Ginette Kolinka, née Cherkasky le 4 février 1925 à Paris, est une survivante du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et, à partir des années 2000, passeuse de mémoire de la Shoah. Ginette Cherkasky naît en 1925 1925 dans une famille juive athée. Elle a cinq sœurs aînées et un frère cadet, Gilbert, né le 15 juillet 1931.
Son père, Léon Cherkasky, d’origine ukrainienne, né à Paris le 10 août 1883, est tailleur et dirigeant d’un petit atelier de fabrication d’imperméables dans le quartier du Faubourg du temple. Sa mère, Berthe Fairstin, née le 23 juin 1889 à Pitesti en Roumanie, est femme au foyer. Elle est la mère de Richard Kolinka, batteur du groupe de musique Téléphone — dont les premières répétitions du 2 au 11 novembre 1976 se dérouleront dans sa cave — et la grand-mère de l'acteur Roman Kolinka.
Elle passe sa petite enfance dans le 4e arrondissement de Paris puis à Aubervilliers avec ses parents, ses cinq sœurs et son frère. La Seconde Guerre mondiale bouleverse sa famille quand son oncle et son beau-frère sont arrêtés en 1941. En juillet 1942, sa famille fuit son domicile en raison de son arrestation imminente. Ils rejoignent alors la zone libre, non occupée par les Allemands, et trouvent refuge à Avignon (Vaucluse).
Le 13 mars 1944, à dix-neuf ans, elle est arrêtée avec son père, Léon Cherkasky, son jeune frère de douze ans, Gilbert Cherkasky, et son neveu de quatorze ans, par la Gestapo à la suite d'une dénonciation. D'abord incarcérée à la prison d'Avignon puis à celle des Baumettes, la famille est ensuite internée au camp de Drancy. Un mois plus tard, la famille est déportée par le convoi no 71 en direction du camp d'Auschwitz-Birkenau. C'est le même convoi que Simone Veil. Dès l'arrivée du train, son père ainsi que son frère sont gazés. Ginette, quant à elle, est sélectionnée pour le travail et rejoint le camp des femmes.
D'octobre 1944 à avril 1945, elle connaît un parcours marqué par son passage dans les camps de Bergen-Belsen et de Theresienstadt. Au camp de Bergen-Belsen, elle travaille dans une usine de pièces d'aviation. Elle contracte le typhus durant cette période. En mai 1945, elle change de camp mais, à son arrivée, le camp est libéré, et elle est donc accueillie par les Alliés et rapatriée à Lyon avant de rejoindre Paris le 6 juin 1945 pour retrouver les membres de sa famille qui ont survécu : sa mère et quatre de ses cinq sœurs.
Pendant quarante ans, elle tient un étal de bonneterie sur un marché d’Aubervilliers avec son mari. Longtemps, elle ne souhaite pas transmettre son histoire et l'horreur de la Shoah en disant qu'elle ne veut pas « ennuyer les gens ». Mais peu à peu l'envie de parler lui vient. Au début des années 2000, veuve, elle pousse la porte d’une association d’anciens déportés. Ginette Kolinka devient une ambassadrice de la mémoire qui sillonne la France pour raconter son vécu aux jeunes générations. Elle va d’établissement en établissement scolaire pour parler de la Shoah et sensibiliser les jeunes à cela. Le 8 mai 2020, Christophe Hondelatte l'invite à raconter son histoire dans l'émission Hondelatte raconte.
Texte et photo © Wikipédia
Ginette Kolinka, née Cherkasky le 4 février 1925 à Paris, est une survivante du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et, à partir des années 2000, passeuse de mémoire de la Shoah. Ginette Cherkasky naît en 1925 1925 dans une famille juive athée. Elle a cinq sœurs aînées et un frère cadet, Gilbert, né le 15 juillet 1931.
Son père, Léon Cherkasky, d’origine ukrainienne, né à Paris le 10 août 1883, est tailleur et dirigeant d’un petit atelier de fabrication d’imperméables dans le quartier du Faubourg du temple. Sa mère, Berthe Fairstin, née le 23 juin 1889 à Pitesti en Roumanie, est femme au foyer. Elle est la mère de Richard Kolinka, batteur du groupe de musique Téléphone — dont les premières répétitions du 2 au 11 novembre 1976 se dérouleront dans sa cave — et la grand-mère de l'acteur Roman Kolinka.
Elle passe sa petite enfance dans le 4e arrondissement de Paris puis à Aubervilliers avec ses parents, ses cinq sœurs et son frère. La Seconde Guerre mondiale bouleverse sa famille quand son oncle et son beau-frère sont arrêtés en 1941. En juillet 1942, sa famille fuit son domicile en raison de son arrestation imminente. Ils rejoignent alors la zone libre, non occupée par les Allemands, et trouvent refuge à Avignon (Vaucluse).
Le 13 mars 1944, à dix-neuf ans, elle est arrêtée avec son père, Léon Cherkasky, son jeune frère de douze ans, Gilbert Cherkasky, et son neveu de quatorze ans, par la Gestapo à la suite d'une dénonciation. D'abord incarcérée à la prison d'Avignon puis à celle des Baumettes, la famille est ensuite internée au camp de Drancy. Un mois plus tard, la famille est déportée par le convoi no 71 en direction du camp d'Auschwitz-Birkenau. C'est le même convoi que Simone Veil. Dès l'arrivée du train, son père ainsi que son frère sont gazés. Ginette, quant à elle, est sélectionnée pour le travail et rejoint le camp des femmes.
D'octobre 1944 à avril 1945, elle connaît un parcours marqué par son passage dans les camps […]