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C’était une œuvre dont j’avais repoussé la lecture en raison de sa big density. Il faut tout de même se taper près de 600 pages en noir et blanc ponctuées de dialogues insignifiants qui débordent dans tous les sens. Il faut aimer également le genre roman graphique où l’action se limite à des échanges verbaux sur des aspects insignifiants de la vie mais qui font tout son charme. Oui, il faut aimer cela.
Je peux concevoir que ce fut une œuvre qui a apporté quelque chose au genre il y a plus de 10 ans. Depuis, il y a eu pléthore d’œuvres dans la même veine et qui ont apporté un intérêt certain. J’avoue ne pas avoir eu assez d’empathie pour cette bande d’amis qui évolue dans la cité de la grande pomme.
Seul le final laisse entrevoir que le héros n’est pas celui que l’on pensait. C’est habile et trompeur à la fois. Passé cette lecture fastidieuse, il ne reste plus grand-chose sauf un plaidoyer pour que les auteurs de comics ne cèdent pas aussi facilement les droits de leurs œuvres. Ce n’est pas mal mais on a fait mieux depuis. Cela reste un immanquable lié au flot d'excellent avis à ses débuts. Il n'est pas certain qu'il obtiendrait des notes aussi dithyrambiques de nos jours.
Un pavé cette BD, mais est–ce encore une BD ? Très dense, la lecture m’a pris une bonne semaine pour tout apprécier, y compris les notes de bas de pages qui sont plus pour rappeler au français que nous sommes, certaines subtilités voire références de la langue anglo-saxonne.
Si le récit est long (600 pages tout de même), Alex Robinson a eu l’idée de le découper en chapitres, annoncés par un tableau des principaux personnages répondant à une question existentielle (qu’est ce vous voulez pour Noël ? par exemple).
L’histoire s’inscrit dans l’air du temps puisque l’on parle colocation (style "friends" mais en plus intelligent) de boulot, de rencontres, d’espoirs, d’échecs et de ruptures. Ruptures amoureuse (d’ailleurs le livre débute ainsi), rupture avec la société (Cf. le groupe de rockeurs-du-dessous).
Beaucoup de moments drôles (la logeuse est excellente !), d’émotion (le noël du professeur), de grâce (la scène du patinage), de doute (à travers Ed Velasquez).
Evidemment le monde du travail très présent, n’est pas épargné, en particulier celui de la BD et de l’édition, à travers Irving Flavor, dessinateur ô combien désagréable à la première approche. Tout au long de ces 600 pages, on s’attache à tous ces personnages gravitant autour de Sherman, l’étudiant-apprenti- écrivain-libraire : du dessinateur-raté à la logeuse-caporal chef, en passant par la journaliste-bordélique et l’intello-dragueur fou… bref une galerie de portraits parfaitement réussis.
Le génie de Robinson est d’avoir fait passer l’intrigue d’un personnage à un autre… sans que l’on se rende compte qu’au final, le héros n’est pas celui que l’on croit mais chut…. En outre l’épilogue est traité de façon magistrale et la nostalgie nous rattrape.
"De mal en pis", un roman graphique qui évidemment ravira les amateurs du genre mais qu’il faut absolument faire découvrir autour de vous …un régal, une claque aussi saisissante que ne l’était « Blankets » dans mes souvenirs.
Surfant sur la vague de la BD "chemin de croix initiatique", De mal en pis nous narre la vie pitoyable de Sherman, écrivain contrarié qui gagne sa vie en travaillant comme vendeur dans une librairie, emploi qu'il abhorre.
Autour de lui gravitent Stephen et Jane, son couple de colocataires, elle semi-hystérique et lui "baba cool" passionné d'histoire américaine, Dorothy, sa petite amie limite névrosée et en tout cas clairement alcoolique et Ed, son meilleur ami, dessinateur de BD traumatisé par sa condition de puceau. Comme on peut le voir, le quotidien de Sherman n'est pas précisément joyeux.
Cet album est une tranche de vie qui n'est pas sans évoquer les BDs de Joe Matt, ou un héros un peu looser essaye de se faire passer pour meilleur qu'il n'est, sans comprendre que son entourage l'aime aussi pour ses défauts.
C'est aussi une peinture très réaliste du monde du comic aux Etats-Unis, et un coup de projecteur d'un angle assez inhabituel sur l'Âge d'Or des superhéros américains. A travers l'histoire d'Irvong Flavor, employeur d'Ed mais surtout auteur escroqué par son éditeur, on découvre ou redécouvre les arnaques qui ont eu lieu autour des personnages de BD vendus par leurs auteurs aux éditeurs, et ce pour des clopinettes.
Le personnage de Sherman est touchant de par sa recherche de lui-même, mais il est aussi parfois lassant. Cette obsession de sa propre nullité (la technique dite du serial looser) et sa manière de toujours se noyer dans un verre d'eau son agaçants à la longue, et certains scénarios d'épisodes par trop répétitifs. L'album, même si plaisiant à lire, est donc parfois un peu long. Le manque d'intrigue fait que l'on se lasse par moments, et qu'arrivé à la fin on le repose sans "sursaut" ni déception.
Toutefois, on y a pris du plaisir, et sans être à mon sens un chef d'oeuvre, De mal en pis est un bon album qui touchera probablement différemment ses lecteurs selon leur âge et leur vécu. Il serait intéressant de suivre la carrière d'Alex Robinson qui nous réserve probablement d'autres bons albums. Il ne restera alors qu'à espérer qu'il les puibliera dans des formats moins onéreux.
En bref, un livre que je ne relirais pas toutes les semaines, mais qui restera en bonne place dans ma bibliothèque