionnantes ces œuvres. Le seul défaut peut-être de cet album (et qu'on retrouve dans les autres tomes de Yoko Tsuno liés à Vinéa) est le creuset entre les 1000 et 1 détails des machines et les personnages, en particulier leur visage (notamment Pol, Vic et les Vinéens), comme si finalement toutes ces folles machines ne pouvaient être l'œuvre des personnages vus avant ou tenir entre leurs mains. Roger Leloup a créé un monde merveilleux, notamment cette tour triangulaire où règne une étrange entité. Il a comme anticipé la sinistre tour du Seigneur des Anneaux (le film). Très bel usage de différentes couleurs, un choix varié et on retrouve même les 3 couleurs primaires dans une très belle case de l'album.
Un chef-d'oeuvre, qu'il serait formidable de rééditer en papier glacé.
Belle histoire, avec un bon suspense (au-moins jusqu'à la page 31); on voit surtout au début le personnage de Rudy, cousin d'Ingrid. Yoko a toujours autant de charme et cette aventure est des plus agréables à lire.
A nouveau de très belles planches, des dessins bien détaillés et de jolies couleurs. Toutefois, je dirai que celles-ci sont souvent trop claires et qu'à l'intérieure d'une même case, les différents éléments ont trop souvent la même coloration.
J'ajouterai que Roger Leloup aime vraiment les ambiances nocturnes et en milieu gothique (comme dans le tome 2 de Yoko, "L'Orgue du Diable"). Il y est aussi doué, selon moi, que pour les ambiances de science-fiction et de robotique.
Pour finir, voici ma sélection des plus belles cases de cet album : case 6, page 5 - case 7, page 8 - case 5, page 9 - case 3, page 11 - case 7, page 19 - case 7, page 23 - case 2, page 26 - case 7 page 29 - case 6, page 30 - case 7, page 33 - case 7, page 34 - case 7, page 44 et la magnifique illustration (au fusain ?) de la page 47 !
Bon, ne soyons pas trop dur...
L'auteur si je ne m'abuse est né en 1933. Ce qui signifie qu'en 2019 quand cet album est sorti, il avait déjà 87 ans ! Honnêtement, pas mal pas mal et j'espère si j'atteins cet âge être encore en mesure de pratiquer mon métier aussi bien.
Pour le reste, j'ai de plus en plus de mal à suivre le fil rouge des scenarii des derniers albums. Et celui-ci ne fait pas exception. C'est décousu, compliqué et loin de la qualité d'un opus comme "Les 3 soleils de Vinéa".
D'une manière générale, j'ai l'impression que ces personnages se sont englués dans un canevas très peu dynamique où le thème de l'amitié n'en finit plus d'être servi à toutes les sauces.
Ce qui serait chouette, c'est que l'auteur transmette son personnage à de jeunes auteurs qui pourraient la faire vivre réellement au XXIème siècle.
Gloire à Roger Leloup ! Sublime créateur, il nous offre un merveilleux moment de Bande-Dessinée avec "Message pour l'Eternité". L' histoire mêle espionnage et aventure, rappelant par moments Blake & Mortimer ou Guy lefranc. J'ai beaucoup apprécié la course-poursuite entre la Porsche et la voiture de Yoko. Côté dessins, cet album est grandiose ! Roger Leloup a un formidable sens du détail et nous offre des planches somptueuses. Mes préférées sont les pages 1, 5, 14, 23, 28, 29 et 42. Bonne lecture à tous !
Un album divin !!! Des planches d'une beauté à couper le souffle, oh my God ! Roger Leloup est un immense artiste... Regardez juste la planche de droite que notre site préféré met en visionnage, n'est-elle pas sublime ? Si le cinéma a su donner ses lettres de noblesse à la SF, rendons aussi hommage à M. Jean Leloup pour son remarquable travail sur "YOKO TSUNO" :-)
En Indonésie, Yoko est témoin une nuit de l'apparition d'une machine à voyager dans le temps. Mais quand des bandits en embuscade s'en prennent à ses occupants, Yoko décide d'intervenir. Le point de départ d'une aventure qui va la conduire à voyager dans le passé pour tenter de sauver l'Humanité au 39ème siècle.
Très bon scénario de science-fiction (quoiqu'un peu confus par moments), qui exploite les ficelles du genre : machines à voyager dans le temps, dangers liés au progrès, militaires qui cherchent à exploiter à leurs profits des découvertes scientifiques afin d'assouvir leurs désirs de conquêtes et de toute-puissance, paradoxes spatio-temporels, intelligence extra-terrestre, arme de destruction massive révolutionnaire, extinction de l'Humanité ...
La lecture est bien sympa, d'autant que les dessins sont remarquables de précision et que certains décors laissent rêveurs.
J’ai découvert Yoko Tsuno dans le journal de Spirou que je lisais ponctuellement quand j’étais plus jeune. J’aimais cette idée d’héroïne d’origine asiatique et qui vivait des choses extraordinaires. Il y avait peu de BD où la femme était l’héroïne hormis la Bécassine.
