Née à Bordeaux le 18 décembre 1991, soleil en sagittaire dans la 9e maison, celle de la quête philosophique, spirituelle et intellectuelle, de l’apprentissage, et ascendant bélier. Quel chaos, quelle aventure.
J’ai fait mes études à Paris, hypokhâgne et khâgne, puis une école de commerce. J’ai monté un bar à vins en 2013, à Paris toujours. Je l’ai quitté en 2017 puis ai travaillé en salle dans la restauration à Londres. J’ai voyagé en camionnette entre 2018 et 2021, surtout en France, errant à la rencontre des vigneron.ne.s qui font des vins vivants. En 2020, j’avais fait une petite pause me redonnant le goût de la sédentarité dans le Béarn.
Je me suis installée en Alsace en 2021, amoureuse, d’un vigneron évidemment. Le voyage physique a cédé un peu de place au voyage intérieur. J’aime ça, habiter. Ces racines qui poussent sans cesse et plongent profond sous la terre me sont devenues essentielles, elles me permettent d’épaissir mon tronc, de faire de l’écorce, du feuillage, de nouveaux bourgeons, et de fleurir, régulièrement, réinventant tout le temps la forme et l’élan de mes corolles.
Je suis sensible et poreuse de ce qui m’environne, souvent trop, mais c’est pourquoi, il me semble, il m’est vital d’écrire et de créer, de traduire, de drainer, d’exprimer, ce qui me traverse, avant/pendant/après submersion. J’ai donc appris à aimer et remercier ma sensibilité.
J’aime aller lentement, être entourée de nature, de calme, les petits comités, les discussions qui vont sonder au fond des êtres et des choses, oser, remettre tout en question, la sincérité, la douceur, manger et boire, cuisiner des trucs simples, cueillir des fleurs, apprendre de nouvelles choses, aller au théâtre, au cinéma, au musée, lire sur le canapé, décorer, m’habiller, et ne pas m’habiller, le toucher des textile, et bien sûr, fabriquer du texte et des images.
Et j’ai peur, qu’on ne m’aime pas, qu’on ne comprenne pas ce que je veux dire, j’ai peur de rater, j’ai peur de perdre les personnes qui me sont précieuses, et je me recroqueville dans les grosses villes et devant les foules qui me dévorent. Je suis inquiète en même temps qu’optimiste quoique parfois sans illusion à propos de notre monde et de notre société, décontenancée par notre manque de conscience, de tolérance, d’empathie, d’intelligence. Je suis désarmée parfois quand j’écoute le pouls du monde. Mais il me semble quand même que la vie est toujours plus forte. Dans les cendres de notre monde s’enracineront de nouvelles plantes.
Texte © Site auteure
Née à Bordeaux le 18 décembre 1991, soleil en sagittaire dans la 9e maison, celle de la quête philosophique, spirituelle et intellectuelle, de l’apprentissage, et ascendant bélier. Quel chaos, quelle aventure.
J’ai fait mes études à Paris, hypokhâgne et khâgne, puis une école de commerce. J’ai monté un bar à vins en 2013, à Paris toujours. Je l’ai quitté en 2017 puis ai travaillé en salle dans la restauration à Londres. J’ai voyagé en camionnette entre 2018 et 2021, surtout en France, errant à la rencontre des vigneron.ne.s qui font des vins vivants. En 2020, j’avais fait une petite pause me redonnant le goût de la sédentarité dans le Béarn.
Je me suis installée en Alsace en 2021, amoureuse, d’un vigneron évidemment. Le voyage physique a cédé un peu de place au voyage intérieur. J’aime ça, habiter. Ces racines qui poussent sans cesse et plongent profond sous la terre me sont devenues essentielles, elles me permettent d’épaissir mon tronc, de faire de l’écorce, du feuillage, de nouveaux bourgeons, et de fleurir, régulièrement, réinventant tout le temps la forme et l’élan de mes corolles.
Je suis sensible et poreuse de ce qui m’environne, souvent trop, mais c’est pourquoi, il me semble, il m’est vital d’écrire et de créer, de traduire, de drainer, d’exprimer, ce qui me traverse, avant/pendant/après submersion. J’ai donc appris à aimer et remercier ma sensibilité.
J’aime aller lentement, être entourée de nature, de calme, les petits comités, les discussions qui vont sonder au fond des êtres et des choses, oser, remettre tout en question, la sincérité, la douceur, manger et boire, cuisiner des trucs simples, cueillir des fleurs, apprendre de nouvelles choses, aller au théâtre, au cinéma, au musée, lire sur le canapé, décorer, m’habiller, et ne pas m’habiller, le toucher des textile, et bien sûr, fabriquer du texte et des images.
Et j’ai peur, qu’on ne m’aime pas, qu’on ne comprenne pas ce que je veux dire, j’ai peur de […]