François Cavanna est né en 1923 à Nogent-sur-Marne, de père italien et de mère nivernaise. Il passe son enfance dans la banlieue des bords de Marne, dans la chaleur de la communauté italienne et la liberté. Il évoque d'ailleurs sa jeunesse dans Les Ritals (1978). A l'école, il se montre brillant élève, qui a soif de lecture. "Je ne sais pas si je suis un intellectuel. Je ne sais pas trop ce que c'est. Je ne suis pas allé dans les écoles: tout juste à l'école. Mais si je suis capable de lire un bouquin de physique un peu costaud, c'est grâce à ces études primaires. Elles m'ont donné des rudiments, d'abord, mais elles m'ont aussi donné le goût de savoir et surtout de comprendre. Les initiations que j'ai pu recevoir - aux mathématiques, aux sciences - m'ont donnée l'envie d'en savoir d'avantage. C'était d'ailleurs exactement ce que ceux qui m'enseignaient voulaient donner: une initiation qui te rend gourmand, tu vois? Qui te fait connaître cette espèce d'orgasme du moment où tu comprends - un mécanisme, une loi, un phénomène, une démonstration. Après ces études, je me suis engouffré dans les bouquins. Et encore maintenant, tu sais, je n'arrête pas." Il aura plusieurs petits emplois durant son adolescence, comme trieur de lettres aux P.T.T., etc. Avec la guerre puis l'exode, il revient sur Paris où il devient vendeur de légumes et de poissons sur les marchés, puis apprenti maçon. La suite, il la raconte dans Les Russkoffs (Prix Interallié 1979): le S.T.O., l'apocalypse de la fin de la guerre à Berlin, etc. Bête et méchant est le troisième volet de son autobiographie, le quatrième est Les yeux plus grands que le ventre, le cinquième Maria et le sixième (qui rappelle son enfance à Nogent) L'œil du lapin. À partir de 1945, il débute sa carrière de journaliste. En 1949, il devient dessinateur humoristique. En 1960, il créé avec des camarades Hara-Kiri, journal bête et méchant qui devient en 1970, Charlie-Hebdo. Ce journal disparaît en janvier 1982 et renaît en 1992. François Cavanna y collabore toujours. Depuis 1985, il a presque entièrement renoncé au journalisme pour se consacrer entièrement à l'écriture.
Texte et photo © Hoëbeke
François Cavanna est né en 1923 à Nogent-sur-Marne, de père italien et de mère nivernaise. Il passe son enfance dans la banlieue des bords de Marne, dans la chaleur de la communauté italienne et la liberté. Il évoque d'ailleurs sa jeunesse dans Les Ritals (1978). A l'école, il se montre brillant élève, qui a soif de lecture. "Je ne sais pas si je suis un intellectuel. Je ne sais pas trop ce que c'est. Je ne suis pas allé dans les écoles: tout juste à l'école. Mais si je suis capable de lire un bouquin de physique un peu costaud, c'est grâce à ces études primaires. Elles m'ont donné des rudiments, d'abord, mais elles m'ont aussi donné le goût de savoir et surtout de comprendre. Les initiations que j'ai pu recevoir - aux mathématiques, aux sciences - m'ont donnée l'envie d'en savoir d'avantage. C'était d'ailleurs exactement ce que ceux qui m'enseignaient voulaient donner: une initiation qui te rend gourmand, tu vois? Qui te fait connaître cette espèce d'orgasme du moment où tu comprends - un mécanisme, une loi, un phénomène, une démonstration. Après ces études, je me suis engouffré dans les bouquins. Et encore maintenant, tu sais, je n'arrête pas." Il aura plusieurs petits emplois durant son adolescence, comme trieur de lettres aux P.T.T., etc. Avec la guerre puis l'exode, il revient sur Paris où il devient vendeur de légumes et de poissons sur les marchés, puis apprenti maçon. La suite, il la raconte dans Les Russkoffs (Prix Interallié 1979): le S.T.O., l'apocalypse de la fin de la guerre à Berlin, etc. Bête et méchant est le troisième volet de son autobiographie, le quatrième est Les yeux plus grands que le ventre, le cinquième Maria et le sixième (qui rappelle son enfance à Nogent) L'œil du lapin. À partir de 1945, il débute sa carrière de journaliste. En 1949, il devient dessinateur humoristique. En 1960, il créé avec des camarades Hara-Kiri, journal bête et méchant qui devient en 1970, Charlie-Hebdo. Ce journal disparaît en janvier 1982 et renaît en 1992. […]