C'est à Rennes, au collège de Saint-Vincent, que Étienne Le Rallic commence à dessiner avec un certain succès. Au début, il donne ses dessins à ses camarades avant de les leur vendre : son père lui a supprimé son argent de poche suite à une punition. L'envie de vivre de ce talent lui vient ! Encore mineur, il part pour Paris et, dans le train, rencontre le directeur de Fantasio... Le jeune dessinateur lui montre son travail et obtient une commande pour Le Rire. Il signe ses premiers dessins dans de nombreuses revues Le Rire, Le Sourire, Le Petit Illustré Amusant, Pages Folles. En 1912, c'est le service militaire. Il y est encore, lorsque, le 3 août 1914, la guerre éclate. Durant le conflit, il est blessé à la jambe. Blessure dont il fera le clin d'oeil dans la revue la Baïonette (n° 102) où il continue d'envoyer ses dessins. Dès sa sortie de l'armée, il enchaîne des illustrations pour plusieurs revues et journaux. En autres, Le Régiment, Fillette, Le Noël, Le Pélerin, Bagatelle, Pallas, Midinette, etc. mais surtout en 1921, il entre au Petit Echo de la Mode. Il travaille près de 10 ans pour la revue Rustica, dont il fait les unes et une quantité impressionnante d'illustrations. Puis pour une revue illustrée pour la jeunesse : Lisette, où il collabore durant près de 20 ans, il signe parfois Levesque du nom de jeune fille de sa mère. Il travaille pour Pierrot et Guignol et Collections Pintemps, sans oublier le Le Petit Vingtième d'Hergé. En 1930, il débute aux éditions Gordinne, auprès desquelles il va livrer ses plus belles illustrations. Il travaille aussi pour Offenstadt pour lequel il illustre: Fillette ; L'Epatant ; La Vie de Ganison ; Lili ; L'Intrépide ; etc. A cette même période, il entre à l'Union des Oeuvres Catholiques (FLEURUS) pour illustrer notamment Coeurs Vaillants et Ames Vaillantes, tout en poursuivant ses illustrations pour la Semaine de Suzette (Gautier-Languereau). Et divers almanachs et calendriers. C'est en 1935, qu'avec la collaboration de Marijac que sort Flic et Piaff son premier véritable album, aux éditions Gordinne. La guerre éclate de nouveau en Europe. Durant cette période, Le Rallic travaille pour la revue bretonne d'Herry Caouissin : Olole, où il publie en autres oeuvres : Gaït, la Cavalière du Texas, le Corsaire des Iles, Les loups de Coatmenez, la grande et belle Histoire de Bretagne... Il travaille dans le même temps pour Pierrot illustrant plusieurs histoires. Après 1945, il retrouve son ami Marijac qui lance Coq-Hardi, c'est le début d'une longue collaboration. Marijac est le scénariste et Le Rallic le dessinateur ainsi naîtront : l'excellent western Poncho Libertas (1945-1948), le Capitaine Flamberge (1948-1951) ou le Fantôme à l'Eglantine (1951-1952). Il collabore ensuite avec Louis Saurel pour des oeuvres historiques jusqu'en 1954. Puis dans Far-West, Mireille (1956-1957) enfin dans Nano et Nanette où il terminera sa carrière. Cependant, on le retrouve dans diverses revues et périodiques après-guerre, pour n'en citer que quelques-uns : Cadet-Journal ; Pic & Nic ; Bob & Bobette ; France-Soir Jeudi ; Coquelicot Junior ; Tintin (1947-1955) dont il fit une belle couverture et la biographie de Leclerc ; l'Iintrépide avec notamment FanFan la tulipe ; chez Artima ; chez Fleurus dont Saint-Louis roi très chrétien avec son élève Robert Rigot ; chez Hurrah ! ; et puis toujours aux éditions Gordinne où il publiera son célèbre Bernard Chamblet et Yan Keradec, ainsi que dans le périodique Wrill. On lui doit aussi la superbe aventure Le Seigneur d'Ahaggar. Des problèmes de vue l'obligeant à interrompre son travail, il se retire avec sa femme à Sorel-Moussel. Il s'éteint le 3 novembre 1968.
Texte © Bédés d'antan
C'est à Rennes, au collège de Saint-Vincent, que Étienne Le Rallic commence à dessiner avec un certain succès. Au début, il donne ses dessins à ses camarades avant de les leur vendre : son père lui a supprimé son argent de poche suite à une punition. L'envie de vivre de ce talent lui vient ! Encore mineur, il part pour Paris et, dans le train, rencontre le directeur de Fantasio... Le jeune dessinateur lui montre son travail et obtient une commande pour Le Rire. Il signe ses premiers dessins dans de nombreuses revues Le Rire, Le Sourire, Le Petit Illustré Amusant, Pages Folles. En 1912, c'est le service militaire. Il y est encore, lorsque, le 3 août 1914, la guerre éclate. Durant le conflit, il est blessé à la jambe. Blessure dont il fera le clin d'oeil dans la revue la Baïonette (n° 102) où il continue d'envoyer ses dessins. Dès sa sortie de l'armée, il enchaîne des illustrations pour plusieurs revues et journaux. En autres, Le Régiment, Fillette, Le Noël, Le Pélerin, Bagatelle, Pallas, Midinette, etc. mais surtout en 1921, il entre au Petit Echo de la Mode. Il travaille près de 10 ans pour la revue Rustica, dont il fait les unes et une quantité impressionnante d'illustrations. Puis pour une revue illustrée pour la jeunesse : Lisette, où il collabore durant près de 20 ans, il signe parfois Levesque du nom de jeune fille de sa mère. Il travaille pour Pierrot et Guignol et Collections Pintemps, sans oublier le Le Petit Vingtième d'Hergé. En 1930, il débute aux éditions Gordinne, auprès desquelles il va livrer ses plus belles illustrations. Il travaille aussi pour Offenstadt pour lequel il illustre: Fillette ; L'Epatant ; La Vie de Ganison ; Lili ; L'Intrépide ; etc. A cette même période, il entre à l'Union des Oeuvres Catholiques (FLEURUS) pour illustrer notamment Coeurs Vaillants et Ames Vaillantes, tout en poursuivant ses illustrations pour la Semaine de Suzette (Gautier-Languereau). Et divers almanachs et calendriers. C'est en 1935, qu'avec la collaboration de Marijac […]