Lieu de naissance: Niigata. Derrière l’étrange nom de Nananan, se cache l’un des visages les plus originaux de la bande dessinée des femmes au Japon. Depuis ses débuts avec Hole, dans la revue Garoen 1993, Kiriko Nananan aborde de l’intérieur les sentiments et la sexualité féminine. Son regard sur la jeunesse japonaise, tendre mais non dépourvu de cruauté, est d’une acuité presque effrayante, comme l’attestent Blue– ou la relation amoureuse de deux lycéennes – ou Everyday, description amère de la fin d’un couple. La même sensualité teintée de tristesse émane de Strawberry Shortcakes, suite de récits autour de quatre jeunes femmes d’aujourd’hui, et d’ Amours blessantes, déclinaison amère de la recherche de l’âme sœur. L’“intériorité” des récits de Nananan s’accorde parfaitement avec son dessin lisse et contrasté, et avec un découpage qui alterne gros plans de visages, de silhouettes ou d’objets décadrés. L’expression “une sensibilité à fleur de peau” acquiert avec elle tout son sens.
Texte © Casterman
Lieu de naissance: Niigata. Derrière l’étrange nom de Nananan, se cache l’un des visages les plus originaux de la bande dessinée des femmes au Japon. Depuis ses débuts avec Hole, dans la revue Garoen 1993, Kiriko Nananan aborde de l’intérieur les sentiments et la sexualité féminine. Son regard sur la jeunesse japonaise, tendre mais non dépourvu de cruauté, est d’une acuité presque effrayante, comme l’attestent Blue– ou la relation amoureuse de deux lycéennes – ou Everyday, description amère de la fin d’un couple. La même sensualité teintée de tristesse émane de Strawberry Shortcakes, suite de récits autour de quatre jeunes femmes d’aujourd’hui, et d’ Amours blessantes, déclinaison amère de la recherche de l’âme sœur. L’“intériorité” des récits de Nananan s’accorde parfaitement avec son dessin lisse et contrasté, et avec un découpage qui alterne gros plans de visages, de silhouettes ou d’objets décadrés. L’expression “une sensibilité à fleur de peau” acquiert avec elle tout son sens.
Texte © Casterman