Cette série fantastique faisait un peu rêver entre les voyages dans le temps et les civilisations extraterrestres. Avec le temps, je suis passé à des lectures moins naïves. Il est vrai qu’avec du recul Yoko manque singulièrement de charme. Le rythme de parution s’est essoufflé avec le temps depuis son origine au début des années 70. Certes, l’auteur a vieilli sans passer la main. Les dernières aventures sont d’ailleurs un peu creuses et assez insipides. La magie du début a un peu disparu.
Cependant, la qualité graphique était au rendez-vous avec des décors assez fouillés. Les vaisseaux et les planètes sont époustouflants de beauté et de précision. Par ailleurs, une certaine nostalgie me prend lorsque je relis un Yoko Tsuno : celui d’une époque de la BD disparue au profit d’autre chose de plus élaborée.
Quatrième album de cette série et, à première vue, une note dissonante dans une harmonie bien orchestré. Toutefois, pour qui est amateur du neuvième art, cette bédé représente un trésor pour tous ceux qui apprécient le cheminement créatif en développement. En effet, ce livre est une anthologie regroupant les premières planches de notre championne avant qu’elle n’obtienne sa propre plateforme… Ici, pas de points forts ou de points faibles ; voici simplement ce que j’en pense :
Comme il était coutume dans la bande dessinée franco-belge de cette époque, les premières esquisses de notre héroïne furent publiées dans un hebdomadaire de BD ; celui du « Journal Spirou », en 1970. Les maisons d’édition, en ce temps-là, avaient adopté cette stratégie dans but de tester la viabilité d’un projet avant de s’investir financièrement dans une nouvelle collection. Constatant les résultats positifs pour Yoko Tsuno, la direction des Éditions Dupuis donna son accord à Roger Leloup pour la continuation de son œuvre.
C’est en relisant les notes officielles de l’auteur, je me suis rendu compte qu’il a eu à faire face à deux dilemmes. Le premier étant que bien qu’il connaissait intiment Yoko, il lui fallait aussi nous la présenter « comme il l’a voyait »… plus facile à mentionner qu’à exécuter. Mais je pense que c’est surtout au niveau de sa seconde interrogation, qu’il a dû se poser plusieurs questions : c’est-à-dire quel genre littéraire choisir pour les aventures de notre vedette ? Cela a dû être un sujet plus délicat à aborder, car tant de possibilités s’offraient à lui, qu’il aurait été aisé de faire fausse route. C’est donc sous le signe de l’exploration, tant en style qu’en personnalité, qu’il a entrepris de nous faire découvrir sa protégée ; au et ce, par le truchement de ces quatre premières histoires.
En commençant par « Hold-up en Hi-Fi », qui fait aussi office de « pilote non officiel » de la série ; il nous y décrit Yoko comme courageuse, perspicace, intelligente et… têtue ! Ensuite, dans « L’ange de Noël », ce sont sa compassion et sa générosité qui y sont démontrées. Dans « Cap 351 », sur un fonds d’actions explosives, ce sont ses défauts de caractères : soit l’obstination, la fierté (elle n’aime pas qu’on mette en doute son expertise) et sa témérité, qui sont explorées. Pour ce qui en ait de « La belle et la bête », je crois que c’est là qu’il a eu la piqure pour la science-fiction : car bien que le récit commence sur une note surnaturelle, il prendra très vite une tournure de technofiction… posant ainsi le premier jalon de la direction que suivra toute sa collection.
Quant aux chapitres « Du miel pour Yoko » et « L’araignée qui volait », ce sont des épisodes de remplissage servant à établir une relation sociale avec son entourage. Pol ayant été choisi parce qu’il représentait une moins grande menace (comparé à Vic) pour les admirateurs de Yoko… l’auteur ayant instinctivement compris qu’une partie de ses lecteurs se détourneraient d’elle si ceux-ci percevaient qu’elle avait un prétendant. D’ailleurs, je suis toujours satisfait de constater que le scénariste a bien voulu faire jouer le rôle du preux chevalier à Pol, au lieu de son titre traditionnel de « pitre de service », vers la fin de la dernière histoire.
Tout compte fait, la raison pourquoi j’apprécie ce recueil, c’est que l’on peut voir directement comment, de 1970 à 1974, Roger Leloup a entreprit la maitrise de son art. Ce qui est remarquable, c’est qu’en seulement 4 ans, il a su passer d’un style caricatural à un genre beaucoup plus réaliste ; et ce, en prenant soin d’y aller par étapes successives, pour ne pas s’aliéner son public souche via une transition trop brutale.
Notez que Roger Leloup aurait pu choisir de s’en tenir à son aspect original ; ce qui aurait pu lui permettre de faire des apparitions dans d’autres collections de la maison Dupuis (Ex. comme dans l’un des gags de Boule & Bill)… Ce qui aurait été tout à fait acceptable, mais le père fondateur de Yoko aura vite compris que s’il avait suivi ce chemin, sa création n’aurait jamais atteint son plein potentiel.
