Le parcours de Junichi Noujou est pour le moins atypique, et dénote de la personnalité exceptionnelle de cet auteur... Passionné par le dessin dès son plus jeune âge, il apportait ses différents travaux à la librairie de location de son quartier. Mais il ne dessinait pas vraiment de manga et d'ailleurs les revues shônen ne l’intéressaient pas. Junichi Noujou préférait piquer à l'étalage les « Young Comic » ou même « Play Comic ». Au collège, il se prend de passion pour le travail de Satou Tomoe, une auteure classique de shôjo manga. Poussé par son enthousiasme, il lui envoie une lettre et ses dessins. Une énorme surprise tombe dans sa boîte aux lettres : en réponse, son auteure favorite lui propose de l’aider ! Sans même réaliser qu’il s’agit d’une auteure de mangas, pour filles, le jeune Noujou accepte avec grand plaisir. On sait peu de choses sur cette époque et la manière dont il a participé au travail de Satou Tomoe, mais étrangement l’adolescent ne semble avoir plus aucun lien avec le monde du manga dès le lycée. Noujou échoue ensuite à son examen d’entrée aux beaux-arts, et devient alors chômeur. Sa passion pour le dessin ressurgit : pourquoi ne pas essayer de devenir mangaka ? En remportant des prix, il parviendra peut-être à subvenir à ses besoins. Il participe alors au concours organisé par le magazine « COM ». Après trois tentatives, le voilà enfin sélectionné. Mais le destin s’acharne : la publication de la revue est interrompue ! Il participera alors aux concours de différents éditeurs, avec plus ou moins de succès, tant et si bien que Noujou ne sait plus aujourd'hui quel peut-être son premier manga « professionnel » dans ce fouillis que sont ses multiples essais « en amateur ». Sans rien connaître du métier de mangaka ni du système éditorial japonais, il réussira à faire publier différentes histoires courtes. Il faudra attendre 1985 pour que cet artiste connaisse enfin la consécration en réalisant, pour une revue spécialisée de l'éditeur Takeshobo, un manga sur le mah-jong : « Naki no ryû ». Le succès de cette œuvre est fulgurant et elle est même adapté en anime. Sa carrière reprend alors de plus belle. Parmi ses différents succès, on peut citer « Gekka no kishi » (une série sur le shogi, le jeu d’échecs japonais) qui remporte en 1996 le prix du meilleur seinen manga, décerné par Shogakukan. Totalisant 32 volumes, elle a même été adaptée en drama TV, en 2000. Aujourd’hui, Junichi Noujou poursuit sa carrière en signant histoires courtes et séries chez différents éditeurs, au gré de ses envies...
Texte © Akata
Le parcours de Junichi Noujou est pour le moins atypique, et dénote de la personnalité exceptionnelle de cet auteur... Passionné par le dessin dès son plus jeune âge, il apportait ses différents travaux à la librairie de location de son quartier. Mais il ne dessinait pas vraiment de manga et d'ailleurs les revues shônen ne l’intéressaient pas. Junichi Noujou préférait piquer à l'étalage les « Young Comic » ou même « Play Comic ». Au collège, il se prend de passion pour le travail de Satou Tomoe, une auteure classique de shôjo manga. Poussé par son enthousiasme, il lui envoie une lettre et ses dessins. Une énorme surprise tombe dans sa boîte aux lettres : en réponse, son auteure favorite lui propose de l’aider ! Sans même réaliser qu’il s’agit d’une auteure de mangas, pour filles, le jeune Noujou accepte avec grand plaisir. On sait peu de choses sur cette époque et la manière dont il a participé au travail de Satou Tomoe, mais étrangement l’adolescent ne semble avoir plus aucun lien avec le monde du manga dès le lycée. Noujou échoue ensuite à son examen d’entrée aux beaux-arts, et devient alors chômeur. Sa passion pour le dessin ressurgit : pourquoi ne pas essayer de devenir mangaka ? En remportant des prix, il parviendra peut-être à subvenir à ses besoins. Il participe alors au concours organisé par le magazine « COM ». Après trois tentatives, le voilà enfin sélectionné. Mais le destin s’acharne : la publication de la revue est interrompue ! Il participera alors aux concours de différents éditeurs, avec plus ou moins de succès, tant et si bien que Noujou ne sait plus aujourd'hui quel peut-être son premier manga « professionnel » dans ce fouillis que sont ses multiples essais « en amateur ». Sans rien connaître du métier de mangaka ni du système éditorial japonais, il réussira à faire publier différentes histoires courtes. Il faudra attendre 1985 pour que cet artiste connaisse enfin la consécration en réalisant, pour une revue spécialisée de l'éditeur Takeshobo, un manga […]