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Un plaisir de me replonger dans le travail commun de Hubert et Zanzim. La sirène des pompiers vaut le détour ! Un récit qui va mêler hargne de découverte de cette sirène et désespoir de ce peintre Gélinet. Leur rencontre va propulser Gélinet au sommet de l'Art (qui était pourtant bien mal parti avec ces oeuvres plates et sans intérêt) mais dégouter la sirène de Gélinet.
Un récit qui explique avec l'imaginaire d'Hubert l'ascension de Gélinet.
La sirène touche par son innocence et sa métamorphose en Femme qui s'impose !
Suite et fin du thème « sirène » (un hasard je te jure !) avec cet album des auteurs de Peau d’homme somptueusement réédité dans ce très beau livre.
Nous voici plongés dans le Paris fin 19ème, 2 styles artistiques se disputent : les impressionnistes et l’art officiel dit pompier (je ne connaissais pas du tout !). Gustave Gélinet est un besogneux de ce style de peinture…jusqu’à ce qu’il croise le chemin humide d’une sirène.
Histoire subtile et intelligente, très jolie à regarder, j’ai passé un excellent moment (inattendu pour moi) avec cet album. C’est drôle, fin et les réflexions autour de l’art, de la différence, des aspirations à une autre place dans le monde ne manqueront pas de vous toucher.
Touché comme je l’ai été par cette sirène, créature bien plus humaine que pas mal d’entre nous…
Dès que je vois une bd sur les sirènes, je ne résiste pas. Je me presse de la lire. Je suis comme envouté par le charme des sirènes ou du moins leur chant d'amour. C'est quand même étrange cette fascination ! La sirène des pompiers m'a également fait cet effet. Et je dois dire que je n'ai pas été déçu du voyage !
J'avoue ne pas savoir pourquoi cela s'intitule la sirène des pompiers quand je ne vois pas de soldats du feu, ni même le moindre incendie à éteindre sauf à considérer que la sirène fait brûler le feu de la passion. Par contre, il est question d'art avec un grand "A", de galerie, d'exposition, de critiques et de tableaux. Une sirène est devenue le sujet d'étude d'un peintre avide qui se servira d'elle. Or, bien mal acquis ne profite jamais comme chacun sait. Et surtout pas avec les sirènes !
J'ai beaucoup aimé l'originalité de cette histoire et même la tournure inattendue qu'elle prend. Les auteurs se sont risqués à un exercice plutôt périlleux et je trouve qu'ils ont réussi leur pari. En attendant, mon rêve serait également de rencontrer une sirène afin de nager éternellement. Si seulement c'était possible !
A l'instar de son titre fondé sur l'homonymie, le détournement et les solides références culturelles de son scénariste (il n'est nullement question de gyrophare ici mais d'une créature mythique croquée par un peintre pompeux) , cet album paru dans la collection -prédestinée!- "poisson pilote est tout bonnement surprenant et jubilatoire.
Situé aux débuts de l'impressionnisme, il constitue tout d'abord une féroce satire des salons et des peintres académiques (tels Cabanel et Bouguereau que goutait tant Napoléon III )grâce à son portait caustique du peintre raté Gélinet et du critique d'art imbu de lui-même Fulmel et surtout grâce au bonus présent dans la première édition : un faux catalogue d'exposition aux commentaires ampoulés à souhait !
Mais il ne se réduit pas à la peinture d'un milieu étouffant, hypocrite, corseté et moribond ( qu'on retrouvera une dizaine d'années plus tard dans "Monsieur désire ? " du même Hubert); En effet le scénariste qui est aussi coloriste lui offre une dimension poétique dans une palette pastel ; cet aspect est accentué par le dessin délicat de Zanzim qui magnifie l'héroïne, "sirène défectueuse" ( elle chante affreusement mal et déteste noyer ses amants ) qui, même sans jambes, mène la danse ! Montée à Paris de sa Bretagne , elle va découvrir l'amour mais surtout éprouver un véritable coup de foudre pour … la peinture impressionniste , refuser son rôle de potiche "modèle," ne pas finir tragiquement comme sa cousine de Copenhague et répudier son "prince" pour mener sa vie comme elle l'entend !
Bref, cet album hommage en creux à la peinture impressionniste est également féministe ! A déguster sans modération !
Très bon album, poétique et touchant.
Scénario bien trouvé et dessins sympathiques.
J'adore les dernières pages avec la rétrospective de tableaux et les commentaires associés ...
Jalonné de beaux moments poétiques grâce à un dessin simpliste et souvent intense (les regards !), l'album est hautement recommandable car très singulier, sans aucune démonstration de style ou d'esbroufe et rappelle le dessin de "Isaac le Pirate" et les excellents premiers tomes du "le leg de l'alchimiste" (du même auteur). Et quand la modèle bretonne (dont la beauté n'a rien à envié à la Joconde) se permet de juger le travail du peintre, on obtient cette histoire charmante, à offrir (surtout) aux artistes les plus hautains d'entre nous.
Suggestion : A écouter avec la BO de "Ghost World"