Photo © Dargaud
Thierry Robin est né en 1958 à Damery, dans la Marne. Après des études entamées dès 16 ans à l'École des Beaux-Arts de Reims et une spécialisation de trois ans en dessin animé, il débute dans la bande dessinée en faisant du 'gros nez' pour les Éditions Fleurus. Déjà, ses travaux dans Triolo et Mikado sont imprégnés de sa passion pour la Chine. Après divers travaux d'illustration pour la publicité, il décide de s'investir plus encore dans la bande dessinée, en faisant un album au ton différent. Il définit lui-même Crève le malin comme un 'exercice de style en 44 pages'. Nominé dans les Indispensables du Salon d'Angoulême 1990, l'album témoigne d'un tournant décisif dans le style de l'auteur. Véritablement épris des mystères et de l'exotisme de la Chine, qu'il visite en 1987, 1991 et 1994 (ainsi que le Tibet), il se plonge totalement dans cette culture plusieurs fois millénaire, et décide même d'apprendre le chinois. Chaque album de la série s'est enrichi de sa propre expérience, forgée au cours de ses voyages. Plein d'audace dans la mise en page, documenté à souhait sur le peuple chinois et son pays, Thierry Robin réalise avec Rouge de Chine une série fantastique et poétique en quatre volumes, subtil voyage au centre d'une Chine réinventée et inquiétante, exploration minutieuse et désabusée de l'âme humaine. C'est d'ailleurs un thème récurrent chez lui puisqu'il l'aborde aussi dans La Teigne, avec cette fois beaucoup d'humour noir mâtiné de poésie. Et pour sa nouvelle série, Koblenz, il décide de construire des récits indépendants que relient deux personnages principaux : le Dr Koblenz et Clara. Peut-être faut-il y voir l'influence de deux années de résidence à Bruxelles : les prémices des intrigues se situent au début du siècle, ce qui lui permet, graphiquement, de jouer avec les ornementations de l'Art Nouveau et sur une période historique de mutations de tous ordres. Ce grand curieux amateur de voyages ne se limitera pas pour autant aux pays touchés par ce courant artistique. L'Étrange préside en effet aux intrigues et permettra aux protagonistes de faire de singuliers voyages dans le temps, mais qu'on ne s'y trompe pas, la destination reste la même : les tréfonds de notre âme. En 2000, il réalise sa première BD pour enfants avec Lewis Trondheim. Un album entièrement muet : Le Petit Père Noël, aux éditions Dupuis.
Texte © Delcourt
Photo © Dargaud
Thierry Robin est né en 1958 à Damery, dans la Marne. Après des études entamées dès 16 ans à l'École des Beaux-Arts de Reims et une spécialisation de trois ans en dessin animé, il débute dans la bande dessinée en faisant du 'gros nez' pour les Éditions Fleurus. Déjà, ses travaux dans Triolo et Mikado sont imprégnés de sa passion pour la Chine. Après divers travaux d'illustration pour la publicité, il décide de s'investir plus encore dans la bande dessinée, en faisant un album au ton différent. Il définit lui-même Crève le malin comme un 'exercice de style en 44 pages'. Nominé dans les Indispensables du Salon d'Angoulême 1990, l'album témoigne d'un tournant décisif dans le style de l'auteur. Véritablement épris des mystères et de l'exotisme de la Chine, qu'il visite en 1987, 1991 et 1994 (ainsi que le Tibet), il se plonge totalement dans cette culture plusieurs fois millénaire, et décide même d'apprendre le chinois. Chaque album de la série s'est enrichi de sa propre expérience, forgée au cours de ses voyages. Plein d'audace dans la mise en page, documenté à souhait sur le peuple chinois et son pays, Thierry Robin réalise avec Rouge de Chine une série fantastique et poétique en quatre volumes, subtil voyage au centre d'une Chine réinventée et inquiétante, exploration minutieuse et désabusée de l'âme humaine. C'est d'ailleurs un thème récurrent chez lui puisqu'il l'aborde aussi dans La Teigne, avec cette fois beaucoup d'humour noir mâtiné de poésie. Et pour sa nouvelle série, Koblenz, il décide de construire des récits indépendants que relient deux personnages principaux : le Dr Koblenz et Clara. Peut-être faut-il y voir l'influence de deux années de résidence à Bruxelles : les prémices des intrigues se situent au début du siècle, ce qui lui permet, graphiquement, de jouer avec les ornementations de l'Art Nouveau et sur une période historique de mutations de tous ordres. Ce grand curieux amateur de voyages ne se limitera pas pour autant aux […]