Au finale, la raison pour laquelle j’apprécie ce recueil, c’est principalement parce qu’il représente un témoin direct de l’évolution de Yoko… aussi bien en tant qu’œuvre d’art que du point de vue du personnage. C’est surtout pour cela que je me fais toujours un point d’honneur, lorsque j’entreprends de relire toutes ses aventures, de le faire dans l’ordre chronologique en commençant par ce numéro ; ainsi, je suis mieux en mesure d’en savourer les changements.
C’est donc dans cette optique que je vous recommande d’approcher ce tome…
P.S. Bien que j’adore le fait que M. Leloup ait fourni, au fil du temps, une garde-robe bien remplie à Yoko ; je dois admettre que son ensemble rouge et noir me manque cruellement à l’occasion.
Bonne lecture à tous.
Troisième album et une sorte de retour aux sources pour cette saga exceptionnelle. Avec ce scénario, Roger Leloup essaie de clore le chapitre vinéen sa série en tentant de répondre aux multiples demandes et questions de ces lecteurs. Ici, le concepteur de Yoko baigne littéralement dans son élément ; n’ayant pour limites que celle imposée uniquement par son imagination. Voici ce que j’en pense :
Les points forts ; comme toujours, je suis vraiment impressionné par le génie créatif de Roger Leloup. Sa description du complexe industriel vinéen réussit parfaitement à capturer la démesure de la tâche à la quel ils se sont dévoué. Tout, dans sa conception ainsi que dans la représentation des engins technique, suit une logique quasi sans faille en part avec les connaissances scientifiques de l’époque. Un autre point fort est le tempo dans lequel se déroule l’action : un peut vite, soit… mais la beauté, dans ce cas-ci, est l’accent mis sur « l’urgence » de la situation. Comme dans le film « Clenche » (Speed - 1994), l’imminence de la catastrophe nécessitait un enchainement rapide des plans et scènes que le scénariste a très bien su maitriser pour livrer sa marchandise.
Les points faibles ; concernant ce récit, les seuls que je peux voir sont le sort de Karpan et le développement de la technologie… je m’explique : Bien que l’auteur ait décidé, pour ses futures histoires, de créer des adversaires aux motivations plus complexes ; son choix de se débarrasser de ce personnage fut, selon moi, une erreur. D’ailleurs, sa mention dans l’album No. 27 « le secret de Khâny », montre clairement l’étendue que son influence a eue sur la colonie vinéene sous Terre. En rétrospective, il n’aurait fallu que de peu pour le transformer de simple vilain en un caractère beaucoup plus complet et intéressant… cependant, comme l’architecte de Yoko pensait clore définitivement ce chapitre ; ce verdict d’en finir avec Karpan, lui semblait tout à fait logique à l’époque où ce livre a été conçu.
Quant au deuxième point, le développement de la technologie, il en résulte que cet épisode a quelque peu mal vieilli au fil du temps. Il ne s’agit pas ici de la faute de l’auteur, due à son manque de vision, mais plutôt aux tournants inattendus qu’a pris cette même technologie du point de vue des années 70. Si cet album était à refaire, Roger Leloup y mettrait probablement une plus grande utilisation de la téléopération et de la robotique dans le quotidien de la civilisation vinéene.
Mon opinion ; longtemps classé parmi l’une de mes histoires préférées de Yoko Tsuno, ce récit marque un point saillant dans l’évolution du personnage de Yoko. Jusqu’à présent, l’auteur s’est surtout concentré sur l’aspect visuel de ses acteurs, essentiellement pour essayer de les rendre plus réalistes et proportionnés en contraste du style caricatural propre à la Maison Dupuis de ses premières planches. Cependant, notre vedette, elle, y est encore décrite comme une personne autoritaire, téméraire et combative… mais un infime détail en page 42, une larme versée sur le sort de Karpan, montre que Yoko comprend pleinement la portée et conséquence de ses actes.
Ce minuscule fait démontre que Roger Leloup connaît et maitrise parfaitement son héroïne et a entrepris de la faire grandir au fil de ses péripéties. Un autre point à noter est aussi l’évolution de la relation entre Yoko et ses comparses (Vic & Pol). Si au début de l’épisode, Yoko se comporte avec ses amis comme un chef de guerre, ses rapports envers eux semblent beaucoup plus intimes à la fin de l’histoire. Ce changement d’attitude laisse présager un certain équilibre entre ces trois individus qui se perpétueront dans les récits à venir… pour notre plus ample satisfaction.
Un fait à noter : L’appartement de Yoko ainsi que la maison de Vic sont exactement les mêmes que ceux décrits dans les premières aventures de Yoko… Bravo à Roger Leloup pour sa continuité dans les détails de fond concernant ses acteurs principaux. C’est aussi dans ce récit que l’on a un aperçu du logement de Pol (qui semble être un fan de moto).
En conclusion, cette histoire figure non seulement parmi les meilleures des bandes dessinées de Yoko Tsuno, elle marque, en plus, le premier pas d’une évolution interne qui se prolongera tout au long des albums suivants.
Bonne lecture à tous.
