Harty est formidable, l'homme le plus étonnant qu'il m'ait été donné de rencontrer. Et je ne dis pas ça car c'est moi. Son (mon) sens de l'objectivité est légendaire. Mais lisez plutôt, mon (son) histoire...
Harty est nokia le 13 septembre 1960.
Si vous le voyez, n'hésitez pas à lui souhaiter son anniversaire puis éloignez-vous respectueusement. Très tôt il s'intéresse à la lecture, puis à l'écriture. (Sa mère nous prie d'insérer qu'il lisait Pim Pam Poum dans le texte dès l'âge de douze ans, ce qui est quand même formidable nous demande-t-elle de souligner. Maman, laisse-moi rédiger ma biographie, c'est certes exceptionnel de savoir lire à douze ans, mais il est temps que tu me laisses vivre ma vie. ).
À vingt ans, insouciant, il se lance dans l'assurance, persuadé qu'il y rencontrera les Monthy Python car il croit savoir qu'ils travaillent à la Lloyds de Londres. Dix ans plus tard, le voilà qui fréquente des musiciens rock ivrognes (pléonasme). Attiré par ces vies de débauche, il préfère continuer à vivre la sécurité (antinomie). Il commence à écouter des musiques encore plus violentes qu'Abba (qui, détail amusant est un palindrome et aussi un boustrophédon).
Vers 1978, lorsqu'il entrevoit les possibilités du minitel il crée 3615 Legag, un site qui, comme l'horloge parlante, donne l'heure mais, en plus raconte des blagues et des délires sur le Saint du jour. Accessoirement, chaque consultation lui rapporte 2 francs. Histoire de faire la promotion de son site, il invente un truc tellement énorme que la presse nationale le contacte (on rit moins en 1980 qu'au début du siècle ! et, puis, n'ayons pas peur... un rire de 5 minutes équivaut à un steak ?!?. Bon, ça parait débile mais on entend encore parfois ces vannes de nos jours, preuve qu'une bonne information ne se démode jamais. Même et surtout si elle est fausse à condition d'être totalement invérifiable).
Pour vivre plus intensément, il plaque son boulot et vend des ordinateurs avec Pascal (un copain qui savait programmer dans son prénom). Après des débuts prometteurs, tendance "que faire avec tant d'argent", la boite coule et il décide d'apprendre à nager. C'est aussi l'époque de la crise où il doit apprendre à ne plus tremper ses petits pains dans du Crystal de Roederer (une épreuve qui a forgé son caractère).
Pour s'initier aux joies de la photocopie il imagine puis réalise avec son pote Tom un fanzine élitiste aimablement intitulé le PLNPLP, (comprendre Papour Les Nains, Papour Les PD - le seul fanzine pas vraiment pour toi).
Histoire de rentabiliser l'opération, les deux compères créent un studio de création, et, pour sombrer plus vite, un périodique satirique format tabloïd "le Hiéroglyphe" qui parait les soirs de pleine lune et dénonce pour de rire les petits actes anodins des notables alsaciens (fainéants devant l'éternel, les deux malins s'étaient rendus compte qu'il n'y a que onze pleines lunes par an, c'était donc moins de boulot qu'un mensuel CQFD).
Évidemment, les irakiens profitent de l'occasion pour envahir le Koweit, et les clients, fous de peur, préfèrent acheter et stocker du sucre que confier, moyennant une facture astronomique, leurs boulots de création au formidable duo.
(on retiendra de cette période le slogan qu'ils proposent au gouvernement français pour relancer les candidatures à la police nationale).
"Deviens Policier : un métier d'hommes, de femmes, de chiens".
Leur banquier leur demande d'arrêter de déconner. Sympa ils obtempèrent et rendent leur chéquier. En 1990 ou à peu près, Joan dessinateur, conscient de son talent (je parle évidemment du mien, quant au tien, cher Joan, n'hésite pas à utiliser ta propre biographie pour le proclamer), lui demande de réfléchir au scénario d'une Bd à paraître chez Rackham, une énorme maison d'édition qui tient dans une boîte à chaussures mais aussi souvent dans R4 TL.
