Figure incontournable de l’Histoire du cinéma, Rintarô (né en 1941) nourrit une passion incandescente pour l’image depuis sa prime jeunesse. Au début des années 1950, le futur réalisateur multiplie les « épiphanies » artistiques : saisi par la puissance évocatrice des films de sabre japonais, il s’abreuve également de culture occidentale en visionnant plusieurs chefs-d’œuvre du 7e art français et italien. Débrouillard et exalté, le garçon fabrique dans son coin une lanterne magique (ancêtre du projecteur de diapositives) et se lance dans l’écriture de scénario. Nous sommes à la fin des années 1950, et le jeune homme – peu porté sur les études – n’a pas encore d’idée précise quant à son avenir professionnel. Tombant par hasard sur une offre d’emploi publiée dans le journal, il fait ses premières armes dans un studio indépendant spécialisé dans les films publicitaires. Puis les rencontres s’enchaînent, et celui qui deviendra bientôt “Rintarô” candidate pour participer à la production du Serpent blanc, ambitieux film d’animation lancé par la Toei. Engagé au département mise en couleurs, il gravit progressivement les échelons et devient animateur sur Alakazam, le petit Hercule. Définitivement propulsée, la carrière de Rintarô l’amène à croiser la route de très grands noms du manga : Osamu Tezuka d’abord, grâce à qui il touche enfin à la réalisation avec la série télé Astro Boy ; Shôtarô Ishinomori ensuite, pour lequel il signe l’adaptation de Sabu & Ichi ; et Leiji Matsumoto, créateur d’Albator dont il réalise la version animée pour la télévision. Puis les portes du cinéma s’ouvrent enfin devant le réalisateur jusque-là cantonné au petit écran : en 1979, Rintarô est aux commandes du long-métrage Galaxy Express 999, adapté du manga éponyme de Leiji Matsumoto. Les années passent et les films se succèdent : Adieu Galaxy Express (1981), Harmagedon (1983), L’Épée de Kamui (1985), le segment Labyrinthe de l’omnibus Manie Manie (1987), X1999 (1996), Metropolis (2001)… Le réalisateur est un hyperactif, mais aussi un “accoucheur” (il sollicite Katsuhiro Ôtomo pour le character design de Harmagedon et lance ainsi sa carrière dans l’animation). Aujourd’hui, à 82 ans, il vient d’achever un nouveau court-métrage, Nezumi kozô Jirokichi, et une autobiographie dessinée, Ma vie en 24 images secondes, parue chez Dargaud/Kana.
Figure incontournable de l’Histoire du cinéma, Rintarô (né en 1941) nourrit une passion incandescente pour l’image depuis sa prime jeunesse. Au début des années 1950, le futur réalisateur multiplie les « épiphanies » artistiques : saisi par la puissance évocatrice des films de sabre japonais, il s’abreuve également de culture occidentale en visionnant plusieurs chefs-d’œuvre du 7e art français et italien. Débrouillard et exalté, le garçon fabrique dans son coin une lanterne magique (ancêtre du projecteur de diapositives) et se lance dans l’écriture de scénario. Nous sommes à la fin des années 1950, et le jeune homme – peu porté sur les études – n’a pas encore d’idée précise quant à son avenir professionnel. Tombant par hasard sur une offre d’emploi publiée dans le journal, il fait ses premières armes dans un studio indépendant spécialisé dans les films publicitaires. Puis les rencontres s’enchaînent, et celui qui deviendra bientôt “Rintarô” candidate pour participer à la production du Serpent blanc, ambitieux film d’animation lancé par la Toei. Engagé au département mise en couleurs, il gravit progressivement les échelons et devient animateur sur Alakazam, le petit Hercule. Définitivement propulsée, la carrière de Rintarô l’amène à croiser la route de très grands noms du manga : Osamu Tezuka d’abord, grâce à qui il touche enfin à la réalisation avec la série télé Astro Boy ; Shôtarô Ishinomori ensuite, pour lequel il signe l’adaptation de Sabu & Ichi ; et Leiji Matsumoto, créateur d’Albator dont il réalise la version animée pour la télévision. Puis les portes du cinéma s’ouvrent enfin devant le réalisateur jusque-là cantonné au petit écran : en 1979, Rintarô est aux commandes du long-métrage Galaxy Express 999, adapté du manga éponyme de Leiji Matsumoto. Les années passent et les films se succèdent : Adieu Galaxy Express (1981), Harmagedon (1983), L’Épée de Kamui (1985), le segment Labyrinthe de l’omnibus Manie Manie (1987), X1999 (1996), Metropolis (2001)… Le réalisateur […]