Didier Platteau, né en 1943 à Tournai (province de Hainaut), est un éditeur de bande dessinée belge, fondateur des Éditions Moulinsart. Il fréquente l'Ihecs, dans la section pub-marketing. À la fin de ses études, il travaille dans une agence de pub, qu'il « fuit » très vite. Direction : la presse économique. Puis, parce qu'il a toujours eu « le désir de faire de l'édition », et parce qu'il avait très vite compris qu'« il faut se former toute sa vie », il fait le tour des éditeurs, en leur proposant d'y faire de la formation permanente. En 1972, Casterman l'engage. Et le charge de produire des albums d'Hugo Pratt, qui avait déjà publié dans Pif et dans Tintin.
« Ça n'a d'abord pas marché, se souvient Didier Platteau. À l'analyse, c'est parce que les albums étaient cartonnés et faisaient 48 pages, comme pour un public enfantin. Je suis allé voir Hugo Pratt et lui ai proposé de le publier comme un romancier: noir et blanc, couverture souple, 148 pages. Des romans graphiques, "À suivre". On a obtenu le Grand Prix à Angoulême, les ventes ont démarré. On a pris d'autres auteurs – Schuiten, Comes, Sokal… – et on a créé la revue À Suivre, parce qu'il fallait un support. Ce fut l'effervescence… »
Devenu directeur général des éditions puis président de Casterman France, Didier Platteau quittera cette maison en 1998, avant la faillite, parce qu'il était « en désaccord avec la nouvelle direction ». « Je pensais qu'il ne fallait pas garder l'imprimerie et l'édition dans une même maison car c'était deux métiers différents » se souvient-il. À la fin des années 1990, suite à une demande de Nick Rodwell de créer une société d'édition pour les ayants droit d'Hergé, il lance Estuaire avec Régine Vandamme : beaux livres liés à l'œuvre d'Hergé, carnets littéraires, romans illustrés… Ayant toujours visé « l'exigence qualitative et la créativité », Estuaire existe toujours. Platteau y est aujourd'hui consultant. Ajoutons que, pendant dix ans, il présida la Foire du Livre de Bruxelles. Il anime aujourd'hui « Les Inattendues ».
Didier Platteau, né en 1943 à Tournai (province de Hainaut), est un éditeur de bande dessinée belge, fondateur des Éditions Moulinsart. Il fréquente l'Ihecs, dans la section pub-marketing. À la fin de ses études, il travaille dans une agence de pub, qu'il « fuit » très vite. Direction : la presse économique. Puis, parce qu'il a toujours eu « le désir de faire de l'édition », et parce qu'il avait très vite compris qu'« il faut se former toute sa vie », il fait le tour des éditeurs, en leur proposant d'y faire de la formation permanente. En 1972, Casterman l'engage. Et le charge de produire des albums d'Hugo Pratt, qui avait déjà publié dans Pif et dans Tintin.
« Ça n'a d'abord pas marché, se souvient Didier Platteau. À l'analyse, c'est parce que les albums étaient cartonnés et faisaient 48 pages, comme pour un public enfantin. Je suis allé voir Hugo Pratt et lui ai proposé de le publier comme un romancier: noir et blanc, couverture souple, 148 pages. Des romans graphiques, "À suivre". On a obtenu le Grand Prix à Angoulême, les ventes ont démarré. On a pris d'autres auteurs – Schuiten, Comes, Sokal… – et on a créé la revue À Suivre, parce qu'il fallait un support. Ce fut l'effervescence… »
Devenu directeur général des éditions puis président de Casterman France, Didier Platteau quittera cette maison en 1998, avant la faillite, parce qu'il était « en désaccord avec la nouvelle direction ». « Je pensais qu'il ne fallait pas garder l'imprimerie et l'édition dans une même maison car c'était deux métiers différents » se souvient-il. À la fin des années 1990, suite à une demande de Nick Rodwell de créer une société d'édition pour les ayants droit d'Hergé, il lance Estuaire avec Régine Vandamme : beaux livres liés à l'œuvre d'Hergé, carnets littéraires, romans illustrés… Ayant toujours visé « l'exigence qualitative et la créativité », Estuaire existe toujours. Platteau y est aujourd'hui consultant. Ajoutons que, pendant dix ans, il présida la Foire du Livre […]