Cette œuvre épique, "Retour de manivelle" vendue à 1500 exemplaires selon l'éditeur, 200 000 selon les auteurs, leur garantit richesse et prospérité. Avec l'avance sur droit, Harty s'achète le journal l'Expansion et deux bières pour trinquer au succès avec Joan, le dessinateur. Il rencontre Éric Cartier et en six minutes chrono le duo pond le mythique "le journaliste, ce chien" chez Stakhano, une énorme maison d'édition qui tient dans la sacoche d'un scooter. Avec l'avance sur droit, il achète Libération et deux bières pour trinquer avec le dessinateur.
Entretemps, pour prouver qu'on peut rester actif après une Badoit, il crée, avec Jean Luc, dit Touf Touf, le concept philosophique des Fédérations Hiéro, un mouvement culturel qui essaime rapidement plein de villes. Repéré par les éditions de la Sirène il entame une série d'abécédaires humoristiques sur les thèmes les plus variés (le ski... le petit rocker... le rugby... le vtt... le commercial... le squatter... le judo... la pêche... les infirmières... le Snowboard... ). Avec les droits d'auteur, il s'abonne à Elle à table et achète un magnum de bière pour la partager avec ses amis dessinateurs (Joan, Ptiluc, Riff, Monsieur B, Mo... lorsque les autres auteurs arrivent, la bouteille est malheureusement vide).
Pour prouver qu'on peut rester actif après une bagarre d'alligators gonflables dans une piscine de Montpellier, le trio Harty-Joan-Ptiluc, récidive avec trois ouvrages chez Vents d'Ouest (Clope Attitude, Techno Attitude, Bio Attitude). Alléché par le dynamisme, l'originalité, la fraîcheur et la modestie de cette formule gagnante, Hervé, boss de chez Albin des Savanes BD et Annie, une fille qui court tout vite partout, s'interrogent sur la possibilité de nous aider à graver dans le marbre de papier l'Histoire de notre succès. Nous sommes d'accord mais, et nous insistons : à leurs conditions !
C'est le début d'une série musicale "accros de reggae – accros de Rap – accros de Métal – accros de Techno" dont les récentes réimpressions nous prouvent que les autres exemplaires ont été vendus. Aujourd'hui, Harty hésite... doit-il acheter l'Express ou Sciences et Vie junior ?
Harty est formidable, l'homme le plus étonnant qu'il m'ait été donné de rencontrer. Et je ne dis pas ça car c'est moi. Son (mon) sens de l'objectivité est légendaire. Mais lisez plutôt, mon (son) histoire...
Harty est nokia le 13 septembre 1960.
Si vous le voyez, n'hésitez pas à lui souhaiter son anniversaire puis éloignez-vous respectueusement. Très tôt il s'intéresse à la lecture, puis à l'écriture. (Sa mère nous prie d'insérer qu'il lisait Pim Pam Poum dans le texte dès l'âge de douze ans, ce qui est quand même formidable nous demande-t-elle de souligner. Maman, laisse-moi rédiger ma biographie, c'est certes exceptionnel de savoir lire à douze ans, mais il est temps que tu me laisses vivre ma vie. ).
À vingt ans, insouciant, il se lance dans l'assurance, persuadé qu'il y rencontrera les Monthy Python car il croit savoir qu'ils travaillent à la Lloyds de Londres. Dix ans plus tard, le voilà qui fréquente des musiciens rock ivrognes (pléonasme). Attiré par ces vies de débauche, il préfère continuer à vivre la sécurité (antinomie). Il commence à écouter des musiques encore plus violentes qu'Abba (qui, détail amusant est un palindrome et aussi un boustrophédon).
Vers 1978, lorsqu'il entrevoit les possibilités du minitel il crée 3615 Legag, un site qui, comme l'horloge parlante, donne l'heure mais, en plus raconte des blagues et des délires sur le Saint du jour. Accessoirement, chaque consultation lui rapporte 2 francs. Histoire de faire la promotion de son site, il invente un truc tellement énorme que la presse nationale le contacte (on rit moins en 1980 qu'au début du siècle ! et, puis, n'ayons pas peur... un rire de 5 minutes équivaut à un steak ?!?. Bon, ça parait débile mais on entend encore parfois ces vannes de nos jours, preuve qu'une bonne information ne se démode jamais. Même et surtout si elle est fausse à condition d'être totalement invérifiable).
Pour vivre plus intensément, il plaque son boulot et vend des ordinateurs avec Pascal […]