Luis Garcia Mozos vint au monde en 1946 à Puertollano aux confins d'une Castille qu' embaument déjà les parfums de l'Andalousie. Fils de cheminots, fils de rouge, il est de l'Espagne des vaincus, un fils turbulent. Des études primaires chez les Salésiens, il lui restera, outre le dégoût de leur triste ambition pédagogique, la découverte de la peinture, et leurs encouragements à s'adonner à sa passion pour le dessin. La famille s'installe à Barcelone afin d'offrir au petit Luis d'autres opportunités que celle de peindre des retables. Dès 14 ans, il devient le plus jeune collaborateur d'un département des éditions Bruguera sorte d'éditions LUG hispanique. De là jusqu'au mitan des années 1980, Luis sera de toutes, ou presque, les aventures de la BD ibérique. Pilier du groupe de la Floresta et précurseur d'une BD en prise avec le temps du monde et la critique sociale. Luis se frotte au marché étatsunien friand de jeunes prodiges ibères low-coast (Warren Publishing). Il est de tous les pèlerinages dans le Paris effervescent du Pilote post-68. Les années 1970 sont intenses, entre soubresauts sanglants du régime franquiste que Luis s'emploie avec d'autres obscurs à déboulonner par l'action politique clandestine. Et une production artistique affirmée par un dessin hyper-réaliste qui le conduit à multiplier les collaborations de belle tenue (Pilote, ou l'éphémère SCOP, Bandera Negra). Les Chroniques du Sans Nom, publié dans le Pilote de 1973 à 80 Ethnocide, Chicharras, Argelia et enfin Nova 2 au début des années 1980 constituent les jalons d'une oeuvre sans pareille et féconde tant elle a nourri de vocations des deux cotés de l'Atlantique. Mais la BD n'est pas tout, jugez-en : Luis Garcia trouve le temps de trinquer avec Lennon et de frayer avec Dali, d'être une étoile du roman-photo en kiosque.
Luis Garcia Mozos vint au monde en 1946 à Puertollano aux confins d'une Castille qu' embaument déjà les parfums de l'Andalousie. Fils de cheminots, fils de rouge, il est de l'Espagne des vaincus, un fils turbulent. Des études primaires chez les Salésiens, il lui restera, outre le dégoût de leur triste ambition pédagogique, la découverte de la peinture, et leurs encouragements à s'adonner à sa passion pour le dessin. La famille s'installe à Barcelone afin d'offrir au petit Luis d'autres opportunités que celle de peindre des retables. Dès 14 ans, il devient le plus jeune collaborateur d'un département des éditions Bruguera sorte d'éditions LUG hispanique. De là jusqu'au mitan des années 1980, Luis sera de toutes, ou presque, les aventures de la BD ibérique. Pilier du groupe de la Floresta et précurseur d'une BD en prise avec le temps du monde et la critique sociale. Luis se frotte au marché étatsunien friand de jeunes prodiges ibères low-coast (Warren Publishing). Il est de tous les pèlerinages dans le Paris effervescent du Pilote post-68. Les années 1970 sont intenses, entre soubresauts sanglants du régime franquiste que Luis s'emploie avec d'autres obscurs à déboulonner par l'action politique clandestine. Et une production artistique affirmée par un dessin hyper-réaliste qui le conduit à multiplier les collaborations de belle tenue (Pilote, ou l'éphémère SCOP, Bandera Negra). Les Chroniques du Sans Nom, publié dans le Pilote de 1973 à 80 Ethnocide, Chicharras, Argelia et enfin Nova 2 au début des années 1980 constituent les jalons d'une oeuvre sans pareille et féconde tant elle a nourri de vocations des deux cotés de l'Atlantique. Mais la BD n'est pas tout, jugez-en : Luis Garcia trouve le temps de trinquer avec Lennon et de frayer avec Dali, d'être une étoile du roman-photo en kiosque.