Jean Malaurie est un ethnologue, géographe et écrivain français né à Mayence en Allemagne en 1922. Il est directeur du Centre d’Études Arctiques à l’École des hautes études en sciences sociales. La première chaire de géographie polaire a été créée pour lui en 1957 par le grand historien Fernand Braudel. Il a fondé et dirige la célèbre collection Terre Humaine.
Écrivain, il a publié Les Derniers rois de Thulé (1955), traduit en 23 langues, Thèmes de recherche géomorphologiques dans le Nord-Ouest du Groenland (1962), Ultima Thulé (1990), L'Appel du Nord (2001), L’Allée des baleines (2003), De la vérité en ethnologie... Séminaire de Jean Malaurie à l’EHESS, 2000-2001 (2002), Hummocks, le journal en quatre volumes de son expédition du Groenland à la Sibérie, à la rencontre des Inuit de Thulé, (Pocket, 2003-2005) et Terre / Mère (éditions du CNRS, 2008).
Figure de proue de l’histoire polaire française, il vient d'être nommé Ambassadeur de Bonne Volonté pour les régions polaires arctiques à l’Unesco. De la pierre à l’homme. Créateur d’une méthode qu’il a baptisée « anthropogéographie », Jean Malaurie a recours, pour l’étude des peuples premiers, à une paléoanthropologie, rendant compte sur un temps très long de la vision éthologique née de leur imaginaire de la matière, d’une Naturgeist, lequel se révèle être à l’origine même du rituel chamanique et, par là, du contrat social de ces sociétés. Après 31 missions, du Groenland à la Sibérie, les autorités soviétiques ont demandé à Jean Malaurie, en 1990, de prendre la direction de la « Première expédition internationale dans le Nord de la Sibérie » en Tchoukotka, terre interdite depuis la révolution d’Octobre. C’est à la suite de cette expédition que le ministère de l’Éducation russe lui a permis de créer, avec l’appui des Présidents Gorbatchev, Eltsine et Poutine, et avec des collègues de l’intelligentsia de Saint-Pétersbourg, une institution russe pionnière, dont la première langue est le français et dont il est Président d’honneur à vie. Cette institution, promue en 1994 « Académie Polaire d’État », prépare aujourd’hui à leurs hautes fonctions un millier de futurs cadres de 45 ethnies sibériennes. Jean Malaurie a décidé, dans l’esprit de Terre Humaine, de lui adjoindre un Institut d’études avancées « Avec et pour les autochtones ». Il est décédé le 5 février 2024.
Jean Malaurie est un ethnologue, géographe et écrivain français né à Mayence en Allemagne en 1922. Il est directeur du Centre d’Études Arctiques à l’École des hautes études en sciences sociales. La première chaire de géographie polaire a été créée pour lui en 1957 par le grand historien Fernand Braudel. Il a fondé et dirige la célèbre collection Terre Humaine.
Écrivain, il a publié Les Derniers rois de Thulé (1955), traduit en 23 langues, Thèmes de recherche géomorphologiques dans le Nord-Ouest du Groenland (1962), Ultima Thulé (1990), L'Appel du Nord (2001), L’Allée des baleines (2003), De la vérité en ethnologie... Séminaire de Jean Malaurie à l’EHESS, 2000-2001 (2002), Hummocks, le journal en quatre volumes de son expédition du Groenland à la Sibérie, à la rencontre des Inuit de Thulé, (Pocket, 2003-2005) et Terre / Mère (éditions du CNRS, 2008).
Figure de proue de l’histoire polaire française, il vient d'être nommé Ambassadeur de Bonne Volonté pour les régions polaires arctiques à l’Unesco. De la pierre à l’homme. Créateur d’une méthode qu’il a baptisée « anthropogéographie », Jean Malaurie a recours, pour l’étude des peuples premiers, à une paléoanthropologie, rendant compte sur un temps très long de la vision éthologique née de leur imaginaire de la matière, d’une Naturgeist, lequel se révèle être à l’origine même du rituel chamanique et, par là, du contrat social de ces sociétés. Après 31 missions, du Groenland à la Sibérie, les autorités soviétiques ont demandé à Jean Malaurie, en 1990, de prendre la direction de la « Première expédition internationale dans le Nord de la Sibérie » en Tchoukotka, terre interdite depuis la révolution d’Octobre. C’est à la suite de cette expédition que le ministère de l’Éducation russe lui a permis de créer, avec l’appui des Présidents Gorbatchev, Eltsine et Poutine, et avec des collègues de l’intelligentsia de Saint-Pétersbourg, une institution russe pionnière, dont la première langue est le français et dont il est […]