Deuxième album de la série et changement de cap complet ; au lieu d’une histoire de science-fiction, nous avons droit ici à un polar d’action typique sur un fond de légende médiévale. Remarquez que le genre « polar d’action » fut très populaire dans les téléséries et le cinéma des années 70.
Avant de débuter, je désirerais mentionner que j’ai longtemps classé cet épisode parmi celles que j’aimais ou appréciais le moins de toute ma collection. Je lis les aventures de Yoko depuis l’âge de 8 ans et déjà à cette époque, je préférais nettement les récits de science-fiction aux histoires plus terre-à-terre. Mon opinion sur cet ouvrage a quelque peu changé suite à mes deux voyages en Europe, d’abord en 1993 puis en 2011. En voici donc mon analyse :
Les points forts ; indéniablement, la minutie du détail et de la perspective sont les forces de Roger Leloup. Cette fois-ci, il ne s’agissait pas de rendre l’imaginaire crédible, mais plutôt de transposer la réalité à un scénario hypothétique. Ici chaque scène est un cliché figé dans le moment exact où l’auteur a compilé ses informations. Les acteurs ont beau y être fictifs, les séquences de vie, elles, sont bien réelles. Autre point ; l’artiste a grandement amélioré les dessins de ses personnages… ils y sont nettement plus proportionner et précis que dans le livre précédent. Seul Pol reste encore assez caricaturé. Détail supplémentaire ; pour cette BD, M. Leloup a utilisé une technique mise en avant par la télévision américaine que j’appelle chapeau blanc et chapeau noir. Les héros y sont habillés de couleurs claire et voyante tandis que le vilain lui, est vêtu dans de tons plus sombres ; quant aux personnages de support, eux, ce sont des teintes plus neutres, ou plus pâles qui leur sont réservées. Cette technique permet d’identifier rapidement les bons des méchants, mais surtout, de faire la différence entre les acteurs vedettes et les simples figurants. Ce qui est assez important si l’on veut les repérer dans une foule.
Les points faibles ; le seul qui m’accroche est le fait que Yoko agit ici de façon frustrée et autoritaire ; voir intimidatrice. C’est aussi la seule et unique fois dans la série qu’elle menacera directement quelqu’un avec une arme.
Mon opinion ; deuxième album de cette saga, mais sixième histoire dans l’ordre chronologique. En choisissant ce scénario, Roger Leloup se mettait la barre très haute dès le début. Malgré son apparente simplicité, l’intrigue lui a permis d’y inclure plusieurs twists qui n’ont pas manqué me surprendre. Fait à noter, c’est dans cet album que Yoko abandonnera (temporairement) pour la première fois son ensemble rouge et noir. C’est aussi à partir de ces pages que l’artiste explorera diffèrent styles vestimentaires pour notre héroïne. Une habitude qu’il répètera dans les tomes suivants pour un plus grand réalisme et notre plus grand plaisir. C’est aussi dans ce récit que l’artiste fera l’introduction d’Ingrid Hallberg, une organiste allemande que nous reverrons, plus tard, dans d’autres aventures avec Yoko. Il est particulièrement intéressant de constater comment l’auteur a réussi à faire naitre une forte amitié entre ces deux femmes… une amitié d’autant plus surprenante tant leurs personnalités est à la fois différentes, certes… mais étrangement complémentaire.
Ce que j’ai apprécié le plus de cet album, c’est le sentiment imposant que ces vieux monuments peuvent nous inspirer. Bien que Roger Leloup soit parvenu à exprimer cette émotion au travers de ses dessins ; ce ne fut que lorsque j’ai visité certains de ces châteaux, que j’ai pu réellement comprendre qu’il a voulu évoquer. Quant à l’antagoniste de l’histoire, Karl Meyer ; il aura été probablement l’adversaire le plus retors auquel Yoko aura eu à faire face au cours de toutes ses aventures. Ce qui en rétrospective expliquerait peut-être son attitude frustrée et agressive… Une frustration qu’elle a clairement exprimée haut et fort par son : « Trois tentatives d’assassinat en une journée, ça vous survolte une électronicienne ! »
En passant, ce sera aussi, jusqu’à présent, la seule bande dessinée de toute la série dont le titre aura été écrit dans une calligraphie de style « gothique »… Ce choix spécifique a pour effet d’amplifier l’aura de mystère que dégage cette histoire. Ce que je trouve intéressant dans ceci est de voir comment un style calligraphique peut influencer notre prédisposition à nous engager (ou non) dans la lecture de ce même texte. Décidément, le Diable se cache dans les détails. (LOL)
En conclusion, si cet album ne figure pas parmi mes préférés de cette collection, j’apprécie quand même le temps et l’effort que M. Leloup a consacré à cet ouvrage. C’est un bon polar ; pas trop complexe et très bien mener qui saura pleinement vous divertir.
Bonne lecture à tous.
Album pilote de la série, on nous y présente Yoko « officiellement » pour la première fois. Cette histoire décrit la rencontre originale entre Yoko Tsuno et ses futures comparses, Vic Vidéo et Pol Pitron ; ainsi que de leur aventure initiale dans le monde intra terrestre des Vinéens.
