Jean Garonnaire est un artiste peintre, aquafortiste, également auteur et illustrateur de livres pour enfants, français né le 13 mars 1945 à Saint-Étienne. Il s'est installé à Verneuil-en-Halatte (Oise) en 1972, puis depuis 1988 à Crécy-au-Mont (Aisne) où il partage sa vie avec la sculptrice Claire Laert. Après des études secondaires au lycée Charles et Adrien Dupuy du Puy-en-Velay, Jean Garonnaire décide à l'âge de quinze ans de rejoindre sa sœur installée à Elbeuf où ensemble ils suivent les cours d'un vieux peintre normand du nom de Briand. Reconnaissant envers ce précepteur peu connu à qui il dira devoir sa connaissance technique de la peinture et son mode de perception du monde sensible, Jean Garonnaire est ensuite, de 1962 à 1964, élève de l'École des arts appliqués de Beaune, puis se partage entre le dessin publicitaire et un emploi au journal Le Progrès de Lyon (édition de Saint-Étienne) qui soutiendra ses premières expositions personnelles, à Saint-Étienne en 1967, à Firminy en 1969. C'est à partir de 1973 que Jean Garonnaire s'investit dans l'écriture et l'illustration de contes pour enfants en imaginant Le pays disparu, lieu merveilleux dont les habitants lilliputiens, depuis leur maison en haut des arbres, vivent une complicité avec le soleil. Ce premier livre est remarqué de Bernard Clavel qui, écrivant lui-même des contes et nouvelles pour enfants, le sollicite dès 1974 en vue d'une collaboration qui deviendra amicale et commencera avec Le voyage de la boule de neige. Christophe Meunier, à propos de La tour part en voyage (1974), le deuxième ouvrage écrit et illustré par notre artiste et paru lui aussi aux éditions La Farandole, attribue aux livres de Jean Garonnaire une dimension géographique et sociale qui, par ce souci de sensibilisation de son jeune lectorat à la « monotonie des grands ensembles », à la « grisaille du béton » et à l'« organisation spatiale fonctionnelle », participe de l'intérêt de l'éditeur pour le « phénomène des grands ensembles ». Évoquant pour sa part Connaissez-vous Razibus le chevelu ? (1977), Denyse Bourneuf souligne en quoi Jean Garonnaire suscite une interaction entre l'auteur et le jeune lecteur : « À chaque page, on découvre un détail insolite de cet étrange personnage. À la fin, l'enfant est invité à le dessiner en entier, tel qu'il l'imagine ». Dans la peinture de Jean Garonnaire, observe Jean-Pierre Chopin, « la mémoire génétique est volontairement amnésique, le minéral s'oublie dans le végétal, le végétal dans l'animal. Garonnaire a choisi l'ésotérisme muet de la couleur où cette énigme de l'éclosion permanente des êtres et des choses vient se perdre dans de merveilleux glacis mouvants ». Pour Claude Tournay, l'œuvre voisine la conception d'un « long poème » qui, dans « sa structuration sur plusieurs niveaux », prend des « dimensions hors de l'espace et du temps réel » : « il se produit avec Garonnaire le phénomène que Paul Claudel notait à propos d'une toile de Vermeer; nous ne la regardons pas : immédiatement nous sommes dedans, nous l'habitons ».
Texte et photo © Wikipédia
Jean Garonnaire est un artiste peintre, aquafortiste, également auteur et illustrateur de livres pour enfants, français né le 13 mars 1945 à Saint-Étienne. Il s'est installé à Verneuil-en-Halatte (Oise) en 1972, puis depuis 1988 à Crécy-au-Mont (Aisne) où il partage sa vie avec la sculptrice Claire Laert. Après des études secondaires au lycée Charles et Adrien Dupuy du Puy-en-Velay, Jean Garonnaire décide à l'âge de quinze ans de rejoindre sa sœur installée à Elbeuf où ensemble ils suivent les cours d'un vieux peintre normand du nom de Briand. Reconnaissant envers ce précepteur peu connu à qui il dira devoir sa connaissance technique de la peinture et son mode de perception du monde sensible, Jean Garonnaire est ensuite, de 1962 à 1964, élève de l'École des arts appliqués de Beaune, puis se partage entre le dessin publicitaire et un emploi au journal Le Progrès de Lyon (édition de Saint-Étienne) qui soutiendra ses premières expositions personnelles, à Saint-Étienne en 1967, à Firminy en 1969. C'est à partir de 1973 que Jean Garonnaire s'investit dans l'écriture et l'illustration de contes pour enfants en imaginant Le pays disparu, lieu merveilleux dont les habitants lilliputiens, depuis leur maison en haut des arbres, vivent une complicité avec le soleil. Ce premier livre est remarqué de Bernard Clavel qui, écrivant lui-même des contes et nouvelles pour enfants, le sollicite dès 1974 en vue d'une collaboration qui deviendra amicale et commencera avec Le voyage de la boule de neige. Christophe Meunier, à propos de La tour part en voyage (1974), le deuxième ouvrage écrit et illustré par notre artiste et paru lui aussi aux éditions La Farandole, attribue aux livres de Jean Garonnaire une dimension géographique et sociale qui, par ce souci de sensibilisation de son jeune lectorat à la « monotonie des grands ensembles », à la « grisaille du béton » et à l'« organisation spatiale fonctionnelle », participe de l'intérêt de l'éditeur pour le « phénomène des grands ensembles […]