Aimé Gabillon était un littéraire qui maîtrisait aussi bien le latin que l'anglais. En 1943, il passa les Pyrénées. Quand tel ou tel calait, qui pourtant eût risqué moins que lui, il rallia l’Afrique du Nord. Il finit la guerre comme interprète sur les forteresses volantes. (À-côté amusant : sa pratique de l’anglais l’amena, plus tard, à adapter quantité de « Livres d’or », grands ou petits, où tant de « baby- boomers » firent leurs premières lectures...).
Après la guerre, carrière classique d’agrégé des Lettres, dans le second degré (Lunéville, puis Grenoble, lycée Champollion). Rappelons-le : ce chrétien, pour qui, selon le mot de Bernanos, l’Évangile n’était pas seulement un livre dont on lit des bouts, le dimanche, à la messe, se classa, sans hésiter, « à gauche » ; et l’on ne cherchera pas où, pendant les « événements » d’Algérie, alla son active sympathie. D’autant plus qu’alors il connut Mandouze. Voilà pourquoi, en 1963, et pour cinq ans, il retourna « outre mer », cette fois avec femme et enfants. Il fut professeur à l’École Normale Supérieure d’Alger.
Revenu en France, il entra à l’Université de Grenoble, comme Maître assistant de latin : l’expérience qu’il avait du secondaire fit qu’il ne tint jamais le travail auprès des étudiants pour chose mineure. Il prit sa retraite en 1986.
Aimé Gabillon était un littéraire qui maîtrisait aussi bien le latin que l'anglais. En 1943, il passa les Pyrénées. Quand tel ou tel calait, qui pourtant eût risqué moins que lui, il rallia l’Afrique du Nord. Il finit la guerre comme interprète sur les forteresses volantes. (À-côté amusant : sa pratique de l’anglais l’amena, plus tard, à adapter quantité de « Livres d’or », grands ou petits, où tant de « baby- boomers » firent leurs premières lectures...).
Après la guerre, carrière classique d’agrégé des Lettres, dans le second degré (Lunéville, puis Grenoble, lycée Champollion). Rappelons-le : ce chrétien, pour qui, selon le mot de Bernanos, l’Évangile n’était pas seulement un livre dont on lit des bouts, le dimanche, à la messe, se classa, sans hésiter, « à gauche » ; et l’on ne cherchera pas où, pendant les « événements » d’Algérie, alla son active sympathie. D’autant plus qu’alors il connut Mandouze. Voilà pourquoi, en 1963, et pour cinq ans, il retourna « outre mer », cette fois avec femme et enfants. Il fut professeur à l’École Normale Supérieure d’Alger.
Revenu en France, il entra à l’Université de Grenoble, comme Maître assistant de latin : l’expérience qu’il avait du secondaire fit qu’il ne tint jamais le travail auprès des étudiants pour chose mineure. Il prit sa retraite en 1986.