Les points forts ; pour un premier tome, Roger Leloup a frappé fort ! La recherche des détails techniques, la construction du scénario, son tempo… Pour une introduction, cet album marque un score presque parfait. L’action est dosée et les évènements s’enchainent avec une logique toute naturelle qui vous entrainera dans un univers fascinant.
Les points faibles ; un seul : C’est la façon dont Vic et Pol ont rejoint Yoko dans le laboratoire de recherche (pages 6 et 7) — d’abord en escaladant le côté de la grue de chantier (pourtant l’échelle d’accès y est clairement visible en page 4.) ; puis passant par le bras de cette même grue pour se rendre à l’édifice en question. Considérant que le tout se trouve à une hauteur approximative de 40 mètres, le risque encouru fait en sorte que cet exercice serait des plus improbables.
Cependant, ce point ne devient évident que lorsqu’on s’y arrête, car, le déroulement de l’histoire y est tel que l’on passe par-dessus sans même le remarquer.
Mon opinion ; cet album est probablement le point d’entrée pour plusieurs lecteurs de Yoko Tsuno. Ayant « testé » la viabilité de ce personnage via le billet de quelques aventures parut antérieurement dans le journal Spirou ; Roger Leloup a donc eu le feu vert pour un album grand format.
Sachant qu’il a essayé différents styles lors de ses précédentes histoires (plus de détails dans ma critique de l’album « Aventures Électroniques ») ; ici l’auteur rentre fermement dans le domaine de la Science-Fiction en posant ainsi, les bases sur lesquels il fondera toute la série.
Sur le plan du scénario, l’écrivain prouve qu’il a fait ses devoirs, car tout suit une logique « probable » quasi sans faille. Parce que Roger Leloup a déjà expliqué officiellement sur ce qu’il lui a donné l’idée pour la création de la race extra-terrestre des Vinéens, je vais plutôt me concentrer sur deux aspects différents.
En premier, la location de la patrie de ces gens dans la galaxie M33 ainsi que de son orbite autour de deux soleils. Ensuite sur le principe de base de la technologie vinéene. Durant les années 60 et 70, les discutions allaient bon train sur la possibilité de vie extra-terrestre, mais le consensus de l’époque étaient que, « si » les possibilités de vie puisse exister sur une autre planète, celle-ci semble être plutôt rare, car, bien que la Terre en est un parfait exemple ; il se pouvait que ce soit l’unique cas dans toute cette galaxie. Donc, en toute logique, si la vie pouvait exister ailleurs, il était fort possible que ce soit uniquement dans une autre galaxie. Situé Vinéa dans la galaxie M33 (alias Messier 33 ou NGC 598 – La Galaxie du Triangle) permettait de se conformer à cette théorie. Quant à ce qui en est du soleil double de Vinéa ; une impressionnante image de l’artiste Chesley Bonestell, représentant deux étoiles enlacées dans une danse mortelle et publiée dans la référence « The Universe » (Life Nature Library - 1971) ; en a été surement la source d’inspiration, car, elle en ait la copie conforme.
Du point de vue technologique, au début des années 70, plusieurs projets de recherches dans les domaines des champs magnétiques prédisaient que ce serait la voie de l’avenir. Roger Leloup s’est donc inspiré de ces recherches, mais tout en veillant à leur garder un côté plus pragmatique et réaliste. Et c’est de cette combinaison de l’imaginaire tempéré par une forte dose réalisme qui permettra à ce visionnaire de génie, de créé une civilisation qui sera à la fois étrange et fascinante. De plus, ce bédéiste de génie brille par minutie et tient compte de faits que plusieurs auraient passés outre dans leurs réalisations. Par exemple, le fait que le magnétoporteur évoluait, durait une partie de son trajet, dans un milieu SANS atmosphère. Comme vous voyez, l’idée de hyperloop d’Elon Musk n’est pas si nouvelle que ça... Il est là, le génie de Leloup : il conçoit tellement bien ses designs, que même 50 ans après, ils sont encore d’actualité.
Pour ce qui a trait au graphique, l’histoire commence avec le style caricatural propre à la maison Dupuis, mais à partir de la page 19, l’artiste change de cap et le dessin devient de plus en plus réaliste et proportionnel ; tandis que les visages eux, prennent de la définition. Un point que j’apprécie vraiment est qu’à la dernière case, l’auteur explique merveilleusement l’origine du logo de la collection : la tête de Yoko sur un fond de soleil levant. Ce logo sera le standard de toute la collection jusqu’à ce qu’il soit remplacé par celle de la tête de Yoko dans un casque vinéen pour ses aventures avec ceux-ci.
