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J aime tout ce que fait Billal et Christin! Mais c était difficile a lire. C est bien parce que c est eux que je suis allé au bout! C est moins dans l occulte que les autres albums qu ils ont en commun, c est peut-être là ma déception. C est très politque, réseaux d espion, guerria urbaine. Une critique de l'espèce humaine a vouloir résoudre les problèmes ds la violence quitte a tout perdre. 1h de lecture minimum !!
Chants du cygne individuels pour une fin des illusions collectives.
Réservé sur le massacre final qui, pour aussi beau et fascinant symbole soit il, renvoie chacun dos à dos.
Peut être la meilleure réussite du duo Christin Bilal. Christin au scénario qui atténue l'aspect fantastique des précédents albums de la série, Bilal au dessin qui n'était pas encore flemmard.
Cette BD est passionnante à lire aujourd'hui, 40 ans après sa sortie.
Les auteurs ont certainement voulu décrire une lutte complètement anachronique, mais pas seulement. D'ailleurs, ce sont aussi des jeunes qui sont victimes (dans le festival), et ce sont aussi des jeunes qui sont impliqués en Allemagne dans ce qui n'étaient alors que des groupuscules néo-nazis.
En filigrane, il y a donc aussi le risque d'une histoire qui se répète. Notamment en raison de l'indifférence des nouvelles générations devant ces quelques nostalgiques revanchards, tandis que leurs idéologies vaincues se terrent aussi dans le cerveau de quelques jeunes extrémistes... avant de resurgir quelques décennies plus tard (aujourd'hui par exemple, en 2019).
Le point de vue adopté est intelligent (surtout pour l'époque, où chez certains intellectuels il était de bon ton de défendre l'URSS). La réflexion des personnages sur leurs propres actions permet de prendre de la hauteur et de ne pas cautionner non plus les actions violentes d’extrême gauche et les régimes communistes.
Sur le plan artistique, l'histoire est touchante, à la fois violente et pathétique. C'est un anti parcours initiatique, dans lequel les personnages se perdent au fil des pays. Le ton et le propos s'accordent parfaitement.
Les dessins sont très beaux, les décors nous font voyager à travers l'Europe et les corps ravagés par le temps expriment toute la déchéance de la plupart des personnages.
Difficile de donner une note à un bouquin vieux de 30 ans qui fait partie de l'histoire de la BD, il faut se rendre compte qu'à l'époque c'était tout à fait original. Aujourd’hui le récit est un peu daté et le partie pris de refléter l'usure du temps y compris sur les idéologies se reflète dans l'usure du propos même si la lutte contre les extrémismes reste d'actualité.
Les dessins de Bilal sont déjà au top mais cette histoire de vieux au milieu de l'hiver ne rend pas les choses gais.
Bref à lire comme un monument historique.
Pour moi, Bilal n'est jamais aussi bon que lorsqu'il est scénarisé par Pierre Christin (l'inverse étant d'ailleurs aussi vrai, même si chacun a su exprimer ses qualités sans l'autre)
Le premier adjectif qui me viendrait à l'esprit pour qualifier les Phalanges de l'ordre noir serait: touchant.
Touchants, ces ex-révolutionnaires atteints par la limite d'âge et qui veulent croire que leurs illusions ne sont pas mortes;
Touchants, ces grands-pères qui parcourent l'Europe à la poursuite de vieux fascistes autant que de chimères,
Touchantes, la solidarité qui règne dans certains milieux (et inquiétante, cette même, ailleurs, dans ce qui est finalement le " Milieu") et l'énergie qui dure, voire perdure.
Ils sont touchants parce que, finalement, pitoyables
Bilal aime peindre les visages burinés (cf Partie de chasse) et j'aime beaucoup cette époque,où son trait est un peu moins évanescent que maintenant.
Quant à l'intrigue, elle m'a porté jusqu'au bout; Christin, sans user des ficelles de l'irrationnel (Rumeurs sur le Rouergue avec Tardi, le Vaisseau de pierre avec Bilal donc ) au contraire il est ancré dans un univers très réaliste (pas forcément vraisemblable pour autant ... ) et les personnages ont tous une réelle épaisseur.
A lire, à relire ponctuellement, dans une époque où l'individualisme oublie de s'emporter pour des grandes causes.
Une impression de vieux qui s'accentue avec le temps. Rien à avoir avec le fait
que le récit est intentionnellement datée, placé dans l'histoire et que,
mécaniquement, plus le temps passe, plus il semble s'éloigner.
Non, plutôt la sensation que même à l'époque, le récit était vieux, sentait le
vieux, la mélancolie et le conformisme de la pensée : tous les clichés y passent,
les oppositions binaires entre le jeune / le vieux, la révolution / la réforme, etc.
Les amateurs du trait Bilal de l'époque apprécieront (les rondeurs à la Solé), pour
les autres, surtout ceux qui s'attendraient à un récit percutant (la guerre
d'Espagne, tout de même !)... empruntez-le en bibliothèque.
Etant un inconditionnel de Bilal, pas facile d'avouer qu'on a pas adhéré à tout !
Perso, j'ai trouvé cette histoire longue et inintéressante.
Le propos, le décor, voir même les personnages auraient du aboutir à un chef d'oeuvre mais ... ca déblatere à longueur de bulle, on l'impression que la trame est inventé au fur et à mesure, ce qui rend l'histoire tres difficile à avaler ...
J'ai trouvé que l'intrigue ne convenait vraiment pas au "style" bilal ...
Une oeuvre sur les idéologies à travers le contexte des sombres années de l'Espagne.
Rien ne manque dans ce one shot : faits et extrapolation historiques, analyses, traits efficaces, ambiance ...
Un tome "presque" indispensable.
Ce retour sur les années sombres de l'Espagne permet de ne pas oublier les dangers du facisme. Cette histoire décrit le combat de militants "agés" qui ne base ses motivations que sur la vengeance du passé sur le présent. Ce combat est voué à l'échec car il ne concerne plus personne si ce n'est les intéressés qui s'entretuent inutilement...Le propos s'il est intéressant, se perd malheureusement dans quelques longueurs qui retirent de la force au récit.
Une plongée dans les années sombres de l'Espagne.
Le dessin de Bilal sied parfaitement au scénario, et l'histoire, bien ficelée, comporte cependant quelques passages un peu longs.