1930 : Naissance de Jean-Claude Forest le 11 septembre au Perreux sur Seine. 1949 : Pour son premier essai, Forest puise aux meilleures sources : alors qu'il fréquente encore l'école des Métiers d'Art, il adapte La Flèche Noire de Stevenson. Jusqu'au début des années 60, il se fait alors la main dans des journaux (Vaillant) et chez des éditeurs (Offenstadt) pour la jeunesse. C'est toutefois dans l'illustration de science-fiction qu'il trouve cette liberté qui lui manque tant dans la bande dessinée, pour la revue Fiction comme pour Le Livre de Poche ou les collections du Rayon Fantastique, chez Hachette. 1962 : Pour V Magazine, il imagine les premières aventures de Barbarella. Une révolution sexuelle. Publiée en album par l'éditeur des surréalistes, Jacques Losfeld, Barbarella est rapidement censurée, interdite à l'affichage, à la publicité et à la vente aux mineurs. Qui, les pauvres, ne savent pas ce qu'ils perdent. 1964 : Sous le pseudo de Jean-Claude Valherbe, Forest écrit pour Paul Gillon les premières pages des Naufragés du Temps, une ambitieuse série de science-fiction. Dans le même temps, il partage avec Rémo Forlani la rédaction en chef du magazine Chouchou, qui accueille, entre autres, son Bébé Cyanure. Forest fait aussi de la télé et met en scène pour l'émission Dim Dam Dom une comédie musicale composée par Serge Gainsbourg, Marie Mathématique. Miam. 1968 : Roger Vadim fait ce qu'il peut. C'est peu. Et forcément, son adaptation au cinéma de Barbarella est un nanard. Dommage, Jane Fonda en scaphandre déchiré promettait beaucoup et Forest a lui-même dessiné les décors. 1971 : Sortie en album de Mystérieuse matin, midi et soir, une série commencée et rapidement interrompue dans Pif. Les très orthodoxes patrons du journal reprochaient à Forest son imagination trop débridée. France Soir n'a pas ces délicatesses et publie sans broncher les premiers strips d'Hypocrite. 1974 : La télévision encore : Forest réalise une dramatique pour l'ORTF, Les Poules bleues. 1978 : Générique somptueux pour le balbutiant (A Suivre) : Forest écrit à Tardi le scénario d'Ici Même et à Cabanes une libre adaptation du Roman de Renart. 1979 : Pour beaucoup, Forest vient de dessiner son chef-d'œuvre : La Jonque fantôme vue de l'orchestre. De 1984 à 1988 : Forest s'occupe de BD à Okapi. Il y invente pour Savard un détective chasseur de spectre, Léonid Beaudragon. 1984 : Forest reçoit le Grand Prix de la Ville d'Angoulême, remis par ses pairs - et amis, pour l'essentiel - pour l'ensemble de son œuvre. 1996 : Alain Bignon dessine la centaine de pages d'Il faut y voir pour le croire (les Aventures de Narcisse Mulot). 1998 : Jean-Claude Forest ne verra pas l'an 2000. Il meurt à la veille de 1999.
Texte et photo © Humanoïdes Associés
1930 : Naissance de Jean-Claude Forest le 11 septembre au Perreux sur Seine. 1949 : Pour son premier essai, Forest puise aux meilleures sources : alors qu'il fréquente encore l'école des Métiers d'Art, il adapte La Flèche Noire de Stevenson. Jusqu'au début des années 60, il se fait alors la main dans des journaux (Vaillant) et chez des éditeurs (Offenstadt) pour la jeunesse. C'est toutefois dans l'illustration de science-fiction qu'il trouve cette liberté qui lui manque tant dans la bande dessinée, pour la revue Fiction comme pour Le Livre de Poche ou les collections du Rayon Fantastique, chez Hachette. 1962 : Pour V Magazine, il imagine les premières aventures de Barbarella. Une révolution sexuelle. Publiée en album par l'éditeur des surréalistes, Jacques Losfeld, Barbarella est rapidement censurée, interdite à l'affichage, à la publicité et à la vente aux mineurs. Qui, les pauvres, ne savent pas ce qu'ils perdent. 1964 : Sous le pseudo de Jean-Claude Valherbe, Forest écrit pour Paul Gillon les premières pages des Naufragés du Temps, une ambitieuse série de science-fiction. Dans le même temps, il partage avec Rémo Forlani la rédaction en chef du magazine Chouchou, qui accueille, entre autres, son Bébé Cyanure. Forest fait aussi de la télé et met en scène pour l'émission Dim Dam Dom une comédie musicale composée par Serge Gainsbourg, Marie Mathématique. Miam. 1968 : Roger Vadim fait ce qu'il peut. C'est peu. Et forcément, son adaptation au cinéma de Barbarella est un nanard. Dommage, Jane Fonda en scaphandre déchiré promettait beaucoup et Forest a lui-même dessiné les décors. 1971 : Sortie en album de Mystérieuse matin, midi et soir, une série commencée et rapidement interrompue dans Pif. Les très orthodoxes patrons du journal reprochaient à Forest son imagination trop débridée. France Soir n'a pas ces délicatesses et publie sans broncher les premiers strips d'Hypocrite. 1974 : La télévision encore : Forest réalise une dramatique pour l'ORTF, Les Poules bleues. 1978 […]