Autre fait intéressant en ce qui concerne le gaz inconnu, mais mortel aux humains suite à une exposition prolongée. Il se pourrait qu’il s’agisse du radon. La toxicité du radon a été fort bien documentée depuis les années 50 par les Américains. Cependant, cette information n’a été rendue publique que lors des années 80 et 90 en raison de découverte de quantité anormalement élevée de ce gaz dans certains sous-sols de maisons. Ceci n’est peut-être qu’une coïncidence, mais si Roger Leloup le confirme, cela voudrait dire qu’il a eu près de 20 ans d’avance sur la réalité. Un fait vraiment remarquable !
En conclusion, cet ouvrage devrait être placé parmi les grands ouvrages de science-fiction du 20e siècle. Au même titre que Fondation, la Guerre éternel et bien d’autre. C’est pour cette raison que je recommande cet album, car il se lit aussi bien maintenant qu’à sa parution en 1972.
Bonne Lecture à tous.
Une sorte de coutume chez moi est que, lorsque je me suis procuré et lu la dernière bande dessinée parue, de Yoko Tsuno ; je me mets à relire toute la collection au grand complet dans leur l’ordre chronologique (en passant, je fais cela depuis que j’ai eu mon premier livre de cette série soit, les titans [No.8]). J’étais sur le point de commencer par l’album numéro 4 quand je me suis souvenue de ce roman. N’ayant pas très envie de m’investir dans un manuscrit à cet instant-ci, j’aurais pu facilement passer outre, mais… si je voulais rester dans « l’esprit » ce rituel, je devais en principe démarrer par cette aventure. Ceci étant fait, voici donc mon analyse :
Yoko est apparue pour la première fois en 1970 dans le journal Spirou, no. 1693… mais ce ne fut qu’avec le neuvième album intitulé « la fille du vent » (paru en 1979) que nous en apprenons un peu plus sur la jeunesse de Yoko. Jusqu’à ce moment, seule la mention du nom de son père, Seiki Tsuno (ou Seiki San), lors de sa première aventure (Hold-up en Hi-Fi), nous indique qu’elle a un foyer et, de ce fait, un passé. Ce fut donc en se basant sur les révélations énoncées dans la fille du vent que Roger Leloup a bâti ce roman.
Les points forts ; après une brève introduction sur le décorum et la situation familiale, nous rencontrons Yoko pour la première fois le jour de ses cinq ans. Cette fois-ci, l’auteur produit littéralement un tour de force. Il réussit à nous amener, tel un adulte se mettant à genou pour être au niveau des yeux d’un enfant, à la hauteur de ceux de Yoko. C’est comme ça que nous découvrons notre interlocutrice : déjà prompte et combative, elle était aussi orgueilleuse et très sensible. Notre championne en devenir, à la fois fier et fragile, se transformera sous nos regards en la jeune femme qui nous sera familière et ce, grâce à la sagesse et bonté de son père, de son grand-père, Onoué Tsuno, mais aussi celle de son amie Aoki, un moine bouddhiste.
Et il est là le tour de force : le créateur de Yoko arrive à nous faire vivre son évolution en même temps qu’elle au travers de ses expériences et tribulations… ce que peu d’écrivains réussissent.
Les points faibles ; il n’y en a pas… ou encore, il faut vraiment chercher la petite bête. Selon moi, le seul et unique point sombre serait peut-être, au niveau de la culture japonaise. Celle-ci étant très complexe, pleine de rituels et de traditions ancestrales ; j’aurais aimé voir une plus grande influence de celles-ci sur le récit. Cependant, comme cet ouvrage fut d’abord et avant tout destiné à un jeune public ; cette lacune n’en est pas une, car la difficulté de ce sujet en aurait découragé plus d’un… jeunes et moins jeunes.
Mon opinion ; au fil du temps, j’ai remarqué qu’un antépisode (ou prequel) avait la possibilité de, soit rehausser une série, soit la handicaper (voire la détruire) complètement. Heureusement, ce roman non seulement ne nuit pas à la série principale, mais au contraire lui donne une profondeur insoupçonnée. Au fur et à mesure que Yoko grandit, on la voit se transformer au travers de ses expériences et découvertes. De l’enfant tumultueuse et pleine de vie, elle deviendra au cours des pages de ce récit la femme aux qualités exceptionnelles de courage, d’intelligence, de bonté et de générosité que nous connaîtrons plus tard.
Lors de ma première lecture, j’ai parcouru cette histoire comme je l’aurais fait de n’importe laquelle de ses aventures. Ce qui a été une belle erreur, car ce ne fut qu’à ma deuxième lecture seulement, que j’ai pu vraiment concentrer toute mon attention sur Yoko. C’est ainsi que j’ai pu mesurer et comprendre, toute la portée de la métamorphose que notre héroïne préférée a subie au cours de son cheminement.
Cette transformation qui se produit sous nos yeux est beaucoup plus profonde qu’elle n’y parait. Et lorsqu’on le réalise, on ne peut qu’apprécier encore davantage l’aventurière dont nous suivons les péripéties depuis bientôt près de cinquante ans.
