Émile André Lichtenberger, né le 29 novembre 1870 à Strasbourg (Bas-Rhin) et mort le 23 mars 1940 à Paris (Seine), est un historien spécialiste du socialisme, un essayiste et romancier français. De son vivant, il s'est fait connaître par ses ouvrages pour la jeunesse, principalement Mon Petit Trott (1898) et ses suites.
André Lichtenberger naît alors que Strasbourg vient d'être occupée par les troupes prussiennes et peu de temps avant l'annexion de l'Alsace-Lorraine en 1871.
Il semble que la famille Lichtenberger ait quitté l'Alsace devenue allemande pour la France, car elle fait un séjour à Saint-Jean-de-Luz en 1872. André Lichtenberger a un frère (Henri Lichtenberger) et une sœur (Jeanne Lichtenberger).
En 1877, sa mère, devenue veuve, s'installe définitivement au Pays basque de sorte qu'André est d'abord élève au lycée de Bayonne. André Lichtenberger restera toujours attaché au Pays basque, sur lequel il a écrit plusieurs livres ; dans sa notice biographique de 1924, il indique, à la rubrique sports pratiqués : « lawn-tennis, pelote basque ». Il est ensuite élève au lycée Louis-le-Grand à Paris, puis il fait des études d'histoire-géographie à la Sorbonne, où il retrouve un compatriote strasbourgeois réfugié, Charles Andler, étudiant en allemand.
En 1891, il est reçu deuxième à l'agrégation d'histoire et géographie. À cette époque, il est réformé du service militaire actif, en raison d'une faiblesse de constitution. En 1895, il soutient sa thèse pour le doctorat ès lettres sur Le Socialisme au XVIIIe siècle. La même année, il épouse à Boucau Jeanne Sautereau, originaire de cette commune. De 1897 aux années 1930, il publie de nombreux ouvrages dans des domaines très divers, allant des essais politiques à la littérature enfantine : ce sont d'ailleurs ses deux romans liés au personnage de Trott, qui sont les plus connus à l'heure actuelle, au moins dans les générations nées avant 1980.
En 1900, il publie un roman historique, La Mort de Corinthe, qui évoque la fin de l'indépendance des cités grecques au iiie siècle av. J.-C. ; mais le thème qui sous-tend ce roman est le sentiment de la décadence de la France. Cet ouvrage est remarqué par Paul Doumer au moment de son retour d'Indochine en 1902. Ce dernier prend contact avec André Lichtenberger qui devient son assistant personnel.
En 1905-1906, il est chef de cabinet de Doumer, alors président de la Chambre des députés. Ils sont aussi tous deux au départ d'une publication L'Opinion, dont André Lichtenberger est rédacteur en chef jusqu'en 1913. Une autre personnalité à laquelle il a été lié est Gustave Hervé, qui accepte de publier ses chroniques dans son journal La Victoire après 1916, malgré des thèses opposées. Pendant la Première Guerre mondiale, il collabore successivement avec les généraux Gallieni (gouverneur militaire de Paris, mort en 1916), Lyautey (gouverneur du Maroc) puis Gouraud (notamment pour l'organisation de la Légion polonaise).
Il meurt d'une hémorragie cérébrale quelques semaines avant le désastre de 1940, que, malgré son pessimisme, il n'avait jamais envisagé aussi extrême. André Lichtenberger a une fille, Marguerite Lichtenberger (Daisy), qui devient femme de lettres et soutient une thèse de doctorat consacrée aux écrivains français en Égypte contemporaine depuis 1870, thèse publiée en 1934. Elle est l'auteure d'un livre consacré à l'œuvre de son père, Le Message d'André Lichtenberger, paru en 1946. Elle réalise également des traductions de l'anglais au français.
La légion d'Honneur lui est attribuée comme chevalier en 1903 au titre d'homme de lettres, officier en 1913, puis de commandeur en 1932 après 30 ans pour service de la France en tant de directeur-adjoint puis directeur du Musée social. Lors de l'Exposition 1900 à Paris, il est secrétaire et rapporteur du Congrès international pour la protection légale des travailleurs réuni dans les locaux du Musée social, qui est à l'origine de bien des lois sociales et d'organismes internationaux permanents.
Texte et photo © Wikipédia
Émile André Lichtenberger, né le 29 novembre 1870 à Strasbourg (Bas-Rhin) et mort le 23 mars 1940 à Paris (Seine), est un historien spécialiste du socialisme, un essayiste et romancier français. De son vivant, il s'est fait connaître par ses ouvrages pour la jeunesse, principalement Mon Petit Trott (1898) et ses suites.
André Lichtenberger naît alors que Strasbourg vient d'être occupée par les troupes prussiennes et peu de temps avant l'annexion de l'Alsace-Lorraine en 1871.
Il semble que la famille Lichtenberger ait quitté l'Alsace devenue allemande pour la France, car elle fait un séjour à Saint-Jean-de-Luz en 1872. André Lichtenberger a un frère (Henri Lichtenberger) et une sœur (Jeanne Lichtenberger).
En 1877, sa mère, devenue veuve, s'installe définitivement au Pays basque de sorte qu'André est d'abord élève au lycée de Bayonne. André Lichtenberger restera toujours attaché au Pays basque, sur lequel il a écrit plusieurs livres ; dans sa notice biographique de 1924, il indique, à la rubrique sports pratiqués : « lawn-tennis, pelote basque ». Il est ensuite élève au lycée Louis-le-Grand à Paris, puis il fait des études d'histoire-géographie à la Sorbonne, où il retrouve un compatriote strasbourgeois réfugié, Charles Andler, étudiant en allemand.
En 1891, il est reçu deuxième à l'agrégation d'histoire et géographie. À cette époque, il est réformé du service militaire actif, en raison d'une faiblesse de constitution. En 1895, il soutient sa thèse pour le doctorat ès lettres sur Le Socialisme au XVIIIe siècle. La même année, il épouse à Boucau Jeanne Sautereau, originaire de cette commune. De 1897 aux années 1930, il publie de nombreux ouvrages dans des domaines très divers, allant des essais politiques à la littérature enfantine : ce sont d'ailleurs ses deux romans liés au personnage de Trott, qui sont les plus connus à l'heure actuelle, au moins dans les générations nées avant 1980.
En 1900, il publie un roman historique, La Mort de Corinthe, […]