Michel Rabagliati est né en 1961 à Montréal où il a grandi dans le quartier de Rosemont. Après s'être intéressé un temps à la typographie, il étudie en graphisme et oeuvre dans ce domaine à son compte à partir 1981. Puis, il se lance sérieusement dans l'illustration publicitaire en 1988. Il a été l'un des premiers à faire de l'illustration exclusivement par ordinateur à Montréal. Depuis, cette technique est couramment utilisée. Il délaisse graduellement ses clients « graphisme » pour se consacrer exclusivement à l'illustration publicitaire, éditoriale et éditoriale. Il travaille pour différents magazines montréalais torontois et américains. Il s'intéresse à la bande dessinée depuis l'enfance : « À 12 ans, je rêvais d'être Franquin. Car lire des BD ne me suffisait pas, il fallait que je mette la main à la pâte. J'ai fait quelques tentatives et je dois avouer que je n'avais pas la discipline à cet âge pour mener à terme ne fût-ce qu'un projet de plus de 5 cases ». Tout en continuant de lire de la BD, il cesse d'en faire jusqu'à l'âge de 28 ans. Il découvre quelques nouveaux auteurs (Tardi, Goosens, Chaland, Dupuy et Berberian), fait quelques illustrations pour la revue de Pierre Fournier, Anormal, et dessine même une courte histoire de trois pages pour le fanzine Nosferatu. Il fait alors la rencontre déterminante de Chris Oliveros, l'éditeur de Drawn & Quarterly. Celui-ci lui demande de concevoir un nouveau logo pour le troisième numéro de son superbe magazine de BD anglophone. En jetant un coup d'oeil sur les travaux des auteurs publiés par D&Q (Seth, Chester Brown, Debbie Drechsler, Julie Doucet, Maurice Vellekoop, etc.) un déclic se produit. « J'ai vu qu'il existait d'autres formes à la BD, autre chose que des histoires avec des des héros de fiction. Et que l'on pouvait raconter des trucs personnels, des anecdotes, des histoires vraies finalement ». « C'est là que j'ai commencé mon premier scénario et que... surprise! Je me suis rendu au bout! Il ne me restait plus qu'à dessiner tout ça, ce que j'appréhendais, car je sais que je n'ai pas de patience pour travailler sans cesse dans des petites cases. Surprise encore! J'avais réussi à crayonner et encrer toute une histoire de 28 pages (Paul à la campagne). Juste pour me mettre à l'épreuve j'entame immédiatement une autre histoire de 14 pages (Paul apprenti typographe) pour voir si je n'ai pas rêvé. Mais non! J'aime vraiment ça! ». Ayant trouvé sa voie dans la bande dessinée autobiographique, Michel Rabagliati raconte à travers les péripéties de Paul, son alter ego, ses souvenirs d'enfance dans le quartier montréalais qu'il a habité ou au chalet de sa grande-tante dans les Laurentides. « La forme autobiographique me convient parfaitement et me donne assez d'énergie et d'intérêt pour mener à terme des histoires longues ». L'album Paul à la campagne, paru à la fin de 1999 aux éditions de La Pastèque, a été reçu par un concert d'éloges. La critique a été unanime à saluer le grand talent de conteur et d'illustrateur de Michel Rabagliati. L'album s'est mérité le Prix de la Librairie Pantoute de l'espoir québécois au FBDF 2000, soulignant par là la qualité de cette première oeuvre. Michel Rabagliati vit toujours à Montréal avec sa compagne Carole et leur fille Alice. Il travaille actuellement à un troisième album de Paul : Paul en appartement « Comme tu vois les titres sont assez paresseux eux aussi! » Cet album de 114 pages devrait être terminé à l'hiver 2004.
Texte et photo © BD Québec
Michel Rabagliati est né en 1961 à Montréal où il a grandi dans le quartier de Rosemont. Après s'être intéressé un temps à la typographie, il étudie en graphisme et oeuvre dans ce domaine à son compte à partir 1981. Puis, il se lance sérieusement dans l'illustration publicitaire en 1988. Il a été l'un des premiers à faire de l'illustration exclusivement par ordinateur à Montréal. Depuis, cette technique est couramment utilisée. Il délaisse graduellement ses clients « graphisme » pour se consacrer exclusivement à l'illustration publicitaire, éditoriale et éditoriale. Il travaille pour différents magazines montréalais torontois et américains. Il s'intéresse à la bande dessinée depuis l'enfance : « À 12 ans, je rêvais d'être Franquin. Car lire des BD ne me suffisait pas, il fallait que je mette la main à la pâte. J'ai fait quelques tentatives et je dois avouer que je n'avais pas la discipline à cet âge pour mener à terme ne fût-ce qu'un projet de plus de 5 cases ». Tout en continuant de lire de la BD, il cesse d'en faire jusqu'à l'âge de 28 ans. Il découvre quelques nouveaux auteurs (Tardi, Goosens, Chaland, Dupuy et Berberian), fait quelques illustrations pour la revue de Pierre Fournier, Anormal, et dessine même une courte histoire de trois pages pour le fanzine Nosferatu. Il fait alors la rencontre déterminante de Chris Oliveros, l'éditeur de Drawn & Quarterly. Celui-ci lui demande de concevoir un nouveau logo pour le troisième numéro de son superbe magazine de BD anglophone. En jetant un coup d'oeil sur les travaux des auteurs publiés par D&Q (Seth, Chester Brown, Debbie Drechsler, Julie Doucet, Maurice Vellekoop, etc.) un déclic se produit. « J'ai vu qu'il existait d'autres formes à la BD, autre chose que des histoires avec des des héros de fiction. Et que l'on pouvait raconter des trucs personnels, des anecdotes, des histoires vraies finalement ». « C'est là que j'ai commencé mon premier scénario et que... surprise! Je me suis rendu au bout! Il ne me restait […]