Cependant, c’est souvent une certaine tristesse qui me prend à chaque fois que je tourne la dernière page de ce roman. Triste non pas parce que l’histoire l’est... Non ! Triste parce que ce récit me laisse toujours sans réponses à plusieurs questions. Questions tel que : que sont devenue les tantes de Yoko, Hiromi et Chizuka ? Sont-elles encore vivantes ? Quant à ses amis d’enfance Akina et Shinji, où sont-ils rendus ? Et enfin, est-ce que Wai, le fils de Mme Kwan, a réussi à guérir ses jambes ? Ces personnages rencontrés par Yoko sont tellement attachants (presque autant que notre vedette) que l’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur leurs sorts.
Mais, en fait, la plus grande question concerne tout ce qui entoure cet énigmatique Monsieur Chu : qui est-il ? Où est-il rendu ? Et surtout, dans quels autres méfaits est-il impliqué ? Hmmm… aurions-nous ici les graines d’une nouvelle aventure ? Qui sait ?
Aux finales, le plus frustrant, après avoir lu ce roman, est de se rendre compte que ; bien que nous en avons découvert énormément sur l’origine de notre belle héroïne, celle-ci garde encore bien des mystères. Mystères tels que :
Que s’est-il passé entre son retour au Japon, et son arrivée en Europe ? Ou encore, comment a-t-elle appris le français ? Il y a là de quoi faire une nouvelle histoire ou même deux.
En conclusion, ce roman est un incontournable pour connaître Yoko avant qu’on la rencontre officiellement pour la première fois dans soit dans « Hold-up en Hi-Fi » ou encore soit dans « Le trio de l’étrange ».
Bonne lecture à tous.
Très (trop) déçue par cet opus. Les aventures de Yoko me passionnaient car non seulement les personnages étaient attachants, avec une réelle profondeur, mais les histoires étaient aussi bien construite, captivantes. Bien sûr, on ne peut pas s'attendre à un même niveau de qualité à chaque tome. Mais les trois dernières BD me semblent avoir perdues de leur essence. Et les deux histoires imbriquées en une dans ce dernier tome sont sans grand intérêt, avec des scènes tirées par les cheveux. Pourquoi d'ailleurs deux histoires non liées ? Certaines questions restent sans vraiment de réponse (comme l'histoire des statues ?). Je souhaitais continuer la collection pour l'offrir plus tard, mais vais-je continuer ?
Dernière parution d’une série introduite en 1970 par l’auteur Roger Leloup et ma troisième critique officielle sur ce site. Avec ce dernier, M. Leloup prouve encore qu’il peut surprendre ses lecteurs, voir les prendre au dépourvu. Cet album marque deux premières pour l’auteur : d’une part, ce n’est pas une, mais deux histoires qu’il nous offre, mais surtout, il nous livre son scénario le plus long jusqu’à présent ; avec ses 64 planches, Leloup brise son format habituel de 48 planches.
Les points forts ; la recherche des sujets, les dessins techniques, les plans aériens. Ici, on y retrouve le Roger Leloup que l’on connait. La précision de son dessin pour tout ce qui est technique : des maisons, aux véhicules, en passant par des plans panoramiques, on remarque vite le souci du détail chez l’artiste. Cependant c’est surtout son amour pour les avions, ainsi que la liberté que représente le vol, qui transpire le plus dans cet ouvrage. Chaque avion, chaque engin devenant en quelque sorte les héros de ce livre.
Les points faibles ; Il y en a et beaucoup. D’abord, il semble y avoir une dégradation des dessins au niveau des personnages que je m’explique mal. Les caractères de Vic et Paul en souffrent beaucoup… particulièrement Paul, que j’ai trouvé très efféminé et juvénile comparé à des albums précédents. De plus, plusieurs des personnages de support et autres figurants on l’air « plat », sans épaisseurs ou encore trop stylisé. Ce qui fait le plus mal cependant, ce sont des erreurs à l’endroit du scénario qui, pour un auteur d’expérience tel que M. Leloup, s’en trouve impardonnable. La plus évidente de celle-ci, est l’introduction de Kirko en page 45… il vient d’où ce faucon ? C’est la première fois qu’on le rencontre, mais Yoko & Cie le connaisse déjà. Une autre scène tout à fait impossible est le « cliffhanger » des pages 56 à 58. Que Yoko se rende en rampant, sur le dos de l’avion, vers sa queue ; n’est pas mon problème… mais le fait que Dinah l’est rejoindre, elle, l’est ! En plus, on apprend que le moteur crache le lubrifiant injecté dans le carburant et rend la carlingue glissante… donc situation hyper risquée déjà en partant ; je vois mal Émilia être capable de pouvoir ramener deux personnes à bord par sa seule force (c’est elle qui retient Yoko à l’autre bout du câble). Non ! Cette scène n’est tout simplement pas réaliste. Finalement, toute la séquence avec le « Pitts » (Pages 35 à 38) est, selon mon avis, complètement inutile. Roger Leloup aurait pu se simplifier la vie en omettant complètement cette scène… à moins que ce soit son très grand amour pour les aéronefs qui en ait la cause ?
Du point de vue du scénario, il y a aussi des questions qui sont restées sans réponses… comme le mystère qui entoure cette fameuse roche qui fut à l’origine de la première histoire. Ou encore, qu’est-ce qui est arrivé à ces deux enfants… quel sera leur avenir ? Sans compter à qui ces fameux documents trouvés dans la momie étaient destinés ? Et finalement, qui était cette fameuse princesse égyptienne ?
Mon opinion — avec Anges et faucon, Roger Leloup, a encore une fois essayé d’innover en nous offrant deux aventures pour le prix d’une. Les idées sont bonnes et sont d’excellents points de départ pour l’aventure. Mais le pont entre ces deux récits n’a pas été exécuté correctement. Ici, M. Leloup a utilisé une technique souvent utilisée dans la bande dessinée américaine qui consiste à lier deux évènements disparates via un petit interlude très mondain. Après réflexions, je crois que la difficulté majeure de Roger Leloup, est qu’au fil du temps, il a créé une galerie très extensive de personnages secondaires, qui maintenant le gêne dans la création de ses scénarios. Nous sommes loin du temps ou c’était le « Trio de l’Étrange » (soit Yoko Vic et Paul) avec soi, Ingrid, Khâny, ou Monya. Maintenant, nous avons Rosée, Émilia, Cécilia, Milord, Dinah, et d’autres… Tout ça peut rendre la conception de nouvelles aventures, difficile complexe. Mais sachez que c’est un problème récurrent chez les auteurs et scénaristes de tout ordre.
Autre point : Qu’Émilia soit à la source des péripéties de Yoko n’est pas mauvais en soi, mais je pense qu’à un certain moment, l’écrivain va devoir faire un choix entre Yoko ou Émilia ou encore atteindre un équilibre entre Yoko et sa caste (personnages secondaires) de support… équilibre que nous n’avons pas vu depuis plusieurs albums.
Pour ce qui en ait des dessins, on aurait dit qu’il a manqué de temps pour tout nous dire… y aurait-il eu des contraintes de temps qui lui aurait forcé à simplifier le tout pour aller plus vite ? Je me pose la question.
Finalement, ce qui me trouble le plus dans cet ouvrage est que l’on dirait que le premier récit a été écrit par lui, mais pas le second… Est-ce que le second épisode aurait été composé par quelqu’un d’autre ? Je crois que c’est peu probable, mais au vu de la deuxième histoire, pas impossible.
En conclusion, ce livre n’est pas le meilleur des aventures de Yoko Tsuno, mais pas la pire non plus. Si Roger Leloup est habile, Il y a semé dans cette bande dessinée, assez de graines pour au moins deux nouvelles aventures (voir trois) : l’une en 1935 pour ce qui concerne cette fameuse roche (et possiblement l’avenir ce ces deux enfants). L’autre, en Égypte ancienne pour y retrouver cette fameuse princesse (avec, peut-être un crochet via les années 30 — qui sait ?). Est-ce l’album final de cette série ? J’espère que non, car il serait plus que dommage de terminer cette saga avec une fausse note.
ERRATUM —Je viens de remarquer que Kirko, le faucon, est celui qui apparait dans L’Astrologue de Bruges. Un panneau en page 45 montre qu’il a été ramené au 20e siècle. Mais il n’avait pas de nom à cette époque et on ne l’a plus revue depuis ce numéro-là… publié en 1994… soit il y a plus de 20 ans. Pas étonnant que je ne m’en rappelais plus.
Suite à un concours de circonstance, Yoko découvre l'existence d'un peuple de robots, jadis au service des habitants de la planète Vinéa. Ces êtres robotiques sont retenus prisonniers par l'infâme Gobol sur Kifa, une cité satellite en orbite de Vinéa, que le malfaisant sorcier projette de précipiter sur la planète afin de se venger des Vinéens. Yoko décide d'intervenir, autant pour sauver ses amis de Vinéa que ces étranges robots.
Cet album est le tout premier YOKO TSUNO que j'aie lu, il a donc une saveur particulière pour moi. D'où mon indulgence dans la notation de cet album, car il faut bien reconnaître que le scénario confus et laborieux ne rend pas la lecture très palpitante, d'autant que les personnages - Yoko en tête - ne semblent avoir aucune prise sur les événements décrits dans cette histoire, quand il ne font pas de la simple figuration (Vic et Pol ne servent par exemple strictement à rien ici) !
Reste le dessin magnifique de R.Leloup concernant les vaisseaux spatiaux, les technologies futuristes et les mondes fantastiques parcourus par nos héros pour faire rêver suffisamment le lecteur.
Alors au départ, j’étais à fond sur les deux anges qu’il fallait sauver, voyage dans le temps, paradoxe temporel à éviter, tout ça.
Et puis d’un coup, j’ai dû zapper une info, on part sur carrément autre chose… Et quand bien même il y aurait un lien, un des enfants qui aurait grandi sans que je le lise, ça n’empêche, on a deux choses totalement différentes…
Alors je ne sais pas si ça s’explique dans le tome précédent ou suivant mais moi, ça m’a perdu. D’autant qu’aucune des deux histoires n’est réellement trancendante…
Pas enthousiaste.